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Critiques de Philippe Dana (13)
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Ginette Kolinka : Une famille française dans ..

Encore un nouveau livre sur la déportation penseront certains. Oui peut-être, mais n'est-il pas primordial que les derniers témoins livrent leur récit ? un jour, bientôt, tous les témoins vivants de cette horreur du siècle dernier auront disparu. Or, il ne faut jamais oublier, toujours transmettre, que toutes les générations aient conscience de l'enfer qu'ont pu traverser chacun, et s'en sortir aussi…



L'Histoire racontée par Philippe DANA est celle de Ginette KOLINKA, nom un peu d'actualité ces temps ci aussi par le retour médiatique des Insus dont le fils est le célèbre batteur. Mais Ginette n'est par là pour parler de son fils, même si on en parle quand même, il est le fils unique de Ginette, car elle est aussi et avant tout célèbre pour sa malheureuse expérience de la déportation.

C'est l'histoire de Ginette, racontée, mais aussi celle de sa famille. Un bel hommage à sa famille, une famille française, ses parents, frère et soeurs. L'histoire commence au début de sa vie, les années joyeuses et insouciantes y sont décrites avec légèreté. Les années d'enfer sont racontées avec pudeur, Ginette qui a mis 50 ans à parler de ce qu'elle a vécu, raconte enfin, mais on dirait qu'elle est toute en retenue, qu'elle veut raconter sans effrayer, comme si elle voulait préserver les autres. C'est un récit d'une grande humilité, le vécu d'une femme qui est aujourd'hui au service des autres, pour raconter, accompagner, et surtout, pour que jamais on n'oublie

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Au pays des Toons !

Une mine de renseignements sur l'histoire du dessin animé américain de l'âge d'or, ) ses créateurs et ses personnages, écrit par un passionné du genre.

Comme l'auteur, j'ai découvert les merveilleux cartoons iconoclastes de Tex Avery au début des années 80 et je les enregistrais religieusement sur cassettes VHS, que je n'ai malheureusement pas pensé à numériser et qui sont illisibles aujourd'hui.

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Ginette Kolinka : Une famille française dans ..

Je suis déçue par cet ouvrage car je pensais lire un témoignage sur la déportation et la Shoah. Il y a quelques années, avec une classe de lycée professionnel, nous avons entendu Mme Kolinka au Mémorial de la Shoah. Pendant deux heures, elle avait évoqué son enfance, son départ vers la zone non-occupée, son arrestation avec son père, son frère et son neveu, son arrivée à Buchenwald et l'horreur qu'elle avait traversée. Un moment intense que je n'ai absolument pas retrouvé dans cet ouvrage qui s'égare dans des digressions historiques -je ne dirai pas sans intérêt mais qui, à mon avis nous éloignent du coeur du sujet. De plus le chapitre sur son fils n'apporte rien à sa tragédie personnelle. J'attendais mieux.
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Au pays des Toons !

Ayant été élevée par Philippe Dana et son émission culte du dimanche soir « Ca cartoon », je ne pouvais pas passer à côté de son livre.



Ce documentaire est construit autour d’une histoire fictive : l’auteur, devenu personnage pour l’occasion, doit retrouver les Toons pour leur remettre une invitation à l’anniversaire de Bugs Bunny. Cela donne une belle énergie au texte et ôte le côté potentiellement monocorde du documentaire.



C’est une mine d’or d’informations accessibles au grand public, qui révèlent les secrets de créations de nos personnages préférés. Faites la connaissance de Leon Schlesinger, Termite Terrace, Bob Clampett, Chuck Jones, Mel Blanc mais aussi Tex Avery et le puissant Walt Disney. En effet, pour véritablement traduire l’engouement pour les dessins animés à l’époque et expliquer les démarches des différents studios de production, Philippe Dana ne boude pas la concurrence et lui dédie quelques chapitres. Ce monde imaginaire avait besoin de gens réels pour exister, et force est de constater que leur investissement et leurs travaux furent prodigieux puisque leurs créations sont connues de tous encore aujourd’hui.



Les révélations sur ces héros sont nombreuses : Betty Boop a été victime de la censure, Daffy Duck a été marié, Mel Blanc recevait des lettres d’admiratrices quand il faisait la voix de Pépé le putois, etc. C’est un plaisir de les recroiser au travers des dialogues avec l’auteur, qui se permet aussi de glisser quelques anecdotes de travail de l’époque de « Ca cartoon ».



Ce livre nous replonge avec nostalgie dans une époque passée trop vite, à l’instar d’un bon vieux film. Merci à Monsieur Dana pour ce chouette moment de lecture et pour tous ces dimanches soirs enchanteurs.
Lien : https://bullesetchapitres.wo..
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Les invités de la fête

Les Invités de la fête, c'est le récit de plusieurs époques, du souffle libertaire des années 1980 aux remises en question politiques et financières des années 2000.


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Ginette Kolinka : Une famille française dans ..

Il y a ces livres qu’on commence un soir juste avant de dormir et dont on ne peut vraiment se séparer… jusqu’à les avoir finis. Parce que l’histoire est intéressante, et tout de suite, l’auteur semble vous mettre dans la confidence. Comme s’il venait s’asseoir à côté de vous pour vous raconter sa petite histoire sur un ton plein de camaraderie. Pendant quelques heures, Philippe Dana m’a emmenée aux côtés de Ginette Kolinka et de sa famille et j’ai adoré mon voyage.



Ginette Kolinka est ce genre de femme incroyable, mon « modèle de vieillesse ». Elle a 91 ans, et qu’importe, elle pète la forme. Elle marche dans Paris avec aisance, a une vie sociale cent fois plus intéressante que la mienne, et respire la joie de vivre.



C’est une femme qui traîne derrière elle une histoire incroyable que seule une trace sur son corps laisse présager : sur son avant-bras qu’elle cache souvent, est tatoué depuis sa jeunesse « 78599 », son matricule à Auschwitz-Birkenau.



Vous pourriez vous dire : Oh non, encore un témoignage sur la déportation. Et j’avoue que j’ai pensé ça aussi. Car même si je lis énormément de choses à ce sujet, que c’est une abomination de l’histoire qui n’en demeure pas moins « intéressante », il y a un moment où ça va bien. J’ai parfois le sentiment qu’on en fait trop, qu’on ne parle que de ça. Mais ce livre justement, c’est bien plus que ça. Car résumer la vie de Ginette à sa déportation serait assez lamentable. Bien sûr, cela fait partie intégrante de sa vie. Et ce livre s’y attarde évidemment beaucoup. Mais pas seulement.



Philippe Dana nous fait le portrait détaillé d’une jeune fille joyeuse, un peu effrontée parfois, une jeune Parisienne dont les parents travaillaient dans un atelier de fabrication d’imperméables. Jusqu’à la guerre, les interdictions qui se multiplient pour les Juifs, la fuite pour échapper aux incarcérations, et la déportation, en 1944. Les conditions sur le camp d’Auschwitz, la découverte du camp d’extermination, la volonté de survivre coûte que coûte.



Mais il parle aussi de l’après… Du retour en France, de la ré-acclimatation à la vie normale. De sa rencontre avec son mari, et de leur fils, Richard Kolinka, le batteur du groupe Téléphone (et ouais, quand même…).



Le livre mérite totalement son sous-titre. Philippe Dana nous invite à une plongée dans l’histoire, des années 1930 à nos jours, en passant par les jours sombres de la seconde Guerre Mondiale à la naissance du rock dans les années 1970. C’est une jolie biographie familiale, qui se veut intime, mais pas intrusive. L’auteur, au-delà de raconter l’histoire de la famille Kolinka, ajoute aussi énormément de détails et d’anecdotes historiques qui donnent vraiment de la valeur au récit. Chaque chapitre s’ouvre sur une coupure de presse de l’époque qui nous aide à nous plonger dans l’atmosphère du moment.



J’ai adoré ce livre, tout simplement. Je ne connaissais pas Ginette Kolinka avant, et j’ai envie de dire qu’importe. Ce n’est pas la toute nouvelle biographie à la mode, qui vous donnera les détails des psychoses et névroses de je ne sais quelle personnalité. C’est un témoignage vivant, bien écrit, qu’on lit d’une traite, sur une femme incroyable et son fils un brin rebelle, mais aussi sur certaines périodes de l’histoire que Philippe Dana ravive avec brio.
Lien : http://laroussebouquine.fr/i..
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Vasarely Une saga dans le siècle

Le plasticien Victor Vasarely (1906-1997) revient indéniablement sur le devant de la scène en 2019. Tandis que la Fondation qu’il a créée à Aix-en-Provence vient de retrouver son éclat, le Centre Pompidou lui consacre enfin une ambitieuse rétrospective (cf. EOA n° 553, p. 6 et L’Objet d’Art hors-série 134). Depuis plus de 20 ans pourtant, son faramineux héritage suscite des dissensions familiales et des batailles juridiques à rebondissements qui font régulièrement la Une des médias. Unique petit-fils et légataire universel de l’artiste, Pierre Vasarely a parfaitement choisi le moment pour jeter un nouveau pavé dans la mare. Dirigeant avec succès la Fondation depuis 2009, il entend donner sa propre version de l’« affaire Vasarely », face aux ouvrages déjà publiés par deux acteurs clés du scandale : sa belle-mère, Michèle Taburno, et le juriste et universitaire Charles Debbasch qui fut président de la Fondation entre 1981 et 1992. On l’aura compris, l’ambition de ce livre coécrit avec le journaliste Philippe Dana et dépourvu d’illustrations n’est pas de proposer une analyse plastique de l’oeuvre du génial plasticien. Emaillé de souvenirs de Pierre, l'ouvrage se lit se lit comme un roman et dresse avant tout un captivant portrait du père de l'art optique en s'attardant sur ceux qui ont gravité autour de lui : parmi eux son épouse Claire, qui lui a dédié son existence, sa complice la galeriste Denise René, ou encore son fils et collaborateur Jean-Pierre (Yvaral), le père de Pierre.



Par Myriam Escard-Bugat, critique parue dans L'Objet d'Art 555, avril 2019
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Vasarely Une saga dans le siècle

J'ai été attirée par cette biographie de Vasarely car je souhaitais en savoir plus sur cette artiste dont on parle beaucoup puisqu'une rétrospective aura lieu à Beaubourg.



Je tiens à remercier Babelio et les éditions Calmann Levy pour cette découverte.



Après une trentaine d'années d'oubli, cette année 2019 sera sans aucun doute l'année de cet artiste puisque en plus de l'exposition au centre Beaubourg, il faut noter la réouverture de la fondation Vasarely à Aix-en-Provence et la rénovation et mise en valeur de deux fresques que Vasarely avait peintes sur les murs de la gare Montparnasse.



Cette biographie, écrite à quatre mains, notamment par le petit-fils de l'artiste, Pierre, nous fait entrer dans l'intimité du peintre, artiste emblématique des années 60 et 70.



On comprend pourquoi Vasarely a été aussi productif et surtout pourquoi il autorisait que ses œuvres soient dupliquées au risque de voir la côte de ses propres tableaux s'effondrer. Il voulait que des reproductions de ses œuvres, ses lithographies puissent être achetées par tous.



Son style est reconnaissable entre tous en créant notamment le mouvement de l'art optique ou OpArt



Cette saga artistique, familiale et au surplus judiciaire est non seulement très intéressante pour en savoir plus sur cette homme mais aussi les différents événements de sa vie ayant influencé son oeuvre.



Si je devait mettre un bémol, j'aurai apprécié que ce livre intègre quelques photos des œuvres de l'artiste, cela aurait permis de comprendre plus en détail celles notamment décrites.



La saga judiciaire entourant la succession de Vasarely a été ici très développée mais on peut aisément comprendre pourquoi puisque cela a pu permettre à l'association de ré-ouvrir et que les œuvres puissent être rassemblées et réintégrer dans le patrimoine de l'artiste.



La lecture de cette biographie a été très passionnante et m'a permis de découvrir un artiste au talent incontesté et incontestable.
Lien : http://katiaeray.blogspot.co..
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Vasarely Une saga dans le siècle

En premier lieu, je tenais à remercier les éditions Calmann Lévy et Masse Critique pour l’envoi de ce livre.

Je connaissais très peu Vasarely et c’est avec une grande curiosité que j’entamais la lecture. Aussi ce fût une réelle déception de constater qu’il n’y avait aucunes photos de ces œuvres dans le livre. Heureusement ma carte de bibliothèque et internet me furent d’un grand secours pour mettre des images sur les mots.

Le début du livre nous raconte brièvement l’histoire familiale. Le témoignage de Victor Vasarely à travers ses interviews illustre assez bien la passion précoce du petit Victor pour les séries et les couleurs.

« J’aimais la discipline qui préside à leur regroupement, la minutie qu’exige le classement des timbres. J’inventais des ordres pour ma collection de quartz et de pyrite. Je rangeais mes minéraux par couleur, par intensité, luminosité, transparence. Instinctivement, j’ordonnais des successions chromatiques et c’est sans doute là qu’apparaissent pour la première fois mes gammes de couleur. »

De 1906 à 1997 nous sont racontés la vie professionnelle de ce travailleur infatigable, brillant publicitaire qui obtint une indépendance financière grâce à ses créations d’affiches, menant en parallèle, un immense travail de recherches sur les différentes techniques et couleurs, et une immense production d’œuvres qui allait l’amener à devenir une figure essentielle dans l’Op Art. Il se revendiquait héritier du Bauhaus. Il dût attendre 1952 pour être enfin reconnu en tant qu’artiste, mais il fallût attendre 1965 pour que la reconnaissance internationale arrive grâce à une exposition intitulée « l’œil réceptif » au MoMa à New-York. Devenu riche, il finança entièrement un musée à Gordes ainsi qu’une fondation à Aix en Provence qui entraina après la mort de l’artiste une bataille judiciaire interminable entre la ladite fondation et les héritiers pour la propriété des œuvres, bataille qui s’achèvera dans les années 2010.

La vie personnelle de Vasarely nous dévoile un homme de convictions, résolument porté à gauche et qui veut rendre l’art accessible au plus grand nombre. Marié à Claire qui sera la compagne d’une vie malgré les infidélités de Victor, notamment avec Denise René qui sera sa maîtresse de nombreuses années, en plus d’être une importante partenaire commerciale. Il aura deux enfants avec Claire, dont un connaîtra également son moment de gloire sous le nom d’Yvaral. Joueur d’échecs brillant, ami de Prévert qui lui consacrera un poème, ou du couple Pompidou il fréquentait le Café Flore mais n’a jamais prisé les soirées mondaines, préférant consacrer son temps à ses œuvres artistiques.

Aujourd’hui une exposition Vasarely se déroule à Beaubourg et la réouverture de la fondation Vasarely dirigé par Pierre, petit-fils de l’artiste, permettront de remettre en lumière cet artiste atypique qui est une figure phare de l’art abstrait.

J’ai apprécié les parties consacrées à l’histoire personnelle et artistique de Vasarely, par contre, j’ai trouvé le témoignage de Pierre terriblement ennuyeux et la partie judiciaire consacrée à la fondation d’une longueur interminable, de plus les événements mondiaux qui apparaissent tout au long de ces 90 années n’apportent rien au récit. Une lecture décevante.

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Les invités de la fête

Quand vous pensez à Canal+, quelle est l'image qui vous vient à l'esprit ?

J'avoue que c'est impossible de réduire cette chaîne à une image. C'est un medley avec des films de cinéma, du foot, les Guignols de l'info, le festival de Cannes, Nul Part ailleurs, le Top 50, Ça Cartoon, le journal du hard... Des visages aussi.

C'est aussi une ambiance également. La fête, l'esprit Canal.

Je retrouve un peu de tout cela dans ce livre qui ne retrace pas toute l'histoire de la quatrième chaîne de télévision française, mais des épisodes de cette épopée. Les deux acteurs sont eux-mêmes des protagonistes de ce récit. Ils ont vécu aussi cela de l'intérieur. On peut penser que cela va manquer de recul, mais peu importe, je ne pense pas que c'est véritablement ce que l'on recherche. On a surtout envie de connaître les petites histoires, les coulisses. Là on va être servi.



"Comme dans un film noir, c'est une histoire de pognon, de pouvoir, de coups bas, mais aussi une histoire d'amitié et d'amour."

Cette citation résume tout.



On se rafraîchit la mémoire, on apprend quelques bricoles, on vit des instants uniques avec des confidences, des petites phrases sans jamais tourner à la "presse people". On respecte, on remet dans le contexte.

On note les évolutions des programmes sur Canal évidemment, mais aussi de manière plus générale. Les mentalités, les attentes changent. Cela peut être source de conflit.

On comprend mieux le pourquoi du comment de certains succès ou au contraire de certains flops monumentaux.



Bel hommage de Philippe Dana à Léon Mercadet, disparu le 22 juin 2014 à plusieurs reprises dans ce bouquin. C'est aussi ça l'esprit Canal. On oublie pas les copains !



Bref, un ouvrage que j'ai apprécié tant par la forme que par le fond (j'ai appris pas mal de petites choses et pour ma part, c'est important). On y découvre beaucoup de nous au final. C'est aussi un peu de notre histoire
Lien : http://espace-temps-libre.bl..
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Vasarely Une saga dans le siècle

J’ai été attirée par cette biographie de Vasarely car ses tableaux hypnotiques et ses couleurs éclatantes ont marqué la rétine de mon adolescence et je souhaitais en savoir un peu plus sur cet artiste hors norme dont les œuvres suscitaient admiration mais également rejet car trop « techniques », trop froides, trop « mode ».

Cette biographie s’insère parfaitement dans l’année 2019 qu’on peut qualifier d’année Vasarely ; en effet après une trentaine d’années d’oubli et d’ostracisme, cette année nous offre une exposition au centre Beaubourg, la réouverture de la fondation Vasarely à Aix-en-Provence sous l’égide de son petit-fils, Pierre, et la rénovation et la mise en valeur de deux fresques que Vasarely avait peintes sur les murs de la gare Montparnasse.

Cette biographie, écrite à quatre mains, avec le petit-fils de l’artiste, Pierre, nous fait entrer dans l’intimité du peintre, artiste phare des années 60 et 70 et dans son univers pictural. On découvre l’homme avec ses faiblesses, ses lâchetés, ses doutes. On comprend pourquoi Vasarely a été aussi productif (environ 10 000 œuvres) qu’il autorisait à dupliquer au risque avéré de voir la côte de ses tableaux s’effondrer. Vasarely était communiste puis de gauche et il n’a eu de cesse de promouvoir l’art social, accessible à tous ; il voulait amener l’art et le beau au sein même de la ville et du béton, dans la décoration, le mobilier, les équipements publics. Il voulait que des reproductions de ses œuvres, ses lithographies puissent être achetées par tous.

Son style est reconnaissable entre tous même s’il a été beaucoup décrié, ses œuvres étant considérées comme des gadgets décoratifs, à la mode. Il a créé le mouvement de l’art optique ou OpArt ou art lumino-cinétique, hypnotique, qui s’appuyait beaucoup sur la science, la technique. Il rejetait la « peinture de chevalet », traditionnelle, qui reproduit quelque chose ou quelqu’un d’existant et prônait l’abstraction totale.

Cette saga artistique, familiale et judiciaire est non seulement intéressante pour découvrir l’homme mais aussi les différents évènements qui ont scandé sa vie de 1906 à 1997 et influencé son oeuvre.

Je regrette qu’un tel livre sur un artiste n’ait pas intégré quelques photos de son œuvre, en particulier celles décrites avec force détail. Par ailleurs, une place que je juge disproportionnée a été donnée à la saga judiciaire entourant la succession de Vasarely avec trop de détails, trop de noms, trop de décisions judiciaires. Cette période est certes importante mais aurait pu être utilement raccourcie.

La lecture de cette biographie, passionnante, m’a replongée dans mes souvenirs d’enfance et d’adolescence et me conduira très certainement à Beaubourg pour la rétrospective Vasarely. Je remercie Babelio et les éditions Calmann Levy pour cette découverte et cette envie d’aller un peu plus loin.

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Ginette Kolinka : Une famille française dans ..

Une vie française émouvante et passionnante.
Lien : http://www.lexpress.fr/cultu..
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Ginette Kolinka : Une famille française dans ..

J'ai repéré ce livre lorsque j'ai vu un reportage au journal télévisé de France 2, il y avait une petite et rapide interview de Ginette Kolinka et je dois dire que c'est d'abord son nom de famille qui a attiré mon oreille. Et puis, après l'avoir vu aussi pleine de vie à son âge, j'ai eu très envie de découvrir son histoire. C'est chose faite grâce à la plateforme Netgalley et aux Editions Kero que je remercie bien fort pour cette découverte que j'ai beaucoup aimé.



Dans l’entrée se tiennent des civils qui parlent français, des messieurs avec des chapeaux, vêtus d’un manteau de cuir : la Gestapo est chez nous. Ils sont trois autour de mon père, de mon petit frère Gilbert et de mon neveu Jojo qui étaient sur le point de partir à l’école. Je me souviens leur avoir demandé : “Qu’est ce qui se passe ?” Ils répondent : “Vous êtes juifs !”

Ginette Kolinka a 19 ans quand elle est déportée avec son père, son frère et son neveu à Auschwitz II-Birkenau. Ginette, devenue matricule 78599, y restera plus d’un an. C’est la seule de sa famille qui reviendra de l’enfer des camps.

À son retour, elle se mure dans le silence. Même à son fils Richard Kolinka, batteur du groupe Téléphone, elle ne dira pas ce qu’elle a enduré. Mais un voyage en famille à Auschwitz va l’aider à raconter l’horreur. Aujourd’hui, à 91 ans, elle témoigne.



Pour moi, Philippe Dana c'était le présentateur de "Ca cartoone" que je regardais le dimanche soir lorsque j'étais petite fille. J'ai donc découvert sa plume, là avec l'histoire de Ginette et de sa famille, et je l'ai vraiment beaucoup apprécié (je ne sais pas si il a écrit d'autres choses, il faut que je me renseigne).



Alors, je ne vais pas tourner autour du pot, j'ai beaucoup aimé ma lecture. Je me suis retrouvée catapultée dans le Paris d'avant guerre, au temps de l'insouciance et de la légèreté puis dans les années sombres qui ont suivi et j'ai tremblé avec (et pour) Ginette et sa famille. J'ai aimé que l'auteur place l'histoire de la famille de Ginette dans la grande Histoire de notre pays, comme un point de détail ou un focus. J'ai également aimé les parallèles qu'il ose faire entre les passages les plus sombres de cette période et ce que nous vivons actuellement. C'est très fort pour l'esprit et ça m'a beaucoup marqué.



Le récit est hyper vivant, les mots de Philippe Dana sont entrecoupés de souvenirs de Ginette. Ginette, c'est la petite mamie que tout le monde rêve de devenir. A plus de 90 ans elle n'hésite pas à arpenter à pieds les rues parisiennes pour se rendre au concert de son fils (oui, car si on n'aviez pas percuté en lisant son nom de famille, elle est la maman du batteur de Téléphone, excusez du peu). C'est une petite dame tout en pudeur qui a vécu ce qui est tout de même le plus horrible pour moi, qui a survécu et qui a réussi à passer à autre chose (sans oublier ces heures sombres bien entendu). Ce doit être passionnant de l'écouter parler de son épreuve, j'aimerai beaucoup me rendre sur les lieux en sa compagnie et apprendre de la vie grâce à elle.



Mais, et oui il fallait bien apporter un bémol à cette réussite, ce qui m'a embêté et qui fera donc que le livre en sera pas un coup de coeur (alors qu'il était vraiment parti pour ça), c'est que la fin du livre se consacre beaucoup à Richard Kolinka, à son enfance et à la création de Téléphone. Alors c'est normal qu'on parle de lui puisque c'est le fils de Ginette et qu'il est héritier de cette histoire familiale, je ne dis pas le contraire. Mais je n'avais pas envie d'en lire plus à son propos et là, c'est trop long. Ca fait un peu opportuniste avec la formation des Insus et tout ça. Bref, je trouve ça dommage et ça ne faisait absolument pas partie de mes attentes.



Reste un magnifique témoignage, sans doute un des plus vivants que j'ai lu sur le sujet, une belle revanche sur la vie que je vous invite à découvrir ...
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