AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Pierre Jean Jouve (163)


Pierre Jean Jouve
Le sourire est un phénomène qui peut paraître insensé.
Dans cet acte étrange, il y a du déchirement, de la révélation, du feu.
Elle me sourit.

(Dans les années profondes)
Commenter  J’apprécie          21
Paulina était nue.
Etre nue c'est être absolue enfin.
Commenter  J’apprécie          70
Voilà justement l'idée qui m'inquiète en votre esprit. Ma chère Paulina. Vous qui avez répondu à un amour essentiellement fou, c'est à dire divin, par un amour de même nature, vous qui avez porté le défi au danger et à la douleur quand vous vous êtes donnée à moi, n'êtes vous pas entièrement au-delà de ce qu'on est convenu d'appeler la faute?
Commenter  J’apprécie          00
Elle était bien certaine que Dieu a besoin de notre souffrance et ne nous aime que si nous souffrons.
Commenter  J’apprécie          50
Ciel
  
  
  
  
Ciel vaste ciel sans ride poids ou souffle
Signe et demeure du remous ô temple unanime et bleu
Contemple énorme coupe aveugle néant heureux
Celui qui dans la pierre est ici-bas et souffre

De ses chagrins comme des sirènes de la mer
Séduit – voyant ton infini hautain inaccessible
Infini ou absurde auquel il est amer
Son angoisse visant le seul bleu d’une cible

Ciel matière de Dieu ! symbole plus qu’éther.
Commenter  J’apprécie          70
Pierre Jean Jouve
AU JOUR
extrait 2
  
  
  
  
Le rêve des odeurs de Dieu se lève
Le maître épouse l’épousée de son beau temps
Et des soleils secrets ont pour terme l’œil noir
À la profonde essence – au velours des déserts
À l’opale jusqu’à la corde de la mer.


// Pierre Jean Jouve France (11/10/1887-08/01/1976)
Commenter  J’apprécie          40
Pierre Jean Jouve
AU JOUR
extrait 1
  
  
  
  
Un grand plateau de mer de collines de vapeur
Se déroule à l’épaisse embrasure des bleus
Du haut : telle une idée de Chine intérieure
Se déroule une paix de soie et des villages
De zéphyr et parfois parmi le cours des âges
Ici et là un manteau d’ombres sur le cœur


// Pierre Jean Jouve France (11/10/1887-08/01/1976)
Commenter  J’apprécie          10
En effet la route de Florissant se présente, rose avec des bords bleus. Elle mérite son nom à cause des beaux parfums qui passent sur elle, provenant des sapins, des massifs de fleurs, des avoines folles. Les parfums arrivent, ils entourent la passante qui marche vite (sans rien perdre des formes ni des lumières) et Baladine ouvre son ombrelle. Les propriétés derrière leurs clôtures sont à la fois défendues et offertes ; sur une pelouse on voit un vieux monsieur de Genève qui fait sa « promenade constitutionnelle » en examinant ses arbres.
Commenter  J’apprécie          30
A midi arriva son amie Baladine Nikolaïevna, avec « un nuage de mélancolie », toujours séduisante.
Ce nuage même la rendait plus belle, en adoucissant son visage un peu tartare. Elle avait toujours parbleu, son splendide corps.
Commenter  J’apprécie          00
« Elle ne pouvait séparer Dieu principe de toutes choses d’avec son amour lumière intérieure de toutes choses ; la pureté du baiser qu’elle donnait était la pureté de la croyance qu’elle tournait vers Dieu. » (p. 71)
Commenter  J’apprécie          20
« L’étroite surveillance des Pandolfini la laissait absolument libre puisque nue devant la lune elle pouvait aller dans ses rêves comme elle voulait. » (p. 45 & 46)
Commenter  J’apprécie          00
« Les Pandolfini se décidèrent à prendre des mesures de surveillance exceptionnelles. […] Cette fille trop belle et surtout trop vivante était leur inquiétude. » (p. 37)
Commenter  J’apprécie          00
« Pauline jeune fille aimait surtout dans les églises les supplices des Saints. » (p. 29)
Commenter  J’apprécie          00
J'AI UN ARBRE
DE LA PLANTE D'AMOURS
ENRACINÉ EN MON COEUR
PROPREMENT...
Commenter  J’apprécie          10
La mort va venir et elle nous endormira doucement, doucement, et nous deviendrons de l'herbe, des roses ou d'autres créations de l'amour. J'aime, je vis dan les replis secrets de l'amour et je suis toute pénétrée de sa beauté ; à la fin je cesserai d'aimer, et je mourrai, je dormirai. L'amour, la mort, il n'y a rien de plus, et sans doute : c'est la même chose. Si j'ai beaucoup aimé, je mourrai bien. Pourquoi me torturer.
Commenter  J’apprécie          00
Non, on n'a pas le droit de rire de cette manière. La rencontre a terrifié le coeur de Catherine, mais le rire la blesse à mort.
Le rire tue des êtres visibles et invisibles, roule le passé comme une pâte ou une boue, avilir la sainte image que l'on forme, blesse Dieu.
Commenter  J’apprécie          10
Catherine était donc assise sous la clarté diffusée par un gros abat-jour fait de soierie chinoise dix-huitième siècle ; dans l'angle d'une vaste pièce obscure. Les objets endormis, tout devenait calme. Un sentiment de fine qualité émanait de la petite baronne souriante. Le "gemüt" de Vienne était au plus haut degré, car il fondait dans l'air ne laissant que des traces. Catherine portait ce soir une blouse de soie avec un seul petit noeud noir près du cou, ses cheveux non collés, vaporeux, son visage à la poudre et la boche à peine agrandie. On se regardait. On respirait des choses lointaines, indéfinissables. On se sentait en Autriche. On était très bien.
Commenter  J’apprécie          20
- Je déteste le cinéma, dit assez sèchement Catherine. C'est mon métier. Comme vous me plaisez. Il n'y a rien de plus grand que de refuser ce que l'on est.
Commenter  J’apprécie          10
Hé bien j'ai entrepris de me brûler de mes propres mains. Quand on est née comme moi d'une naissance affreuse, qu'on est faite de contraires, qu'on se déguise pour vivre, et qu'on joue le théâtre avec soi-même et qu'on est pleine de mouvements violents jusqu'à la sauvagerie, et de peurs, et de chagrins, quand on est sensible à crier (tout ce qui touche la peau fait mal) mais avec cela dans la continuelle position de défense, et quand on est entourée d'ombre, en somme, de noir, sans personne auprès de qui se consoler, sans ange gardien, quand on est professionnellement belle, quand on a un nom qui inspire le dégout et qui fi contraste avec vous-même qui inspire autre chose, quand on est actrice de cinéma et bonne à presque rien - on est Catherine Crachat.
J'ai été tout cela.
Commenter  J’apprécie          00
SONGE UN PEU au soleil de ta jeunesse
Celui qui brillait quand tu avais dix ans
Étonnement te souviens-tu du soleil de ta jeunesse
Si tu fixes bien tes yeux
Si tu les rétrécis
Tu peux encor l'apercevoir
Il était rose
Il occupait la moitié du ciel
Tu pouvais toi le regarder en face
Étonnement mais quoi c'était si naturel
Il avait une couleur
Il avait une danse il avait un désir
Il avait une chaleur
Une facilité extraordinaire
Il t'aimait
Tout cela que parfois au milieu de ton âge et courant dans le train le long des forêts au matin
Tu as cru imaginer
En toi-même
C'est dans le cœur que sont rangés les vieux soleils
(...)
Commenter  J’apprécie          332



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Pierre Jean Jouve (747)Voir plus

Quiz Voir plus

Un couple : un chef d'oeuvre et son musée (n°2/2)

"Impression, soleil levant" de Monet

Musée d'Orsay à Paris
Musée Marmottan-Monet à Paris

10 questions
87 lecteurs ont répondu
Thèmes : peinture , art , culture généraleCréer un quiz sur cet auteur

{* *}