Ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais! le titre laissait présager des rencontres fortuites, au hasard de la route, des gueules comme on en fait plus or, on a affaire à des portraits de villes (moyennes) à travers leurs évolutions et leurs personnages emblématiques (souvent connus).
Plutôt l'impression d'avoir lu un ouvrage sociologique, pas désagréable...
Commenter  J’apprécie         10
Le journaliste Philippe Meyer a eu le goût d'aller voir de près comment se porte notre bon vieux pays. Le ton est empathique et le périple, gourmand.
Lire la critique sur le site : Lexpress
(p.152) ....La première famille à s'installer ( celle aux 6 enfants ) a pour patronyme Boujaja.Un conseiller municipal démissionne .La majorité des Voivrais comprend l'importance de l'école ,mais sa réaction est mitigée.Déjà,dans les villages alentour on commence à dire que les Voivres devient un village de "cassoces"(cas sociaux ) On parle de "commune poubelle ".Le maire répond que son système d'accession à la propriété responsabilise les nouveaux venus ,leur redonne confiance en eux ,leur procure une assise."Les femmes me disaient de leur mari:"Il ne passe plus ses journées devant la télé."
Il n'empêche:importer des familles ,et de surcroît "pas de souche ",où cela va-t'il conduire le village ?
(...) Les autres n'ont rien compris à notre retard,mais nous avions fait ce que notre cœur nous disait de faire . Et devant le cercueil de Jean Luc Blain,dit "Jeanjean",Jo Le Port a repris le chant qu'il avait entonné en Nouvelle Calédonie: des vers d'un poète bretonnant groisillon,chantre des existences simples,Yann-Ber Kaloc'h,tué à l’ennemi en 1917 et dont la statue se dresse au dessus de Port-Melin, non loin de son hameau d'origine, sur la musique d'un Morbihannais, Jef Le Penven:
"Me zo ganet e kreiz,ar mor,/Ter lev er maez;/ Ma zad a oa ,evel e dadoù,/Ur martolod;/Bevet en-deus kuhz ha diglod/ Ar paour ne gan den e glodoù./Ma mamm ivez a laboure,/*ha gwenn he blev..."
"Je suis né au milieu de l'océan
Trois lieues au large
Mon père fut,comme ses aïeux
Simple matelot
Il vécut obscur et sans gloire
Du pauvre personne ne chante les louanges
Ma mère aussi travaillait,
Sa chevelure en était blanche ..."
Au son de la voix de Jo,l'église s'est levée d'un seul mouvement. Ce jeudi de décembre ,cet homme-là incarnait l'île à laquelle il avait rendu son histoire devant le cercueil de celui qui lui promettait un avenir de nouveau ouvert sur le monde . (p.77)
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay
C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite
— Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa —
Et retrouvez-nous sur :
| Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/
| Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/
| Twitter : https://twitter.com/CavousF5
| Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/
Invité : Philippe Meyer - Journaliste & essayiste
• Philippe Meyer, l'homme aux mille vies
• Philippe Meyer, ses mémoires de Michel Rocard à Pierre Desproges
• Philippe Meyer, avec tout son admiration