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Critiques de Phan Qué Mai Nguyen (166)
Pour que chantent les montagnes

Coup de cœur pour ce livre qui m'a beaucoup fait penser à" Les Dames de Kimoto". Personnellement, je ne connaissais rien de la guerre du Vietnam et l'auteure m'a permis d'en apprendre un petit peu sur toutes les tragédies qui ont touché ce magnifique pays, sans un discours manichéen moralisateur. Je me suis attaché à cette famine et je me suis réellement sentie triste de voir tout ces malheurs leurs tombés dessus.



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Pour que chantent les montagnes

Connaissez-vous bien l’histoire du Vietnam?







Moi pas et c’est pourquoi ce livre m’avait interpellé et que je souhaitais le lire et…









Ce fut… Une claque magistrale!









Les témoignages transgenerationnel d’une famille paysanne aisée, narrée à travers les voix d’une grand-mère qui témoigne des chamboulements du début du siècle et de sa petite-fille qui elle, raconte la guerre des années 70 et l’après-guerre immédiat.











La narration alternant ainsi deux époques permet de rythmer le récit, de ménager un peu de suspense et de tension, mais surtout de mettre en lumière progressivement les événements du passé qui conduisent aux débordements du présent.









J’ai appris une foultitude de choses sur ce pays, ses us et coutumes et son histoire. L’Histoire tout court d’ailleurs puisque à travers l’histoire du Vietnam c’est aussi un petit bout de l’histoire de plusieurs pays qu’on entrevoit: la France, l’Amérique, le Japon…











Tant de pays qui ont amené ou maintenu la guerre sur ce territoire.











Un roman « magnifique » même si choisir ce terme pour parler d’un livre qui raconte tant d’horreur. Magnifique car au delà des atrocités qu’il met a jour, il y a l’amour filial, l’amour de la terre, le pardon et l’entraide qui tissent le chemin de deux héroïnes magnifiques, entraînées malgré elles dans les horreurs des guerres…











Encore un livre qui m’a fait verser bon nombre de larmes et qui m’a remué les tripes… Un livre inoubliable et que je conseillerai pour compléter la culture occidentale à propos de ce conflit.











Si vous aimez les romans historiques, ajoutez le à votre liste d’achats de la rentrée!!
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Pour que chantent les montagnes

Une saga familiale poignante à travers un siècle d'histoire vietnamienne.



Viêt Nam, 1972. Le pays est déchiré par la guerre contre les USA. Depuis leur refuge dans les montagnes, la petite Huong et sa grand-mère Diêu Lan regardent , impuissantes, Hà Nôi brûler sous le feu des bombardiers américains. Leur pays a déjà tellement souffert par le passé de la guerre et de la cruauté humaine qu'elle a engendrée.

Puis viendra le temps de la reconstruction, les retrouvailles de la famille, et une nouvelle vie qui commencera. Mais comment retrouver une vie "normale" quand votre existence toute entière a été marqué par un conflit qui semblait ne plus finir ?



Voilà un livre dont j'ai eu du mal à rédiger le résumé tant il est riche. Je ne connaissais que très peu l'histoire du Viêt Nam, mais je me suis véritablement enrichie grâce à ce récit.



Il est rédigé sous la forme d'une double temporalité passé/présent entre les souvenirs de Diêu Lan et le récit de vie de Huong. Toute la famille connaîtra des temps de guerre sur 3 générations. Et cette guerre laissera des traces indélébiles chez chacun d'entre eux en raison des évènements traumatisants qu'elle leur fera vivre ; des traces qui modifieront irrémédiablement leurs relations et leur rapport à l'être humain.



Les deux protagonistes de cette histoire, Huong et sa grand-mère Diêu Lan sont extrêmement touchantes et je ne peux qu'être admirative de leur force, leur courage et leur résilience. Mais c'est surtout leur humilité qui m'a beaucoup touchée.



La plume est complètement immersive : l'autrice parvient parfaitement à retracer les évènements historiques de son pays et son récit est d'autant plus fort qu'il est inspiré de faits réels.
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Pour que chantent les montagnes

Un roman extraordinaire qui relate la vie éclatée d'une famille au Vietnam.

Ce livre est merveilleusement bien écrit.

L'histoire est bien triste tout au long de ce récit ; néanmoins, on distingue beaucoup de joie au fur et à mesure que la famille se retrouve.
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Pour que chantent les montagnes

Ce roman est une fiction historique dans laquelle s’entremêlent une fresque familiale à travers un siècle d’histoire vietnamienne.



La grande famine.

La réforme agraire.

La guerre du Viêt Nam.



Des conflits de plus en plus violents, des peuples déchaînés. Des tensions accentuées.



Le spectacle de la désolation. Des rues devenues champs de ruines, terrains d’éclats de bombe.

Des corps, des restes humains, en décomposition. Aberrations humaines. Mer de lamentations. D’agonies. Visions de terreurs. Barbarie humaine.



L’effroi pour ceux qui ont été tués sans ménagement.

L’ignominie.

La violence de ceux qui se souviennent de l’insoutenable, témoins de drames.



Ces peuples détruits, volés, tués. Dépouillés de tout.



« Les guerres ont le pouvoir de transformer en monstres des peuples élégants et cultivés ».



La compassion des uns, la violence des autres.

Un peuple contraint à l’exil, aux traumatismes.



S’exiler, fuir. S’éloigner du danger. Fuir non pas pour éviter de mourir, mais pour vivre, avec l’essence d’amour.



L’amour d’un peuple, l’amour intergénérationnel au-delà des atrocités de la guerre.

Un récit historique poignant, fort. Indispensable et essentiel. Écouter l’histoire du Viêt Nam, conté par son peuple.



La force et le courage de Huong et Dieu Lan devant la barbarie de la guerre.

La force et la résilience pour se relever et pas à pas reconstruire. Pour rendre hommage à la vie des proches disparus. Ne jamais oublier.



L’espoir de revoir ceux qui sont absents depuis si longtemps. Que les conflits ont privés de liberté.



« Les moments paisibles d’une vie sont parfois aussi éphémères que les fleurs - balayés en un coup de vent.



Mon cœur a été déchiré par les choix, par les traumatismes de la guerre, par la barbarie des hommes.

J’ai ressenti une profonde compassion, une magnifique leçon de courage et d’espoir.



L’auteure nous offre un écrit d’une grande richesse. Un voyage au cœur de l’histoire vietnamienne. C’est extrêmement poignant.



Je ne peux que vous inviter à le lire. Je le referme avec le cœur serré. Il fera partie de mes lectures coup de cœur de l’année.























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Pour que chantent les montagnes

Un roman excellent mais pour lequel j'avais beaucoup d'attentes.

Le fait que l'on suive l'histoire de toute une famille à travers différentes générations et à travers différentes guerres est très intéressant et très bien écrit. J'ai d'autant plus aimé que les points de vue soient féminins avec une énorme préférence pour le personnage de Diệu Lan que j'ai adoré !

Il y a néanmoins des longueurs et je m'attendais à beaucoup plus d'émotions également.



(Un demi-point bonus pour le travail de recherche et la volonté de transmettre, avec brio, l'Histoire du peuple vietnamien !)
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Pour que chantent les montagnes

Pour que chantent les montagnes est une ode à la famille, au pouvoir de la littérature et à la paix.

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Dans ce roman, nous alternons deux narrations : nous suivons Goyave et sa grand-mère à travers les horreurs de la guerre du Vietnam et en parallèle, sa grand-mère nous raconte son histoire et l'histoire de sa famille, de l'époque coloniale à la réunification du pays. Goyave est une petite fille qui devient femme à la fin du récit, on la suit à travers les années, on voit comment elle grandit, les questions qu'elles se posent. On voit à quel point elle lutte contre le silence de ceux qui rentrent de la guerre, comment les secrets familiaux la rongent elle et ses proches. On sent sa solitude, comment les romans sont ses seuls amis, sa lumière au bout de l'obscurité, et comment la lecture change son regard sur l'Autre.

Et de l'autre côté, tel un miroir, on suit le destin de cette petite fille devenue grand-mère de Goyave bien des années plus tard, on admire cette femme forte, courageuse, qui ne baisse jamais les bras devant les horreurs auxquelles elle assiste, les misères qu'on lui fait. Elle garde en elle le courage de pardonner ou la cas échéant de continuer à vivre sans haine.

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Ces deux filles, adolescentes et femmes sont des plus touchantes, de vrais exemples de résilience. Et tous les personnages secondaires qui gravitent autour d'elle donnent une telle ampleur au texte qu'il est impossible d'en décrocher avant de connaître la fin du récit. Les différentes périodes historiques traversées par nos héroïnes nous plongent au coeur de l'histoire du Vietnam, on ne peut qu'être touché par la suite d'événements traumatiques qu'ils ont connus : colonisation, invasion des Japonais, réforme agraire, guerre du Vietnam, guerre fratricide, révolution sociale…

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Et que dire de l'écriture : riche, évocatrice, poétique, rythmée, elle captive le lecteur qui s'imprègne totalement de l'ambiance du roman. Et quel plaisir de voir toutes ces expressions et petits mots conservés en vietnamien, créant une véritable immersion dans la culture vietnamienne.

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Vous l'aurez compris, ce roman a su gagner mon coeur, et quelques larmes se sont même échappées durant ma lecture !

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Pour que chantent les montagnes

Ce livre me pose bien des questions !



En premier lieu, sur la raison de ma lassitude de lectrice face à une accumulation de tragédies familiales qui, bien que malheureusement réelles, décrédibilisent la trame narrative.



J'ai très vite eu l'impression de lire un livre désuet, par l'écriture comme par la structure de temporalités alternées.



Cette saga familiale essentiellement féminine se concentre sur des personnalités combatives et résilientes. le lecteur se doit de ressentir de la compassion et de l'admiration. Mais le procédé fonctionne à l'envers, le mélodrame devient cliché et les événements prévisibles.



Ajoutez à cet écueil la pauvreté de la documentation géopolitique. Au point où je peine sur le roman, ont été juste légèrement évoqués la grande famine, la réforme agraire et la piste Hô Chi Minh. La focale reste étroitement fixée sur les personnages familiaux sans les inclure plus largement dans la société vietnamienne.



J'ai eu l'impression de lire un roman de littérature jeunesse, monotone dans la dramaturgie, lourdement chargé émotionnellement et parfaitement manichéen. L'écriture ne sauve pas un livre qui ne crée aucune image sensorielle du Viet Nam.



Abandon à mi-parcours …

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Pour que chantent les montagnes

Deux voix se partagent le récit de cette poignante histoire familiale indissociable de l' Histoire du Vietnam: Huong,alias Goyave pour être protégée des démons, et sa grand mère Dieû Lan . Alors qu'elle vit avec sa fratrie et ses parents dans une très jolie maison, et bénéficie d'une éducation d'avant garde qui prône la culture pour les femmes, Dieû Lan reçoit les prédictions terribles d'un devin. Malheureusement ce devin était bien clairvoyant...et elle deviendra une femme fabuleuse d'amour et de courage mais affrontera l'occupation française, l'invasion japonaise et américaine, mais aussi La grande famine, la désastreuse et sanglante réforme agraire ainsi que les conflits fratricides qui résultent de ce chaos.

Goyave parle de ce qu'elle vit au moment présent, Dieû Lan lui raconte son passé. Nous passons donc d'une période à l'autre ce qui n'a pas toujours été simple pour moi car les personnages sont nombreux,les noms pas faciles à retenir. L' arbre généalogique en début du livre m'a été bien utile pour me repérer. Goyave continue à vivre les blessures de toute l'histoire familiale car rien n'est totalement terminé. A travers elle c'est le cris déchirant de tous les membres de sa famille qui nous percute et nous fait ressentir à quel point ce pays a souffert. Comme le dit un proverbe africain, lorsque c'est le lion qui raconte l'histoire et non le chasseur,la version est bien différente . Nguyen Phan Qui Mai a vécu une partie de cette histoire et si son roman reste une fiction et si son regard est subjectif, l'émotion est réelle et son ressenti communicatif. Comment ne pas être ébranlée par ces femmes (mère et grand-mère) qui ont souffert atrocement et ont dû poser des actes indicibles pour affronter le pire. L'auteure réussit à nous parler du cauchemar vécu par son peuple sans rien retirer de la beauté et de la douceur de sa culture,et de ses traditions. C'est un tour de force admirable mais qui n'est pas vain car il nous touche et nous fait comprendre mieux qu'un cours d'histoire ce que la guerre,d'où qu'elle vienne,meurtrit les corps et les âmes pour plusieurs générations. Les personnages de ce roman sont magnifiques par leur force mais tout autant par leur fragilité. Ils m'ont touchés en plein coeurpar les dilemmes terribles qui les emprisonnent et leur capacité, malgré tout à garder un regard d'amour et d'espoir sur le monde.
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Pour que chantent les montagnes

J'ai eu du mal à sortir ce livre de ma PAL et encore plus à avancer dans ma lecture, pour preuve, j'ai mis 1 mois à le lire.



Au travers de ce livre, j'ai découvert une période de l'Histoire que je connaissais que très eu (la guerre du Vietnam). Le livre nous emmène sur les traces d'une terrible histoire familiale; nous suivons Huoung (âgé de 12 ans au début du livre) et de sa grand-mère Dieu Lan. L'histoire nous est raconté du point de vue des 2 femmes. La petite fille nous raconte la guerre telle qu'elle la vie : entre bombardements sur Ha Noi, la fuite avec sa grand-mère, la contrebande, les retrouvailles familiale entre oncles / tantes et parents qui ont été perdus de vue à cause de la guerre. Et de l'autre côté, nous avons la grand-mère qui nous raconte sa vie d'avant entre jeunesse "luxueuse", révolte agricole, abandon forcé de ses enfants ...Habituellement, j'ai du mal avec les livres qui font un parallèle entre présent et passé car je me perds toujours mais pas dans ce livre; au contraire, j'ai trouvé que cela servait parfaitement le roman.



Ce roman est une réussite pour moi et je ne peux que vous recommander de le lire tant il est touchant. D'ailleurs, le 2nd livre de l'autrice "là ou fleurissent les cendres" est sortie en début d'année, et je dois avouer qu'il me tente beaucoup, avez-vous un retour à me faire sur le livre ? Vous l'avez lu ? Qu'en avez-vous pensé ?
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Pour que chantent les montagnes

Huong vit seule avec sa grand-mère dans un Vietnam déchiré par la guerre. Dans une scène d'introduction prenante, elle échappe de peu à un bombardement. Les auteurs du bombardement sont les américains. Plus tard ce seront les vietnamiens entre eux qui s'entretueront. Avant, cela avait été les japonais. Et, entre deux périodes de guerre, la Grande Famine, la réforme agraire, rééducation, embrigadement, déni de liberté, pauvreté vont faire de ce pays un lieu où le bonheur sera difficile à trouver pendant plusieurs décennies.

L'auteure va évoquer l'histoire de ce pays à travers le destin d'une famille, sur plusieurs générations. le personnage principal en est la grand-mère de Huong. Née dans une riche famille du centre du pays, elle va devoir faire face à de nombreux revers et échappera de peu à la mort plusieurs fois. Ses enfants ne seront pas épargnés non plus, tous touchés par la guerre et par la division du Vietnam. C'est sa petite fille qui raconte.

J'ai beaucoup aimé en apprendre plus sur l'histoire de ce pays, vue de l'intérieur. Même si l'histoire en elle-même n'est pas très originale - j'ai déjà lu des scénarios proches dans des contextes différents - , l'intérêt principal de ce récit pour moi a été de mieux comprendre l'histoire récente du Vietnam racontée par une vietnamienne.

J'ai cependant regretté l'usage de la double temporalité. Les chapitres du livres racontent tour à tour l'histoire de la grand-mère des années 30 à la fin des années 60, et l'histoire actuelle de la famille qui va se reconstituer peu à peu autour de Huong et de sa grand-mère de 72 à 80. Ce procédé que j'apprécie quand il est utilisé à bon escient m'a ici semblé parfois un peu artificiel. J'ai parfois eu du mal à resituer les évènements en passant d'une époque à l'autre, m'obligeant à revenir en arrière (Avoir lu ce livre dans une version non corrigée ne comportant pas de table de matières n'a pas aidé sur ce point – j'ai pensé un peu tard à l'écrire). Autant le premier retour en arrière m'a paru fluide, la grand-mère racontant à sa petite fille sa vie passée, autant les suivants m'ont perturbée.

Ce qui a rendu cette lecture un peu compliquée aussi pour moi, c'est mon manque de familiarité avec les prénoms vietnamiens. J'oubliais d'un passage à l'autre qui était qui, si cette personne était un homme ou une femme, et le passage d'une époque à une autre à chaque chapitre ne m'a pas aidée sur ce point. Heureusement, un arbre généalogique situé en début de livre permettait de s'y retrouver. J'ai regretté dans le même ordre d'idées l'absence d'une carte qui m'aurait permis de mieux situer les différents évènements, en particulier de mieux comprendre ce qu'avaient dû endurer certains membres de la famille dans les différentes marches évoquées dans le livre.

Le personnage de la grand-mère est la cheville de ce livre. Elle est celle qui va lutter, qui n'abandonnera jamais, qui saura se relever à chaque fois et pourtant les drames qui vont l'affecter sont nombreux. L'auteure a voulu évoquer tous les moments sombres vécus par le Vietnam et cette femme va y être confrontée, à chaque fois. Cela fait vraiment beaucoup pour une seule femme, mais peut-être est-ce réellement arrivé à certaines familles. Cette femme est une femme libre, refusant de renoncer, sachant prendre des risques, dénonçant la propagande et l'embrigadement du régime communiste, assurant la survie financière de sa famille.

Une lecture intéressante par la réalité historique et par le message transmis par l'auteur : renonçons à la guerre, renonçons à la haine, message résumé par les paroles d'un des oncles de Huong :

« Depuis le début, je haïssais les Américains et leurs alliés. Je les haïssais à cause des bombes qu'ils larguaient sur notre peuple, à cause des civils innocents qu'ils tuaient. Mais à partir de ce moment-là, c'est la guerre que j'ai haïe. »

Lu en juin dans le cadre du jury du prix Fnac (le dernier)

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Pour que chantent les montagnes

Une très bonne lectures. Roman historique se déroulant au Vietnam et raconté par une voix Vietnamienne. Le livre couvre différentes périodes (qui concordent avec le parcours de gens de différentes générations d'une même famille). On voit entre autre la période de la guerre du Vietnam. Même si le récit est brutal, j'ai trouvé cela intéressant et important de lire ce point de vue. Je le recommande!
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Pour que chantent les montagnes

Pour emprunter à l'iconographie asiatique, un périple comme...une "longue marche". L'auteure nous propulse dans les atrocités de la guerre du Vietnam, à travers les yeux d'une femme replongeant dans cette époque, celle de son adolescence. La jeune fille écoute sa grand-mère lui raconter son calvaire; la destruction de ce qui devait être un havre de paix, la fuite vers un meilleur semé d'embuches, ses enfants qu'elle doit abandonner en route... pour leur laisser une chance d'en réchapper. L'espoir de les retrouver... "après" ! Tandis que s'éloignaient les armes (mais pas la répression vengeresse), a commencé l'attente interminable d'un mari, des frères que le régime a enrôlés, et d'une fille traumatisée par le souvenir des malheureux qu'elle a essayé de soigner.

Beaucoup de retenue et d'intensité dans ce récit où affleure en permanence l'envie de vivre d'un peuple écartelé par des intérêts venus d'ailleurs.

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Pour que chantent les montagnes

Si vous avez lu et aimé Terre des oublis de Duong Thu Huong, que vous aimez le Vietnam, sa culture, sa nature, son peuple, vous allez adorer Pour que chantent les montagnes. Nguyễn Phan Quế Mai nous offre un voyage poignant à travers un siècle d'histoire vietnamienne, de l'occupation française à la chute de Sài Gòn. Pour que chantent les montagnes mêle l'histoire du Việt Nam à celle d'une famille déchirée à l'instar des souffrances qui déchirent leur patrie depuis des décennies...

C'est donc à travers le récit de trois générations de femmes d'une même lignée de paysans, qui à force de labeur est devenue une famille de passeurs de valeurs et de culture, que Nguyễn Phan Quế Mai nous transporte en Asie.



La famille Trần a été percutée de plein fouet par la réforme agraire des années 50, puis vingt ans plus tard par la guerre du Việt Nam. Elle a connu les exils, le déchirement des séparations, la peur, la faim, la violence. Délaissées par leurs maris partis au combat, ce sont les femmes de cette lignée qui ont affronté seules avec courage et dignité ces épreuves. Elles ont tout mis en oeuvre pour organiser la survie des leurs, allant jusqu'à prendre des décisions déchirantes. Grâce à leur éducation, leurs valeurs, leur philosophie, elles ont traversé aussi dignement que possible ces périodes douloureuses sans cesser de croire à des lendemains meilleurs. Ce récit à deux voix, celle de la petite-fille et de la grand-mère, est un magnifique témoignage de ténacité, de pugnacité et d'espoir. Pour que chantent les montagnes est un hymne intime à la résilience des peuples ravagés par la guerre et la mort. Non seulement il véhicule des belles valeurs humanistes, mais de surcroît, il vous apprendra énormément sur tout ce que les Vietnamiens ont enduré. Pour parvenir à cette justesse historique, Nguyễn Phan Quế Mai s'est documenté durant sept années avant d'écrire ce roman. Elle s'est appuyée sur les témoignages des membres de sa famille, mais également sur tous ceux des rescapés qu'elle a pu rencontrer ainsi que sur tous les écrits qu'elle a pu trouver. le tout est remarquable, poignant.



Pour que chantent les montagnes est une véritable déclaration d'amour au Việt Nam, à ses terres, ses coutumes, mais surtout à un peuple qui a tant souffert mais qui a toujours résisté.



Un conseil, écoutez le chant des montagnes. Dépaysement garanti et belle leçon de vie et de courage à la clé !
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Pour que chantent les montagnes

Ma lecture commune d'avril avec Le Mange-Livre, qui a eu le "malheur" d'être lu juste après un autre roman sur la guerre en Asie. C'était sûrement un peu trop pour moi et j'ai eu un peu de mal à me plonger vraiment dedans, alors que j'aime beaucoup l'écriture et l'histoire.



On suit des bouts de vie de Huong et sa grand-mère, prises dans les tourments de la guerre, du communisme... Une fresque familiale tragique et pourtant, pleine d'espoir, de solidarité et de résilience. Alors que ma mère a vécu au Viet-Nam, j'avoue que je connaissais peu l'histoire du pays et j'ai adoré découvrir tout cela, malgré l'horreur et la cruauté. C'est une histoire souvent difficile, mais les liens familiaux qui unissent ces personnages sont si profonds, sans oublier ces quelques personnages qui traversent le roman avec leur bonté. Une véritable plongée dans l'histoire, mais aussi la culture du pays, c'est tout simplement passionnant.



Une magnifique lecture, qui aurait mérité que je la lise à un autre moment pour l'apprécier pleinement, c'est vraiment dommage...
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Pour que chantent les montagnes

Depuis leur refuge dans les montagnes, la petite Huong et sa grand-mère regardent Hanoi brûler sous le feu des bombardiers américains. Grand-mère Lan se remémore l'histoire de son pays et raconte à Huong ce qu'elle a dû endurer comme lourdes épreuves dans sa vie de femme et de mère. La grande famine de 1945 qui a épuisé tout un peuple et qui a ravagé la région tout entière. La réforme agraire en 1955, folie et cruauté des hommes « on aurait dit les yeux des démons qui avaient pris possession du monde ». L'Agent orange lancé par les américains qui a détruit la faune et la flore au départ avant de détruire les hommes, les femmes et les bébés à naître... Le déclin des populations d'insectes, plus aucun oiseau, plus de papillons, de fleurs, d'arbres. Le souffle du vent ressemblait aux hurlements de fantômes affamés. Un oncle prêt à vendre sa famille au nom de l'idéologie communiste et enfin le courage d'une mère pour sauver la vie de ses enfants. Enfin Huong prend le relais et raconte elle aussi le courage, la ténacité, la résilience face à l'adversité. Tout se passe alors d'imprévisible en imprévisible dans ce récit au rythme saccadé. Un roman noir, féroce, cruel et époustouflant de vérité dans lequel les hommes et les femmes résistent ou se battent pour survivre et pour protéger leur famille et les plus fragiles. Tout dérive dans ce monde presque irréel, tout s'agite dans une chaleur d'enfer sous les palmes des ventilateurs brisés. L'histoire du Vietnam relatée par l'auteure est d'une force rare et puissante qui nous fige face à l'authenticité de son témoignage. Un récit qui nous manquait sur l'histoire du Vietnam. Voilà qui est fait. Et de belle manière.
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Pour que chantent les montagnes

Une découverte surprenante et puissante entre fresque familiale et Histoire du Vietnam...



Un roman très prenant et passionnant. J'ai trouvé la double temporalité très intéressante car elle a permis de retracer la grande fresque familiale des personnages du roman ainsi que de l'Histoire du Vietnam. Cet ensemble a rendu la lecture émouvante, captivante et prenante.



Une écriture aussi très contemplative, ce à quoi je ne suis pas habituée et qui m'a donnée l'impression de quelques longueurs. Malgré cela, le roman m'a passionné au travers de l'aspect historique et dans la temporalité au passé.



Les dernières pages étaient puissantes et prenantes car j'ai pu avoir les réponses aux questions que je me posais tout au long de la lecture.



Un roman qui va vous plaire grâce à sa thématique, à la fresque familiale et à l'écriture très douce et délicate !


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Pour que chantent les montagnes

J’ai lu « Pour que chantent les montagnes » de @nguyenphanquemai_ qui sort aujourd’hui chez @lillycharleston



C’est le premier livre que je lis sur la guerre du Vietnam et j’ai beaucoup appris. L’écriture est très fluide et très agréable. L’autrice arrive à nous captiver dès les toutes premières pages. J’en ai été très agréablement surprise. L’histoire des personnages est liée à l’histoire du Vietnam, histoire très intéressante mais aussi révoltante…



Un très beau livre que je vous conseille !
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Pour que chantent les montagnes

J’ai reçu ce titre dans le cadre de la Rentrée Littéraire organisée par Lecteurs.com, je remercie donc leur équipe ainsi que les éditions Charleston pour cet envoi. L’Histoire n’a jamais été mon point fort, je me rattrape donc en lisant régulièrement des romans historiques. Celui-ci me faisait de l’oeil depuis sa sortie, je n’avais encore jamais lu de roman sur le Vietnam. Nous faisons la rencontre de Huong, douze ans dans les années 1970 et de sa grand-mère, Diêu-Lan. Celles-ci tentent de survivre aux bombardements et espèrent le retour de leur famille (dont les parents de Huong), partie combattre sur le front. Nous suivons les deux personnages féminins dans les années 1970 mais ces chapitres sont entrecoupés par des passages sur la jeunesse de Diêu-Lan, racontés à sa petite-fille. Ces périodes concernent les années 1930 à 1950 en particulier. Ces retours dans le passé permettent de mieux comprendre l’Histoire du Vietnam. Nguyễn Phan Quế Mai nous expose les conflits, la famine, la réforme agraire et la guerre du Vietnam. Je ne vous le cache pas, ce récit, bien que fictif, repose sur des faits historiques et il s’agit donc d’un texte difficile et parfois éprouvant. Le peuple vietnamien a vécu une succession d’atrocités dont j’ignorais la plupart. Huong et sa grand-mère sont des personnages très attachants et pleins de bonté et de sagesse. Même quand advint le pire, elles sont capables de faire preuve de pardon et de reconnaissance. Nguyễn Phan Quế Mai est une écrivaine talentueuse, une véritable conteuse d’histoire. Je recommande ce roman qui ne vous laissera pas indemne.
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Pour que chantent les montagnes

Nous sommes en 1972 au Vietnam et la petite Huong vit, ou plutôt survit, seule avec sa grand-mère Diêu Lan. C'est dans les montagnes où elles se sont réfugiées qu'elles tentent de fuir les bombardiers américains qui ont mis à feu la ville de Hà Nôi. Il ne reste plus rien de leur maison familiale que les souvenirs des moments passés avec leurs proches lorsqu'ils étaient encore là ... Les parents de Huong ont été emportés vers les forêts du Sud en raison de la guerre et personne ne sait s'ils reviendront un jour. Mais la petite fille et sa grand-mère vont tout faire pour continuer à y croire malgré la peur et les privations qui les détruisent à petit feu. Chaque soir dans leur abris de fortune Huong trouve la force de continuer à se battre grâce à ses livres qu'elle chérit précieusement et qui lui permettent de s'évader le temps de quelques heures loin de la guerre, mais aussi grâce à sa grand-mère qui va lui raconter son passé, dans les années 30 et celui des générations qui l'ont précédée 😞







C'est toujours agréable de démarrer le mois avec un coup de coeur et quel coup de coeur ! J'en savais si peu sur l'histoire du Vietnam et les épreuves que son peuple a traversé au fil des siècles. J'ai beaucoup appris aussi bien sur les us et coutumes que sur ce qui s'est passé de l'occupation française à la guerre en passant par la Grande Famine, la réforme agraire et les violences diverses. J'ai été émue tout du long, sentant les larmes monter aussi bien dans la partie présent avec la petite-fille et sa grand-mère que dans la partie passé où cette dernière vivait bon nombre de drames tout en restant forte et en gardant la tête haute ! Des personnages féminins forts et attachants vous seront présentés et malgré la violence de certaines scènes il y a une forme de poésie dans la plume de l'autrice qui nous rappelle que l'Homme peut être cruel mais qu'il peut aussi être formidable. On assiste ainsi à des scènes d'amour, d'amitié, de courage, d'entraide et de solidarité alors qu'on ne s'y attend pas vu les circonstances et le contexte historique. Rajoutez à cela des secrets de famille et vous obtenez une fresque familiale sur près d'un siècle de l'histoire du Vietnam et de ses montagnes aussi hautes que la quantité d'épreuves qu'a vécu son peuple à qui l'autrice rend un bel hommage !







Ne prenez pas peur avec la quantité de personnages dans l'arbre généalogique en début de roman. On s'y fait rapidement et personnellement je n'ai pas été perdue car ils n'apparaissent pas tous en même temps. 

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