Ce livre m'a fait de l'oeil lorsque je faisais de la place dans ma bibliothèque, je me suis arrêtée dans mon entreprise et j'ai relu ... Philippe Meyer n'est plus, mais en le lisant, on a l'impression de l'entendre. Il ne reste pas à la surface, comme il sait faire, une manière de faire un pas de côté pour réfléchir à la marche du monde , pour écouter les femmes et les hommes loin des images qui inondent.
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Pour qui se veut amateur de bons mots, fussent-ils cruels, ce petit ouvrage est incontournable. Il recense mille et une vacheries dites par des célébrités du show-bizz ou de la politique à l'encontre de leurs semblables.
Je ne résiste pas à l'envie d'en citer une, atrocement savoureuse. Elle est prêté à Marie-France Garaud, à l'endroit de Jacques Chirac :
"Je pensais qu'il était du marbre dont on fait les statues. Il est en réalité de fayence, dont on fait les bidets".
On trouvera dans ce recueil des citations de Guy Bedos, Coluche, Mitterrand, Clémenceau, Chirac, Jeanson, ...
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L’auteur, arrivé à Paris à 17 ans en 1964, décrit la transformation de la ville et de ses mœurs en l’espace de trente années à travers des descriptions de la vie quotidienne, des portraits de jeunes venant de province ou de l’étranger (la styliste, le comédien, le séfarade…) et de mini enquêtes sociologiques (les cyclistes, les usagers de la poste, les pompiers, les catholiques…).
Il observe les comportements d’une époque sans internet ni téléphone portable, où on allait à la poste pour envoyer un fax et où les logements occupaient la place actuelle des bureaux et les petits commerçants celle des magasins de vêtements.
On assiste avec intérêt à l’évolution des visiteurs du Louvre, du Marais homo, du quartier des Halles…
Cette suite de chroniques – bel exemple de littérature bobo – est parsemée d’un humour toujours très fin et souvent drôle.
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On trouve souvent des titres inattendus ou oubliés parmi les livres que présentent les médiathèque quand elles procèdent à un « désherbage »
Il y a quelques jours, c'est un nom d'auteur qui m'a attirée : Philippe Meyer ….....
Serait-ce lui qui , il y a une bonne vingtaine d'années officiait comme « chroniqueur matutinal » sur France Inter vers 7h 45 et offrait une courte chronique pleine d'humour inspirée d'un fait d'actualité ?
Eh bien oui, et l'ouvrage intitulé DANS LE HUIS CLOS DES SALLES DE BAINS, est un recueil de 82 de ses chroniques dont je me délectais, le matin non pas dans le huis clos de ma salle de bains mais dans le huis clos de ma voiture qui me menait au travail .
Chacune de ses chroniques s'adressant « aux auditeurs sachant auditer » s'ouvre invariablement sur la formule « Heureux habitants de ….(suit le nom d'un département différent chaque jour) et se clôt sur « Je vous souhaite le bonjour. Nous vivons une époque moderne »
Sous des dehors badins, d'une plume élégante, parfois même pompeuse, mais toujours fine et savoureuse, Philippe Meyer offre quelques croquis politiques et une analyse sociologique des habitudes ou des travers des années qui ont suivi la guerre du Golfe .
Chacune de ses courtes chroniques ( moins de 2 pages) est vigoureuse, sans graisse et percutante .
Il a l'art de traiter des choses sérieuses avec légèreté. Il s'appuie sur un détail ou une anecdote révélateurs d'une situation, y jette un regard caustique et laisse l'auditeur en tirer une morale .
Les faits évoqués peuvent paraître lointains, mais le ton employé n'a rien perdu de son charme .
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Une conversation entre trois penseurs de notre siècle, qui abordent de manière éclairante le rapport de l'homme contemporain à la fête.
L'homo festivus ne perd jamais une occasion de célébrer son quotidien ; mais s'amuse t-il vraiment ?
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Les magnifiques chroniques de Philippe Meyer de France Inter sur papier
Génial n ont pas pris une ride
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Chacun en prend pour son grade. Pas de jaloux.
Le procès fait à Mitterrand est magistral, inattaquable. Quant au portrait sans concession de Balladur, il fera taire toute critique quant au fait que l'auteur puisse être partisan d'untel ou d'un autre. Il est simplement clairvoyant, intraitable, nous montrant la perfidie de nos dirigeants.
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Je ne connaissais pas Philippe Meyer avant la lecture de ce livre, tout au plus son nom me disait quelque chose. Maintenant, je sais qui il est: un chroniqueur à l'humour caustique, acide, à l'écriture élaborée, sobre, terriblement percutante qui n'épargne rien ni personne, et encore moi lui-même. Ce livre a l'avantage de pouvoir être lu à n'importe quelle page, à n'importe quel moment, il est un recueil de ses différents chroniques à travers le temps. C'est un énorme avantage car, malheureusement, ce livre a aussi vieilli. Les personnalités auxquels il fait référence ont, pour beaucoup, soit quitté le monde des célébrités, au pire ne sont plus. Il en va de même des événements qu'il est parfois difficile de connaître quand on ne les a pas vécu.
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Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais! Le titre laissait présager des rencontres fortuites, au hasard de la route, des gueules comme on en fait plus or, on a affaire à des portraits de villes (moyennes) à travers leurs évolutions et leurs personnages emblématiques (souvent connus).
Plutôt l'impression d'avoir lu un ouvrage sociologique, pas désagréable...
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Très belle écriture qui doit en dérouter plus d'un aujourd'hui. Certes les chroniques sont déjà un peu dépassées mais elles se lisent toujours avec grand plaisir. Merci à son auteur que l'on regrette sur France Inter.
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Le journaliste Philippe Meyer nous clame son amour pour Paris, son histoire, son architecture, ses habitudes, ses quartiers, bistrots et pour...les Parisiens...à l'ancienne, leur gouaille, leur fraîcheur, leur mauvaise et bonne humeur, leur mauvaise foi.
Ce portrait humoristique de Paris et des Parisiens est aussi un violent réquisitoire de l'évolution architecturale et surtout sociologique de la capitale, conséquence selon lui d'une politique voulue en haut lieu. Récit drôle et nostalgique d'une ville qui n'est plus ce qu'elle était
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Souvenir de ce temps, pas si lointain, où ce grand manipulateur de mots ,ce pince sans rire , artiste es second degré , sévissait ,pour notre plus grand plaisir, sur les ondes nationales avant de se faire virer pour cause de ringardisme avancé!
"je vous souhaite le bonsoir ,nous vivons une époque moderne"
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En 1989, Philippe Meyer écrivait une chronique matinale sur France Inter, il les a rassemblées dans ce recueil. Il y a 25 ans, la moitié de l'Europe vivait sous des régimes communistes agonisant tandis que le monde occidental cédait déjà, aux sirènes du libéralisme.
Un coup d'oeil dans le rétro amusant, grave et léger, comme la plume de l'auteur.
Il inaugure ma bibliothèque des toilettes!
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Ses chroniques à France Inter m'ont fait connaitre Philippe Meyer.
J'apprécie son art de manier les paradoxes dans une langue soutenue.
Ses chroniques sur Paris sont dans le même ton. Avec l'écrit, le son est perdu, ( mais j'imagine la voix) , mais il est possible de mieux apprécier la richesse du vocabulaire même s'il faut prendre sa respiration pour lire une phrase de bout en bout. Les paradoxes qu'il met en valeur dans ces chroniques, sont étayés par des situations qu'il a vécu , et que néo-Parisien que je suis, vit aussi. Philippe Meyer a eu assez de recul pour juxtaposer ces paradoxes avec humour et sans méchanceté.
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Pendant plusieurs années, j'ai, chaque fois que j'ai pu, écouté à la radio la chronique de Philippe Meyer.
Et déjà à cette époque, outre le plaisir que je prenais à apprécier le texte, sa finesse et son humour, je rêvais de pouvoir un jour m'exprimer comme ce chroniqueur, dans un Français recherché, avec un vocabulaire choisi et un peu rare. De plus son aisance et sa diction donnaient à l'ensemble un air de petit bijou de culture.
Je n'ai jamais réussi à acquérir la même éloquence, cependant il reste ce type de recueil, et en relisant ces textes, j'entends le ton particulier de ces chroniques.
C'est donc un livre plein de moments de plaisir,que l'on peut ouvrir au hasard, d'autant que la plupart de ces chroniques sont toujours d'actualité..
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Pendant des années je me suis régalée à écouter sa chronique matinale sur France-Inter « Nous vivons une époque moderne. » dont la chute d'ailleurs en était le titre, chaque matin avant d'aller au turbin, cette écoute me donnait une jouissante gaieté et de l'entrain pour la journée.
Ici, il trempe encore sa plume dans l'acide, car n'oublions pas que l'eau-forte est un procédé de gravure à l'aide d'un mordant chimique, pour nous dresser les portraits de nos politiques dont certains font encore l'actualité aujourd'hui. Mais, chroniqueur brillant ce n'est jamais pour les dissoudre mais pour nous faire partager le regard lucide qu'il porte sur notre temps.
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