Peter Haining

Ami(e)s babeliautes, je l'avoues, avec ce billet je me fais clairement un plaisir égoïste en parlant d'un livre quasi introuvable en France (mais qu'on peut cependant trouver sur E Bay !).



J'ai exhumé ce volume de ma bibliothèque où il reposait depuis de nombreuses années, d'ailleurs j'ai même oublié où et quand je l'ai acheté!



Réédition de 1986 d'un livre publié pour la première fois en Angleterre en 1976, "The Art of Horror Stories", est un panorama des illustrations des récits d'horreur, d'épouvante, et de fantastique depuis le début du dix neuvième siècle et les récits gothiques et autres "romans noirs", au milieu du vingtième siècle et ses pulps.



Que de grands noms de ces genres sont représentés là !

Depuis Lewis et son moine, jusqu'aux auteurs des pulps américains, Lovecraft, Merrit, Bloch, etc.. .





Ce livre étant une oeuvre anglosaxonne, non traduite pour autant que je sache, l'auteur Peter Haining, ne parle presque exclusivement que d'auteurs et d'illustrateurs anglais et américains (ceci expliquant peut-être cela ?).



Il n'en reste pas moins, que malgré ce parti-pris, au demeurant compréhensible puisque cet ouvrage était d'abord destiné à un lectorat anglophone, l'iconographie est remarquable et un vrai régal pour l'amateur.



Et j'ai un gros faible pour l'illustration qui clôt l'ouvrage : Un vieil homme rondouillard s'assoupit devant un livre de démonologie d'où sort une main griffue qui se tend vers la lampe de bureau pour l'éteindre...

Comme tout bon recueil de nouvelles, il y en a toujours des meilleurs que d'autres, et étonnement alors que j'adore Stephen King, cette nouvelle a été la moins intéressante de toutes, 13 en tout.

J'ai découvert pas mal d'auteurs, que je ne connaissais pas du tout, et qui en réalité, ont écrits des scénarios très connus.

L'avantage de ce livre, c'est qu'au début de chaque nouvelle, une petite biographie de chaque auteur est faite, et on s'aperçoit que beaucoup, ont eu un problème dans leurs enfances et que du coup, l'enfant est vraiment très présents dans ces nouvelles.

J'avais bu pas mal de whiskies au Blue Dinner avant de m'affaler à 2 heures du matin sur le canapé râpé de mon bureau situé au 4ème étage d'un immeuble vétuste en plein centre de Los Angeles quand la sonnerie du téléphone me tira d'un cauchemar récurrent depuis que j'avais été démobilisé quelques années auparavant.

- Allo, Sam Hammer ?

- Qui... le demande ? bafouillai-je d'une voix pâteuse et endormie.

Le type au bout du fil ne répondit pas à ma question.

- Tu veux savoir qui a buté ton associé Philip Archer ?

Instantanément je me réveillai et secouai la tête en fourrageant dans ma tignasse brune emmêlée.

- Je t'écoute.

Trois minutes après, j'avais ajusté mon holster d'épaule où je glissais mon Colt 45 d'ordonnance, enfilé mon imper et enfoncé mon feutre sur la tête pour affronter la pluie de la nuit. Je grimpai dans ma De Soto qui avait connu des jours meilleurs et fonçai vers la boite dirigée par Al Ricco, un truand notoire, à l'angle de Sunset de de Marlborough Street. Je garai ma caisse le long du trottoir et coupai le V8 et les phares pour me plonger dans l'obscurité à l'écart de l'enseigne lumineuse du bouge qui clignotait en rouge et en vert en se reflétant sur l'asphalte luisant. J'allumai une Lucky Strike et repoussai mon chapeau sur l'arrière du crane en pensant à Archer. Philip Archer qui m'avait sauvé la vie à Guadalcanal et avec qui j'avais monté cette agence de détectives privés au retour de la guerre. Philip Archer qui avait pris une rafale de thompson trois jours auparavant dans un guet-apens qui m'était destiné alors que j'enquêtais, pour faire bouillir la marmite, pour le compte d'une épouse trompée par son mari, vieux bonhomme libidineux attiré par les collégiennes et accessoirement comptable pour la mafia californienne. Je jetai le mégot par la fenêtre quand la porte du dancing s'ouvrit sous la poussée d'un videur qui mesure bien 1,95 mètre et pèse environ 120 kilos et qu'une longue Cadillac noire vint se ranger devant l'entrée. Al Rocco et une poupée blonde en robe fuseau lamée accrochée à son bras s'engouffrent alors dans la limousine pour éviter les trombes de pluie qui tombent sans discontinuer depuis la veille. Juste avant que le couple ne soit à l'abri, un éclair, suivi immédiatement d'un roulement de tonnerre puissant, illumine la blonde. Elle tient à la main un bouquin, exactement comme l'a dit la voix anonyme au téléphone. Le livre s'intitule Pulp Frictions. C'est un recueil de nouvelles noires écrites par les maître du genre, de Chandler à Ellroy, en passant par Hammet et McBain ou encore Spillane, Cheyney, Mac Donald et Cornell Woolrich, plus connu sous le nom de William Irish. Le type au téléphone m'a assuré que j'y trouverai le nom de l'assassin de mon ami et quand je saurai qui c'est, je lui viderai le chargeur de mon automatique dans les entrailles.

Comment définir ce recueil de nouvelles qui traitent toutes de l'Irlande confrontée au crime et au délit ? Comme de savoureuses tranches de vie, dont on n'a pas éliminé - et tant mieux - les côtés cocasses quand ils présentent.

On sent vite combien les codes moraux, plus qu'ailleurs il me semble, conduisent l'action des policiers tout autant que celle des malfrats. mais il y a des arrangements avec la lettre : c'est justement l'esprit qui nous intéresse; Et tous les auteurs présents dans cette sorte d'anthologie font preuve d'une belle unanimité sur ce point.

Alors il suffit de se laisser guider et de parcourir une fameuse galerie de portraits, profitant en passant d'une description aimable de l'Irlande, où les vices ont leur place et où les rebelles ne gagnent pas souvent...

Petits romans noirs irlandais... Dans cette compilation, il y a du noir nuancé, du noir tranche de vie, du noir triste, du noir tragique et même du noir plus sombre que la Guiness, mais dans l'ensemble, entre crimes, cambriolages et histoires glauques, ces dix-huit nouvelles policières sont vraiment noires de chez noir ! Une seule relève du Fantastique : "La Femme de mes Rêves" de Peter Cheney.



Ces récits vont du Moyen-Âge à nos jours, mais les dates de parution des nouvelles ne sont pas signalées.

La nationalité irlandaise des auteurs a été le mode de sélection pour réunir ces auteurs, déjà tous célèbres mais pas toujours dans le genre policier, comme par exemple James Joyce. Une courte biographie des auteurs est fournie à la fin du livre.

Les plumes sont efficaces, et la noirceur aussi. Les nouvelles sont composites et diversement passionnantes, le ton également, puisqu'il s'agit d'un livre collectif, et l'intérêt de la lecture varie plus ou moins selon les plumes des auteurs.

L'atout réside dans l'alternance de ton et de sujet, mais certaines nouvelles correspondent plus ou moins aux attentes d'un lecteur donné que d'autres. Ces crimes, délits, et petites curiosités littéraires aboutissent à une lecture agréable malgré tout.

Peter Haining a rassemblé 11 nouvelles sur la sorcellerie pour nous montrer les différentes histoires que les auteurs on écrits.

Nous aurons du Ray Bradbury qui nous comtera l'histoire d'un petit garçon qui deviendra invisible aux yeux de la sorcière. Nous aurons Roald Dahl qui nous offre le récit d'un petit garçon avec beaucoup d'imagination qui peut prétendre à être réel.

Je me suis plus à lire ce roman jeunesse assez simple à lire mais qui permet de découvrir des auteurs connus que je n'ai jamais lu.

Un bon recueil de nouvelles. Attention c'est un livre d'auteurs anglo-saxons pour enfants, âmes sensibles s'abstenir. Les nouvelles sont originales, le fantastique parfois très étonnant et sombre. Beaucoup de nouvelles autour de l'école ou des pensionnats et c'est assez effrayant. Quelques fins non heureuses...

En avril 2004, alors âgée de 12 ans, je choisissais cet ouvrage, au milieu de tous les autres, sur les étagères de l’espace culturel attenant à l’hypermarché où ma mère faisait ses courses (oui, je m’en souviens encore). J’adorais y déambuler, sachant pertinemment que maman ne me refuserait pas l’achat d’un livre. Je mettais alors du temps à le choisir, il ne fallait pas que je me trompe. J’étais à une période où le paranormal et les histoires angoissantes me fascinaient, je dévorais les Chair de Poule et passais même mes mercredis après-midi à en écrire ! Ce recueil tombait à pic.

Avril 2020, 16 ans plus tard exactement, je tiens de nouveau ce recueil de Nouvelles fantastiques entre mes mains adultes, prête à me confronter à mes ressentis et émotions d’enfant. Je me souviens qu’une Nouvelle en particulier m’avait touchée, je ne l’ai jamais oubliée depuis, et c’est avec délice que je l’ai relu : « La robe noire » d’Alison Prince. Un récit emprunt de mélancolie et de nostalgie, touchant de poésie. J’adore. Deux autres Nouvelles : « Le voleur de cœur » de M.R. James et « Quand le ciel bas et lourd… » de Robert Swindells m’avaient marquées et en effet, elles retiennent toujours mon intérêt, elles sont bien construites, mystiques, avec une ambiance particulière.

D’autres récits m’avaient à l’époque survolée, je ne les avais pas totalement compris, il faut dire que les chutes sont parfois énigmatiques, et si ma compréhension d’adulte m’a permis de mieux les cerner, certaines fins demeurent toujours un mystère pour moi… Je me posais déjà des questions, je m’en pose encore plus. Et j’en reviens toujours à me dire : « Ah bon. Mais encore ? Vraiment, ça se finit comme ça ? Ok… ». Le format Nouvelle n’est vraiment pas mon style préféré, surtout quand l’auteur ne parvient pas à développer totalement son idée, la rendant floue et obscure. Alors oui, peut-être que le charme est aussi de laisser au lecteur sa part de liberté, son libre-arbitre, mais moi ça me laisse dubitative. Je suis perplexe. Mais je pense également que la traduction y joue pour beaucoup… Certaines phrases sont mal tournées ou trop alambiquées pour un si jeune public.

Malgré tout, je ressortirai de nouveau ce recueil lorsque mon fils sera en âge, en espérant susciter chez lui le goût de la lecture et de l’Etrange…

Voila une superbe compilation de nouvelles fantastiques pour les enfants et les plus grands… avec de très bons auteurs, et de belles illustrations en prime. Une seule par nouvelle, nous laissant imaginer à notre guise…



Parmis les nouvelles que vous trouverez, il y en a une qui pourrait être un cauchemar pour des passionnés de lecture, pouvoir lire éternellement des livres sans jamais pouvoir les toucher, horrible n'est-ce pas ? De plus, l'histoire en elle même est bien écrite, mais elle a un côté qui me glace les sang part sa tristesse. C'est très prenant.



Une autre nouvelle est celle d'un jeune enfant qui va en pension loin de ses parents et qui va découvrir d'étranges choses, sans en dire plus, elle est très bien aussi !



Celle de Roald Dahl est fort sympatique aussi, avec une belle chute comme je les aime. Alors que tout commence par un simple jeu d'enfant qui marche sur des pavés blancs et noirs, et qui s'amuse à éviter les noirs…



En bref un vrai régal que cette anthologie, c'est pourquoi je vous la recommande vivement ! Il n'y a pas d'âge pour la lire même si l'éditeur est “j'ai lu jeunesse”, bon régal.
Lien : http://glowmoonlight.unblog...