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Critiques de Philippe Mangion (35)
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Chaos debout suivi de quelques soubresauts

Recueil de nouvelles, une vingtaine mais la première est plus longue mais très intéressante.

Chacune dans un style bien différent.

Beaucoup de sujets sont abordés (la société, le nazisme …)

La vie de tous les jours de tout le monde.

Certaines nouvelles nous glacent le dos, d’autres plus humoristiques.

Mais il est vrai que ce livre est un véritable chaos.

Ça m’a laissé beaucoup réfléchir à tous les sujets abordés, pour moi ce n’est pas un chaos debout mais un chaos dans la tête.

Ce style littéraire est très différent de ce que je lis habituellement mais je ne regrette en rien cette lecture, il faut vraiment découvrir ce livre.

Je vous recommande vraiment de la lire.


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Chaos debout suivi de quelques soubresauts

Je découvre une nouvelle plume que celle de Philippe Mangion avec cet ouvrage. Je dirais que c'est un recueil de nouvelles avec une première plus longue que les autres, pouvant faire penser à un mini roman. Philippe Mangion entraine le lecteur dans une introspection profonde de ses personnages, avec beaucoup de réflexions tirant sur la philosophie.

Donc la plus longue histoire concerne celle de Fabien, célibataire, qui voit sa vie chamboulée lorsqu'il rencontre Isabelle. Il menait jusqu'à elle une vie plutôt à l'écoute de ce qu'il avait envie, mais conquérir Isabelle va devenir son principal but. L'auteur analyse plus qu'il ne raconte. Il nous montre les pensées de ce jeune homme, leurs répercussions, la société dans laquelle il évolue, et ce que ce nouveau sentiment qu'est l'amour peut amener dans sa vie.

Ensuite, Philippe Mangion nous propose une vingtaine de nouvelles, toutes différentes les unes des autres, mais toujours en point commun l'analyse de la société. Beaucoup de sujets y sont abordés, certaines sont glaçantes, je pense à Veau corse aux olives, noires, d'autres plus humoristiques ou sarcastiques. Il parle du nazisme, de l'extrême droite, faisant réfléchir, du Faubourg-Saint-Denis, détaillant chaque aspect de ce quartier dans les moindres recoins. La Seconde Commune de Paris est elle aussi assez effrayante, on espère ne jamais la voir se réaliser. Chaque nouvelle est le reflet de notre société, le regard que l'auteur porte sur elle, il nous pointe de l'index des faits existants ou pas, poussant certains à l'outrance, mais laissant perplexe. Celle qui m'a le plus émue est la toute dernière, Souvenirs désordonnés de Michèle, on assiste à son enterrement et à la remontée des moments passés avec la personne, la découverte de sa maladie, la vie qui se poursuit malgré elle. Cette nouvelle m'a beaucoup touchée, elle est, comme les souvenirs, écrite un peu en désordre.

Ce recueil porte bien son nom, c'est le chaos debout, dans la tête, dans la société, dans la vie de tout le monde. C'est une lecture qui ne peut laisser indifférent, j'avoue l'avoir arrêtée puis reprise, je ne suis pas arrivée à la lire d'une traite, car certains sujets marquent plus que d'autres, j'ai eu besoin d'un temps de repos pour tout assimiler. Cela reste une lecture enrichissante que j'ai aimé découvrir.

On ne peut pas retirer à Philippe Mangion le talent de pointer là où ça fait mal. Une analyse complète de nos vies.
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Chaos debout suivi de quelques soubresauts

Je tiens à remercier Philippe Mangion de la confiance qu’il m’a accordée en m’adressant ce service presse afin que je le lise et que je rédige une chronique. J’ai été séduite par la façon dont l’auteur présentait son œuvre et sollicitait le lecteur :



« Chroniqueuses, chroniqueurs, blogueuses, blogueurs, psychanalystes et sexologues,

je vous invite à critiquer, casser, diagnostiquer, astiquer, déchirer, brûler, encenser, glorifier, vénérer ou caler sous un pied bancal cet ouvrage où mon âme y est enrobée d’une couverture assez agréable au toucher, souple et illustrée d’une photo prise en bas de chez moi avec un appareil avantageusement déglingué, chaotique et soubresautesque, comme le reste. »



J’aurai peut être dû me méfier. Une chose est sûre, Philippe Mangion m’a fait sortir de ma zone de confort. Dès les premiers chapitres de ce court roman, j’ai ressenti une drôle d’impression. L’auteur nous narre l’histoire de Fabien, un trentenaire célibataire qui aime les femmes mais qui se pose en permanence des questions à leurs sujets. Je me suis trouvée dans la tête de son héros qui se pose sans cesse des questions relatives à sa vie, son entourage, la perception qu’ont les autres de lui. Un soir, alors qu’il rentre à Paris en TGV, il fait la connaissance d’Isabelle, une jeune femme qui lui laisse son 06 et qu’il rappellera quelques jours plus tard.



Je n’ai pas aimé le personnage de Fabien, ni ses réflexions sur le monde qui l’entoure.



Le style de l’auteur m’a beaucoup dérangé. Le roman est très rythmé. Mais j’ai détesté ce déversement de vulgarité : « Noble sentiment, mon cul ! La chiasse, oui ! Ça gargouille, ça transpire des fesses, le slip colle. » (p.18) ou encore « La vie coule comme une goutte de sperme sur une cuisse » (p.36).



Ce livre est ensuite composé ensuite de vingt nouvelles. Ces nouvelles sont des tranches de vie, des instants de la vie quotidienne. J’ai souri en lisant Veau corse aux olives, noires, ou encore Sang d’encre. J’ai détesté la méchanceté des gens dans Totoche.



Vous l’aurez compris, je n’ai pas apprécié la lecture de ce roman. Je ne pense pas faire partie du public que l’auteur a voulu conquérir. Dommage.



Ma note : 2.5/5
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Chaos debout suivi de quelques soubresauts

Avant toutes choses, ce recueil de récits, tous plus divers les uns des autres, est à réserver à un public averti.

Pour la première nouvelle le vocabulaire est cru, sans tabou ni retenue, le sexe étant omniprésent dans ce qu’il a de plus bestial.

Le contraste intéressant, entre les pensées désordonnées de certains personnages et le stéréotype de la société moderne est décrit avec minutie.

De nombreuses références littéraires sont évoquées par l’auteur, une connaissance historique et sociétale se dévoile au fil des nouvelles qui composent ce recueil atypique.

C’est une vision sombre de notre société, de nos peurs enfouies ainsi que démontré dans « The Harpyes Day ».

C’est une diatribe contre le racisme primaire dans « Totoche », les fantasmes masculins dans « Chaos debout », le désir animal, le regret une fois l’escalier monté.

La mort sous toutes ses formes est omniprésente, tout est contraste dans ce livre.

Contraste entre la douceur que véhicule l’image du Père Noël dans l’esprit collectif, et la brutalité de son geste dans « le Père Noël de Kaliningrad ».

C’est aussi un hommage à toutes les victimes d’attentats, une description minutieuse du quartier où se côtoie une multitude de nationalités, de cultures, de croyances, des gens simples, travailleurs qui paient eux aussi un lourd tribut à la sauvagerie du monde.

Ces nouvelles sont autant de tranches de vie qui défilent dans l’esprit de Philippe Mangion sous couvert de différents personnages.

Un recueil sombre, voire pessimiste de notre société, parfois exagéré mais pas si loin de la vérité.

C’est peut-être avant tout un hymne au « vivre ensemble ».



Kariane Maxwell, janvier 2018






Lien : http://kariane-maxwell.fr
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Chaos debout suivi de quelques soubresauts

Fabien, trentenaire célibataire, est le genre de personne qui ne sait pas mettre son cerveau sur pause. Il est constament en réflexion sur sa vie, sa façon de penser, sa façon d'agir, la façon dont il est perçu par les autres. Il est du genre a déjà penser à sa vie après sa rupture avant de s'imaginer en couple. C'est le chaos présent dans son esprit qu'il nous expose. Il nous permettra aussi d'assister au plus grand bouleversement de sa vie.



Avec ce livre, je découvre l'auteur Philippe Mangion. J'aime bien découvrir des romans auto-édité, cela m'a permis à de nombreuses reprises de faire de belles rencontres et avoir de gros coups de cœur.

Je savais que je sortais de ma zone de confort avec ce roman, mais j'ai tout de même accepté ce service presse, ma curiosité de lectrice l'ayant emporté.

Ce fut une expérience étrange. Je n'avais pas l'impression d'être au cœur d'une histoire avec une trame classique. J'ai plus eu l'impression de lire une étude sociologique sur le comportement des humains entre eux et sur un individu en particulier. J'avais le sentiment d'être à l'intérieur de sa tête et assister à ses peurs, sa solitude, ses angoisses d'homme perdu, qui n'a aucune idée de ce qu'il veut, ni de ce qu'il doit faire même dans les gestes les plus simples du quotidien. Il me serait difficile de dire si j'ai aimé ou non. Ce n'est pas le genre de livre que je prends plaisir à lire, mais que je trouve intéressant à lire. Cette impression de voyeurisme, de décryptage des émotions était suffisamment addictive pour avoir envie de connaître les décisions que le personnage allait prendre après avoir suivi tout son cheminement de pensées.



Nous avions ensuite 20 nouvelles. Elles représentent des instants de vie très court, (les nouvelles font 5/6 pages, sauf la dernière plus longue) de personnes totalement différentes. Je dirai que tous les sentiments y sont représentés et les textes très hétéroclites sont surprenants. Certaines nouvelles m'on vraiment plus, comme "la ferme de la liberté" ou encore " veau corse aux olives, noires". Pour d'autres, je n'ai pas compris ce que le texte avait d'intéressant, mais dans l'ensemble, j'ai apprécié.



En résumé, c'est une découverte intéressante bien que ce ne soit pas mon genre de lecture de prédilection.

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La résolution

Retrouvant une fois de plus la plume fluide et directe de Philippe Mangion dans La résolution, ayant déjà eu l’occasion de la découvrir dans Dénis, non-dits, mensonges, etc., je pus constater que l’auteur apportait toujours autant d’originalité et un style particulier très intéressant au texte.



Dans ce roman, Denis, 30 ans, va se mêler à une enquête dont il sera en quelques sortes le meneur, déclenchée par une rencontre inattendue dans un train, et motivée par des sentiments amoureux naissants.



Il s’agit d’un roman policier emballant notre imagination, riche en vocabulaire et en événements.



Dès le début, l’auteur arrive à nous embarquer avec Denis grâce à une parfaite intrigue et un suspens constant, dont à la fin, les destins des personnages qui nous sont à présent bien familiers se mettent à se démêler, intensifiant l’accroche au texte du lecteur.



J’ai particulièrement apprécié le fait que le roman soit divisé en chapitres très courts, en arrivant toutefois à grandement contribuer à l’évolution de l’histoire.



Un petit chef-d’oeuvre incontournable pour tous les amoureux de romans policiers !
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Chaos debout suivi de quelques soubresauts

Ce livre est composé de 2 parties. D’abord un court roman qui est suivi de 20 nouvelles.



Le roman relate le cours de la pensée de Fabien, au travers d’une phase importante de sa vie. De réflexions en réflexions, superficielles ou plus profondes, l’histoire suit son cheminement. Son tempérament pessimiste de la vie est une sorte de spleen.



On sent l’écriture de l’homme par son franc parler et sa simplicité dans la résolution de problème c’est à dire rapide, sans blabla autour. Un humour sarcastique qui m’a fait sourire



“Ça va finir en pleur un coït sur deux”.



Un vrai chaos intérieur qui s’entrechoque avec la réalité de la vie.



Les 20 nouvelles sont toutes très différentes dans leurs contenus et leurs symboliques. Certaines font sourire, d’autres réfléchir et d’autres indifférent.



Une petite préférence pour “ À cent, je me casse”, “Faubourg-saint-denis” et le très bel hommage fraternel de “Souvenirs désordonnés de Michèle”.



Donc si vous souhaitez vous tourner vers un autre style littéraire que la romance, ces courts textes répondront à votre attente.





Bouquineusement vôtre !



Clari ♥
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Derniers mois en enfance

Généralement, je traite les services presse par ordre de réception : premier arrivé dans la boite aux lettres, premier chroniqué ! Mais, je l’avoue, cette fois-ci, j’ai fait une exception : j’avais terriblement envie de découvrir le nouveau roman de Philippe Mangion, et son devancier était un énorme pavé de fantasy au résumé aguicheur mais qui va probablement m’occuper une bonne semaine … Aussi, ni vue ni connue, j’ai subtilement interchangé leur place dans la pile (et, d’ailleurs, j’ai totalement remanié le planning du publication du blog car je tenais à vous partager mon enthousiasme au plus vite) ! Après tout, l’essentiel, c’est de se faire plaisir, du moment qu’on est dans les temps, non ?! C’est donc avec grande joie que je me suis plongée dans cet ouvrage, dont j’adore la couverture et dont la quatrième de couverture en dévoile suffisamment pour donner envie de lire mais suffisamment peu pour qu’on se demande ce qui se cache dans ce très court roman …



L’histoire commence un jour d’été, lorsque le narrateur, alors âgé de neuf ans, fait la rencontre de Jean et Sophie … Lui est le fils du directeur de la résidence universitaire, eux sont les enfants de l’intendant. Au sein de cette immense cité où logent des milliers d’étudiants et quelques adultes, ils sont les trois seuls enfants : leur amitié leur semblait donc évidente. Chaque jour, les mêmes rituels, inlassablement répétés : le rendez-vous au bord de la pelouse interdite, l’exploration des mondes interdits – escaliers de secours, toits en terrasse, balustrade du quatrième étage du bâtiment B … galeries souterraines du vide sanitaire –, l’espionnage des conversations les plus banales, le gouter … Dans la vie de l’écolier, la routine est plus rassurante que pesante : le cours de piano a beau être d’un ennui mortel, il rythme la semaine au même titre que la séance de catéchisme du dimanche matin ou que l’entrainement au karaté … Mais voilà que, progressivement, cette bulle d’insouciance se fissure : l’enfance ne dure qu’un temps, et il semblerait que chez lui, elle touche doucement à sa fin.



Ce livre, c’est avant tout le portrait d’une enfance, à la fois terriblement banale et affreusement atypique. C’est l’histoire d’une amitié ni n’a rien de fusionnelle ni même de belle : elle s’est nouée par défaut, elle se délitera sans un pleur, sans un heurt. Parce qu’ils sont les seuls enfants de la cité, parce que leurs pères sont collègues, ils étaient voués à se côtoyer et à se fréquenter quotidiennement … Parce que Jean avait besoin d’être suivi, et le narrateur d’être guidé, ils trouvaient l’un et l’autre leur compte dans cette drôle de camaraderie faite d’habitudes et de rituels immuables. C’est l’histoire d’un quotidien bien rodé où chaque semaine ressemble à la précédente et à la suivante, où les longues journées d’école laissent ensuite place aux après-midi passées à déambuler dans la cité, immense terrain de jeux privatif pour ces enfants en quête d’aventure. Bravant tous les interdits, méprisant le danger, les deux garçons ainsi que la jeune Sophie s’inventent un monde à leur image, un monde d’enfants. Vous n’imaginez même pas à quel point j’étais émue en lisant ce roman : cela a fait ressurgir en ma mémoire tous les souvenirs des après-midis passées en compagnie des autres enfants du village, à marauder dans le quartier de l’école, à grimper sur les toits des hangars communaux, à pénétrer dans les jardins pour remplir une course d’obstacle connue de nous seuls … Nous étions insouciants, inconscients mêmes, parfois, mais nous étions heureux, libres et majestueux.



Mais le titre l’annonce bien : nous assistons ici aux dernières heures de l’enfance du narrateur, ces quelques semaines, quelques mois, où cette enfance s’éloigne progressivement mais irrémédiablement pour laisser place à l’adolescence, où l’insouciance s’efface brusquement au profit d’une douloureuse lucidité. C’est l’heure terrible de la désillusion, où ce sentiment de plénitude se fissure pour n’être plus que souffrance : nos certitudes s’effondrent, remplacées par le doute et la révolte face à la trahison et au mensonge. Alors que sa famille est brisée par un drame familial dont il ne saisit pas encore tous les tenants et aboutissants, tandis que les secrets et les tabous s’accumulent et se nouent, son innocence meurt à petit feu. Il se rend compte que ses parents ne sont pas infaillibles, que son ami n’est pas le héros qu’il s’imaginait, que lui-même n’est pas aussi courageux qu’il ne l’espérait. L’un des passages les plus émouvants à mes yeux est assurément celui où il dort quelques temps chez sa sœur ainée, loin des disputes parentales et de la dépression maternelle : alors même qu’il est « dans la maison du bonheur », lui n’aspire qu’à retrouver son univers, sa chambre, son quotidien. Son être tout entier refuse de grandir, car grandir c’est souffrir : il ne veut pas s’inquiéter pour ses parents, car ils peuvent surmonter tous les obstacles de la vie, contrairement à lui qui est encore si petit, et qui veut continuer à l’être.



Ce livre, c’est un véritablement concentré d’émotions : peines, peurs, douleurs, mais aussi joies, curiosité, surprises. Immergé dans les pensées de notre petit narrateur finalement devenu adulte, qui porte sur son « moi du passé » un regard bienveillant et indulgent, le lecteur se laisse entrainer dans cette histoire pleine de nostalgie et de douceur. Comment ne pas être ému par ce petit garçon si sensible, si fragile, si peu préparé à faire face à la terrible réalité ? Face à son désarroi, face à son incompréhension, face à son déni, on a envie de le prendre dans nos bras pour le consoler, pour le protéger de ce monde qui transforme tous les enfants insouciants en adultes désabusés ? On s’attache très vite à cet enfant en proie à un bouleversement interne auquel il n’était pas préparé … Très vite, également, on se laisse happer par la narration, très fluide, très sobre mais très poétique. Au bout de quelques pages à peine, l’ambiance est posée, le don est donné, et le lecteur n’a plus d’autre choix que de se laisser entrainer par les mots qui content sans raconter … Il suffit de fermer les yeux pour visualiser les lieux, les personnages, les scènes : l’immersion est incroyablement facile, ici, car on y croit. On y croit tellement que, du début à la fin, on se questionne : fiction ou non ? Notre petit narrateur n’a pas de prénom : le doute n’en est que plus grand …



En bref, vous l’aurez bien compris, ce fut vraiment une très bonne lecture ! Quel plaisir que de suivre ce petit garçon au cours de ses derniers mois en enfance … et quelle tristesse que de devoir le quitter à la fin du livre ! L’expression « c’est une page qui se tourne » prend tout son sens ici : alors que notre narrateur s’apprête à vivre un nouveau chapitre de l’histoire de sa vie, le lecteur doit le laisser prendre son envol. Nous avons fait un bout de chemin littéraire ensemble, mais il est maintenant temps de reposer le livre dans son étagère, jusqu’à une éventuelle relecture. Parce que c’est un livre que je relirai volontiers un jour ! C’est un très beau livre sur l’enfance, sur les joies et les peines de cet âge où tout semble à la fois si simple et si compliqué, sur les bouleversements de l’adolescence. C’est l’heure du grand changement avec le passage au collège : alors qu’on était « les grands » à l’école primaire, on redevient soudainement « les petits », alors même qu’on attend de nous que l’on quitte définitivement l’enfance … Je conseille fort volontiers ce petit livre émouvant à souhait, cette tranche de vie vibrante de réalisme, cette belle histoire fort joliment racontée … Une pépite littéraire !
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Dénis, non-dits, mensonges, etc.

Tout est dans le titre. L'histoire de Yasmina tourne autour de ces mots. Durs. Forts. Blessants. Usants. Brisants. Et c'est peu de le dire. L'histoire d'une fuite en avant. A la recherche de soi. Au bout de soi.

Deux jeunes femmes. Deux destins qui s'assemblent, se séparent, s'unissent, pour mieux se retrouver. Deux cousines séparées par de lourds secrets. Continueront-elles à s'entendre malgré les difficultés? Que faire pour poser les bonnes questions? Poser le doigt là où ça fait mal? Ouvrir des plaies déjà béantes et les faire cicatriser? Est-ce possible? Deux cousines que tout lie et que tout sépare.

Nous faisons une incursion dans le monde de la psychiatrie. Des douleurs. Des blessures qui détruisent l'être. L'âme. Des gestes qui annihilent l'humanité de l'autre. La renient. Qui rabaissent l'autre au point de lui faire perdre sa confiance en lui. Qui détruit son image à tel point que les morceaux ont du mal à se recoller. Nous accompagnons Yasmina dans la décadence de sa vie. Décadence faite de blessures tues. Subies. Honteuses. Comment expliquer l'inexplicable? Comment le faire entendre et accepter?

Yasmina va à la recherche de son dernier amour, Laurent. Cette recherche n'est-elle pas celle de sa purification? Une recherche qui lui permettra de restaurer sa propre image. Les maux trouveront - ils leurs mots? Yasmina semble à le dérive. Incomprise. Insoumise. Blessée. Reléguée à sa maladie. Soutenue par sa seule amie, sa cousine Fadila. Cette quête est SA quête. Une réponse à ses troubles psychiatriques.

Dénis, non-dits, mensonges, etc. est un roman touchant. Très fort. Un roman qui n'est pas seulement une incursion dans le monde psychiatrique. Mais, aussi l'histoire de femmes. Brisées. Qui cherchent des réponses à des questions gênantes, secrètes. Qui cherchent à se reconstruire en faisant face à certains non-dits. Destructifs. Y arriveront - elles? A quel prix?

Dénis, non-dits, mensonges, etc. est un roman tout en finesse. En douceur. En force. En tendresse. Un roman qui fait vibrer chaque fibre de notre être. Un superbe roman. A découvrir et à faire découvrir.
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La résolution

Un bon polar! Un vrai roman de société!



Denis est un homme discret, il vit seul pas très loin de sa mère toujours proche de lui et aux petits soins pour son fils. Denis aime observer les gens qui l'entourent, il se fait ses propres histoires à partir de ce qu'il voit ou entend. Et pourquoi pas devenir romancier d'ailleurs?! Non, c'est bien trop difficile! Mais un jour, il assiste à une scène qui lui reste en tête plusieurs semaines, jusqu'au jour où il découvre la disparition d'un des protagonistes présents lors d'une dispute dans le RER... Il va décider de mener sa propre enquête. Mais où cela va-t'il le mener? Doit-il se fier aux apparences ou écouter son instinct? C'est ce qu'il va découvrir...



Le récit est rythmé, on suit Denis dans son enquête, à la recherche d'une vérité qu'il souhaite trouver à tout prix. Les personnages qu'ils rencontrent sont très travaillés, on en apprend beaucoup sur eux et petit à petit, une toile se tisse. On s'attache à certains personnages, on a envie d'en savoir plus sur cette mystérieuse disparition, on veut que ça avance. On passe d'une classe à l'autre, les gens évoluant dans des mondes complètement opposés ; mais finalement, ils ont tous leur place, leur rôle à jouer. Parfois, j'ai trouvé quelques longueurs qui auraient pu être évitées mais pas tant que ça, la lecture est plutôt agréable au final. On part d'un polar, d'une disparition, d'une enquête, et on débouche sur un roman de société, un roman de vie.



J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce polar social. Plusieurs sujets sont abordés, la drogue, l'amour, l'amitié, le futur, l'avenir... Alors on se sent un peu chez nous, on se retrouve, c'est très d'actualité.



N'hésitez pas à découvrir la plume de cet auteur!
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Le projet Traumaless

J’ai été plutôt surprise quand ce roman est arrivé dans la boite aux lettres : il est tout petit ! Avec ses 200 pages à peine, il fait bien pâle figure à côté des énormes pavés de 500 pages que je vais avoir le plaisir de découvrir en ce mois de mars (aller, pour la petite anecdote : j’empile mes services de presse sur mon bureau, et lorsque j’ai cherché Le projet Traumaless pour le commencer, j’ai eu très peur de l’avoir perdu, ne le trouvant plus, alors qu’il était juste caché entre deux gros bouquins … petit moment de panique dont je me souviendrais probablement longtemps !) … Je n’ai tellement plus l’habitude de lire de si petits ouvrages que je ne me demandais même comme l’auteur avait réussi à faire entrer une histoire complète dedans ! Comme quoi, nos ressentis sont drôlement influencés par ce que l’on vit, même dans le domaine littéraire … C’est donc avec une curiosité accrue que je me suis plongée dans ce récit … Mon verdict ? Court, certes, mais efficace et fichtrement intéressant !



Daniel Kaufman est psychanalyste (autant vous dire qu’entre lui et moi, ça commençait drôlement mal). Peinant à trouver des patients encore intéressés par son activité, il se retrouve sans vraiment comprendre comment embarqué par Brain Corp., une société spécialisée dans les neurosciences qui prétend mettre au point une thérapie miracle en matière de traumatismes anciens et refoulés. Bien que réservé quant à l’éthique et la réussite de ce projet, Daniel se laisse convaincre par la curiosité … ainsi que la rémunération, ne nous mentons pas. Il se retrouve ainsi à rencontrer, semaine après semaine, trois jeunes sujets d’étude dont il doit établir le profil psychologique, assisté d’un scanner et d’un logiciel d’Intelligence Artificielle qui mettre par la suite en place la thérapie adaptée à chaque patient. Dans un premier temps, le projet Traumaless semble être un succès … jusqu’à ce que le docteur Kaufman remarque d’étranges et fâcheuses modifications dans la personnalité de ses trois protégés … Oseront-ils se dresser contre Brain Corp. ?



Le moteur de cette intrigue, c’est une réflexion que l’on se fait finalement tellement régulièrement : ne serions-nous pas plus heureux, plus équilibrés, sans ces traumatismes d’enfance qui nous empêchent d’avancer sereinement dans la vie, qui font naitre des psychoses, des angoisses ? Voilà l’ambition de ce projet Traumaless : libérer l’humanité de ces entraves psychologiques, afin d’améliorer leur vie en supprimant toutes les entraves que sont les traumatismes lointains et refoulés. Mais ce roman vient interroger cette évidence : faut-il véritablement supprimer ces traumatismes ? Outre la question de la manipulation, qui revient par ailleurs à de très nombreuses reprises tout au long du récit (avec une grande interrogation éthique : est-il moral de manipuler autrui pour faire naitre un monde meilleur, sans conflit, sans haine, sans discriminations … ?), le questionnement est ici : l’être humain n’aurait-il pas besoin de ces fragilités psychologiques pour être humain ? Ce n’est pas pour rien que les jeunes traités finissent par être surnommés « les mutants » : bien qu’étant tous très différents les uns des autres avant les traitements, voilà que leurs comportements et même leurs personnalités semblent s’être uniformisés, charismatiques et talentueux petits robots sans émotions …



Je ne vais pas entrer plus dans les détails, mais sachez que, comme dans tout bon roman d’anticipation qui se respecte, un petit groupe de personnages va se rebeller contre l’ordre établi et remettre en question le bien-fondé de cet immense et ambitieux projet. J’ai énormément apprécié cette partie du roman, où les considérations économiques prennent rapidement le dessus sur le cœur du problème qui était de base médical et éthique. Progressivement, toutefois, interviennent également des questionnements sociologiques et ethnologiques qui m’ont ravie au plus haut point ! Il y a énormément de sujets de réflexion dans ce roman, il y a beaucoup de questions soulevées, des éléments de réponses sont proposées mais c’est au lecteur de prendre le relais des personnages et de s’interroger à son tour. J’aime les romans qui font réfléchir, et clairement, avec celui-ci, il y a amplement de quoi faire ! Mon seul petit regret, finalement, c’est que l’idée de l’Intelligence Artificielle est assez peu développée : elle est introduite, on sait qu’elle est là, mais rien de plus. J’aurai aimé en savoir un peu plus sur son fonctionnement, mais aussi sur son rôle … Il ne manquait plus qu’une rébellion des machines, avec les humains dépassés par leur invention, pour que le drame soit parfait !



La narration est sobre, efficace, épurée. Elle va à l’essentiel, et l’intrigue avance rapidement … Peut-être même trop, finalement. Les événements s’enchainent, les ellipses sont nombreuses, et le lecteur se sent parfois un peu frustré : on aimerait bien en savoir un peu plus, pour mieux comprendre, pour mieux vivre l’intrigue au lieu de la survoler. Il en est de même pour tous les aspects de ce roman, finalement : bien que la psychologie des personnages ait été bien construite, on ne passe finalement pas assez de temps en leur compagnie pour en saisir la complexité, par exemple. Même constat pour les relations qu’ils entretiennent : elles sont suggérées, mais pas suffisamment approfondies pour être véritablement intéressantes. Je ressors finalement de cette lecture avec un sentiment de « trop peu », de manque : il y avait tellement de très bonnes choses dans ce récit que j’aurai apprécié en lire encore plus, j’aurai souhaité que les choses soient un peu moins survolées, un peu plus exploitées. On en revient à mon introduction : ce roman est court, bien trop court, par pitié, monsieur Mangion, offrez-nous une « version longue » pour satisfaire la faim de vos lecteurs !



En bref, vous l’aurez compris, voici un roman à la thématique très intéressante, qui offre de très nombreuses pistes de réflexion, et qui se lit en un éclair grâce à sa jolie narration. On regrette simplement la petite taille de ce récit plein de potentiel qui donne envie d’en avoir toujours plus. Des considérations éthiques et ethnologiques, politiques et économiques, et j’en passe, voici ce que vous pouvez trouver dans ce livre qui peut passer inaperçu au premier abord (comme les effets néfastes du programme Traumaless …) mais qui, si on s’y penche sérieusement, conduit irrémédiablement le lecteur à s’interroger sur la science et ses « progrès », sur leurs nécessités, sur cette course au bien-être « immédiat », aussi, qui risque peut-être de conduire à des situations dangereuses pour l’espèce humaine, si l’on n’y fait pas garde. Bref, j’invite tous les passionnés de récits d’anticipation à découvrir ce roman vraiment riche !
Lien : http://lesmotsetaientlivres...
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Le projet Traumaless

La plume de Philippe Mangion est agréable. On ne croule pas sous des termes scientifiques incompréhensibles, mais le côté médical est bien évidemment quand même présent. Je n’ai eu à aucun moment de difficulté de compréhension par rapport au déroulement des expériences, par exemple. Les chapitres courts rythment bien le roman...
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Chaos debout suivi de quelques soubresauts

Au travers du personnage de Fabien, j'ai eu l'impression de lire une fiche d'un cours de Psychanalyse, un peu vulgaire. Effectivement je n'ai pas apprécié l'écriture de l'auteur quand par moment il nous dis par exemple : "La vie coule comme une goutte de sperme sur une cuisse".

D'après ce que je viens de vous dire en comptant aussi que j'ai trouvé l'histoire un peu "lourde", je pense que mon abandon est justifié.
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Chaos debout suivi de quelques soubresauts

Ce livre est composé d'un court roman, puis d'une vingtaine de nouvelles. Aucun lien entre tous ces textes, si ce n'est une certaine vision de la société, faite de chaos divers...



Malheureusement, cela ne l'a pas fait du tout avec moi...

La plume est belle, littéraire, teintée de poésie et de philosophie mais l'ensemble manque cruellement de rythme. Tout est bien trop contemplatif...



Dans le roman court, nous faisons connaissance avec Fabien, célibataire, qui commence à perdre pied suite à sa rencontre avec Isabelle, qui le fait s'interroger...

Langage cru et rythme lent, l'introspection du personnage manquant de vivacité m'a plongée dans l'ennui, je suis totalement passée à côté de ce roman...



Les nouvelles sont un peu trop courtes pour ce qu'elles ont à raconter. Certaines sortent un peu du lot mais je reste mitigée pour la plupart d'entre elles.



Un rendez-vous manqué donc mais une belle plume cependant...
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Le projet Traumaless

Parce que je ne suis pas du tout adepte de science-fiction et que je suis trop rationnelle, surtout lorsqu’il s’agit de recherche fondamentale en neurosciences, je suis passée totalement à côté de ce livre, dont le début m’a trop agacé pour pouvoir passer outre. J’aurais aimé que l’on accentue le côté développement psychologique qui était très intéressant, mais qui au final n’est pas non plus le centre de l’histoire qui se concentre plutôt sur l’évolution que pourrait rencontrer ce domaine des neurosciences au sens large et les dérives et conséquences que cela engendrait sur l’espèce humaine.
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