Hélas, j'avais lu ailleurs les nouvelles que je connaissais et aimais, et les autres, ma foi, ne valent guère la peine qu'on s'y attarde. Enfin, ce n'est que mon goût et mon petit avis.
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J'ai été un peu déçue par ces nouvelles qui ne m'ont pas paru tellement diaboliques...et guère prenantes! A part l'excellente nouvelle "Orange pour l'angoisse, bleu pour la folie" de David Morrell et la glaçante "Le Genévrier" de Peter Straub, ce recueil ne restera pas longtemps dans ma mémoire.
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On sombre plus dans le gore que dans le fantastique avec ce recueil, de très haut niveau, il faut l'avouer. Si parfois on est déçu d'une nouvelle à l'autre, ce n'est pas le cas ici et chaque auteur s'est vraiment donné à fond, pour notre plus grand plaisir.
L'Oiseau de nuit, de Stephen King, est particulièrement sanglante et les amateurs du genre tout comme les fans de l'auteur apprécieront.
Le Genevrier de Peter Straub verse plus dans l'ambiance malsaine que dans l'horreur à l'état pur, mais comme d'habitude avec cet auteur, on est sacrément remué.
Le Deuil de Clive Barker... magistrale, mais venant de lui, rien de surprenant et c'est un thème qui est cher à l'auteur.
Voilà, j'ai mis un petit mot pour chacun de mes chouchous, mais les autres ne déméritent aucunement et c'est un recueil à déguster sans la moindre hésitation.
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Ce recueil possède les avantages et les défauts de ce type de compilation en se présentant comme une sorte de best-of de ce qui se fait dans le genre fantastique. Disons-le tout de go, la qualité est très irrégulière. peut-être la faute à la traduction. Des gens tels que Stephen King excellent dans le récit long, alors la nouvelle n'est pas forcément vecteur de grande oeuvre. Ce n'est pas de réunir treize plumes, mais il y a un goût de fade. L'horreur est bien présente, mais l'ensemble ressemble à une mauvaise série télé sorte de "Contes de la crypte" ou "Les maîtres de l'horreur" avec un goût de trop peu ou d'inachèvement.
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Attention, attention, je présente un aperçu qu’est le livre ‘’13 histoires diaboliques’’… Je n’ai pas choisi de lire ce livre en ordre, je suis allée selon mes envies à la découverte de ses auteurs. C’est des nouvelles qui sont loin d’être romantiques… mais c’est dans une ambiance un peu gore, un peu glauque, un peu diabolique…avec des auteurs connus et des auteurs moins connus…
Voilà… Amusez-vous… à entrer dans cette ambiance qu’est ‘’13 histoires diaboliques’’…
1- Stephen King : L’oiseau de nuit :
Qu’est-ce que l’oiseau de Nuit ? C’est une nouvelle dans le gore, dans le voyeurisme, dans le sang… Elle se lit bien, elle n’a pas de répétition, et l’auteur respecte vraiment son thème car :
Une odeur de sang à pister… Une odeur d’instinct à décoder… Une odeur de créature à suivre…
C’est une bonne nouvelle, que j'aime beaucoup dans ce recueil.
«Toutes les créatures du bon dieu, Dees n’en doutait pas une minute, mais le public de toutes les créatures du diable était de nouveau en pleine expansion. Ceux qui préféraient le premier type de marchandise avaient James Herriott. Ceux qui préféraient le second avaient Stephen King et l’Inside Vieux.»
2- Peter Straub : Le Génévrier :
C’est une nouvelle qui te laisse mal à l’aise, perplexe… C’est un monde complexe où Peter Straub t’amène avec des personnages bizarres… En compagnie d’un voisin, on aperçoit un jeune enfant… je suis un peu stupéfaite par une nouvelle où j’ai ressenti du malaise :
«Demain, dit-il en me touchant la joue du bout des doigts. Nous nous reverrons demain. Mais tu n’as aucune raison de t’inquiéter. Je te fais suffisamment confiance pour te dire mon vrai nom. Tu avais confiance en moi, tu savais que je ne te ferais pas de mal, et je ne t’ai pas fait de mal.»
3- Clive Barker : Le Deuil :
Je crois que le thème principal explique tout… On suit l’héroïne à travers son deuil… L’auteur a beaucoup d’audace et d’imagination… C’est agréable à lire et on sourit quand il nous amène surtout sur un chemin : Le chemin du Démon.
«Comment avait-elle pu croire qu’elle pourrait échapper à ceci ? À la lumière du soleil, elle avait dissipé ses peurs dans un éclat de rire, mais ce n’avait été un faux-semblant. La sueur de son enfance, ses larmes nocturnes, ses terreurs indicibles étaient là…»
4-John Harrison : Le grand Dieu Pan :
Amusant, frissonnant, hallucinant, c’est trois mots qui décrivent bien la nouvelle de ‘’Le Grand Dieu Pan’’ Des voix… Des drôles d’odeur… Des chats… C’est une de mes préférées !
«Quand on est tout seul, on peut vraiment entendre des vois dans la marée...»
5- Dennis Etchison : Le baiser de sang :
Un scénario qui est écrit pour un producteur… Avec comme lieu, un cimetière, remplie… de Zombie… et on fait la connaissance de la Reine de Zombie. Déçue, par cette nouvelle, elle n’est pas un coup de cœur…
6-Thomas Ligotti : La dernière aventure d’Alice :
Je crois que c’est une de mes préférées… C’est une nouvelle à la façon d’Alice, dans le monde des adultes… Imaginaire, l’esprit doute toujours, et agréable à lire, certainement. L’auteur Thomas Ligotti nous amène a apprécié son petit univers avec son héroïne.
«Il y a quelque chose qui va de travers, ici, De travers, acculée dans un coin : échec et mat.»
7- Jack Cady : À cause des ténèbres :
Un nouvel auteur à découvrir, qui pourrait bien me plaire… Une nouvelle où les sujets sont… La guerre, les morts, les ténèbres… Il y a un drôle de personnage : Le Merle… On croit apercevoir parfois les fantômes… et des personnages un peu fous qu’on prend plaisir de suivre…
«Combien de fois l’air a-t-il été rempli de fumée, de cordite et de cris ? Et combien de rouge y a-t-il dans le monde, le rouge du feu, le rouge du sang, combien de fois a-t-on inspecté les cadavres - les a-t-on achevés – pour s’assurer qu’ils étaient bien morts ?»
8-Paul Hazel : Une femme pour déjeuner :
Un titre qui en dit long… Une nouvelle courte, intéressante et intrigante… Elle me fait penser au rituel de chair de Masterton : «Disparue, Partie sans explication…»
9-Thomas Tessier : Provende :
Une nouvelle qui me lasse un peu, indifférente… Trois mots : cauchemar, maladie, inquiétude…
10-David Morell : Orange pour l’angoisse, bleu pour la folie :
Un peintre qui paie cher sa folie… Une nouvelle très bien racontée, qui fait partie de mes coups de cœur. «Les migraines empirent. L’orange est plus éclatant. Le bleu plus troublant. Mon cerveau enfle. Il menace de faire éclater mon crâne.»
11-Ramsey Campbell : La prochaine fois, vous me reconnaîtrez :
Une nouvelle ennuyante… je n'ai pas du tout aimé...
Une mère, son garçon, écrire un roman : «Ne laisse personne tirer profit de toi.»
12-Charles L. Grant : Contes et légendes des morts :
Un papa et un petit garçon…
Des contes, dans une atmosphère au Clair de lune… Intéressant, Invitant, Glauque… «L’essentiel c’est d’y croire. Tu prends une histoire et pendant que tu l’as racontes, il faut que tu y croies, car sinon, ça ne sert à rien de plus qu’un mensonge bête et stupide. »
13-Whitley Strieber : La piscine :
Une histoire de cœur… qui capte l’attention du lecteur… La magie des mots… Des voix, des rêves imagés, des piscines… des piscines…
«Tu as vu trop de films d’horreur cet été. Tu es énervé, tu as fait un cauchemar. S’il-te-plaît.»
Conclusion :
13 bonnes nouvelles à lire…
13 bonnes nouvelles, qui te permettent de passer un bon moment de lecture…
13 auteurs bien choisis… 13 auteurs bien recueillis pour ce recueil...
Je cite des noms connus comme Stephen King, Peter Straub , Clive Baker..
Je nomme des noms moins connus à retenir : John Harrison, Thomas Ligotti, David Morell, Whitley Strieber, Charles L. Grant.
Je souligne les superbes citations à lire, qu’on retrouve dans cette lecture.
C’est certain, que dans un recueil, il y a des nouvelles qui plaisent et d’autres nouvelles qui plaisent moins. Je conseille ce livre à ceux qui aiment découvrir, à ceux qui aiment entrer dans des histoires ‘’Diaboliques’’.
Diabolique : Machiavélique, malin, méchant, démoniaque…
On retient surtout l’atmosphère gore, des personnages uniques et des auteurs où ils nous permettent de nous évader dans tout un univers… qu’on n’oublie pas de sitôt ‘’ 13 histoires diaboliques…’’
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Ah, les contes... J'aimerais dire les merveilleux contes de mon enfance, mais je n'ai pas souvenir qu'on m'en ait raconté. J'ai découvert que ça existait bien longtemps après et forcément, quand on est grand, ça doit perdre de son charme. Sauf que ce recueil de contes de fées n'est pas du tout destiné aux enfants. Encore que je parie qu'ils m'auraient plu.
Toujours est-il que rien n'était censé m'attirer vers ce livre, si ce n'est de voir Peter Straub écrit en lettres de feu au beau milieu de tous ces auteurs (comment ça j'en fais trop ?).
Paula Guran a réussir à réunir une magnifique brochette de plumes qui m'ont toutes ravie. Par contre, je vois qu'il est marqué édition audio... faut pas rêver, j'ai une version papier, et il existe aussi en ebook.
Hormis un ou deux des récits qui m'ont un peu moins plu, nous avons affaire à une réinterprétation de contes et de fables plutôt exceptionnelle. La plupart sont très sombres, denses et intenses, mélanges de réel et d'imaginaire. L'humour y a sa place également, ce que j'apprécie en général, surtout l'humour noir et grinçant, et je ne regrette nullement de m'être jetée sur ce bouquin.
Je vous mets la liste des récits ci-dessous :
Introduction: Throwing In – Paula Guran
Tanith Lee – “Red as Blood”
Gene Wolfe – “In the House of Gingerbread”
Angela Slatter – “The Bone Mother”
Elizabeth Bear – “Follow Me Light”
Yoon Ha Lee – “Coin of Hearts Desire”
Nalo Hopkinson – “The Glass Bottle Trick”
Catherynne M. Valente – “The Maiden Tree”
Holly Black – “Coat of Stars”
Caitlín R. Kiernan – “Road of Needles”
Kelly Link – “Travels with the Snow Queen”
Karen Joy Fowler – “Halfway People”
Margo Lanagan – “Catastrophic Disruption of the Head”
Shveta Thakrar – “Lavanya and Deepika”
Theodora Goss – “Princess Lucinda and the Hound of the Moon”
Gardner Dozois – “Fairy Tale”
Peter S. Beagle – “The Queen Who Could Not Walk”
Priya Sharma – “Lebkuchen”
Neil Gaiman – “Diamonds and Pearls: A Fairy Tale”
Richard Bowes – “The Queen and the Cambion”
Octavia Cade – “The Mussel Eater”
Jane Yolen – “Memoirs of a Bottle Djinn”
Steve Duffy – “Bears: A Fairy Tale of 1958”
Charles de Lint –“The Moon Is Drowning While I Sleep”
Veronica Schanoes – “Rats”
Rachel Swirsky – “Beyond the Naked Eye”
Ken Liu – “Good Hunting”
Kirstyn McDermott – “The Moon’s Good Grace”
Peter Straub – “The Juniper Tree”
Jeff VanderMeer – “Greensleeves”
Tanith Lee – “Beauty”
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Je me suis fait le petit plaisir de m'offrir ce coffret de la trilogie Blue Rose, qui regroupe Mystery, La gorge et Koko. Je les avais d'ailleurs lus dans le désordre au départ, mais ça ne m'a pas dérangée plus que ça. Ce petit bijou de 2001 pages est l'un des trésors de ma bibliothèque.
Dans cette trilogie, nous avons donc Koko. Peter Straub nous entraîne 20 ans en arrière pour nous faire plonger en pleine guerre du Vietnam, en compagnie d'un groupe de soldats liés par un terrible secret. Des années après, ils décident de se réunir pour traquer l'un des leurs, devenu serial killer et essayer de le ramener à la raison.
Nous allons donc voyager en Asie, puis aux USA, de fausse piste en fausse piste, à la poursuite de l'insaisissable Koko.
Les personnages et leur personnalité sont fort bien décrits, mais rien d'étonnant de la part de cet auteur qui nous mène par le bout du nez avec ce livre-puzzle. On n'apprend par contre pas grand-chose sur Koko, hormis quelques événements de son enfance.
Du grand Peter Straub, encore une fois.
Puis, vient Mystery, qui relate l'histoire de Tom Pasmore, tué à l'âge de 10 ans, mais qui survit miraculeusement. Cette expérience de vie après la mort le marque au point de devenir une obsession.
Arrivé à l'adolescence, sa curiosité le pousse à fouiller dans des secrets de famille que nul ne veut voir ressurgir et à enquêter sur des meurtes inexpliqués.
Un démarrage un peu lent avant d'entrer complètement dans le vif du sujet et de tourner les pages à la vitesse grand V. Beaucoup de descriptions, un souci du détail, un suspense poignant, Peter Straub est parfaitement à l'aise dans son récit, et embarque le lecteur le plus intransigeant.
Et enfin, La gorge. Ce dernier tome apportera-t-il toutes les réponses aux questions que l'on se pose ? Encore un pavé de près de 1000 pages, mais j'ai déjà lu des livres de 180 pages dont je n'arrivais pas à voir le bout. Là, c'est loin d'être le cas, une fois dedans, c'est encore un bouquin qu'on ne lâche pas.
L'intrigue est complexe, entre le crime passionnel, le fameux serial killer, et la guerre du Vietnam. Et puis on s'est attaché à Tim Underhill, et on le retrouve toujours avec plaisir. Forcément, quand on vit ce qu'il vit à 9 ans, on ne peut rester indifférent.
À l'endroit même où sa soeur a été tuée, 40 ans après, un autre meurtre vient d'être commis, rapidement suivi d'un second. Tim vit désormais à New York, mais un ami l'informe des événements apparemment liés à son passé. Déterminé à découvrir pourquoi ce fameux Blue Rose s'acharne ainsi, Tim décide de mener sa propre enquête, quitte à plonger dans les cauchemars qui le hantent depuis son enfance.
J'ai tout à fait conscience que ce retour est décousu, mais comme dit plus haut, j'ai lu les trois tomes dans le désordre, et en fait je me suis aperçue que si ça ne posait pas de problème, c'est que Peter Straub a fait en sorte qu'on puisse les lire indépendamment sans rien perdre de l'histoire. D'ailleurs, plusieurs lecteurs ayant lu les trois romans ignoraient qu'il s'agissait d'une trilogie. C'est quand même très fort.
Du grand Peter Straub. Est-il encore besoin de le rappeler ?
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Plus de 600 pages qui se dévorent comme une nouvelle... OK, j'exagère un chouia mais à peine. L'intrigue prend le temps de s'installer, tout comme nous, et les éléments s'assemblent de manière si naturelle que ça nous époustoufle.
Quatre vieux messieurs se racontent des histoires de fantômes... et les pires choses qui leur soient arrivées, à défaut de raconter la pire chose qu'ils aient faite. On jongle d'une personne à l'autre, les morceaux d'histoires s'entremêlent et au début, on est un peu perplexe, mais il suffit de se laisser emporter sans chercher à assembler le puzzle dès le départ et les éléments s'articulent tout seuls.
L'auteur prend son temps, et c'est tant mieux, parce que sinon, le lecteur aurait vite été perdu, tandis que là, il glisse...
Un roman à mettre tout en haut du top de tout amateur de grand frisson.
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Deuxième tentative de lecture pour ce livre que j'avais déjà commencé il y a quelques mois et que j'avais abandonné rapidement. Je me suis décidé à le recommencer dernièrement et ce n'est guère concluant.
Les avis étant généralement positifs, je ne sais pas pourquoi ce roman m'a autant ennuyé.
L'histoire de départ me plaisait bien : quatre vieux messieurs qui forment un club particulier et se racontent des histoires à faire froid dans le dos, mais j'ai trouvé que l'intrigue ne décollait pas.
Les personnages sont sympathiques mais il ne se passe pas grand chose pendant près de 250 pages et quand enfin ça démarre, c'est presque trop tard...l'ennui a été le plus fort.
Il faut dire que les phénomènes étranges auquels les protagonistes sont confrontés sont loin d'être originaux et l'écriture est lente, mais lente....l'auteur tente de nous appâter avec des intrigues secondaires mais elles ne m'ont pas davantage intéressées. Il n'y a pas vraiment de psychologie, les personnages sont nombreux mais assez inconsistants, ce qui leur arrive est dit et redit et répété pendant des pages et des pages sans que rien de nouveau ne soit expliqué.
Bref, une grosse déception donc en ce qui me concerne.
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Le fantôme de Milburn était un vieux souvenir dans ma tête ... une vision d'enfant d'autrefois, avec ma mère, assis devant la télé, au coin du feu, un hiver assez sombre alors que mon père ... enfin soit ! J'ai voulu garder en tête l'excellent moment cinématographique et donc je me suis attaqué au pavé de Straub ... depuis, je pense l'avoir relu une trentaine de fois sans jamais me lasser ... long, alambiqué, complexe livre à tiroirs multiples qui s'imbriquent les uns dans les autres avec un style profond, une alchimie réussie et de beaux tours de force au niveau des personnages. Les époques passent, s'écoulent, les personnages prennent de la bouteille, de l'âge aussi malheureusement, au point qu'on en oublie le point central de ce livre d'horreur et qu'on contemple tout autre chose : une vie de vieux monsieur prête à s'éteindre et qui fait le compte de ses réussites et de ses déboires, de ses actes, bons ou crapuleux, c'est aussi un tableau peint sur l'herbe d'un dimanche après-midi avec des amis, une scène champêtre qui cache parfois de bien sordides histoires ... Ghost Story a tout d'un livre d'horreur : meurtres, parfois atroces, parfois édulcorés, créatures de légende, vieilles légendes urbaines, mais avant tout, avant tout ce fatras fantastique, c'est un livre de vie, un livre qui parle de choses vraies, de la perte des êtres aimés, de la difficulté d'écrire (le personnage du romancier - professeur est parfaitement rendu), c'est un livre sur la perte de la naïveté, sur la fuite de l'adolescence et de la jeunesse, c'est un livre de "vieux" écrit alors par un homme encore jeune et c'est à mon sens un chef d'œuvre !
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Aimant beaucoup Straub, je ne m'attendais pas à ce que Ghost Story me fasse bailler d'ennui. J'ai souvent voulu abandonner ce livre et pourtant les personnages et surtout le fait que ce soit Straub m'ont fait tenir jusqu'à la fin. J'ai galéré et pas qu'un peu... d'ailleurs je ne sais trop depuis combien de temps je me le traînais.
Bref je n'ai pas frissonné, pas eu ne serait-ce qu'un peu peur et la construction du roman n'a pas aidé à me faire entrer dans l'histoire. Ce n'est pas pour autant que je suis déçue et il est claire que je lirai d'autres Straub et relirai ceux que j'ai aimé de lui à l'occasion.
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Livre que j'ai totalement adoré!! la création de l'histoire est très originale. Pour tous ceux qui aiment l'écriture de Stephen King, je vous recommande ce livre. Nous suivons 4 vieux messieurs qui se racontent des histoires de fantômes. Mais ces histoires peuvent s'avérer être réelle et pas simplement à raconter au coin du feu!
Livre que je recommande car prenant et facile à lire.
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Ghost Story
Traduction : Franck Straschitz
Encore balbutiant dans "Julia", le style qui fera la renommée de Peter Straub prend ici tout son essor dans ce qu'il faut bien reconnaître, tant sur le plan de la construction que sur celui de l'intrigue, comme une oeuvre majeure de la littérature d'épouvante moderne. "Ghost Story" est également un étincelant hommage à quelques grands mythes du fantastique : les mondes parallèles, l'immortalité, la malédiction, la possession et, bien entendu, les spectres et les hantises.
L'action se situe dans une petite ville américaine bien tranquille, Milburn, et il est à noter que la première édition française de ce roman parut chez Seghers en 1979 sous le titre de "Le Fantôme de Milburn."
En prologue, si l'on peut dire (car une constante de l'oeuvre de Straub est de jongler avec le temps, un peu comme le faisait, dans un autre registre, William Faulkner), la cavale de Don Wanderley, fuyant on ne où, on ne sait qui, avec, à ses côtés dans sa voiture, une petite fille qu'il a visiblement kidnappée. Mais pour quelles raisons, le lecteur l'ignore, puis finit par penser que Don a perdu la raison et qu'il voit en cette enfant la réincarnation d'une femme disparue. Comme Don est aussi le narrateur de ce prologue, on comprend bien vite qu'il ne demanderait pas mieux que de tuer la petite Angie mais que sa qualité d'enfant l'empêche de mener son projet à bien.
Puis, très vite, on se retrouve à Milburn, où quelques notables, Ricky Hawthorne, Sears James, Lewis Benedikt et John Jaffrey ont pris l'habitude, depuis un an que leur ami, Edward Wanderley, a trouvé la mort dans des circonstances assez mystérieuses (il serait mort de peur), de se réunir chaque semaine pour se raconter des histoires de spectres qu'ils ont réellement vécues.
Entre les quatre hommes, la tension est presque palpable. Tous ont peur non d'eux-mêmes mais de quelqu'un ou de quelque chose extérieur à leur cercle, quelqu'un ou quelque chose que tous, tant qu'ils sont, ils se refusent à nommer et qui a réapparu dans leur existence le soir même de la mort d'Edward.
Comme panacée, Rick finit par proposer d'appeler à la rescousse le propre neveu du mort, Donald Wanderley. Pourquoi celui-ci leur apparaît-il comme un recours ? C'est qu'il est écrivain et a fait paraître un livre reprenant des thèmes surnaturels ...
Comme toujours chez Straub, l'intrigue est touffue et le style, dense. Comme toujours encore, il faut lire ce roman à tête reposée et ne pas hésiter à revenir en arrière. Straub fait en effet confiance à son lecteur et à son sens de l'observation et de la déduction. De plus, comme je l'ai déjà signalé, il aime bien jongler avec la chronologie. Et puis, il a un faible pour un nombre assez élevé de personnages et de sous-intrigues, lesquelles n'ont rien à voir en apparence avec l'intrigue centrale - mais en apparence seulement ...
L'un des meilleurs romans d'épouvante - et aussi l'un des plus novateurs - du XXème siècle. ;o)
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Avant la la lecture : mis en avant dans ma bibliothèque, je ne connais pas l'auteur mais la critique élogieuse de Stephen King sur la quatrième me tente fortement!
Le livre en lui même : lourd et épais. Près de 600 pages, un peu rêches. La typo est agréable. Une couverture tentante et une 4 ème accrocheuse.
Pendant la lecture : Une ambiance particulière dès les premières pages, l’écriture est sympa. Très vite je m'ennuie, je me force à lire cette histoire qui n'avance pas mais j'essaye de m'accrocher à ma première impression... Troisième quarts toujours aussi douloureux, long et lent. Je termine car je veux savoir qui est cette petite fille!! J'espère un final éblouissant... Et final il y a mais improbable, j'irais même jusqu'à bizarre et inintéressant
Après le lecture : je n'ai vraiment pas accroché,je me suis ennuyée et j'ai été lassée malgré une ambiance particulière du à la qualité de l'écriture
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N'est-il pas charmant ce club de gentlemen, au style un peu désuet, qui se racontent des histoires le soir au coin du feu, avec un bon cigare et un vieil alcool... ?
On les envie, on aimerait être à leurs côtés pour écouter ces histoires d'avant. D'ailleurs, on s'incruste, incognito, dans ce cercle très fermé de ceux qui racontent des histoires de fantômes... parce qu'ils les ont vécues.
Tranquilles, les vieux messieurs ? Pas tant que ça. Une femme les poursuit. Une femme qui est censée être morte depuis longtemps.
Et qui va tout faire pour assouvir sa soif de vengeance et de cruauté.
Ce roman gothique de Peter Straub est un classique du genre. Il n'est pas aisé à lire, car foisonnant, et démarrant lentement. Mais une fois que vous aurez commencé à apprécier les mises en bouche de ses messieurs, vous serez pris, piégé par cette histoire de fantômes, comme les personnages eux-mêmes, dans un maelstrom d'angoisse et de suspens.
Car avant Stephen King, il y avait Monsieur Peter Straub... d'ailleurs, ils ont collaboré ensemble sur "Le Talisman", chef d'oeuvre fantastique à lire absolument si vous êtes fan de ce genre de littérature.
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Je suis mitigée sur cette lecture. J’ai vu de bonnes critiques sur cette histoire de huis clos. On y suit quatre vieux amis qui reviennent sur des événements du passé et notamment sur la mort du cinquième. Ils sont d’ailleurs tous hantés par cette mort. En effet, ils sont sujets à des cauchemars et se rendent alors compte qu’une entité est à leurs trousses.
J’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans ce livre. Il y a des lenteurs qui m’ont donné plus d’une fois l’envie de l’abandonner. De plus, le passage passé / présent n’est pas toujours très clair. Heureusement, les fils de l’intrigue se mettent en place et on se laisse prendre dedans. Une bonne histoire d’épouvante avec des personnages intéressants mais malheureusement un rythme trop lent à mon goût.
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Dans la ville de Milburn, un groupe de vieux messieurs aime se réunir pour se raconter des histoires de fantômes. Mais depuis la mort mystérieuse de l'un d'entre eux, ils font des rêves terrifiants, et réalisent qu'une entité étrange en a après eux.
Autant le dire tout de suite, si vous aimez les livres où l'action se déroule à un rythme effréné, ce n'est même pas la peine de vous tourner vers celui-ci. Si en revanche vous êtes sensibles à une bonne ambiance, soigneusement construite, vous risquez de l'apprécier.
En effet, ce roman est lent. Très lent. Il faut attendre la moitié du livre pour que l'action démarre réellement. Sachant qu'il fait plus de 500 pages, il faut quand même être un tantinet persévérant. J'avoue m'être un peu forcée à continuer, une fois le prologue passé, parce que je ne voyais pas trop où l'auteur voulait en venir. Mais j'ai fini par apprécier cette ambiance si particulière. On sent qu'il se passe des choses étranges, qu'une présence maléfique rôde, mais rien n'est vraiment montré, on sent juste l'angoisse qui nous étreint, lentement.
Mais ce roman n'est pas seulement lent. Il est aussi assez décousu. Entre les sauts dans le futur, dans le passé, et les gens qui se remémorent des événements, on aurait presque envie de prendre des notes pour comprendre qui a fait quoi, et à quel moment. Pour tout dire, ce n'est qu'à quelques pages de la fin du roman que j'ai compris ce qu'il se passait dans le prologue, et qui en était le protagoniste...
Oui, parce qu'il y a aussi énormément de personnages, et vu que certains d'entre eux sont désignés parfois par leur prénom, et parfois par leur nom de famille, réussir à identifier qui est qui demande une certaine concentration. Cependant, le fait de passer autant de temps en leur compagnie permet de beaucoup s'attacher à eux, comme des amis que l'on connaîtrait depuis toujours.
Malgré tout, j'ai accepté au bout d'une cinquantaine de pages de ne pas forcément tout comprendre immédiatement, et je me suis laissée emporter par l'histoire.
Je ne le regrette absolument pas, parce que lorsque toutes les pièces éparpillées trouvent leur place, on se rend compte que l'on est face à un roman extrêmement riche et vraiment bien pensé. C'est un roman terrifiant dans l'horreur "normale" qu'il arrive à nous faire ressentir. Ici, pas de tripes à l'air ou de mise en scène macabre, lorsque des personnages disparaissent on est plus tristes qu'horrifiés. Les créatures qui pourchassent nos protagonistes restent mystérieuses, et elles en sont d'autant plus terrifiantes.
En résumé, c'est un livre difficile à conseiller, car il peut être trop lent pour les amateurs d'horreur et trop effrayant pour les autres, mais je l'ai pour ma part beaucoup apprécié. Je ne connaissais pas Peter Straub et je vais me pencher de plus près sur le reste de sa bibliographie.
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Don Wanderley, auteur d'un livre et en préparant un autre, a kidnappé une petite fille orpheline dont il espère une rançon de la part de ses parents.
Elle s'appelle Angie Maule, Angie Mitchell ou Angie Mimossi, ou bien est-elle lui même ? Il vient de Millburn.
Millburn est une ville de l'État de New York, où se tient la Chowder Society, groupe de 4 hommes de 70 ans qui tiennent des réunions régulières.
Sears James, Ricky Hawthorne, Lewis Benedikt et John Jaffrey se retrouvent toutes les semaines depuis plus de 30 ans pour se raconter des histoires qui font peur. Edward Wanderley faisait partie de ce groupe d'amis. Il a été tué un an plus tôt dans des circonstances mystérieuses qui les obsèdent et leur provoque des cauchemars et des visions . Ils sont unis depuis 50 ans et une "rencontre" avec une jeune actrice Eva Galli en 1929, juste après le krach boursier. Ces deux évènements semblent liés . Ils décident d'inviter Don Wanderley, le fils du défunt à une de leurs réunions. Au même moment Anna Mostyn, la nièce d'Eva Galli , débarque en ville. Dans une ferme voisine, 4 moutons ont été égorgés...
Un roman à la mécanique parfaite, d'une densité incroyable que rien n'est laissé au hasard puisque chaque détail compte. Ce pavé est d'une richesse
extraordinaire avec une intrigue très complexe.
Le roman est découpé en 3 parties : les deux premières pourraient être indépendantes et pourraient se lire l'une sans l'autre, chose dont je vous déconseille de faire, car les quelques éléments en question les relient. Et la troisième partie résout enfin le puzzle.
Peter Straub raconte en flash-back l'histoire de Don Wanderley et de son frère David, celle d'Eva Galli, la mort d'Edward Wanderley. Tous les
personnages principaux sont obsédés par une mort violente, subite dans leur entourage quelques années auparavant. Ces éléments sont évidemment liés et vont se recouper dans la dernière partie.
La première partie, celle de la Chowder Society, est pour moi la plus marquante , la mieux racontée . Elle est à la fois nostalgique et parfaite avec la mise en haleine pour la suite du roman. C'est un livre dans le livre, il en a d'ailleurs fait une nouvelle dans un recueil collectif où figurait entre autres son ami et complice : Stephen King.
Dans la deuxième partie , tout s'accélère. Don Wanderley arrive à Millburn et essaie de comprendre les enjeux de la situation qui devient cauchemardesque. Le passage où Lewis Benedict a des hallucinations est absolument magnifique, très mystérieux et ouvre à diverses interprétations.
C'est une des séquences les plus importantes du livre, car elle marque le début du dénouement et donc de la 3ème partie . Toutes les pièces du
puzzle se mettent en place.
Il y a une quinzaine de personnages importants. Tous les chapitres sont racontés à la troisième personne et ont pour principal protagoniste, tour
à tour, les 4 septuagénaires de la Chowder Society, Don wanderley l'écrivain trentenaire, Freddy Robinson jeune agent d'assurance qui va
enquêter sur les morts des animaux, Peter Barnes adolescent qui va subir et lutter contre le danger, Stella Hawthorne femme de Ricky, Elmer
Scales le fermier qui a découvert ses bêtes égorgées et qui va peu à peu, perdre la raison et tomber dans une folie destructrice. Tous ces
personnages aussi différents les uns que les autres, sont définis avec précision et clarté, ce qui les rend très denses. Certains évènements
sont racontés du point de vue de plusieurs personnages, ce qui est très intéressant pour marquer la différence entre ce qui est réellement et
ce que l'on perçoit.
Cet ouvrage me fait parfois penser à "Salem" ou "Bazaar" du Maître Stephen King, pour sa façon de décrire une ville tranquille (en apparence), avec tous ses petits secrets datant de quelques générations, ses histoires de "cocufiage", ses vieilles rivalités, et qui va se retrouver isolée du monde.
La cité est tellement omniprésente dans le récit, qu'elle en devient un protagoniste, un rouage . Il y a matière à faire une dizaine de livres tant les sous intrigues sont nombreuses et les personnages bien écrits et décrits.
Tous ont peur, mais réagissent de manière différentes. Certains trop courageux ou inconscients, vont affronter seul le danger, l'inconnu. D'autres plus intelligemment s'unissent, fuient, ou s'arrêtent de vivre et ne repensent plus qu'à ce qu'ils ont vu ou cru voir. Les scènes d'horreur sont écrites avec concision, nous épargnant des détails macabres et gores mais allant à l'essentiel de suite pour laisser notre imaginaire faire son travail.
C'est d'ailleurs le thème principal du bouquin : l'imagination. Peter Straub joue avec celles des lecteurs comme l'antagoniste joue avec celle des victimes. L'auteur distille la peur au compte goutte durant tout le roman comme le méchant le fait durant toute la vie des protagonistes. Tout le livre est construit sur notre imaginaire et démonte ainsi le mécanisme de la peur produit par les lectures des classiques de l'épouvante ou la vision
de films. Une séquence clé se déroule d'ailleurs dans un cinéma pendant la projection de "La nuit des mort-vivants", rendant ainsi un très bel hommage à George A. Romero. Il boucle du même coup, la boucle des figures légendaires de l'horreur et du fantastiques : mort-vivants, fantômes, vampires, loups garous, réincarnations, résurrections, hallucinations, prémonitions, manitous auxquels il faut ajouter, la connerie humaine personnifiée par Jim Hardie, un ado un peu trop prétentieux et curieux et qui va déclencher pas mal de problèmes.
Une œuvre terrifiante, un livre-clé totalement efficace pour tout amateur de romans d'horreur et d'épouvante. Un monument de la littérature Straubienne. Un grand classique de la fin des années 70 que je vous recommande très fortement.
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