Citations de Peter Nichols (13)
" La deuxième partie de la séance fut exécutée dans l'obscurité. Un des Davenport et M. Fay vinrent s'asseoir parmi nous. On leur jeta deux cordes, et en moins de deux minutes, ils furent attachés par les pieds et les mains à leurs chaises, et les chaises à une table adjacente. Tandis que ceci se passait, la guitare se leva de la table, se balança et se mit à voler autour de la chambre, au-dessus de nos têtes et en touchant légèrement quelques-uns d'entre nous. Puis une lumière phosporescente jaillit de côté et d'autre au-dessus de nous; les genoux, le mains et les épaules de plusieurs furent simultanément touchés, frappés, et égratignés; la guitare, pendant ce temps, voyageait aoutur de la chambre, battant de temps en temps la tête de quelque individu peu privilégié.
Quant à la disparition d'objets matériels, comme dans le cas présent, ceux qui auront étudié cette question n'auront nulle difficulté pour comprendre ce fait. Détruisez certaines forces, ou suspendez leur effet, et toutes les formes matérielles se réduiront à rien. Faites disparaître la force de cohésion d'une boule d'acier ou du globe lui-même, et vous n'aurez plus que des gaz invisibles.
"Ces doigts étaient arrivés au bord de la table et avaient ensuite sauté par-dessus. Des mains tout entières se montrèrent de la même façon. Ces mains et ces doigts variaient depuis la taille de ceux d'un homme jusqu'à ceux d'un enfant."
Il n'avait pas d'enfant dans la salle.
"Les plus grandes étaient noires et les autres blanches.
-Nous avons vu alros distinctement, dit un témoin oculaire, deux mains gigantesques attachées aux trois cinquièmes environ d'un bras monstrueux, et ces mains tenaient le bas de la jambe des jeunes gens, qui étaient ainsi suspendus en l'air, la tête en bas, devant une fenêtre. Tantôt, ils étaient élevés, tantôt ils étaient abaissés, à tel point qu'on craignait que leur tête n'allât faire connaissance avec le plancher.
Tout est toujours en train de disparaître, d'être remplacé par autre chose - de mieux, souvent.
Il y a huit ans, avant la mort de Franco, toutes les femmes du pays étaient habillées de noir et se baladaient à dos d'âne. Maintenant, victoire des victoires, elles sont toutes à moitié à poil sur les plages, en string, et conduisent des Seat et des Renault. C'était sans doute plus pittoresque à l'époque, mais c'était pareil dans l'Europe entière avant l'industrialisation, quand tout le monde attrapait la peste bubonique.
Roy Scheider ne prend pas le bus. Vous avez déjà vu quelqu'un prendre le bus dans un film ? Faire la queue à l'arrêt derrière les ménagères qui ramènent le poulet rôti pour le dîner ? Derrière les gosses qui rentrent de l'école ? Non. L'action est stoppée. C'est impossible. Roy Scheider ne peut pas s'arrêter pour attendre le bus.
Gerald posa ses outils, s'essuya les mains et serra Aegina dans ses bras. Il promena une main calleuse sur sa tête, dans ses épais cheveux.
"Il n'y a plus qu'à attendre."
Elle resta raide et immobile dans ses bras. L'un comme l'autre savait qu'aucun mot n'existait face à la douleur d'une mort prématurée.
Après une journée de grosse pluie, les nuages se retirèrent enfin, semblant avoir attendu l'accalmie pour s’éloigner vers l'est, au dessus des flots, tels des galions roses et mauves.
Quand on perd la confiance de quelqu'un, on ne la retrouve plus, Gerald. Quelque chose se rompt. Tu ne répareras rien avec tes explications. La confiance, ça ne se regagne pas . Elle n'oublieras jamais ce que tu lui a fait. Quelles que soient tes raisons. Ça ne changera rien.
Chacun se console comme il peut. Ou, comme l'avait écrit Somerset Maugham à propos des accouplements impromptus : l'on peut dîner tous les soirs si l'on veut bien manger des navets.
- Pourquoi les gens se séparent, tiens? Parce qu'ils ne s’entendaient pas.
Au départ, ses amis furent immensément amusés de discuter avec une personne qu'ils connaissaient si bien, préoccupée par les mêmes sujets et parlant des mêmes choses, mais dans un langage nouveau, et somme toute spectaculaire.