
p270. Comment expliquer une telle attitude ?
Nous touchons là aux caractéristiques propres de la nature humaine : elle est d'abord et avant tout conventionnelle. Ce trait propre au genre humain peu importe son origine sociale, son niveau d'éducation ou sa couleur de peau se caractérise par une inaptitude complète à s'élever. Tant que les principes de base sont assurés, à savoir : manger, boire, dormir, jouir de tout, se distraire pour ne pas dire s'étourdir (alcool, drogue, jeux divers, réseaux sociaux...), bref la routine apaisante ; cela leur suffit. Cela s'appelle la masse, cette dernière pouvant être lisse ou bruyante et qui, à l'époque antique, présentait le parfait profil pour être mis en esclavage. Au moins, ce type de système canalisait leurs âmes primaires. Dans le cadre d'une nation, ce comportement se traduit aussi par une fantastique aptitude à suivre le dirigeant politique imposant sa marque. Il peut être bon ou mauvais, peu importe, tant qu'il assure la jouissance des biens matériels primaires, la foule suit.
p120. Parler du mondialisme - mysticisme reposant sur un idéal messianique d'unification du genre humain - nous oblige à évoquer des acteurs peu connus du grand public. C'est le cas de la Paneurope créée en 1923 par Richard de Coudenhove-Kalergi. Dès le début, elle fut soutenue financièrement par la banque germano-juive Warburg. Son dirigeant, Max Warburg, bénéficiait d'un vaste réseau de relations internationales. Son frère, Paul Warburg de nationalité américaine, fut à la tête de la Banque fédérale (la Fed) dès sa création en 1913, ainsi que le dirigeant en 1921 du très puissant think tank traitant de la politique étrangère des États-Unis, le Council on Foreign Affairs (CFR). Fort de cet arrière-fond, Coudenhove-Kalergi sut profiter de toutes ces relations pour faire avancer la cause : la création des États-Unis d'Europe.
Chap. 2. Ce chapitre consiste à passer en revue les origines et les volontés de favoriser le régionalisme. En effet, la promotion du fait régional n’est pas une fin en soi mais une étape pour réorganiser toute l’Europe selon des critères ethniques et/ou économiques. Il s’agit de soustraire la région à l’autorité de l’Etat afin de l’amener à se fondre avec d’autres régions, l’ensemble devant constituer une nouvelle entité territoriale, politique et économique dépendant directement de l’autorité supranationale de Bruxelles. Le processus est long et se fait à diverses vitesses selon les pays européens. Mais c’est le chemin pris par tous les Etats.
p240. L'assassinat du roi Louis XVI était une rupture nécessaire afin d'instaurer un contre-modèle au baptême de Clovis. En remplacement du lieutenant du Christ, intermédiaire entre le Ciel et ses sujets, le nouveau système issu de 1789 instaurait un paradigme rompant ce lien au profit d'un nouveau Décalogue - les droits de l'homme, fruit du maçonnisme-, principe inspiré du judaisme talmudique dans le cadre d'un noachisme ou « catholicisme d'Israël » en formation, selon l'expression du rabbin Elie Benamozegh.

Les trois premiers chapitres ont eu pour objectif de rappeler quatre éléments essentiels propres à l’Union européenne : la promotion de l’ethnicisme/communautarisme, la montée en puissance des régions acquérant des compétences multiples aux dépens des Etats mais au profit de l’UE, la création en 2004 de sept grandes circonscriptions métropolitaines faisant du député français au Parlement européen le représentant d’un bloc territorial et non de la France dans sa totalité, enfin la gestion du nerf de la guerre (les fonds structurels) octroyés directement par les instances européistes aux autorités régionales sans passer par l’échelon national. Ces caractéristiques qui révolutionnent déjà l’organisation interne des Etats, favorisant leur liquéfaction, ne suffisent pas complètement car un autre élément freine le processus : les frontières étatiques.
…
Par définition, les frontières sont l’expression des caractéristiques régaliennes d’un Etat (battre monnaie, diplomatie…). Cela s’appelle la souveraineté.
Tous les éléments sont réunis pour parachever un idéal défendu depuis au moins un siècle, l'instauration d'un bloc euro-atlantique politique, économique et militaire constituant un pôle - parallèlement à l'émergence d'autres entités géo-économiques (asiatiques, sud-américaine...). Dans cette affaire, nous pouvons constater le rôle prégnant de l'Allemagne dont les représentants sont à l'origine de l'élaboration de tous les documents chargés de mettre sur pied le pilier européen imprégné du modèle économique anglo-saxon. Cependant, peu importe leur nationalité, les initiateurs de cette ambition se révèlent être des internationalistes dont la finalité est d'aboutir à un Etat mondial. Les écrits d'un H.G. Wells ou d'un Aldous Huxley pouvaient paraître à leur époque comme de beaux romans de science-fiction. En fait, il s'agissait de programmes politiques avant l'heure.
Les grands hommes politiques sont toujours imprégnés d’histoire car seule la connaissance du passé qui permet au chef véritable de prendre les décisions nécessaires à la sûreté de l’Etat.

Ainsi, partout dans les Etats occidentaux, nous assistons à une montée en puissance de cet exécutif unitaire prêt à éradiquer les libertés individuelles au nom de la sacro-sainte sécurité. Il faut protéger le bon peuple. Derrière cet apparent idéal, se cache un véritable projet totalitaire d'assujetisement des esprits par une éducation propre à favoriser l'appauvrissement du langage et, par ricochet, de la faculté de penser ; par une surveillance continuelle des faits et gestes de chacun où le respect de la sphère privée perd tout son sens ; enfin, par une mise aux normes communes de tous les pans de la société en adéquation avec celles régissant la communauté internationale. Tous ces secteurs - politique, économique, militaire et religieux - participent à ce travail. Il n'existe plus aucun secteur véritablement indemne de cette pensée mondialiste esclavagiste. Malheur aux faibles, aux handicapés, aux esprits libres, l'avenir n'est pas pour eux. Peu importe l'origine sociale et le niveau d'études, la multitude conditionnée est trop angoissée et les sens trop esclaves des apparences pour changer de cap. L'histoire enseigne que le renouveau existe parfois. Elle enseigne aussi que le prix à payer est égal à la chute d'un peuple. Pour le genre humain, l'addition risque d'être salée. p. 218

p81. Ces propos sont d'une extrême importance. En effet, l'Islam tel qu'il se présente est incompatible avec les « valeurs » du mondialisme.
Matérialisme et hédonisme promus par le nouvel ordre mondial en opposition à une transcendance ne cadrent absolument pas avec l'esprit des musulmans. C'est pourquoi, pour Ralph Peters et ses congénères, il s'agit de favoriser ce que nous appelons un « Islam des Lumières » afin d'adapter cette religion aux exigences des canons du mondialisme.
Évoquant la création d'un « Conseil représentatif tournant [...] pareil à un super Vatican musulman », il s'agit de créer une hiérarchie religieuse en mesure de remodeler I'Islam afin de l'adapter aux enjeux de la modernité matérialiste. Nous désignons ces ambitions par l'expression
« Vatican Il de l'Islam ».
En effet, dans le cas du catholicisme, l'Église s'est toujours opposée au modernisme sous toutes ses formes (libéralisme, socialisme, maçonnisme...). Vatican II, concile pastorale, sous l'impulsion de Jean XXIII est une véritable cassure avec la Tradition de l'Église. C'est à l'Église et à ses fidèles de s'adapter aux contingences du mondialisme. Il n'est donc pas étonnant de lire dans l'encyclique du pape Jean XXIII « Pacem in terris » des passages appelant « un pouvoir supranational ou mondial » où la déclaration des droits de l'homme (l'évangile du mondialisme) est considérée « comme un pas vers l'établissement d'une organisation juridico-politique de la communauté mondiale ». Ces affirmations de L'Église doivent se faire en collaboration avec l’ONU dont les principes sont pourtant à l'opposé de ceux défendus depuis saint Pierre.

p20. Dès les débuts du christianisme, une bataille s'engage entre les agents de la synagogue et de l'Église. Cette dernière réussit à imposer son modèle et sa vision du monde à tout l'Occident. Du I° siècle jusqu'au XIII siècle, l'Église et les États catholiques tiennent la dragée haute face à toutes les menaces. En effet, durant cette période, on observe une foraison d'hérésies qui menacent de subvertir le monde chrétien. Toutes les hérésies qui parsèment cette période (larianisme, les bogomiles, les nestoriens, les cathares... et autres mouvements) se caractérisent toujours par une influence du judaisme cherchant à mettre à bas les sociétés de cette époque construites sur l'enseignement de l'Eglise. Par exemple, le principe du « gilgoul » (principe de la métempsycose), propre à la Kabbales, se retrouve dans le catharisme quand ce dernier professe sa croyance dans la migration des âmes. Ce concept est absolument rejeté dans la Tradition de l'Église. Ces hérésies n'étaient que les paravents de la synagogue. On retrouve ces influences du judaïsme talmudique même dans l'orthodoxie. Comme le rappelle Alexandre Soljenitsyne dans son livre Deux Siècles ensemble, la fin du XV siècle en Russie connut un assaut de la synagogue pour modifier les structures religieuses de l’orthodoxie et le cadre politique.