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Citations de Pierre-Henri Castel (5)


Je cite Foucault comme Platon peint Socrate en poisson-torpille : car il a pour de bon tétanisé ses lecteurs. L'ayant lu, personne n'a plus su quoi dire (...). S'extraire des certitudes que Foucault nous a instillées (...), c'est donc en soi un premier et pénible effort.
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Plus la fin sera certain, donc proche, plus la dernière jouissance qui nous restera sera la jouissance du Mal.
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La peur, chez les faibles, fait agir en hâte, tandis qu'elle pousse les forts à jouer avec un coup d'avance
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Quand c'est le fonctionnement même de la civilisation, voire les moyens de sa prospérité pacifique qui semblent conspirer à sa propre autodestruction, il est tentant d'attendre, pour voir, puisqu'on ne sait guère par où commencer à réagir.
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« Car la pensée du Mal pose par principe problème à tout penseur. Peut-être est-ce même, à la limite, une pensée sans penseur, parce qu’elle implique étrangement une violence mentale insensée – effractante, disons traumatique, terme savant que j’emploie non pour faire le psychologue, mais pour rendre justice à l’expérience de ceux qui l’ont approchée, et qui se sont senti défaillir à son contact [1].
Or, plus la fin sera certaine, donc proche, plus la dernière jouissance qui nous restera sera la jouissance du Mal. Au lieu d’assister passivement, génération après génération, à la disparition de tout ce qui était bon, et qui faisait jusqu’ici sens, et puis sans doute à la disparition non seulement des générations elles-mêmes, mais des derniers individus qui les composent, je fais l’hypothèse que, parmi les derniers hommes, certains transformeront ce sinistre déclin en une ivresse extatique de destruction.

Qui les en empêchera ? Et surtout, au nom de quoi les empêcher de transfigurer en un Mal éclatant ce qui n’était de toute manière que tristement voué à empirer? Plus proche sera donc la fin, et plus passionnément l’humanité trouvera les sources d’excitation nécessaires à vivre dans des actions excessives, atroces, démentes. »

[1] Parmi les traces de cette défaillance, il y en a une peu relevée. C’est la bêtise. Avoir approché pour de bon la pensée du Mal, l’intention d’un insensé qui a fait tout voler en éclat, rend beaucoup de gens idiots, surtout les plus brillants esprits, qu’on voit radoter avec de pauvres mots privatifs (in-humain, a-moral, etc.) inaptes à cerner leur objet. Cette bêtise n’était pourtant pas là en puissance dans la tête des gens, c’est plutôt un ravage que cause l’objet-Mal dans la pensée. Il est juste, toutefois, que cette remarque sur le risque de la bêtise s’applique aussi à son auteur.
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