Citations de Philip Pullman (608)
– Dans ce cas, tu es un guerrier. Voilà ce que tu es. Tu peux mettre en cause tout le reste, mais tu ne peux lutter contre ta nature.
– Nous les avons repoussés, dit son dæmon. Nous avons tenu bon. Nous avons aidé Lyra.
– C'est une honte de mourir avec une balle dans son fusil.
Elle avait demandé : « Qui est ce garçon ? Un ami ou un ennemi ? »
L'aléthiomètre répondit : « C'est un meurtrier. »
Lyra se sentit immédiatement soulagée. Il savait où trouver à manger, il lui montrerait comment rejoindre Oxford, autant de qualités fort utiles ; ce qui ne l'aurait pas empêché d'être un froussard, un garçon à qui on ne peut pas faire confiance. Un meurtrier, en revanche, faisait un excellent compagnon.
- Dans le temps, c'est toi qui était impulsive, fit remarquer Pan. Et moi qui te refrénais. C'est différent maintenant. (...)
- Tu étais toujours optimiste. Quoi qu'on fasse, tu étais certaine que ça se finirait bien. Même quand on est revenu du Nord tu pensais ça. Maintenant, tu es prudente, inquiète...pessimiste.
Lyra savait que Pan avait raison, mais il n'avait pas le droit de lui parler sur ce ton accusateur comme s'il pouvait lui reprocher ce changement.
Nous sommes tous soumis au destin, mais nous sommes obligés de faire comme si de rien n'était, répondit la sorcière, pour ne pas mourir de désespoir.
La pénitence et l’absolution préventives étaient des doctrines inventées et développées par le Consistoire, mais ignorées de l’Église en général. Il s’agissait de faire pénitence pour un péché qui n’avait pas encore été commis, une pénitence intense et fervente, accompagnée de flagellations, ceci dans le but de constituer une réserve de crédits. Quand la pénitence avait atteint le niveau approprié à tel ou tel péché, le pénitent recevait l’absolution par avance, bien qu’il puisse ne jamais être amené à commettre ce péché. Mais il était parfois nécessaire de tuer des gens, par exemple ; dans ces cas-là, l’assassin était beaucoup plus serein s’il pouvait agir en état de grâce.
Il m'a raconté qu'il existait des diseurs de vérité qui avaient besoin de connaître la vérité afin de pouvoir la dire. Des menteurs qui avaient besoin de connaître la vérité pour pouvoir la modifier ou l'éviter. Et enfin des baratineurs qui se contrefichaient de la vérité. Elle ne les intéressait pas. Ce qu'ils racontaient n'était ni la vérité ni les mensonges, c'était du baratin. La seule chose qui les intéressait, c'était de faire leur numéro.
Elle avait demandé : « Qui est ce garçon ? Un ami ou un ennemi ? »
L’aléthiomètre répondit : « C’est un meurtrier. »
Lyra se sentit immédiatement soulagée. Il savait où trouver à manger, il lui montrerait comment rejoindre Oxford, autant de qualités fort utiles ; ce qui ne l’aurait pas empêché d’être un froussard, un garçon à qui on ne peut pas faire confiance. Un meurtrier, en revanche, faisait un excellent compagnon. Avec lui, elle se sentait aussi protégée qu’elle l’avait été aux côtés de Iorek Byrnison, l’ours en armure.
"Un être humain sans daemon, c'était comme une personne sans visage, ou avec la cage thoracique ouverte et le cœur arraché : une chose contre nature, aussi étrange qu'effrayante, qui appartenait au monde des cauchemars, et non à la réalité des sens. "
" Surtout, elle aurait tant voulu que rien n'ait changé, que rien ne change jamais, pouvoir rester pour toujours la petite Lyra de Jordan College."
Pourtant, son plaisir se teintait de douleur et de peur, car elle s'interrogeait : et s'il cessait de l'aimer pour devenir dauphin ?
Nous sentons le froid, mais peu nous importe, car il ne peut pas nous faire de mal. Et si nous nous protégions du froid, nous ne sentirions plus tout le reste, comme par exemple le picotement brillant des étoiles, la musique de L'Aurore et, surtout, le contact soyeux du clair de lune sur notre peau. Toutes ces choses valent bien qu'on supporte le froid.
considère Adam et Ève comme un nombre imaginaire, comme la racine carrée de moins un : tu ne peux pas avoir la preuve concrète de son existence, évidemment, mais si tu l'inclus dans tes équations, tu peux alors faire toutes sortes de calculs qu'on ne pourrait pas imaginer sans cela.
Battements de cœur...
Mains serrées...
Et tout là-haut, la plus grande des merveilles.
N'existait-il qu'un seul monde finalement, qui passait son temps à rêver à d'autres mondes ?
la dose d'humain qu'il avait conservée ressentait le plus étrange des plaisirs : celui d'une obéissance totale à une force supérieure et suprêmement juste.
Le crucifix autour de son cou et le fusil dans son dos étaient les deux symboles de sa volonté inébranlable d'accomplir sa tâche.
— [...] Les gens se sentent maltraités par les lois, exploités par les patrons et discriminés par les structures sociales qu'ils ne peuvent pas changer. Cela dure depuis des années, [...].
— [...] Le camp d'en face possède une énergie qu'on n'a pas. Elle leur vient de la certitude d'avoir raison. Et quand tu as cette certitude, tu es prêt à tout pour atteindre ton but. C'est le plus vieux problème de l'humanité, Lyra, et c'est ce qui différencie le bien du mal. Le mal peut être sans scrupules, pas le bien. Rien n'empêche le mal d'agir à sa guise, alors que le bien a une main attachée dans le dos. Pour remporter le combat à coup sûr, il faudrait imiter le mal.