AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Pierre Borromée (22)


Dans son bureau, le procureur s'arrachait les rares cheveux qui lui restaient. Les choses étaient décidément bien mal parties. Un crime perpétré dans le sérail du personnel judiciaire, tout d'abord, puis un suspect qui trouvait la mort dans l'enceinte même du Palais. Il se défendait d'appeler bavure ce deuxième incident. Mais son avancement allait avoir du plomb dans l'aile, et ne reprendrait peut-être plus jamais son vol.
Commenter  J’apprécie          90
– Vous savez, monsieur le procureur, depuis le temps que je suis dans la police, je vous assure que c’est toujours le même roman qui passionne l’opinion. À chaque crime sexuel, on fantasme : les ballets roses, l’affaire Baudis, que sais-je encore ? Et pourquoi pas un jour, le directeur d’un organisme international… ? Et la machine s’emballe.
Commenter  J’apprécie          20
Il ne se souvenait pas d’avoir vu de cadavre depuis ses premières années de substitut, lorsqu’à l’occasion de ses permanences, il était appelé par des gendarmes confrontés à une mort suspecte. À cinquante-cinq ans, parvenu au faîte d’une carrière sans gloire, il espérait encore décrocher son bâton de maréchal : il rêvait de finir dans la peau d’un Procureur général à la tête du parquet d’une cour d’appel de province.
Commenter  J’apprécie          20
Très déçue par ce roman. Je ne me suis pas du tout attachée aux personnages. Il n'y a pas cette ambiance noire que j'aime tant retrouver dans les romans policiers . Ce n'est pas mal écrit, mais je ne me suis pas du tout laissée captivée.
Commenter  J’apprécie          20
Après un temps de silence, le magistrat reprit :

– Mais surtout, monsieur le commissaire, vous mesurez l’émoi qui s’est emparé du Landerneau judiciaire, à l’annonce de ce crime. Les rumeurs les plus folles vont bon train, allant jusqu’à mettre en cause la probité du monde de la justice dans son ensemble…
Nous y voilà, songea Baudry, il faut éviter le scandale !
– On dit tout et n’importe quoi. Il nous faut couper court à ces bavardages, monsieur le commissaire…
Commenter  J’apprécie          10
Le commissaire Baudry franchit à regret les portes du Palais de justice. Il détestait cordialement ce monde de pisse-froid dont le jargon, les ors et l’hermine, même mitée, irritaient son âme simple.
Commenter  J’apprécie          10
– Je dois me sauver, je déjeune avec le préfet. Je compte sur vous, mon adjudant. Prévenez-le avec tact. Laissez une voiture à l’entrée du village pour l’intercepter avant qu’il n’arrive. Qu’on lui épargne ce spectacle…
Il désignait du regard la demi-douzaine de gendarmes qui s’apprêtait à pique-niquer sur place. Il salua l’adjudant. La voiture s’éloigna rapidement des lieux du drame, sans plus de respect pour les limitations de vitesse que pour la douleur d’un homme.
Commenter  J’apprécie          10
L’enquête devrait donc être diligentée au titre de l’homicide
Commenter  J’apprécie          10
La nature de ce crime attirerait sur lui l’attention de la Chancellerie. Mais si cette affaire pouvait servir ses ambitions, elle pouvait aussi en sonner le glas si l’enquête ne progressait pas, suscitant l’impatience de l’opinion.
Commenter  J’apprécie          10
L’essentiel de son temps était consacré au calcul des statistiques criminelles que lui réclamait régulièrement une Chancellerie avide de chiffres. Depuis longtemps, il ne requérait plus en audience. À dire vrai, il ne mettait les pieds dans une salle correctionnelle que pour le discours annuel – toujours optimiste – sur l’état de la Justice, à l’occasion de l’audience de rentrée du tribunal
Commenter  J’apprécie          10
Le magistrat l’avait croisée à plusieurs reprises dans des soirées mondaines où se mêlaient parfois juges et avocats. Conscience professionnelle ou curiosité malsaine, il avait voulu se rendre compte par lui-même. Équipé de chaussons de papier, de la blouse et de la charlotte de rigueur, il était entré dans la chambre où les têtes chercheuses de la gendarmerie se livraient à leurs investigations. Il en était aussitôt ressorti, le cœur au bord des lèvres, horrifié par la vision du corps martyrisé d’une femme qui avait été belle et qu’il avait admirée, peut-être inconsciemment désirée, au détour d’un vernissage ou d’une inauguration quelconque.
Commenter  J’apprécie          10
Ceux-ci étaient accompagnés du procureur lui-même, qui avait pris la peine de se déplacer, en considération de l’horreur du crime et de l’identité probable de la victime. Il s’agissait sans doute de Juliette Robin, la femme de maître Robin, l’avocat, qui reposait sur ce lit de torture.
Commenter  J’apprécie          10
Deux hommes de la brigade locale avaient été rapidement dépêchés sur les lieux et avaient confirmé les déclarations de la voisine. Une femme d’une quarantaine d’années assassinée, vraisemblablement étranglée, le visage réduit en bouillie. Une blessure au ventre, peut-être provoquée par une arme tranchante. Ils s’étaient bien gardés de toucher au corps, dans l’attente des techniciens qui arrivèrent sur les lieux en fin de matinée.
Commenter  J’apprécie          10
Décide-toi. Une fois engagé sur l’autoroute, il sera trop tard… Il hésitait, mais devinait qu’un mauvais choix engagerait à jamais son destin.
Commenter  J’apprécie          10
La voix le harcelait toujours, bien que plus faible. Repose-toi quelques minutes. Ce n’est qu’un malaise qui va passer… Mais tu ne peux prendre la route dans cet état. Repousse l’affaire d’un coup de fil, et rentre chez toi ! Oui, mais le confrère ne consentira jamais à un report… Et si tu ne vas pas à Nancy, le dossier sera évoqué sans toi !
Que faire ? Rentrer ou continuer ? La voix se perdait dans son esprit, elle n’était plus que chuchotement. Mais il n’avait pas rêvé, quelqu’un l’avait bien appelé par la pensée…
Commenter  J’apprécie          10
Soudain, sans savoir pourquoi, il crut devenir fou, comme accablé par un appel impérieux qui résonnait dans son crâne, le sommant de faire demi-tour et de retourner chez lui. Rentre à la maison ! Rentre à la maison ! Que se passait-il, bon sang ? Rentre à la maison ! Sa tête tournait, ses oreilles bourdonnaient, saturées de ces cris pourtant silencieux. C’est une hallucination ! Tu es malade… Un malaise, sans doute… Tu travailles trop ! Attention à ne pas perdre le contrôle de la voiture…
Commenter  J’apprécie          10
Pour la première fois, il avait observé de près la mort d’un animal d’une autre taille que celle des carcasses de chats écrasés, d’oiseaux morts, ou même de grenouilles dépecées vives au cours de ses jeux d’enfant. Comment réagirait-il devant un cadavre humain, si l’occasion lui en était donnée ?
Commenter  J’apprécie          10
Il avait examiné le cadavre encore chaud pendant de longues minutes, l’avait touché pour mieux se rendre compte : l’animal sentait fort et, encore tièdes de la vie enfuie, ses soies étaient douces sous les doigts. Et quand il les avait retirées à regret, ses mains poissaient d’un sang gras et lourd.
Commenter  J’apprécie          10
Mais il roulait doucement, de peur de toucher un animal pris au piège de la lumière des phares. Ici même, il y a deux ans, au carrefour de la Sente, à la lisière d’un bois profond, il avait heurté un sanglier qui avait donné tête baissée dans son pare-choc. Il s’était arrêté pour mesurer les dégâts. À la lueur d’une lampe rangée dans sa boîte à gants, il avait inspecté la calandre et le phare avant droit défoncés. L’animal, mort, gisait dans un fossé, à vingt mètres de sa voiture. La face et l’épaule du sanglier avaient éclaté sous l’impact, comme un fruit trop mûr. Un sillon noir de sang s’écoulait sur quelques mètres, de la chaussée au fossé.
Commenter  J’apprécie          10
Il aimait ces départs avant l’aube, quand sa voiture s’enfonçait dans la nuit sur ces routes de campagne qu’il connaissait si bien, semblant appareiller pour une destination sans retour, comme un marin fuyant un foyer dont il serait las. Il croyait ainsi oublier ses tourments. Hélas, le répit ne durait que quelques heures, jusqu’au moment de rentrer au port…
Commenter  J’apprécie          10



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Pierre Borromée (246)Voir plus

Quiz Voir plus

Naruto : Tome 1 à 27

Quel est le nom de famille de Sakura ?

Uchiwa
Uzumaki
Haruno
Sarutobi

15 questions
381 lecteurs ont répondu
Thème : Naruto, tome 1 : Naruto Uzumaki de Masashi KishimotoCréer un quiz sur cet auteur

{* *}