AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Philippe Léotard (39)


Michel,

Tu vois,
tu n'y croyais plus
mais le livre est paru.
Tu sais,
je ne serai jamais
ce "Coluche en plus fin"
que tu voulais me transmettre,
mais je m'essaie à ce qui reste;
et je ne suis pas de reste, ni "défait"!
Je fais toujours un peu la fête !
Même on s'applique
avec Ludovic
et par chance, j'avance,
par hasard comme on a souvent choisi ;
et, puisque tu m'as toujours dit:
"La fin du monde aura lieu un mardi",
je passe lundi 17 octobre à l'Olympia; en "vedette" :moi !

Tu vois,
ce n'est pas si mal,
sauf que jamais je ne peux obtenir
cette minute de fou rire
qui, un instant te ferait revenir !
mais ce n'est pas si mal
depuis cette rupture peu banale,
à coup de roses rouges,
à Montrouge.
Commenter  J’apprécie          90
Épitaphe

Jusqu'ici
j'ai réussi
à ne pas faire
comme tout le monde
mais là:
je renonce.

P. S. Excusez les cendres.
Commenter  J’apprécie          190
"Sacré" ne se dit plus de rien chez vous, finalement, qui avez tout
profané de vous même et du monde...

... On le dit encore du feu, chez nous.
Le chaud doit continuer !
Commenter  J’apprécie          160
Finalement si j'ai écrit ce livre, si je l'ai écrit "comme si", si je l'ai écrit comme ça, sans l'espoir d'éviter l'ennui dans le calme, ni la banalité dans les balises de la ponctuation exacte; si j'ai suivi ma "dextre", jadis meurtrière, dans le désastre de ces véhicules démodés que sont aujourd'hui les mots, "occasions" tombées des mains de tant de déserteurs pour qui je préfère être vaniteux qu'absent, si j'ai donc écrit au lieu de montrer, de proférer, de hurler... c'est par lassitude ;oui c'est par fatigue; oui c'est par... c'est parce que chaque fois que j'ai voulu parler sincèrement à mes contemporains, on m'a pris fermement, amicalement par le bras, et on m'a dit : "Ne vous énervez pas, s'il vous plaît, calmez vous !"
Commenter  J’apprécie          120
Mon "je" éteint l'autre.



Je le vois à sa mire,

quand il me regarde

le louche quand il cerne

et

je suis sa voix,

ne la hait pas ;

je dis son cours à ma valeur,

le paie de mon timbre

tout au son de mon interne action,

quand

les mots sont ceux qu'il veut d'autre

quand

il est près de céder à leur procession

vers l'inavouable,

l'horrible blancheur des plages de l'enfer



Je suis sa vocation

n'ai d'intelligence que de lui,

le juge à ses blessures

et ne l'aime qu'à sa place



même avisé

j'ai l'oeil à la lunette

quand je le vois se regarder "montré"

et

sans me démettre je l'élève

je l'épaule, je m'en joue

et

je le tire du côté d'ombre de la cible.
Commenter  J’apprécie          00
Où il y avait la rivière
Un jour, j'irai dormir longtemps
Où était la mer
j'irai cueillir au sable
des bouquets insolents

Où était chant du vent
j'installerai des orages
des fruits morts
des soleils cuisants
au ciel bleu, aux yeux des enfants

Là je me coucherai comme en vieillissant
Je jouerai au sauvage
et lancerai en sifflant
comme une écume à vos visages
mon désert fou, mon frisson lent.
Commenter  J’apprécie          270
Si chacun avait au moins la force et le courage de ne revendiquer, au moins, que ce droit là : être soi-même, et n'en laisser personne décider à sa place, nous serions tous moins avares de solidarité, moins chiches de chaleur, moins embarrassés de nos embrassades, nous irions tous, chacun, toujours à la découverte de l'Autre, forcement autre, éternellement autre - comme soi-même -, jamais lassés de fouiller l'inépuisable inconnu.
Commenter  J’apprécie          182
Même tout seul...

Même tout seul,

je joue ensemble,

contre mon coeur ;

et j'ai ma peur

pour partenaire,

quand mes dents gagnent sur mes lèvres ;

quand je surprend le temps,

à perdre toutes choses qu'il a volées...



A peine si j'ose aimer !

C'est le temps pourtant.



Bientôt,

il va falloir dire : il faut !...mais trop tard.



Prolonger le jeu au-delà de l'enfance est suffocant.Chacun sue à se débarrasser de soi-même sans espérer, sans vouloir épouser l'autre. Mais nous ne comptons plus sur lui qui, insensiblement, pour notre bien, notre survie, nous fair perdre bras et jambes, et se nomme notre ennemi, sans que nous sachions de lui que sable, vent, rouille et ruine.

Si nous pouvions mesurer notre ignorance, nous ne pourrions plus compter sur nos illusions.

Notre dialogue avec le temps est palabre sans fin. Nous ne voulons que le dernier mot. Or le mot "dernier" réjouit le temps.

Il faut bien, pourtant, que la mémoire revienne.
Commenter  J’apprécie          10
Philippe Léotard
Tu sais, la victoire et la défaite, c’est pareil : ça se traduit par des larmes.
Commenter  J’apprécie          34
J'ai mis tant de temps à devenir un enfant ! Maintenant je veux vivre comme un enfant : de lectures, de dessins, de jeux, de couleurs, de voyages impossibles, d'amour rêvées, dans la joie de me retrouver au terme d'une absence (oh ! si longue !) qui n'a pas eu la force de me déchirer.
Commenter  J’apprécie          40
Voici une nuit qui est bien relative !
J’écris pour m’assurer que ne pas dormir est utile.
J’écris au début de la nuit, pour me donner le droit, ensuite, d’être idiot, en prenant la précaution de ne pas risquer de l’être tout à fait.

Caroline* prend ma main et, peut être, la guide, quoi qu’en pensent les médecins. Ils ont raison sur tout ce qui n’existe pas. Ils se servent de flatteries. C’est pour nous aider à faire notre bien, certes ! qu’ils vivent de notre mal !
Moi, je ne crois pas que j’écrirais, seul, sans Elle. Pourtant , elle n’est ni Reine, ni même vraiment blanche, quand Elle est pure. Et Elle est pure, comme une vraie salope. Elle fait bander ma tête, au prix de mon sang.

*Cocaïne
Commenter  J’apprécie          196
J'en suis à tant
Et tant d'adolescences,
Tant d'instants d'indécence
Que le temps a perdu le droit de me cacher

La nuit me fuit,
Le jour me chasse;
Je me tasse;
Je ne vaux pas mieux que ma vie.

Je voudrais retourner à l'âge de ma force,
La croisée de mes bras,
La fierté qu'ils avaient de s'ouvrir
A la faim, à l'envie,
A ma vie,
Cette putain à qui je dois des fleurs,
Qui ne tient plus qu'au bonheur;
Ma vie, ma roulure,
A qui il en faut peu,
Pourvu que ce soit pur.
Commenter  J’apprécie          200
Loup, qui es-tu? "le roi des moutons!"
Loup, que fais-tu? "Eh bien! Je les tonds!"

Loup, qu'entends-tu? "La leçon des cons!"
Loup, que vois-tu? "Payer les cochons!"

Loup, que sens-tu? "L'odeur du pognon!"
Loup, où vas-tu? "Au Palais Bourbon!"
Commenter  J’apprécie          233
Si je me suis trompé, en disant :
Je t'aime, je préfère avoir dit : je t'aime.
On ne me fera pas envier celui qui a eu raison sans aimer.
Commenter  J’apprécie          400
C'est la nuit, et j'écris, pour m'assurer que ne pas dormir est utile.
(...)
Caroline* prend ma main et, peut être, la guide... quoi qu'en pensent les médecins ! Ils sont plutôt flatteurs ! Je ne crois pas que j'écrirais sans Elle. Pourtant, Elle n'est ni reine, ni même vraiment blanche, quand Elle est pure. Ni surtout candide, comme une Probité ! Elle est honnête, comme une vraie salope. Elle fait bander ma tête, pour le prix de mon sang.

* Cocaïne
Commenter  J’apprécie          210
A un age qui n'est plus pour moi la jeunesse, dans une ville qui n'est plus Paris, je n'espère de l'amitié des autres qu'une chose: la prochaine fois qu'un homme pleurera seul et nu dans une cave, que ce ne soit pas moi.
Commenter  J’apprécie          202
j'ai un autre encrier, là, sur la table. Il contient de l'encre "Noire administrative".
Une encre qui parle à tout le monde. Tous les jours, la vie s'administre en noir, comme une veuve d'avance. Combien de millions de pieuvres, éventrées sur nos actes.
Commenter  J’apprécie          70
Je ne suis pas le même homme que vous;
Nul ne tient à paraitre,
Avant son jugement.
La paix est mon combat,
Le sommeil ma guerre;
La fatigue et la faim
Mes drogues alliées.
Me taire est ma violence.
Les mensonges de ma fierté,
Subissez-les comme franchise.
Commenter  J’apprécie          40
L'ivresse, c'est l'art d'être plein, comme la plénitude est l'art d'être ivre.
Commenter  J’apprécie          10
Philippe Léotard
L’ivresse, c’est l’art d’être plein, comme la plénitude est l’art d’être ivre.
Commenter  J’apprécie          290



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Philippe Léotard (49)Voir plus

Quiz Voir plus

Quiz versification en poésie

Confession, Charles Baudelaire : Une fois, une seule, aimable et douce femme, A mon bras votre bras poli S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme Ce souvenir n'est point pâli) ; Les rimes sont :

croisées
plates ou suivies
embrassées

10 questions
416 lecteurs ont répondu
Thèmes : versificationCréer un quiz sur cet auteur

{* *}