Pierre Crépon

Un chouette livre pour méditer sur le Zen… et un manuel pour faire zazen !







Les excellentes éditions Sully sont dirigées par Pierre Crépon, qui a plusieurs ouvrages à son actif. J’aime sa façon d’écrire !

Son ouvrage, « L’art du Zazen », fut publié une première fois en 2012 avant d’être réédité en 2017. Ce livre légèrement plus grand qu’un livre de poche est assez savoureux : on le goûtera en méditant les pensées de Pierre Crépon.

En effet, le Zen a cette particularité qu’il permet la contemplation, et qu’une phrase ou deux suffisent à percer le mystère à force de le mâcher et remâcher (oui, les bouddhistes zen sont des ruminants !). On peut le faire avec un koân, mais dans le Zen de manière générale, on peut le faire « avec ce que l’on a sous la main ».



Pierre Crépon, en 70 chapitres, dépose dans le creux de vos paumes 70 expressions, 70 réflexions, visions et contemplations du zen tel qu’il le vit (car c’est une expérience absolument personnelle, et que l’on ne peut se contenter de réfléchir) : s’aidant de sa pratique du zazen, comme de ses lectures des maîtres glorieux de la Chine et du Japon, à l’origine du Zen Sôtô, qui l’ont précédé. C’est donc 70 pensées fraîches comme la rosée qui vous attendent dans son opus, 70 façons d’aborder la falaise du Zen qui se dresse devant vous quand vous commencez à faire zazen…puis à faire du Zen votre façon de vivre.

« L’art du zazen » est un opus paisible, comme une douce journée de printemps. On peut ouvrir où on le souhaite cet ouvrage, car Pierre Crépon rassemble ici et transmet sa Sagesse, sa pratique du zen et du zazen, sans en faire un dogme mais traçant plutôt un chemin, un sentier, qu’une autoroute spirituelle. Evidemment, le bouquin fourmille d’astuces apprises par l’auteur au sujet de zazen : il est impossible que vous n’en sachiez pas plus sur zazen à la lecture de ce livre !



Tout est occasion pour Monsieur Crépon de tirer une leçon, d’étirer un enseignement comme on file le lin. Après… c’est à vous de vous débrouiller avec !

Le livre se termine par le très beau poème de Sekito Kisen (700-790) : « Le Chant de la hutte de paille » – ce qui confirme justement ce que je viens de vous dire deux phrases avant. Ce livre ne va pas révolutionner le zen et Zazen, au sujet desquels il existe tant d’ouvrages, mais « l’art du Zazen » de Pierre Crépon m’a particulièrement plu de par sa sagesse et son silence, derrière les mots qui s’effacent une fois assis sur le zafu.



Bonne et douce lecture !



Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.wo..

Une précision personnelle je suis athée mais le fait religieux et ses interactions avec notre histoire et nos sociétés m’intéresse au plus haut point . Ce livre , trouvé chez un bouquiniste , s’efforce de faire le point sur un problème particulièrement sensible :la relation des religions à la guerre . Guerre saintes, religieux bénisseurs d’armes, illuminés appelant au massacre au nom de dieu ne manquent pas dans l’histoire et dans toutes les religions , souvent d’ailleurs en en biaisant le message . L’auteur analyse assez précisément ce problème dans successivement les guerres dans la religion d’Israël, le pacifisme chrétien, et le christianisme belliqueux, le Jihad en terre d’Islam, les conflits dans les sociétés traditionnelles, les sacralisations mythologiques de la guerre, la guerre sacrée chez les Aztèques, l’hindouisme et la guerre, et enfin le bouddhisme.Les deux dernières études sont moins convaincantes car trop générales .

J'ai trouvé ce livre de conte en fouinant au marché...

Il est remplie de sagesse et de moral..



Ce livre est très simple a lire,les paraboles,les petits contes ,peuvent meme etre lu a nos enfants...



ce livre apaise...et ,est plein de sérénité ....de sagesse....

Je crois que toutes les religions - du moins celles du Livre - usent de contes et de paraboles afin d'expliquer au plus grand nombre et en fonction de leurs aptitudes des notions philosophiques ainsi que des préceptes.

Comment vivre avec soi, avec les autres sans atteindre à l'intégrité des hommes et/ou de la nature.

Ici, on ne parle pas de Dieu mais du Bouddha, des bodhisattva, de la communauté des moines.

Certains textes sont très actuels et peuvent faciliter notre compréhension du monde contemporain afin que nous cultivions notre sensibilité à promouvoir le bien vivre ensemble sur cette Terre fragile.

La parution de ces deux ouvrages illustre merveille engouement présent du grand public pour tout ce qui touche la recherche de nos racines individuelles et collectives. La Face cachée de la France est tout ce que plusieurs siècles de raison et quelques décades industrialisation sont parvenues à gommer de notre mémoire collective : rites, superstitions, petits métiers, vieilles coutumes, savoirs anciens et tours de main oubliés... Notre âme en un mot selon le titre une des contributions du volume 1.

Bien des notations de ce premier volume - malgré l'impression d'accumulation un peu disparate que laisse ensemble - sont intéressantes, souvent pittoresques, parfois savantes. Aux tentatives des AA pour dessiner une "géopoétique" de la France à partir des hauts lieux et sites magiques, d'établir "une histoire inconnue des villages" ou un inventaire des vieux métiers répond le cri d'alarme attendu sur les risques que le processus de désertification fait courir notre patrimoine naturel et culturel. Le problème principal vient de ce que cet ensemble "léger" parfois, mais plaisant se présente avec le parrainage ambigu d'une présentation de Louis Pauwels, dont l'objectif est de montrer que "toute la vie du Français obéit aux rythmes du païen antique. Le revêtement religieux cache le coeur païen, toujours vivace." On connaît trop l'obsession de celui qu'on considère habituellement comme l'un des chefs de file de la droite dite "nouvelle" pour "le paganisme indoeuropéen", qui serait, paraît-il, la vraie source de notre vigueur culturelle. Le rapprochement de ses tirades habituelles avec les textes qu'il introduit ici éclaire parfaitement le type de récupération dont font l'objet à droite les thèmes écologiques, régionalistes et ceux de la culture populaire. L'opération n'est certes pas nouvelle. Cela ne rend pas inessentiel d'en examiner les ressorts et l'enjeu actuel.

Centré sur la médecine populaire, les thérapeutiques traditionnelles et les pratiques des guérisseurs, le second volume donne une impression unité très supérieure au précédent. On trouve notamment, à côté de contributions abondamment descriptives, une analyse de la production sociale du don du guérisseur que l'A. - D. Friedmann - a développé dans d'autres travaux. L'ensemble s'ouvre sur une présentation de Jacques Lacarrière intitulée "Notre pensée sauvage", qui concentre, dans une forme littéraire fort belle, quelques-uns des thèmes récurrents de la mythologie ruralisante, celui de la Terre-Mère notamment.



Daniele Léger - PAUWELS (Louis) - LACARRIERE (Jacques) - La Face cachée de la France, Paris, ed Seghers 1978, 2 vol. 415 et 218p.
Lien : https://www.persee.fr/doc/as..

Une description française du Zen Sôtô







Publié en 1996 puis réédité à plusieurs reprises, d’abord sous-titré « Un ouvrage de référence – Une transmission authentique… par un moine zen enseignant en France » puis « une présentation du zen dans ce qu’il y a de plus essentiel« , cet ouvrage sur le Zen Sôtô se veut pratique : en quatre parties, il expose la philosophie du Zen sôtô (à la française dirais-je), puis « l’art de méditer en zazen », la « pratique ensemble » et enfin, il dresse le portrait de différentes maîtres zen connus.



« Le zen c’est zazen » affirmait « Senseï » – Taisen Deshimaru – que cite Pierre Crépon. C’était aussi l’idée de ‘Kodo’ Sawaki, maître de Taisen, qui a remis au goût du jour au Japon le zazen jusque dans les années 60 (mais je ne suis pas sûr que cela ait perduré, comme les prêtres zen se perdent dans les cérémonies).

Pierre Crépon nous détaille le plan de bataille page 13 : « Dans cet ouvrage, j’ai présenté le zen dans ce qu’il a d’essentiel, la simple pratique d’éveil de zazen. Les premières parties décrivent le plus précisément possible la pratique, la façon de faire dans un dojo, et les grands principes du zen. La dernière partie présente l’enseignement et la pratique d’un certain nombre des grands maîtres de la transmission, au travers d’anecdotes, de dialogues, d’écrits et de biographies. » « Si cela va sans le dire, cela ira encore mieux en le disant » disait Talleyrand.

Concernant la partie médiane de l’ouvrage, Pierre Crépon expose également, en plus de la poste du corps et de la posture de l’esprit, les principes de la respiration, de la méditation marchée (kin-hin), des états et bienfaits de zazen et enfin le traité de Dôgen au sujet de tout ça : le Fukanzazengi.



C’est donc un ouvrage « classique » sur le sujet que nous avons là qui contient, effectivement l’essentiel sur le zen sôto. Pierre Crépon rédige ici un livre de poche bien sympathique et destiné avant tout aux débutants, aux néophytes : on y trouve ce qu’il faut pour découvrir cette branche du Zen et du Bouddhisme et il est décrit comme il est mis en pratique dans la plupart des dojos zen de France.

L’auteur donne également dans « Les principes du zen » les notions de ce bouddhisme en les commentant succintement :

– La pratique et l’éveil sont unité (Shu sho ichinyo)

– Les êtres sensibles et Bouddha sont unité (Sho butsu ichinyo)

– Le vrai bouddhisme transmis (Shoden no buppo)

– La joie de la pratique et de l’éveil par soi-même (Jijuyu Zanmai)

– L’enseignement, la pratique et l’éveil sont unité (Kyogyo sho itto)

– Au-delà de Bouddha est la vérité (Butsu kojo homon)

– Corps et esprit sont unité (Shin jin ichinyo)

– Sans but ni esprit de profit (mushotoku)

– Ne pas saisir, ne pas rejeter (?)

– Abandonner son corps et son esprit (Shin jin datsu raku)

– La foi est non-deux (Shin jin funi)

– La sagesse et la compassion sont unité (?)



Bien évidemment, l’opus que Pierre Crépon publie ici présente ce que l’on entend dans la plupart des dojos zen de France, ce qui est différent de ce qui est entendu dans les pays anglo-saxons par exemple.

Ce n’est pas plus mal : il n’y aura pas trop de surprise pour celui qui met pour la première fois le pied dans un dojo, puis ses fesses sur le zafu. Bien que « Pratiquer le zen » date d’il y a plus de 20 ans, les pratiques ont peu évolué, si ce n’est les cérémonies.

Voici la conclusion à « Pratiquer le zen », titrée « Ici et maintenant » :

« Un dicton zen dit que lorsqu’on montre la lune, il faut regarder la lune et non le doigt. D’autres proverbes ou paraboles, issus de traditions diverses, ont une signification semblable.

Au terme de cet ouvrage consacré à la pratique du zen, il reste à chacun la liberté de pratiquer, de goûter la saveur du zen. Cette pratique est ici et maintenant. Elle n’a pas de préalable. La vie passe vite. Si vous voulez pratiquer, n’attendez pas : vous trouverez toujours des obstacles ou de bonnes raisons pour remettre à plus tard ce que vous voudriez faire aujourd’hui.

Ici et maintenant signifie également qu’il n’y a ni commencement, ni fin. L’éveil est toujours neuf, il s’actualise quotidiennement.La pratique EST la continuation de la pratique. Même si vous rencontrez des difficultés, persévérez, même si vous n’obtenez pas ce que vous attendiez, persistez. La Voie se perpétue sans cesse. Elle est un trésor inestimable. La pratique éternelle et la vie ici et maintenant sont non-deux« .



Malheureusement non réédité depuis longtemps – mais il aurait à se frotter à pas mal de livres de ce type parus depuis – je vous conseille toutefois de l’acheter si vous le trouvez, car c’est un bon livre de présentation du zen sôto « à la française ».



Bonne lecture !



Zui Ho.
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Une anthologie des bouddhismes, pour tous !



Voilà le premier livre qu’adolescent j’ai acheté sur le bouddhisme. Je venais de sortir de mon premier zazen dans un dojo zen. Non le dojo que dirige Pierre Crépon (qui est aussi le directeur des superbes éditions Sully), mais dans un autre du réseau zen français.

A l’époque, il n’y avait guère d’internet ! Je n’avais même pas d’ordinateur. Que des livres pour apprendre ! Et il n’y avait pas Livres Bouddhistes pour me donner un avis.



Les Fleurs de Bouddha (Les Grands Textes du Bouddhisme) est donc un opus qui compte pour moi, lié avec force à ma découverte du bouddhisme. Il fut essentiel dans mon parcours.



Toutefois, ce poche des éditions Albin Michel de la mythique collection Spiritualités Vivantes – fondée par l’extraordinaire Jean Herbert; j’ai beaucoup de livres de cette collection – est un petit ouvrage vraiment incontournable en la matière.

Une telle anthologie est une belle aubaine pour découvrir à petit prix les maîtres passés du bouddhisme et leurs textes « fondateurs ».

Aujourd’hui, « Les Fleurs du Bouddha » ont changé de nom lors de leur réédition : elles se nomment « Les Grands Textes du Bouddhisme ». Je n’ai pas cette version de 2016.



Cependant, je crois que ce livre a du connaître un certain succès pour qu’Albin Michel le réédite et puis surtout, plusieurs méditants autour de moi m’ont déjà parlé à plusieurs reprises de cet ouvrage de Pierre Crépon.

Alors que trouve-t-on dans cette Anthologie (une anthologie, par définition, rassemble ce qu’il y a de meilleur dans un domaine précis) ?

Après une Introduction, on y trouve les chapitres suivants :

– Bouddhisme ancien (plusieurs sutras du Bouddha, suivi du Dhammapada en entier, de certaines Questions-Réponses du Milindapanha, et pour finir « quelques enseignements des anciens sutras)

– Les sutras du grand véhicule (sutras du Lotus; du Coeur; de la Sagesse Suprême; de Vimalakirti; de Suramgama; de l’Avatamsaka)

– La tradition tibétaine (maîtres connus)

– La Terre Pure

– Maîtres du Chan et Zen (de Bodhidharma à Taisen Deshimaru).

– Sources, dans lesquelles l’auteur a puisé pour constituer cette anthologie.





Pierre Crépon établit cette anthologie pour en faire profiter un large public. S’il introduit ce qu’il présente, il le fait avec humilité et modestie.

Pour qui débute dans la Voie, ces fleurs de Bouddha ouvrent à de multiples champs de Dharma où les lecteurs pourront découvrir qu’il existe des bouddhismes, que l’on peut naviguer, apprendre, étudier et pratiquer.

C’est donc un livre, un ouvrage de référence, que je recommande facilement à tout le monde.



Bonne lecture !



Zui Ho.
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Dans ce livre Pierre Crépon examine le rapport historique entre la guerre et les grandes religions du monde. Pour cela il étudie successivement les guerres de Yahvé dans la religion d’Israël, l’eschatologie juive et le pacifisme chrétien, l’apparition du christianisme belliqueux, le Jihad en terre d’Islam, les mythiques et conflits dans les sociétés traditionnelles, les sacralisations mythologiques de la guerre, la guerre sacrée chez les Aztèques, l’hindouisme et la spiritualisation de la guerre, et enfin la pacification de l’esprit par le bouddhisme. Un programme ambitieux donc, qui a pour objet de montrer comment le religieux s’est emparé au fil des siècles de la question militaire, et comment son prisme idéologique a dû continuellement s’adapter aux contingences du pouvoir temporel. La première partie de l’ouvrage est très intéressante, dans la mesure où le message des grandes religions monothéistes est analysé à l’aune des différents contextes historiques. L’auteur nuance constamment son propos, sans jamais verser dans la complaisance ou, à l’inverse, dans la dénonciation d’un pseudo obscurantisme religieux. Il montre bien que le christianisme est la première grande religion à prôner la non-violence, même si certains dirigeants de l’Église n’hésiteront pas à appeler à la guerre sainte. De même, il dénonce l’acception du Jihad comme « guerre sainte », alors que ce terme signifie littéralement « effort sur le chemin de Dieu ». Ainsi la grande majorité des musulmans modernes considèrent-ils que l’expansion de l’Islam doit se faire par la persuasion, et non par la [...]
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