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Citations de Philip Larkin (49)


Philip Larkin
Le premier jour après une mort, la neuve absence
Est toujours la même ; nous devrions avoir souci
Les uns des autres, nous devrions avoir de la bonté,
Pendant qu'il en est encore temps.

(La Tondeuse. Traduction Jacques Nassif).
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XVIII

Si le chagrin pouvait
Tel un charbon enfoui se consumer,
Le cœur se reposerait calme,
L’âme indéchirée serait
Tranquille comme une voile ;
Mais la nuit entière j'ai regardé

Grandir du feu le silence,
La cendre grise en douceur s'accroître :
Et je remue le réfractaire silex
Que délaissent les flammes dans l’âtre,
Et le chagrin se remue, et le dextre
Cœur gît dans l'impuissance.

(p. 31)
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L'Ecole au Mois d'Août

Pour Jacinth

Les patères du vestiaire sont libres désormais,
Et la porte de la classe fermée à double tour,
La poussière a terni les pupitres vides
Et un rayon de soleil paresseux
Traverse le plancher, et puis enfin,
Le soleil cesse de se montrer.

Qui s'est coiffé devant cette glace ?
Qui a gravé "Elaine aime Jill" avec des ciseaux
Sur le rebord de la fenêtre
Pendant le cours de couture, dans la somnolence de l'été ?
Qui a étudié sur ce piano
Dont les touches se taisent à présent ?

Ah, le panneau d'affichage a été enlevé,
Les registres sont rangés,
Et les cadettes d'aujourd'hui
Demain seront grandes ;
Même les équipes de natation pourraient bien disparaître
Et les professeurs de gymnastique se mettre à grisonner.
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Philip Larkin
Born Yesterday

For Sally Amis

Tightly-folded bud,
I have wished you something
None of the others would:
Not the usual stuff
About being beautiful,
Or running off a spring
Of innocence and love—
They will all wish you that,
And should it prove possible,
Well, you’re a lucky girl.

But if it shouldn’t, then
May you be ordinary;
Have, like other women,
An average of talents:
Not ugly, not good-looking,
Nothing uncustomary
To pull you off your balance,
That, unworkable itself,
Stops all the rest from working.
In fact, may you be dull—
If that is what a skilled,
Vigilant, flexible,
Unemphasised, enthralled
Catching of happiness is called.

publié dans The less Deceived, 1955
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Elle passa en revue ces petits événements et d'autres similaires, comme en une incantation et, progressivement, il apparut plus familier. Si elle n'avait eu l'esprit si las qu'il aurait pu se laisser entraîner sans y prendre garde, cette brusque apparition aurait pu l'émouvoir. En la circonstance, il n'établit pas de contact. Il y avait, elle le savait, des choses qu'elle devrait ressentir, des choses qu'elle devrait dire ; mais que ce soit la faute de l'un ou de l'autre, elle ne les contrôlait pas. Elle ne pouvait se représenter leur rencontre qu'en termes plats et incolores : un jeune homme qu'elle avait connu autrefois était venu lui rendre visite en cette nuit d'hiver, et maintenant ils étaient dans une pièce brillamment éclairée, où il y avait du feu et les quelques biens qu'elle possédait, et en bas il y avait la rue, et le froid en chasse à travers l'obscurité.
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TEL SOIT LE DIT

Ils te niquent, tes père et mère.
Ils le cherchent pas, mais c’est comme ça.
Ils te remplissent de leurs travers
Et rajoutent même un p’tit chouïa – rien que pour toi.
Mais ils furent niqués en leur temps
Par des fous en chapeaux claques,
Tantôt sérieux et larmoyants
Et tantôt à s’traiter d’macaques.
L’homme refile la misère à l’homme.
Ça devient très vite abyssal.
Tire-toi de là, mets la gomme,
Et n’essaie pas d’avoir des mômes.


THIS BE THE VERSE

They fuck you up, your mum and dad.
They may not mean to, but they do.
They fill you with the faults they had
And add some extra, just for you.
But they were fucked up in their turn
By fools in old-style hats and coats,
Who half the time were soppy-stern
And half at one another’s throats.
Man hands on misery to man.
It deepens like a coastal shelf.
Get out as early as you can,
And don’t have any kids yourself
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Philip Larkin
MCMXIV

Those long uneven lines
Standing as patiently
As if they were stretched outside
The Oval or Villa Park,
The crowns of hats, the sun
On moustached archaic faces
Grinning as if it were all
An August Bank Holiday lark;

And the shut shops, the bleached
Established names on the sunblinds,
The farthings and sovereigns,
And dark-clothed children at play
Called after kings and queens,
The tin advertisements
For cocoa and twist, and the pubs
Wide open all day;

And the countryside not caring:
The place-names all hazed over
With flowering grasses, and fields
Shadowing Domesday lines
Under wheat’s restless silence;
The differently-dressed servants
With tiny rooms in huge houses,
The dust behind limousines;

Never such innocence,
Never before or since,
As changed itself to past
Without a word – the men
Leaving the gardens tidy,
The thousands of marriages,
Lasting a little while longer:
Never such innocence again.
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Philip Larkin
'What are days for?
Days are where we live.
They come, they wake us
Time and time over.
They are to be happy in:
Where can we live but days?

Ah, solving that question
Brings the priest and the doctor
In their long coats
Running over the fields.'

'Days.'
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Philip Larkin
Nous haïssons tous notre maisonnette,
avoir à y rester :
moi je déteste ma chambre,
ses meubles spécialement choisis,
la bonté des livres et le lit
et ma vie parfaitement ordonnée.
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Talking In Bed

Talking in bed ought to be easiest,
Lying together there goes back so far,
An emblem of two people being honest.

Yet more and more time passes silently.
Outside the wind's incomplete unrest
builds and disperses clouds about the sky,

And dark towns heap up on the horizon.
None of this cares for us. Nothing shows why
At this unique distance from isolation

It becomes still more difficult to find
Words at once true and kind,
Or not untrue and not unkind.
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Les arbres

Les arbres en feuilles nous reviennent
Comme une chose dite juste à peine ;
Les bourgeons nouveaux se déploient et s'affaissent,
Leur verdeur a une espèce de tristesse.

Serait-ce parce qu'ils sont nés derechef
Et que nous vieillissons ? Ils meurent aussi, non !
Chaque an leur truc pour se donner l'air neuf
Est écrit sur le grain du bois en ronds.

Toujours est-il qu'à chaque Mai s'étoffent
Châteaux mouvants de frondaisons épaisses.
L'année dernière est morte semble être leur annonce
Recommence toi-même à neuf, à neuf, à neuf !
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ANNUS MIRABILIS

Les rapports sexuels ont commencé
En mille neuf cent soixante-trois
(Ce qui était plutôt tard pour moi)
Entre la fin de l'interdit sur Chatterley
Et des Beatles le premier trente-trois.

Jusque-là il n'y avait eu,
Qu'une sorte de marchandage,
Une dispute pour une bague,
Une honte qui commençait à seize ans
Et s'étendait à toute chose.
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The Trees



The trees are coming into leaf

Like something almost being said;

The recent buds relax and spread,

Their greenness is a kind of grief.



Is it that they are born again

And we grow old? No, they die too.

Their yearly trick of looking new

Is written down in rings of grain.



Yet still the unresting castles thresh

In fullgrown thickness every May.

Last year is dead, they seem to say,

Begin afresh, afresh, afresh.
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Nothing to Be Said

For nations vague as weed,
For nomads among stones,
Small-statured cross-faced tribes
And cobble-close families
In mill-towns on dark mornings
Life is slow dying.

So are their separate ways
Of building, benediction,
Measuring love and money
Ways of slowly dying.
The day spent hunting pig
Or holding a garden-party,

Hours giving evidence
Or birth, advance
On death equally slowly.
And saying so to some
Means nothing; others it leaves
Nothing to be said.
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Elle se laissa embrasser. Il le fit ardemment, mais sans grâce, comme un jeune garçon qui apprend à fumer. Tout était tellement extraordinaire que son esprit n'en retenait rien ; ou plutôt, il n'y avait rien à retenir. Son comportement était si éloigné de ses souvenirs qu'il était encore pour elle presque une rencontre de hasard.
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Philip Larkin
Je crois -tout en étant à fond pour l'amour libre, les écoles expérimentales, etc.- que l'on devrait faire un peu de recherche sur les caractéristiques intrinsèques du sexe -sa cruauté, sa brutalité, par exemple. Il me semble que l'essence même du sexe consiste à plier quelqu'un à sa propre volonté, par la force ou la négligence, si on est un mâle, par la dédain, l'ergotage, ou les scènes de ménage, si on est une femelle. Et le pire, c'est que des deux côtés, on préfère encore ça à pas de sexe du tout. Pas moi.
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A Study Of Reading Habits

When getting my nose in a book
Cured most things short of school,
It was worth ruining my eyes
To know I could still keep cool,
And deal out the old right hook
To dirty dogs twice my size.

Later, with inch-thick specs,
Evil was just my lark:
Me and my cloak and fangs
Had ripping times in the dark.
The women I clubbed with sex!
I broke them up like meringues.

Don't read much now: the dude
Who lets the girl down before
The hero arrives, the chap
Who's yellow and keeps the store
Seem far too familiar. Get stewed:
Books are a load of crap.
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Love

The difficult part of love
Is being selfish enough,
Is having the blind persistence
To upset an existence
Just for your own sake.
What cheek it must take.

And then the unselfish side -
How can you be satisfied,
Putting someone else first
So that you come off worst ?
My life is for me.
As well ignore gravity.

Still, vicious or virtuous,
Love suits most of us.
Only the bleeder found
Selfish this wrong way round
Is ever wholly rebuffed,
and he can get stuffed.

(7th December 1962)
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I have started to say

I have started to say
'A quarter of a century'
Or 'thirty years back'
About my own life.

It makes me breathless.
It's like falling and recovering
In huge gesturing loops
Through an empty sky.

All that's left to happen
Is some deaths (my own included).
Their order, and their manner,
Remain to be learnt.

(October 1971)
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Days

What are days for ?
Days are where we live.
They come, they wake us
Time and time over.
They are to be happy in :
Where can we live but days ?

Ah, solving that question
Brings the priest and the doctor
In their long coats
Running over the fields.

(3rd August 1953)
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