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Critiques de Philippe Joanny (34)
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Comment tout a commencé

En 1979, le narrateur a onze ans. Il vit avec ses parents, à Paris, dans l'hôtel dont sa mère est propriétaire et gérante. La vie n'est pas folichonne : Annick (la mère) est exigeante, colérique, complexée par son surpoids, ne cesse de se plaindre et n'offre pas beaucoup de chaleur humaine. Gérard, le père, est employé des Postes, bête, moche et méchant, et en plus, coureur de jupons. Les deux se détestent depuis le début de leur mariage, ou presque, mais sont toujours ensemble.

Un jour la police débarque à l'hôtel et emmène Annick, soupçonnée de proxénétisme. Elle sera relâchée quelques heures plus tard, mais cet événement est fondateur pour le narrateur, puisqu'il marque la fin de son enfance (dixit la 4ème de couverture). Et de fait, en quelques mois, quelques années, son univers évolue. Il comprend qu'il est différent et qu'il doit cacher son homosexualité, d'autant plus avec l'apparition du sida (ce « cancer gay »), dont le mode de transmission est encore très mal connu à l'époque, et qui suscite des poussées d'homophobie à l'échelle mondiale. Marqué par le battage médiatique autour de ce virus, le garçon n'arrive pas à imaginer son avenir autrement que malade et mourant. Et puis il y a Mitterrand qui déboule, ses promesses qui ne sont pas tenues, et la montée en puissance d'un certain Jean-Marie le Pen, adulé par Gérard. Pendant ce temps, le narrateur (dont le prénom n'est cité qu'une seule fois : Philippe. Avec la question de savoir dans quelle mesure ce roman est autobiographique ?), le narrateur, disais-je, voudrait voir la vie en rose dans les bras de son pote Sami ou du bel éphèbe du cours de gym, mais il doit se contenter de la voir en gris béton, moqué à la maison et à l'école, lui qui n'aime pas le sport et passe son temps à rêvasser.

J'ai eu du mal à m'intéresser à ce roman qui dépeint une tranche de vie, une époque. L'ambiance est pesante, aucun optimisme. Il ne s'y passe pas grand-chose, à part l'arrestation d'Annick au début (et encore, malgré qu'elle soit présentée comme l'élément déclencheur de la vie adulte du narrateur, on ne comprend pas très bien en quoi. Quel rapport avec la découverte de son homosexualité quelques mois plus tard ?), et l'achat d'un pavillon en banlieue (mais la vente a-t-elle eu lieu ? si oui, pourquoi ne s'y sont-ils pas installés après plusieurs années ?) Bref, des choses sont posées puis laissées en route. Evidemment, le thème, c'est l'homosexualité du narrateur et la façon dont il se débat avec ce qu'il est. Mais pour moi, ça manque de consistance, et parfois de crédibilité. Les personnages sont assez caricaturaux et peu développés pour les secondaires (et c'est dommage, il y avait matière), le style n'a rien de particulier. Et surtout, je n'ai pas compris sur quoi cela débouche, puisque la fin est à peine différente du début. le narrateur se pose beaucoup de questions mais ne donne pas l'impression qu'il va en chercher les réponses. Dépeindre une « période charnière », je veux bien, mais cela suppose une transition vers un changement, et là, je reste sur ma faim.

En partenariat avec les éditions Grasset via Netgalley.


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95

En 1995, après une nuit de fête déchaînée, Lucien et Alex rentrent chez eux, mais Alex, victime d'un arrêt cardiaque, ne se réveillera pas. S'ensuit une semaine où la bande de copains gays à laquelle ils appartiennent continuent de vivre leur vie décalée, entre fêtes et drogues, jusqu'au samedi où Alex est enterré à Caen, sa ville natale. Cinq ans plus tard, Philippe, le narrateur, fait parler ces garçons en leur demandant comment ils ont connu Alex et quels souvenirs ils ont gardés de cette semaine, dans ce tourbillon qu'était leur vie de l'époque, entachée par l'épidémie de sida qui faisait mourir les gens les uns après les autres, sans traitement, et souvent dans l'opprobre, au milieu d'une famille honteuse qui rejetait leur mode de vie et leurs amis. ● Lorsque j'ai vu la citation de Despentes sur la couverture, je me suis tout de suite méfié… Les éloges de cette autrice me sont suspects, surtout quand elle parle de « langue hypnotique » et de « pudeur »… D'un autre côté, j'avais adoré le premier roman de Philippe Joanny, Comment tout a commencé (2019). ● Comment un même auteur peut-il passer d'un roman de facture classique à ce roman où tout est « déconstruit » ? Cela me dépasse. Il est forcément naturel dans l'un et pas dans l'autre… ● le problème de 95, c'est qu'il y a une multitude de personnages et qu'ils sont tous insuffisamment caractérisés. On est donc rapidement perdu. On ne sait plus qui est qui. On a l'impression d'avoir affaire à une liste de prénoms. ● Il en va de même pour la voix narrative ; souvent on ne sait pas vraiment qui parle. ● La temporalité est elle aussi malmenée, même si les chapitres ont tous pour titre un jour de la semaine ; les différentes époques sont emmêlées, on ne sait plus où on en est. ● Bref, tout semble fait pour perdre le lecteur, dans une affectation de modernité à laquelle échappait le premier roman de l'auteur. Je sais bien qu'on pourra dire que c'est fait exprès, pour restituer les égarements des personnages et leur marginalité, mais où est le plaisir de lecture d'une oeuvre dans laquelle le sens et même l'intelligibilité font défaut ? ● Seul le dernier chapitre, le samedi des obsèques, retrouve un relatif calme narratif, et l'on se dit que si tout le roman avait été ainsi il aurait pu être bon. ● Sur une thématique semblable, j’ai préféré La Meilleure Part des hommes de Tristan Garcia (2008). ● Je remercie NetGalley et les éditions Grasset de m'avoir permis de lire ce livre qui paraîtra le 1er février 2023.
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Comment tout a commencé

Le narrateur de ce roman, très probablement largement autobiographique, a onze ans à son début. On est en 1979 et il habite Paris. Ses parents, auvergnats d’origine, tiennent un hôtel dans une rue un peu louche du quartier de Bercy. A vrai dire, c’est aussi un hôtel de passe et l’arrestation de la mère du garçonnet ouvre le roman.



Un peu à l’exemple d’Annie Ernaux avec « Les années », Philippe Joanny déroule le fond politique et social des années 1979 à 1984. C’est la prise de conscience difficile de sa singularité qui occupe les pensées du narrateur : il est attiré par les hommes et se sent douloureusement différent et insuffisant, au physique comme au moral. Avec en plus le spectre du SIDA comme horizon proche et les discours effrayants et culpabilisateurs qui fleurissaient alors que les caractéristiques de cette maladie étaient encore inconnues.



Petit à petit, l’arrière-plan familial se précisera. Les manques dont souffre le narrateur ont leur origine dans les vies, pas faciles aussi, de ses parents. C’est un mélange d’amour-haine qu’éprouve le garçonnet puis l’adolescent envers eux. Pourtant ce roman, qui sonne tout le temps juste, ne peut être réduit à un règlement de compte. Il y a une part d’impudeur, bien sûr, mais pas de complaisance pour une position victimaire, comme on a pu le lire ailleurs depuis quelques années.

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95

Alex est mort du Sida. Comme tant d'autres. Comme tant d'autres. Dans une indifférence notable. 95 est l'année où, enfin, la mort a commencé à être évitable. Dans ce roman, certains amis d'Alex viennent nous raconter comment ils l'ont rencontré et les bons souvenirs. Et que de souvenirs : le Paris fou de la fin des années 90. Que de soirées : Palace, Queen (Mle Lucy le dimanche soir, la soirée disco du lundi, les XL du jeudi, repos les mardis, tout pareil), Scorp' (soirée Oh-la-la du mercredi), les gay-tea-dance et autres befores, les afters. Mais aussi les ecstas, ou les Tuileries, ou les bars du Marais. Avant que Paris ne change, se meurt, et que ne restent que les souvenirs... d'Alex notamment. Tout une période, ceux partis, ce qui faisait la peur gaie (!) : quitte à partir vite, vivre intensément. Je referme ce livre la mémoire en ebulition. Merci.
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Comment tout a commencé

J'aime l'ambiance de ce premier roman de Philippe Joanny. Dans "Comment tout a commencé" on n'est pas dans les clichés d'un Paris touristique mais dans un quartier en train de se transformer où grandit un jeune garçon.

Ce n'est pas courant, mais il vit dans un hôtel, l'Hôtel de Bourgogne que tient ses parents (enfin surtout sa mère) près de la gare de Lyon, rue d'Austerlitz. Car Annick et Gérard sont venus s'installer à Paris pour gagner l'argent de leur retraite, avant leur retour en Auvergne.

Entre une mère surmenée, un père raciste et alcoolique et un petit frère avec lequel il ne partage pas grand-chose, le gamin tente de comprendre ce qui se passe en lui, qui il est.

Il aime enfiler les escarpins de sa mère en cachette alors que les tongs avec des marguerites qui lui fleurissent les pieds l'enchantent et il ne les cache pas. Il aime aussi broder des pétales de rose sur un canevas. Pas très original pour montrer la découverte de son homosexualité et dans le genre les romans de Philippe Besson sont plus convaincants.

Mais la particularité de cette autofiction, c'est le changement d'époque avec l'arrivée du sida et sa cohorte de peurs et de morts.

C'est donc un garçon à vif qui s'interroge sur sa place, sa différence mais aussi sa soif d'aimer dans un climat homophobe. Il voit la société changer avec l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand en 1981. Il voit aussi sa ville changer avec la construction de nouveaux quartiers ou encore la construction de l'opéra Bastille, ville qu'il ne veut pas quitter pour y vivre son homosexualité dans l'anonymat qu'elle lui offre.

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Comment tout a commencé

Fin des années 70 - Début des années 80, Giscard achève son mandat présidentiel, Mitterrand entretient l’espoir et le FN s’invite. Dans la rue d’Austerlitz, proche de la Gare de Lyon, cerné d’autres hôtels, de prostituées dans les rues et d’enfants jouant sur les trottoirs, se dresse le Bourgogne, un hôtel modeste tenu par Annick. Elle est obèse et épuisée, aussi affectueuse qu’un balai brosse, mariée à Gérard, beauf alcoolique, raciste et homophobe et a deux fils. L’un est modèle, l’autre est complexe.

Philippe a onze ans.

Philippe, c’est le gamin, le complexe, en plein chamboulement hormonal, inquiet de se découvrir différent, attiré par son ami, le fils d’un client ou le voisin. Pas facile à cette époque d’avouer ou d’afficher son homosexualité alors qu’elle est socialement réprouvée, fustigée et moquée. D’autant plus qu’émerge ce foutu « cancer gay » !

Le manque d’amour, la solitude, la différence, le regard des autres, les propos de ce père qu’il déteste, de cette mère complice construisent le gamin. Personne à qui parler alors qu’il y aurait tant à dire. Parler de ce SIDA et de la mort qu’il sème telle une punition divine, ce mal contagieux qu’il pourrait attraper, lui l’homo, le fils indigne.

Les années s’écoulent sur la description douce-amère d’une société bouleversée, un monde en mutation sociale et politique. Philippe étouffe. L’auteur Philippe Joanny (Philippe le gamin ?) livre ses angoisses, ses interrogations face à ce qu’il devient ou souhaite ne jamais devenir, s’affirme et porte un regard vif et lucide sur l’intolérance et ses conséquences.

Les mots sont nets, l’écrit sans concession. Brut. Comme les descriptions du sexe, les premières expériences, l’envie des corps, les sens. La haine. L’émergence d’une pensée propre. La nécessité d’être soi. Contre eux. Tous.

Ce roman, je l’ai dévoré.
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95

le quotidien d'une bande de potes homos dans les années 80-90 la marginalité, le désespoir, la séropositivité, l'amitié, c'est noir triste et glauque

la mort... âmes sensibles s'abstenir. Sujet qu'on connait traité a la manière d'un journal. Pas assez profond pour moi au niveau des émotions et des ressentis.
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Comment tout a commencé

En lice pour le Goncourt du premier roman 2019 finalement remporté par le Court vêtue de Marie Gauthier, Philippe Joanny et Comment tout a commencé ont retenu notre attention chez Lettres it be. Entre autofiction et roman biographique, Philippe Joanny nous propose une plongée dans le Paris des années 70-80, dans une existence bousculée et basculée.



# La bande-annonce



Paris, 1979. Rue d'Austerlitz, à deux pas de la gare de Lyon. Une enfilade d'hôtels, le Bourgogne, l'Aveyron, le Toulouse..., des filles qui font le trottoir, un bistrot où traînent des maquereaux et des loubards. Sans oublier les gosses, qui après l'école jouent sur les pavés. Rue d'Austerlitz, on ne s'ennuie jamais.

Patronne du Bourgogne, Annick n'a pas une vie facile. Entre l'hôtel dont elle est prisonnière et son mari, Gérard, une brute alcoolique et raciste qui la trompe sans arrêt, elle n'est pas loin de craquer. Il y a bien ses deux garçons, mais l'aîné n'est pas le fils espéré. À onze ans, il dessine des robes de princesse, rêve devant les majorettes, est maniéré.

Un jour, le garçon voit sa mère monter dans le panier à salade, embarquée pour proxénétisme. C'est la déchirure. Son père, dont le nouveau héros est Jean-Marie Le Pen, il le hait si fort qu'il souhaite et planifie sa mort. Il n'a qu'une hâte : grandir vite, partir. Jusqu'à ce que le « cancer gay », qu'on n'appelle pas encore sida, fasse son apparition, un soir, au journal télévisé...

La peinture juste et terrible d'une période charnière, et la mue poignante d'un adolescent pas tout à fait comme les autres.



# L’avis de Lettres it be



Le narrateur de cette histoire, petit garçon dans les premières pages, raconte cette tranche d’existence dans les chambres et les couloirs de l’Hôtel de Bourgogne à Paris, à quelques pas de la Gare de Lyon. Une mère prostituée, un père alcoolique et raciste, un petit frère modèle puis une descente qui ne tourne pas vraiment bien… Le tableau n’est pas reluisant, le tout noyé dans un Paris des années 70-80 dont l’ambiance est très vite et bien posée, point fort du roman. Ce narrateur, nous le suivrons tout au long du récit, sur les pas d’une homosexualité qui se découvre et se déclare avec ces envies coupables d’enfiler les escarpins maternels ou de broder des pétales de rose. Et c’est précisément à partir de là que le bât commence à blesser…



« Un soir, le ciné-club programme le film Freaks. C’est un choc. Il n’a jamais rien vu de pareil. Les phénomènes qu’on exhibe à la Foire du Trône comme la femme à barbe, Rita la femme la plus grosse du monde, les sœurs siamoises ou les géants le font trembler. Dans Freaks, il y a pourtant bien des siamoises, un homme tronc, des nains et des géants, mais ce film-là, il ne sait pas pourquoi, c’est autre chose. Il le regarde le corps tendu sur sa chaise, sans oser ciller de peur de louper une image, complètement captivé. Ces monstres qui savent vivre et rigoler le rassurent. Le manchot fume avec ses pieds, l’une des siamoises a même un fiancé. Quant au drame au cœur de l’histoire, il est déchirant. La détresse de Frieda, l’attendrissante naine écuyère qui perd son amoureux, Hans, un lilliputien magicien fasciné par la diabolique Cléopâtre qui joue de ses sentiments pour lui extorquer son argent, lui tire les larmes. Comme Frida il a le cœur brisé, comme Hans il est enflammé. Toutes ces émotions qu’il éprouve le bouleversent, mais le remplissent d’une joie nouvelle. Il le sent proche de ces êtres difformes. Il le sait, lui non plus n’est pas comme les autres. »



Dans Comment tout a commencé, le lecteur est souvent invité à retrouver l’auteur sur la place du lieu commun. Malheureusement, cette homosexualité qui passe par les escarpins féminins, ce père alcoolique et nécessairement raciste soit le cocktail le moins reluisant qui soit pour illustrer le Mal et la Haine… Tout cela enlève une certaine épaisseur à un récit qui, pourtant, parvient à captiver et tenir plus ou moins en haleine par une plume bien inscrite dans l’époque racontée. Et parce que Philippe Joanny fait le choix de l’autofiction (supposément ?), impossible de trop souligner cela : si c’est fonction c’est mal venu, si ce n’est pas fiction c’est difficilement attaquable car fruit du souvenir personnel. Précisément les mêmes remarques que l’on peut faire à des auteurs comme Edouard Louis et consorts…



« Quand il les regarde avec des yeux émerveillés manier leur bâton pailleté, le faire vriller entre leurs doigts et leurs jambes avant de le lancer en l’air et le récupérer avec agilité, il regrette au fond de lui de ne pas être une fille pour parader avec elles. Il voudrait être une majorette. »



Les bouleversements politiques entraînés par l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand, l’expansion du sida véritable « cancer gay », ce narrateur qui ne souhaite rien d’autre que répandre l’amour et la paix autour de lui dans un climat (déjà ?) d’homophobie latente… Tous ces éléments s’entremêlent dans un récit supposément autobiographique/autofictionnel. La maladie sexuel croit trouver un pendant politique avec l’émergence du Front National, le racisme semble être le parallèle de l’homophobie. Et ainsi de suite… Difficile de ne pas être touché par ce premier roman de Philippe Joanny. Seulement, dans un livre qui ne se dit jamais vraiment (fiction ou réalité ?), on peine à tenir la ligne de vie. On peine à rester dans les flots de l’auteur qui multiplie les thématiques et les réflexions sur une époque traitée avec un manichéisme entêtant.



Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
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Comment tout a commencé

Une ville, une rue, un hôtel, un petit appartement, une mère, un père, un frère et lui. Philippe, onze ans, pré-adolescent à la fin des années Giscard et au début de l'ère mitterrandienne.



L'histoire se déroule rue d'Austerlitz, dans un hôtel modeste tenu par Annick, sa mère, épuisé par le travail et marié à Gérard, archétype du beauf, raciste, homophobe, infidèle, alcoolique et lâche de surplus. Philippe voit des parents qui partent a la dérive dans leurs petits train-train quotidien, un couple désuni, sans amour, qui se lance des noms d'oiseaux a longueur de journée.



Philippe est un adolescent observateur, qui ne supporte pas sa propre vie, ni son père qu'il souhaite voir mort. Il rêve de geste tendre comme une famille normal, pour pouvoir confier ses rêves et ses doutes, parler de cette attirance qui l'emmène vers les garçons. Philippe se pose énormément de question, car dans cette société dite moderne comment avouer a son entourages qu'il est homosexuel, surtout dans une famille comme la sienne, et ou l'on entend a chaque journal télévisé parler de ce "cancer gay" qui envahit le monde.



Philippe Joanny dresse et analyse de splendides portraits d'une famille qui rendre dans une époque instable qui voit la France bascule à travers la montée du Front Nationales et les ravages du SIDA. Un portrait d'adolescent qui livre ses angoisses et ses interrogations face a ce qu'il ressent en lui, sur ce qu'il veut devenir et au contraire ce qu'il ne veut pas, sortir !



L'écriture est brute, nettes, avec des moments trash mais juste et précis. Récit d'une tranche de vie d'un adolescent aux milles questions, qui cherche un chemin vers le meilleur dans une époque trouble mais toujours avec un regard vif sur l'intolérance et la peur.



Ce premier roman de Philippe Joanny est un livre très réussi qui transpire d'excitation, qui sent les tripes et qui respire la vie et le désir.
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95

Honnêtement j’ai abandonné avant la fin et cela m’arrive rarement. Je n’essaie donc pas de faire un résumé.

Je ne suis pas arrivée à suivre le nombre de personnages, ni la chronologie C’est à mon goût trop décousu , on est rapidement largué dans tous ces prénoms

Pourtant le sujet est intéressant et aurait pu être un magnifique récit d’amour et d’honneur. Et surtout informer de ce que pouvait être le sida en 1995 , du rejet des familles , les traitements pour démontrer que vraisemblablement rien n’a guère évolué au niveau mentalité.

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Comment tout a commencé

De questionnements en hypothèses, Philippe Joanny apparait comme un écrivain de l’intime qui dépeint avec réalisme certaines moeurs du Paris des années 70-80. Mais si l’ambiance est joliment retranscrite et l’atmosphère de crainte suspendue aux interrogations du jeune Philippe intéressante, les personnages du roman apparaissent souvent grossis et sans nuances. Une succession de « clichés » littéraires : du jeune garçon sensible incompris, au père alcoolique et raciste en passant par un frère qui affirme toujours sa virilité, tout semble attendu. Un sujet pourtant fort – la peur de la mort, l’éveil à la sexualité, l’incompréhension face à ses propres choix, qui ne parvient jamais à se départir d’une certaine caricature et qui manque souvent de crédibilité. Dommage.
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Comment tout a commencé

Ce roman m’ayant été adressé directement par son éditrice, je l’ai lu alors que je ne n’en avais jamais entendu parler, pas plus que de son auteur. Un coup d’oeil sur la quatrième de couverture m’indiqua qu’il s’agissait d’un roman d’apprentissage, relatant l’enfance et l’adolescence d’un garçon ne rentrant pas dans les schémas attendus par ses parents. Pourquoi pas, me suis-je dit, étant plutôt fan du genre, qui a déjà offert de très belles pages de littérature. Et puis l’intrigue s’ouvrait à la fin des années 70, dans le XIIe arrondissement de Paris, à deux pas de la gare de Lyon. Autant dire que je n’allais pas me retrouver en terrain totalement inconnu. Je ne pouvais pas mieux penser...



J’ai tout de suite éprouvé une certaine sympathie pour cet enfant qui, il faut bien le dire, ne partait pas dans la vie avec les meilleurs atouts, entre une mère faisant tourner son hôtel sept jours sur sept, peu encline à prodiguer des gestes tendres à ses deux fils, et un père à tendance alcoolique plus soucieux de conquêtes féminines que de sa vie de famille. A mesure qu'il grandit, le petit garçon prend ses distances avec ce rustre qui ne cache rien de son antisémitisme et ne cesse de vilipender les étrangers venus manger le pain des Français. Sur fond de fête bleu blanc rouge et de dérapages de Le Pen père, le ton est donné...



C’est dans ce contexte que l’enfant fait face à ce qui devient peu à peu une évidence : il est attiré par les garçons. Il n’ose imaginer la réaction d’un tel père découvrant l’homosexualité de son fils. Mais surtout, une maladie surgit, une maladie terrifiante qui fait de plus en plus souvent les titres de l’actualité. Alors qu’il n’en est qu’à éprouver les premiers émois d’une sensualité naissante, s’impose à lui l’idée de la mort.



Si l’obsession du gamin à apercevoir un corps, un sexe, et toutes les manoeuvres auxquelles il se livre pour satisfaire sa curiosité et ses pulsions m’ont parfois un peu lassée, le contexte est parfaitement rappelé, et l’effroi que pouvait ressentir un adolescent se découvrant homosexuel dans les années 80 est restitué avec beaucoup de sensibilité. Se souvient-on des mots employés pour appréhender le sida dont on ne savait encore rien, mais que l’on n’hésitait pas à qualifier de «cancer homosexuel» ?



L’histoire de cet enfant est assez loin de la mienne, mais cette chronique des années 70 et 80 a pourtant éveillé en moi de nombreux souvenirs. D’autant que les petits détails qui émaillent cette existence, pour anecdotiques qu’ils puissent paraître, ont contribué à établir une proximité avec la lectrice que je suis. Il est toujours assez troublant de retrouver une part de soi dans un roman. Or le quartier où se déroule ce récit est le mien, et je garde un souvenir à la fois brumeux et tenace de ce fameux cinéma (Paramount ?) qui se trouvait place de la Bastille, à l’emplacement de l’actuel Opéra ; j’ai été amusée de voir remonter des tréfonds de ma mémoire le nom totalement oublié du général de Bénouville, élu du XIIe arrondissement, qui figurait parmi les bulletins de vote que je glanais lorsque j'accompagnais mes parents les jours d'élections pour ensuite imiter leur geste à la maison en prononçant la formule "a voté"... Et que dire de l’évocation du lycée dans lequel entre le héros : c’était le mien ! Je ne sais pas jusqu’à quel point ce récit est autobiographique, mais ce qui est certain, c'est que compte tenu des dates et des différents éléments, j'aurais pu être l'une des camarades de classe de son personnage !



Quoi qu'il en soit, c’est tout l’attrait et la force de ce type de chronique, en évoquant une histoire personnelle, que de permettre au lecteur de retrouver une part de la sienne.




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Comment tout a commencé

J'ai reçu le premier roman de Philippe Joanny dans le cadre de la masse critique du mois de janvier organisée par Babelio. Je remercie les éditions Grasset pour cette découverte !



Nous sommes à la fin des années 70, à Paris. Le jeune Philippe vit non loin de la gare de Lyon, rue d'Austerlitz, à l'hôtel de Bourgogne, avec sa mère Annick, son père Gérard et son petit frère Rémi.



La rue est animée, grouillante de vie. Il faut dit que les parents de Philippe ne sont pas les seuls à tenir un hôtel, la rue en est truffée. La vie est donc rythmée par les allées et venus de chacun : les patrons, les clients, les gamins, les voisins, les filles qui tapinent.



Les parents se Philippe ne s'entendent pas, ou plus. Ils n'ont pas l'air de s'aimer non plus d'ailleurs, ou plus peut-être, on ne sait pas trop. Philippe est comme tous les enfants en apparence, il se chamaille avec son frère, il aime jouer avec ses copains. Mais il est aussi très observateur, très sensible. Il ne supporte pas le comportement de son père, colérique, alcoolique, vulgaire, raciste et adultérin. Il le déteste, disons-le. Avec sa mère c'est plus compliqué. Il ne supporte pas de la voir souffrir, mais il n'arrive pas non plus à aimer comme il faudrait cette femme qui n'a jamais eu de geste tendre pour lui.

Les gestes tendres, il en rêve... mais ils viennent pas de sa mère. Il rêve de garçons. Et ça, très tôt. Et ça, au moment où le Sida fait son apparition et entame son oeuvre mortelle.



J'ai été très touchée par l'écriture de Philippe Joanny. Précise, juste et souvent acerbe. J'ai eu aussi par moment du mal à rester plongée dans cette histoire, moi qui, à cette époque, n'allait naître que 20 ans plus tard. Moi qui ait grandi dans une société où le sida s'est presque "normalisé" mais où l'homophobie est encore hélas trop présente, j'ai eu la sensation d'assister à quelque chose dont je connaissais déjà l'issue. Je voyais ce jeune homme, avec ses peurs face à ses désirs et cette société dont il était persuadé qu'elle ne l'accepterait jamais ; j'aurai aimé lui dire que tout allait s'arranger, mais j'étais tout aussi impuissante que lui.



J'ai vu dans plusieurs avis que les passages les plus crus quant aux désirs et à l'imaginaire du garçon mettaient mal à l'aise. Je ne rejoins pas totalement ces avis dans la mesure où certes, quand on est soi-même hétéro-normé(e), il peut ne pas être évident de transposer nos propres désirs face au sexe opposé dans le cadre d'une relation/d'un esprit homosexuel(le). Mais il n'y a rien de cru ni de vulgaire. Juste un ado qui découvre avec joie et douleur sa sexualité. Rien de bien extravagant finalement :)

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Comment tout a commencé

Philippe Joanny décrit avec justesse le passage de l’enfance à l’adolescence d’un jeune garçon parisien qui ne se sent pas comme les autres. Il situe son roman de la fin des années 1970 aux premières années du septennat de François Mitterrand et aborde les grands faits sociétaux de cette période. Ce retour dans le passé est très intéressant et remémore la façon dont on abordait certains problèmes de l'époque, telle la découverte du SIDA.

Le jeune garçon, désigné sous le vocable «le gamin», alors que les autres personnages ont un prénom est émouvant dans la découverte de sa sexualité. Comment se construire dans le milieu décrit par l'auteur avec, entre autres, un père si basiquement homophobe?

J’ai été gênée par trop de grossièretés dans les échanges entre les membres de la famille. C'est très franchouillard, et pour avoir connu cette époque je trouve que c'est exagéré. Les personnages sont outranciers, ce qui les décrédibilise ; c’est un peu une french famille Simpson.

J'ai eu l'impression, mais c'est tout à fait subjectif, que l’auteur a des comptes à régler avec sa famille!

#CommentToutACommencé #NetGalleyFrance
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95

Tout d'abord, je tiens à remercier les Éditions Grasset et Netgalley pour ce partenariat.



Année 1995, le sida fait rage. Alex et Lucien rentrent chez eux après une nuit endiablée, mais Alex lui, ne se réveillera pas. Crise cardiaque. La semaine qui suit son décès, toute la bande de potes gays va entourer Lucien, jusqu'au samedi, jour de son enterrement, à Caen, où ils arrivent bien éméchés pour se donner du courage. Durant cette semaine, ils continuent leur vie bien à eux, sorties, sexe, drogue.

Cinq ans plus tard, Philippe va interroger toute cette bande de potes en leur posant deux questions : Comment as-tu connu Alex ? Quels souvenirs as-tu gardés de cette semaine ?



Lorsque j'ai lu la 4ème de couverture de ce roman, cela m'a tout de suite plu ! Et pourtant, quelle déception...



J'ai dès le début eu un souci avec le nombre de personnages, pourtant tous nommés. Mais je me suis rapidement perdue. De ce fait, difficile de tisser un lien avec eux et donc de m'attacher à eux, ce qui est dommage parce que je suis certaine que malgré leurs frasques, j'aurai pu ressentir certaines émotions.

J'ai aussi eu un problème avec la temporalité dans ce roman. Même si les chapitres sont découpés par jour. J'avais du mal à me repérer entre le passé et le présent lors de la prise de parole des personnages. Cela m'a vraiment dérangé.



Je trouve ça dommage parce que l'histoire est intéressante, on y aborde principalement le thème du sida, le manque de traitement, les manières différentes d'affronter la maladie, entre ceux qui, défaitistes, veulent profiter de leur vie au maximum avant de mourir de manière précoce et ceux qui osent espérer l'avancée rapide de la recherche pour avoir un traitement qui pourra les sauver. On aborde aussi le thème de la famille, plutôt du rejet de la famille d'avoir un fils homosexuel et par conséquent, l'amitié, qui dans ce roman a une place très importante. Que des sujets qui m'intéressent et qui personnellement, auraient pu faire un merveilleux roman si celui-ci avait été écrit différemment.
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Comment tout a commencé

Bon, ce n'est pas de la grande littérature, mais j'ai été immédiatement séduit par ce premier roman autobiographique de Philippe Joanny.



Le style d'écriture est original, et par ces temps qui courent où la mode est au "j'te donne la parole au père" puis au chapitre suivant "j'te donne la parole au fils"... Point de ça ici ! Le récit, raconté sous la forme d'un journal, est écrit à la troisième personne, comme si le lecteur était à l'extérieur du personnage pour mieux le pénétrer.



Et puis ce gamin est tellement attachant ! Son univers rappelle les années 60's si souvent racontées avec nostalgie, sauf que là, nous sommes dans les années 70's, avec son lot de références télévisuelles, et ses actualités pour le moins tragiques.



Et enfin, tant de situations ambiguës, de sentiments troubles, d'attirances incomprises, à l'âge où le corps s'éveille à la sexualité, qui font écho à ma propre histoire !



L'univers d'Edouard-Louis n'est pas loin, la (louable) prétention en moins, et la (non moins) louable simplicité en plus.



On a très envie de connaître la suite...



PS : je n'ai pas eu accès aux * de notation, mais je lui aurais attribué ****
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Comment tout a commencé

La quatrième de couverture m’avait Donné envie... mais, je reste dubitative. J’ai eu parfois du mal, envie d’aller plus vite. Et puis, finalement je me suis prise au jeu. J’ai apprécié le climat parisien, social et l’époque dans lesquels se déroule l’histoire. J’ai le même âge que le narrateur, et je partage donc avec lui des souvenirs, la musique, les hommes politiques, l’arrivee Du sida...un bon moment tout de même.
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Comment tout a commencé

Des souvenirs d'adolescence, la découverte de l'homosexualité chez un garçon, une famille dysfonctionnelle sont le fil conducteur de ce premier roman. A priori, rien de bien original, du déjà lu et relu maintes fois depuis au moins des décennies. Et pourtant, il émane de ce texte, très joliment écrit et composé, un vrai charme dû à la fois au talent de son auteur mais aussi à d'autres ingrédients qui se mélangent fort bien avec les thèmes précités : la description d'une époque, celle "des derniers vestiges en noir et blanc" d'un quartier parisien ( celui du secteur Bercy/Austerlitz) qui disparaît peu à peu pour laisser place à un palais omnisport, un opéra et les immeubles modernes qui vont avec.

Le roman débute à fin des années 70 pour se terminer aux alentours du revirement libéral de François Mitterrand, années qui coïncident avec l'arrivée du SIDA. Le jeune narrateur, 11 ans au début du roman, va petit à petit grandir et connaître les affres de la préadolescence. Son regard va s'ouvrir avec plus d'acuité sur un monde que l'enfance lui faisait apparaître plus doux. Habitant près d'une gare, dans l'hôtel sans étoile tenu par ses parents, les occasions sont nombreuses pour découvrir la vie sous des facettes pas toujours les meilleures. C'est aussi un terrain de jeu où les bouleversements du corps et les assauts inexorables d'une sexualité balbutiante peuvent trouver quelques réponses. Mais qu'il est difficile quand on est un garçon finalement très couvé et protégé par une mère débordée et en perpétuelle guerre avec un mari certes fin bricoleur mais coureur, de se découvrir différent. Il y a presque 50 ans, on ne parlait encore que peu de cela, surtout dans un milieu traditionnel, même parisien. Et quand l'épidémie du SIDA pointe son nez mauvais, avec ses commentaires nauséabonds laissant supposer tout et n'importe quoi, très difficile pour ce garçon d'envisager un avenir serein.

Avec une justesse de trait imparable, Philippe Joanny brosse deux splendides portraits, celui de cette époque qui va vraiment faire basculer la France dans une nouvelle modernité, voir disparaître pour toujours les dernières reliques d'un univers d'après-guerre, où naissent deux calamités, la maladie citée plus haut et le FN et celui d'un jeune homme troublé par la sexualité qu'il découvre. Sans fard mais sans voyeurisme, l'auteur n'occulte rien et peint ainsi avec précision ces années grises. La petite et la grande histoire se mêlent avec harmonie. Si une grande nostalgie plane sur ces pages très visuelles, sourd toutefois cette tension perpétuelle dû au SIDA qui a serré les coeurs de toute une génération. Cette chronique aussi poignante que juste, reste un très agréable moment de lecture.
Lien : https://sansconnivence.blogs..
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Comment tout a commencé

Premier roman pour cet auteur

Le narrateur raconte son adolescence au tout début des années 80 en plein cœur de Paris. Sa famille, de purs français moyens ayant quitté leur province pour finir tenancier d'un petit hôtel parisien près de Bercy, la gare de Lyon.

Des parents qui se sont mariés on ne sait trop pourquoi, bravade et certainement pas par amour. Son père, un beauf... Moche, macho, sale, raciste, qui saute tout ce qui bouge, même les femmes de chambre au nez de sa femme et de ses enfants.

L'histoire commence avec l'arrestation de la mère, louer des chambres à des prostituées, nombreuses dans leur rue alors, est assimilé à du proxénétisme. Pourquoi c'est un élément déclencheur de son adolescence ? Je n'ai su faire le lien avec la découverte de son adoration à mettre les chaussures de sa mère....

Peu à peu le narrateur prend conscience de son inavouable secret, il est homosexuel. Parallèlement outre Atlantique le sida commence à faire ses premières victimes. Ce cancer est assimilé à une maladie d'homosexuels, une punition début des années 80. Il grandit avec cette peur au ventre. Peur de mourir du seul fait d'être homosexuel, peur du rejet entre les blagues homophobes au collège puis lycée où on se construit comme un petit homme, les insultes homophobes de son père.

C'est une écriture très crue, les insultes et ce racisme latent sont sans filtre. Cette haine-amour pour cette famille est sans concession. La description du père est telle qu'on ne peut que le mépriser. Le récit est à la 3ème personne, ce qui donne un aspect très détaché par rapport à son personnage principal. J'avoue ne pas avoir adhérer aux personnages, entre mépris pour le père et manque d'empathie pour le narrateur, je n'ai pas réussi à accrocher à ce roman. Peu de réelle action, ambiance assez malsaine, pesante par ce racisme latent avec un père admirant les débuts du fn. Je suis sans doute passée à côté du message de l'auteur.
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Comment tout a commencé

Une suite de petites scenettes qui racontent le quotidien de ce jeune garçon, qui ne sont pas forcément liées les unes aux autres mais cela n'a pas d'importance pour la compréhension du texte.



La découverte puis la médiatisation du sida est un moment fort dans un récit qui manque néanmoins de profondeur selon moi.

Ce n'est pas désagréable mais il manque qq chose... à la fin il ne reste rien ou presque.

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