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Critiques de Philippe Lemaire (58)
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Des nerfs d'acier

Février 1887, Johan de Winkler, jeune poète, débarque à Paris bien décidé à vivre de sa plume, il n’a aucune idée de la vie qui l’attend, il est livré à lui-même pour la première fois. Son rêve : écrire dans un journal, c’est le seul moyen d’impressionner son père qui le méprise. À Montmartre, il se fait dévaliser par des voyous. Il est recueilli par Moriaty, un ouvrier qui vient de se faire embaucher sur le chantier pharaonique de la tour Eiffel. Devenu journaliste au « Phare » un journal nouvellement crée, Johan va mêler dans ses articles le quotidien des ouvriers avec celle de l’aventure que représente une telle construction.



Philippe Lemaire nous conte donc l’histoire de la construction de la tour Eiffel qui doit être l’apogée de l’exposition universelle de 1889. À travers son récit nous comprenons les trouvailles techniques nécessaires pour mener à bien cette tour démesurée pour l’époque.

Une plume qui rappelle parfois celle de Zola, d’ailleurs comme un clin d’œil, deux personnages se nomment Coupeau et Lantier que l’on retrouve dans l’Assommoir. Comme Zola, Philippe Lemaire sait faire revivre le Paris des ouvriers, certains sont venus pour faire vivre leurs rêves, d’autres pour faire vivre leur famille. Mais aussi Montmartre, ce quartier à l’humeur joyeuse, avec ses rues étroites et gouailleuses, ses gosses braillards, ses cafés de deux sous où l’on mange une soupe à l’ail gratinée en compagnie de peintres sans le sou et de leurs modèles à la vertu fluctuante. Au fil des pages, nous croisons Toulouse Lautrec, Rodin, Camille Claudel, Van Gogh, et bien sûr Gustave Eiffel.



Mais le personnage principal reste le chantier de la tour. L’humidité qui est partout, la fatigue qui transforme les muscles en plomb, mais aussi pour chacun l’impression de participer à une aventure exceptionnelle, d’être l’un des rouages de cette œuvre grandiose symbole du triomphe de l’industrie. Philippe Lemaire nous indique avec précision toutes les prouesses techniques mises en œuvre pour faire d’abord les fondations des quatre piliers et ensuite monter étage par étage cette tour incroyable pour l’époque.

Philippe Lemaire a parfaitement réussi à recréer le Paris de la fin du 19ème siècle, dans un récit où se mélangent amours et amitiés.









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Charleston Blues

Pierre Jouvenel a 20 ans et s'ennuie; Fils d'un modeste bourrelier, sentimental et rêveur, il n'aspire qu'à quitter cette vie monotone où, malgré l'affection de ses parents, il se sent à l'étroit. Ses seules échappatoires: lire et rêver à Joss Seguin-Duval, fille d'un richissime industriel . La famille possède une maison de campagne dans le village ...

Et si , suite à un improbable concours de circonstances, son rêve devenait réalité?

Enivré, amoureux, Pierre s'attache aux pas de Joss même si pour cela il doit ravaler sa fierté. Paris, Deauville, Montparnasse, Saint germain des prés, le Dôme, la Coupole, artistes , écrivains, peintres, photographes, sans oublier les fascinantes Adrienne Monnier et Sylvia Beach...Années 20, Paris, l'alcool coule à flots, les gens qui le peuvent se grisent d'amour et de liberté il faut à tout prix oublier les horreurs de la guerre. Pierre trouvera t'il sa place dans ce monde si éloigné du sien?

Philippe Lemaire est un auteur que je découvre grâce à la complicité de Virginie des éditions de Borée. L'écriture est agréable, facile à lire.

J'attendais sans doute beaucoup trop de cette rencontre. Je n'ai éprouvé aucune sympathie pour les personnages. Joss qualifiée de capricieuse et espiègle est odieuse et fort antipathique. Profitant de la fortune familiale elle achète aussi bien les objets que les humains qui l'entourent . .. Pierre entre autres vaut il mieux qu'un tableau de Cézanne ? je n'en suis pas convaincue. Quelques portraits émergent

heureusement du récit : Hemingway, Foujita, Man Ray pour ne citer qu'eux . Tiens cela me donne envie de me replonger dans Paris est une fête .....



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L'enfant des silences

Quelle surprise en ouvrant ce livre, c'est plus de la lecture confort, on doit être en Arial 22 tellement c'est écrit gros. J'ai pu le lire sans lunettes de lecture : un bouquin pour les vieux … Oh mon Dieu, mais alors je suis au point de bascule pour passer du côté obscur de l'âge ?

Un secret de famille. Quelle famille n'en a pas ? Quelle galère ces gens qui se croient obligés de cacher les choses. Si y a truc qui me met en pétard c'est bien ça : ne pas dire les choses. Ils ne comprennent même pas qu'un jour ou l'autre ça leur reviendra en pleine poire avec une intensité décuplée. Seule la parole est libératrice : dire les choses, mettre des mots sur les situations pour éviter les quiproquos. Bon, bon calme-toi dom, tu dois être zen, c'est dans ton pseudo ... Ommmm ... Ommmmm ...

Le secret de famille de ce bouquin, j'ai dû mal à le croire : le contexte, l'époque … J'ai du mal à avaler la pilule. Du coup je m'suis un peu mis en travers pour le lire, et j'ai trouvé ça guère passionnant.

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Le miroir aux mirages

En France, Louis XIV règne.

Monsieur est capricieux, il souhaite, voire il exige que Colbert fasse le nécessaire afin d'ouvrir une manufacture de fabrications de miroir. Mais cette fabrication, les vénitiens en détiennent le secret. Il va donc falloir envoyer quelqu'un dans la Sérénissime et rapporter en France le savoir-faire de ces messieurs.

François Guilbert de Soulac va devenir l'homme de la situation.



Venise 1664, François va tomber sous le charme de ses ruelles, de ses masques, des yeux rieurs derrière ceux-ci, des théâtres, de la douce allure d'une chanteuse Lucia, liane qui se dérobe mais aussi fille du plus talentueux artisan verrier de la ville...

Il en oublie parfois sa mission d'autant plus que Venise ne veut pas que le savoir-faire s'expatrie. Les inquisiteurs, sombres personnages, rôdent.



Philippe Lemaire m'a dévoilé la Venise du XVIIe, virevoltante, intrigante mais aussi puante. Grâce à son style fluide et très agréable à lire j'ai découvert la technique de fabrication de ces fameux miroirs, j'ai porté des masques, visité Murano et frôlé San Michele.

Cette fameuse manufacture va-t-elle voir le jour ? François va-t-il convaincre Lucia de le suivre en France ?

Je vous conseille vivement d'aller le découvrir en ouvrant ce roman dont la lecture fut pour moi un réel plaisir.

Merci Mr. Lemaire pour la dernière phrase de votre histoire. J'ai imaginé François respirant un grand coup et riant aux éclats.



Merci à Virginie de Centre France Livres pour l'envoi de ce roman en Service Presse



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Charleston Blues

Merci à Virginie de centre France pour m'avoir donné la possibilité de découvrir ce roman.



Désolée mais j'ai été déçue. Vu le titre et la 4ème de couverture j'en attendais beaucoup plus.

Plus de folie, plus d'ivresse et cela n'arrive qu'en deuxième partie de roman.

Durant la première partie je me suis ennuyée. L'impression que l'histoire ne décollait pas.

Pas de sympathie envers les personnages, aussi bien envers Pierre, l'amoureux transi, qu'envers Joss cette capricieuse que je n'ai absolument pas trouvé espiègle comme dit dans le résumé. Tête à claque oui !

Un peu peut être envers Stanislas, le frère de Joss, blessé de guerre. Et encore....

Effectivement en deuxième partie tous ces personnages s' étourdissent dans des lieux mythiques où on y rencontre Picasso, Man Ray, Foujita et Kiki de Montparnasse.

Je n'en dévoilerai pas plus.

Mais autant j'avais aimé "Le miroir aux mirages" du même auteur, autant celui-ci ne m'a pas convaincue et j'en suis désolée.



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L'enfant des silences

Sur un fond de belles images poétiques de "neige étrangement cruelle dans son incandescence de linceul", Philippe Lemaire (grand reporter à France 3, auteur de chansons, réalisateur de documentaires, romancier, campe son décor tissé d'amour et de rage.

Deux histoires s'interpénètrent, celle de la jeune Camille "pelote d'épingles aux abois" partie de chez elle, en 1954,après avoir claqué la porte et réfugiée chez Thomas Aurenche le nouveau "maître d'école" timide et féru de photos et celle de sa mère Adeline (quelques 20 ans en arrière) partie d'Indochine, seule, avec un piano rouge dans ses bagages, après la ruine de son père, que Camille confie à son nouvel ami.

Je salue l'intrigue bien ficelée et l'imagination débordante de Philippe Lemaire qui capte l'attention du lecteur dés le début.

Je ne dévoilerai pas le cruel secret qui entoure la fugue de l'une et l'exil de l'autre, je dirai juste que les portraits psychologiques sont très forts dans cette saga familiale sous le signe du patriarcat, du joug du grand-père Charles, patron d'une florissante fabrique de Vermouth savoyarde, un "sacré égoîste" "qui faisait de l'ombre" à son fils bégayant, à la petite jeune fille perdue qui passe un marché de dupes mais s'engagera pour vivre malgré tout.

On voit bien sur fond historique de crise de Wall Street qui touche le monde, puis de deuxième guerre mondiale les débuts du cinéma qui distrait de la violence ambiante, de l'incertitude (mises en parallèle avec les malentendus familiaux).

Le "rire de mésange" de Camille résonnera-t-il à nouveau lorsque les larmes étincelantes de la neige se seront évaporées?

Suspense, car quand "le destin se met à cafouiller, il cafouille"!

Bravo!
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Le miroir aux mirages

Ce roman se déroule au 17ème siècle, à Venise puis Paris.

Louis XIV, le Roi Soleil, exige de se refléter dans des miroirs enfin français, Jusque là ces grands miroirs étaient fabriqués à Venise. Colbert va tout faire pour créer la Manufacture royale des glaces de miroir et pour cela il envoie à Venise un jeune homme, François Guilbert de Soulac, chargé de ramener à Paris des maîtres verriers et leurs secrets de fabrication.

François Guilbert croyait la mission facile mais se heurtera à bien des périls et difficultés pour parvenir à ses fins, faire venir des maîtres-verriers en France, et les garder.

Il connaîtra l'amour avec Lucia, la fille d'un grand maître verrier qui le suivra à Paris, avant de repartir pour d'autres aventures, un autre artiste.

Philippe Lemaire nous fait découvrir la vie au XVIIe siècle, à Venise et Paris, ainsi que la technique de fabrication de ces Grands Miroirs. Avec lui nous visitons des ateliers d'artistes, assistons à des intrigues à la Cour, rencontrons l'Inquisition à Venise, portons les masques utilisés lors des fêtes, déambulons à Venise et sur l'ile voisine de Murano, écoutons chanter Lucia.

J'ai apprécié l'ambiance, l'écriture, les personnages.
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Un Voyage d'Envers

Tout d'abord un grand merci à Babelio, aux éditions la contre allée, aux auteurs, Robert Rapilly et Philippe Lemaître, pour cette lecture issue de l'opération masse critique.

Je ne connaissais ni l'éditeur ni les auteurs, et j'avais choisi ce livre qui parlait de voyage, d'Argentine, d'illustrations poétiques et réversibles, de texte double.

Et oui, les dessins sont magnifiques, on dirait du Gustave Doré. L'idée d'un livre qui se lit "aller et retour", en le retournant, est excitante. le texte est d'une poésie certaine, flirtant avec des univers littéraires qui me sont inconnus (l'Oulipo ?). Peut-être est-ce là que cela n'a pas fonctionné pour moi, je n'ai pas compris certaines phrases et même passages entiers. Alors finalement je l'ai lu en essayant de ne tisser aucun récit construit dans ma caboche, et cela m'a frustré. Sans doute ne suis-je pas la lectrice qui savourera le mieux cette création.

Je salue néanmoins la beauté de l'ensemble, indéniable.
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La forêt des violons

Février 1917, en Russie. Il fait froid et la famille Malinowski peine à se procurer du bois pour chauffer sa demeure. Ce sont pourtant de riches bourgeois de Tchoudovo. Mais la révolution a commencé. Leur usine de samovars est réquisitionnée par les bolchéviks et Nikolaï Alexzandrovitch est rétrogradé à des tâches subalternes. Son épouse Adélaïde, de santé fragile, vit très mal les restrictions et les menaces envers les « blancs » de Russie. Leur fille, Elena, est une virtuose du violon, destinée à une belle carrière, si les évènements politiques le lui permettent. Un de leurs fils, Kostia, est cadet dans l’armée du tsar. L’agitation ne s’est encore pas propagée à Moscou, aussi, il est déboussolé lorsqu’il arrive dans sa ville natale. Il a obtenu une permission pour l’anniversaire de sa sœur. Son aîné Sacha Leonid, gère la plantation de thé. Lorsque la révolution s’intensifie, la famille est obligée de fuir.





Philippe Lemaire décrit de quelle manière chacun d’entre eux a vécu la révolution et quelle échappatoire, chacun a cherchée pour tenir. Mais la folie s’est emparée de la rue, aucune attitude n’est synonyme de sécurité. Les soldats tentent de sauvegarder l’ancien système et les bolcheviks veulent imposer la vision communiste. En réalité, les actes de sabordage et les crimes se multiplient, les grèves bloquent le pays, les arrestations ainsi que les exécutions sommaires sont nombreuses et le danger vient des deux camps. Philippe Lemaire dépeint la violence qui a envahi le pays. Certains ont peur, d’autres sont poussés par le souffle de l’espoir du changement, mais en réalité nombreux sont ceux qui souffrent. Dans ce roman documenté, des faits historiques sont relatés, avec l’apparition de personnalités réelles, telles que Martov et Lénine.





Au milieu de ces scènes d’insurrection, les notes jouées par Elena s’envolent. Elles expriment l’espérance et l’effroi, la joie et la souffrance[…]





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Le miroir aux mirages





Philippe Lemaire jette un autre regard sur une affaire d'espionnage qui a défrayé la chronique sous le règne de Louis XIV.



Pour ceux qui ne connaissent pas l'histoire, Louis XIV demanda à Colbert, alors tout puissant contrôleur général des finances et secrétaire à la maison du roi et à la marine, de débaucher les meilleurs maîtres verriers de Murano afin que ceux-ci transportent leurs savoirs faire en France.



Cela donnera naissance à la Manufacture de Saint Gobain (ex manufacture royale des glaces et des miroirs) en 1665. C'est dans ladite manufacture que furent fabriqués les miroirs ornant la Galerie des Glaces au Château de Versailles.



De longues et minutieuses recherches historiques ont été effectuées autour de cette sombre affaire qui provoqua la colère de Venise. Cette dernière chercha par tous les moyens à récupérer ses verriers, y compris par l'intermédiaire de morts et assassinats forts suspects. En effet, ces derniers s'étaient engagés à ne pas divulguer les secrets de fabrication du verre. Venise désirant à garder sa domination dans tous les domaines que se soit au point de vue économique, militaire et/ou diplomatique.



Le tout est orchestré autour d'une banale histoire d'amour. Les difficultés, les ruses -d'où le titre du roman - afin de mener les artisans verriers à accepter les propositions de Colbert sont décrits avec moult détails ainsi que les désillusions de ceux-ci une fois à Paris.



Une intrigue passionnante et pleines de rebondissements se lisant d'une seule traite.

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Un Voyage d'Envers

Salut les Babelionautes



Reçus lors d'une masse critique ce livre étrange, pars sa forme et son contenue ne ma pas séduit, la poésie n'est pas mon genre préférée en littérature.

De plus le texte qui accompagne les superbes lithographie qu'il contient est resté hermétique pour moi.

A chaque masse critique, je suis sélectionné pour un livre que j'ai choisi faute d'en trouver un qui entre plus dans mes choix de lecture.

Le fait de devoir retourné le livre pour lire la suite, a part la nouveauté, m'a parus un simple effet d’édition qui n'apporte rien a l'oeuvre.

je remercie quand même Babelio et les éditions de la contre allée,
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Mathilde

Un roman agréable à lire, mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable...
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Charleston Blues

Pierre est le fils du bourrelier du village. Auprès de son père, il apprend le métier, mais rêve d’un autre destin. Il est surtout amoureux de la belle Joss, surnommée l’héritière. Aussi, quand celle-ci lui ordonne de monter dans sa Bugatti, il n’hésite pas longtemps. Il part à l’aventure avec elle. Hélas, à Deauville, son rêve s’effondre. Il a servi de leurre.



Cependant, cette escalade marque le début d’une nouvelle vie. Il se rapproche du frère de la jeune fille. Il décide alors de tenter sa chance à Paris. Grâce à ses nouveaux amis, il est embauché par Adrienne Monnier (personnage réel), propriétaire de la librairie La Maison des amis des livres et compagne de Sylvia Beach.



Pour Pierre, commence une vie de soirées et de discussions. Ce sont les années folles. Il côtoie Hemingway et Jean Cocteau, rencontre des peintres célèbres, s’étourdit dans des fêtes dans lesquelles l’alcool coule à flots et la drogue masque les douleurs. Désargenté, le jeune homme oscille entre deux mondes. Il cherche sa place, s’étourdit quand il le peut, mais est, souvent, rattrapé par la réalité. Son existence se bâtit autour de celle de Joss. Il guette le moindre signe de sa part, prend ce qu’elle lui donne et attend, fébrilement, ce qu’elle lui refuse. Il délaisse l’essentiel pour un mirage. L’espoir ne le quitte pas. Cependant, il ne perd pas son temps. Il s’enrichit de ses rencontres avec des artistes.



J’ai aimé que de nombreuses personnalités réelles s’insèrent dans le récit. Le contexte est un protagoniste de l’intrigue. C’est un tourbillon dans lequel les arts s’entremêlent et émergent. Pierre est emporté dans la tornade de son époque, mais les livres l’empêchent de dériver. Ils sont son salut. Il alterne entre folie et réalisme, entre passion et raison. J’ai été touchée par l’importance de la littérature dans l’histoire. Ce sont les raisons pour lesquelles j’ai bien aimé ce livre. J’ai, cependant, regretté de ne pas ressentir d’attachement fort pour les personnages. Alors que dans un précédent livre de l’auteur, La Forêt des violons, j’avais éprouvé des sentiments forts, avec Charleston Blues, j’ai eu l’impression d’être observatrice. J’étais intéressée, mais peu empathique. Pierre me semblait attentiste. Joss m’énervait. Seul Stanislas, le frère de cette dernière, m’a touchée, en raison de ses traumatismes de la guerre.


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Le miroir aux mirages

Bonjour amis lecteurs,

Je remercie chaleureusement les éditions deBorée pour l’envoi en service presse du livre de Philippe Lemaire: « Le miroir aux mirages ». J’ai beaucoup aimé ce roman historique qui nous propose un voyage entre le Paris de Louis XIV et la république de Venise. A l’époque, seuls les maîtres artisans verriers vénitiens de l’île de Murano avaient la maîtrise de la fabrication des miroirs. Sur ordre de Colbert, François est envoyé à Venise afin de dérober les secrets de fabrication des grands miroirs. Sa mission consiste également à faire venir ces verriers vénitiens à la Cour du roi pour qu’ils partagent leurs connaissances. L’intrigue est bien menée, complots, arrestations et histoire d’amour sont au rendez-vous. L’auteur use d’un style élégant et l’ouvrage est bien documenté. Un très bon moment de lecture.
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Le miroir aux mirages

Genre : Roman historique

Avis : RICHE

Rendez-vous avec les secrets des maîtres-verriers.

Je remercie De Borée Editions et Virginie Centre France pour ce SP qui m’a fait revenir en pensées sur les lieux d’un beau voyage fait à Venise et Murano, il y a quelques années.

Philippe Lemaire a réussi à captiver ma curiosité concernant le travail du verre et particulièrement ici, l’expertise des ouvriers pour faire des miroirs. Je savais que c’était une spécialité italienne mais j’avais oublié combien il fallut de tentatives pour récupérer ce savoir en France.

Venise au 17ème siècle. François, jeune homme de pauvre noblesse, est mandaté par Colbert pour découvrir les secrets des maîtres-verriers vénitiens. Ce qu’il croyait facile va se révéler quasiment impossible et de plus très dangereux, surtout quand une charmante jeune femme va créer des émois irresponsables. Même s’il arrive à ramener des hommes passionnés, comment fera-t-il pour les garder sans que les liens entre la France et l’Italie se distendent ? Quelle sera sa vie gangrénée par le danger ?

J’ai trouvé une trame sérieuse et les connaissances qui me permettent d’apprécier un roman historique. Avoir la sensation de déambuler dans Venise et sur ses canaux, de découvrir les secrets des masques (Bauta, Moretta, Dottore della Peste) ou des conteries utilisées dans le commerce avec les pays d’Afrique, découvrir le mot « margaritaire », être au cœur des intrigues de Louis XIV, ont fait de ma lecture un apprentissage du monde. Complots, arrestations, menaces, histoires d’amour, manigances de la vie politique se succèdent à un bon rythme.

Si l’aspect technique tourne autour d’un savoir-faire unique au monde dont j’ai eu plaisir à découvrir quelques secrets, j’ai aussi apprécié la façon dont étaient décrites la jalousie et l’envie du Roi Soleil, et ce que cela entraînait pour tous ceux qui étaient à ses ordres.

Vif et attachant, ce roman se lit avec facilité malgré ou grâce aux rebondissements permanents qui font voyager entre France et Italie. Vous aimez les secrets des artisans, les histoires d’amours contrariées, l’Histoire, n’hésitez pas à vous procurer ce livre.




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Des nerfs d'acier

Imaginez un Paris sans Tour Eiffel, sans Sacré-Cœur, à peine sorti de la Commune… Difficile, n’est-ce pas ? C’est pourtant le décor que plante Philippe Lemaire dans son roman Des nerfs d’acier qui paraît aujourd’hui aux Editions de Borée.

Dans ce roman, nous sommes transportés à quelques années de l’exposition universelle, et quel voyage ! A l’instar du héros, Johan, nous débarquons dans ce Paris que nous ne connaissons pas et nous assistons, fascinés, à l’érection d’un monument qui fait naître bien des polémiques et nous savons quelle sera sa destinée dans le ciel de Paris. Du chantier initié par Gustave Eiffel j’ai moi-même appris beaucoup de choses passionnantes : je ne m’étais jamais posé la question de savoir comment ils avaient pu construire une telle chose à la fin du XIXe siècle, ne serait-ce que du point de vue logistique !

Mais l’histoire ne tient pas qu’à cela. Johan est un personnage attachant, épris de liberté et de littérature. Il va découvrir la vie parisienne, la vie tout court au contact de personnages variés et hauts en couleur : Malou et Ti Gouverneur, des expatriés martiniquais qui vont lui apprendre les réalités de l’esclavage et de la colère, mais aussi de l’amour et de la solidarité ; Moriaty et Massimo, ouvriers puis contremaîtres sur cet immense chantier qui vont lui donner le goût du travail et le sens de l’amitié ; Adèle qui va l’initier à l’amour et à la peinture ; Maxence, son frère, qui va lui faire une belle démonstration de la goujaterie ; des peintres, des ouvriers, des journalistes qui constituent une fresque vivante du Paris fascinant de cette entrée dans le XXe siècle.

Ce que j’ai vraiment énormément apprécié dans cette histoire, ce sont les nombreuses références à la littérature du XIXe siècle que j’aime beaucoup. Johan m’a fait tellement penser au Lucien de Rubembré des Illusions perdues de Balzac, ou au George Duroy, Bel-Ami de Maupassant : comme eux, il s’agit d’un jeune homme qui fuit la dictature socio-familiale, empreint d’idéaux et d’admirations littéraires, rimbaldiennes ici. Comme eux, croyant connaître un succès littéraire, il va devoir revoir ses prétentions à la baisse et se contenter du journalisme, avec ses codes et ses lois, pas toujours moraux. Mais Philippe Lemaire ne s’arrête pas là, sa culture littéraire lui permet de faire de Maxence un Bel Ami en puissance, qui profite de l’amour et de la richesse des femmes pour son épanouissement personnel, allant jusqu’au duel (qui tétanise autant George que Maxence). Les descriptions du chantier ont également quelque chose de zolien, on y sent l’influence de Germinal avec les descentes dans la mine ou de L’Assommoir lors des soirées passées par les personnages dans les cabarets (j’ai d’ailleurs noté la présence d’un ouvrier appelé Coupeau et d’un photographe appelé Lantier).

Le style de l’auteur est fluide, agréable et souvent beau. J’ai notamment relevé un passage qui s’annonçait très prometteur dès le début du roman:

« Les ivrognes se succédaient devant le comptoir. Chacun avait sa façon bien à lui d’encourager son vice. Tristesse ombrageuse de l’un, culpabilité fuyante de l’autre, arrogance méprisante du troisième, mais dans le fond, ils se ressemblaient tous avec les mêmes visages couperosés de tristesse, les mêmes voix râpeuses qui se perdaient dans un dédale de mots décolorés. »

La lecture que je vous propose aujourd’hui va vous faire vivre des aventures à dimensions spatiale, temporelle, littéraire et initiatique. Si vous aimez vous fondre dans une époque, dans des destinées romanesques, vous ne pouvez qu’adorer ce roman… Laissez-vous embarquer !
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Charleston Blues

Genre : Roman historique

Avis : VIBRANT

Rendez-vous avec les artistes des Années folles…

La France après la première guerre mondiale revit et panse ses plaies. Pierre est le fils d’un modeste artisan bourrelier, mais aussi l’amoureux transi de Joss, la fille du propriétaire d’un grand groupe sucrier. Elle veut le voir seulement quand il peut lui être utile, mais sa présence lui devient de plus en plus indispensable pour traverser les années durant lesquelles elle va s’étourdir auprès des artistes perpétuellement en fêtes. Comment survivra-t-il à l’amour qu’il lui porte ? Sera-t-il payé de retour ? Comment cet amour fou transformera-t-il sa vie ?

Philippe Lemaire a su m’emporter dans un tourbillon qui m’a fait côtoyer Cocteau, Picasso, Hemingway, les girls du Moulin Rouge et toute une faune aux yeux hagards qui ne vit que la nuit. À côté d’eux, Pierre, intelligent et sérieux mais sans le sou va de rencontre en rencontre pour améliorer une situation matérielle difficile, et vivre auprès de celle qu’il chérit depuis l’enfance.

Si l’on évolue dans un milieu artistique et argenté, l’accent est mis aussi sur le monde du travail et celui de la lecture qui permettent d’avancer et de se faire une place dans la société. Les blessures de guerre et leur incidence sur la vie de ceux qui sont retournés à la vie civile sont évoqués sans pathos mais avec réalisme, ces rapports s’articulant autour d’une amitié entre gens qui ne sont pas du même monde.

Le roman tourne autour d’une femme, maîtresse des sentiments de tous les hommes autour d’elle, qu’ils soient son père, son frère, son soupirant ou son amant. Elle est magnétique et l’auteur qui pourrait en faire une personne sans intérêt, sait nous la rendre attachante par touches dérobées mettant en doute sa liberté.

Sombre et néanmoins très vivant, ce roman est en parfait accord avec la couverture qui m’a donné dès le départ l’ambiance que j’allais trouver au fil des pages.

Je remercie De Borée Editions et Virginie pour leur confiance et l’envoi du livre papier en Service presse.


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Charleston Blues

Mon avis

Je remercie les Editions de BOREE et en particulier Virginie de m'avoir donné l'opportunité de lire, en service de presse non rémunéré, « Charleston Blues », roman de Philippe LEMAIRE, auteur dont j'ai lu plusieurs ouvrages tant j'aime sa plume fluide et précise.

L'auteur, en donnant la parole à Pierre, son héros, nous conte le destin de ce fils de bourrelier âgé de vingt ans dont la vie avec ses parents lui paraît bien ennuyeuse. Pierre est fou amoureux de Joss, une riche héritière d'un groupe sucrier et se laisse manipuler par la jeune fille et par Stanislas le frère de celle-ci....



Philippe LEMAIRE décrit fort bien les protagonistes de son ouvrage qui pour certains sont sympathiques pour d'autres détestables.

Au fil des mots de l'auteur, le lecteur est emporté dans le tourbillon vertigineux et infernal de la vie nocturne et de débauche des artistes évoluant à Paris dans le quartier de Montparnasse dans les Années Folles.



J'ai bien aimé ce roman très bien écrit et documenté avec lequel j'ai passé un bon moment de lecture et le recommande aux amateurs du genre.



Blog : leslecturesdecerise74.over-blog.com



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Le miroir aux mirages

Octobre 1664. Louis XIV, toujours aussi avide de montrer au monde le rayonnement et la puissance de son royaume, veut ravir aux Vénitiens les secrets de fabrication des grands miroirs qui font la gloire et la réputation de la Sérénissime. Et quand le roi veut, tout le monde s'agite pour satisfaire ses désirs le plus rapidement possible. Après l'échec de son ambassadeur, Louis s'impatiente. Et quand Louis s'impatiente, la cour tremble. La seule solution serait de faire venir dans le royaume des maîtres verriers vénitiens. Sauf que la peine encourue pour un ouvrier déserteur est cinq ans de galère, et des représailles contre sa famille.

Colbert a alors une idée qui pourrait les sortir de cette impasse: il charge le jeune François Guilbert de Soulac de se rendre à Venise, de dérober les secrets de fabrication et les rapporter en France. Mission délicate et périlleuse. Mais le jeune Soulac, accablé de dettes, n'est pas en position de refuser. Avec toute l'ardeur et la naïveté de ses vingt ans, il se lance dans l'aventure. Sans se douter un seul instant des nombreux périls qui vont se dresser sur sa route.

Venise: mise en scène vivante et réaliste, décrivant avec minutie l'ambiance, la richesse, toutes les facettes d'une ville sombre et lumineuse à la fois: "Toute cette rive du Canal Grande était bordée d'échoppes, d'éventaires, d'étals qu'on garnissait de fruits, de légumes, de fleurs à mesure que l'on déchargeait les embarcations." (Page 21)..."Le Castello était un quartier tranquille à l'écart des grands ruées de voyageurs et d'aventuriers de toutes espèces qui débarquaient dans la Sérénissime en quête de fortunes rapides ou d'aventures galantes. La réputation de certains lieux de grande polissonnerie les attirait comme la lumière attire les papillons de nuit." (Page 36)=> Tableau enrichi par des détails de la vie quotidienne, comme la mode du chocolat chaud, introduit en Italie par le voyageur Francesco Carletti.

Situation politique: délicat et fragile équilibre sur lequel repose la Sérénissime, menacée par les ambitions des Etats pontificaux, toujours désireux d'étendre leur suprématie, et par les Ottomans qui occupent la Crète, dont la possession assure une position stratégique au sud de la Grèce. =>Venise, malgré sa puissance commerciale, ne peut se passer de la bienveillance de Louis XIV, seul capable de contenir les ambitions de ses adversaires. Cela dit, la révélation des secrets de fabrication des grands miroirs sonnerait le glas d'une partie non négligeable de sa richesse, et donc de sa puissance.



Un passionnant roman historique dont l'intrigue dévoile un épisode méconnu de notre histoire, brillamment mis en scène: des péripéties, une histoire d'amour, des dangers, des rebondissements. Difficile de ne pas se laisser entraîner dans cette captivante aventure sur les traces du sympathique François de Soulac.
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Le miroir aux mirages

C'est le second roman de Philippe Lemaire, après “La forêt des violons”, que je lis.

J'ai toujours beaucoup aimé les romans historiques, mais quand l'auteur y apporte une part de poésie, de beauté et un sens artistique, quasi-omniprésent, alors là, j'adore…



La première partie du roman se déroule à Venise XVIIe siècle.

François Guilbert de Soulac a été mandaté par Colbert, pour dérober aux Vénitiens de l'île de Murano, les secrets de fabrication des miroirs, voire plus encore, inciter des maître verriers qui ont été sélectionnés à quitter leur pays, pour la France afin qu'ils partagent leurs connaissances pour créer une Manufacture Royale des glaces et des miroirs à Versailles, suivant la demande de Louis XIV.

François Guilbert, va se rendre compte très vite que cette mission sera non seulement délicate, mais de plus, très dangereuse… Sera-t-il prêt à braver les dangers ? Le regard et la voix de la belle Lucia, ne risquent-ils pas de l'entraîner vers des lieux qu'il n'imaginait même pas ?



J'ai voyagé dans le temps et dans les ruelles sombres de Venise, Philippe Lemaire nous conte avec passion la vie et le travail des maîtres verriers… C'est superbe et très addictif. Les canaux, les soirées richissimes dans cette ville incroyable où tout est axé sur la beauté et surtout les plaisirs…

Un texte très fluide, bien écrit, du suspense avec une intrigue fort bien menée, une histoire d'amour qui n'a rien pour déplaire et un travail de recherche assez incroyable de la part de l'auteur.



J'ai passé un très bon moment de lecture…

Philippe Lemaire, fait dorénavant partie des conteurs que je suivrai avec plaisir !



Un grand merci à Virginie des Éditions de Borée pour ce SP qui m'a fait rêver.
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