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Citations de Pierre Willi (44)


Quand on galope avec les jambes, on galope moins dans sa tête.
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Il est fatiguant ce monde où il faut se battre, non pour obtenir une place au soleil, mais juste pour se préserver un petit carré de rien où poser ses fesses.
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Si tu prends la route, surtout ne t'arrête pas, sinon t'es mort. Si tu veux survivre, tu dois rouler. Rouler jusqu'au bout.
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Pour que Tomasini se réconciliât avec la région. Il eût fallu qu'il roulât vers la côte, qu'il descendit de Oye-plage à la baie de Somme en passant par les 2 caps, qu'il découvrît la baie de Canche, le val d'Authie, le pays des Sept vallées et les blés mûrs de l'été. Il eût fallu qu'il sillonnât les monts du Boulonnais ou qu'il s'enfonçât vers l'est et l' Avesnois.
Il lui eût fallu rencontrer ce peuple et ne pas se contenter de le découvrir par l'entremise des faits-divers.
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J'entendais Raymond vitupérer devant notre téléviseur, puis grogner, puis seulement marmonner, soupirer et enfin pleurer silencieusement dans son verre. Pourquoi notre blé, il ne valait soudainement plus rien ? Personne n'en voulait plus de notre blé ! Et nos semences, pourquoi on n'avait plus le droit de les réutiliser ? Pourquoi fallait-il les racheter à des gangsters industriels ? Raymond, il se croyait défendu par le grand syndicat. Quand il a découvert que ce que voulait le grand syndicat, c'était une mégaferme par village et pas plus, quand il a enfin compris que les motivations profondes des grands chefs syndicalistes, c'était de faire plaisir aux industriels, d'engraisser les gros beaucerons et d'exterminer la petite paysannerie, ça lui a donné comme un coup de bâton derrière le crâne et il s'en est jamais remis. (p.71/72)
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Il y a un sacré vent qui nous pousse dans le dos, un vent brûlant comme l’haleine du diable qui nous aide à nous enfuir. Je crois qu’on a définitivement écoeuré le Bon Dieu et que c’est le diable qui a pris le relais. Peut-être qu’avec lui on aura plus de chance de s’en sortit, finalement ?

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Les comptes étaient lourds. La route était si droite, si belle… Les camions roulent et grondent dans une sorte d’insouciance, l’avenir paraît tout tracé… À quel moment le goudron avait-il commencé à fondre ? À céder sous les roues ? Il se rappelait, ce n’était pas si loin, tout lui revenait en mémoire, c’était hier…
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Je me suis trompé de partition… Ou suis-je désaccordé ? J’ai la nette sensation de jouer faux. J’aimerais changer d’orchestre !
Mon arme de service comme un kyste indésirable.
Mes camarades de formation, disséminés un peu partout au hasard des commissariats, le Sig Sauer 9 mm sous le blouson leur faisait de suite gonfler les pectoraux, leur donnait du poids, du métal dont on fait les héros. Moi, Arthur Rinxent, le Sig a tendance à coincer ma démarche, à m’intimider même, comme une maladie honteuse à cacher : excusez-moi si je suis flic…
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L’arrogante tour Europamonde est l’emblème de cette mascarade.
Je vais la détruire. »
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- Les mêmes maisons, les mêmes jardins, les mêmes voitures, les mêmes poubelles ...Je me demande si dans leur sommeil ils ne font pas les mêmes rêves...
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Des mythomanes, des malades  revendiquèrent ses propres crimes, ce qui l’amusa beaucoup. Il jouissait silencieusement de son anonymat et de ses grands secrets. « Si vous saviez seulement à qui vous parlez… » signifiait le large sourire qu’il adressait à la boulangère, au charcutier, à la postière, aux voisins, qui croyaient s’adresser à un individu sans histoire, poli, aimable, mais tout à fait terne, morne, insipide, qu’on oubliait dans l’instant.
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Les bulldozers n'ont pas épargné la zone pavillonnaire : des maisons éventrées tiennent encore debout par habitude, qui laissent entrevoir leur intimité toute pudeur perdue en papier peints à fleurs, placards béants, pot de chambre oublié sur un lambeau de plancher.
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En cette fin de dimanche après-midi, les trente-six étages de la tour Europamonde illuminaient la plaine d’Aquitaine comme un diamant.
Ses cent quarante-trois mètres dominaient le clocher de la basilique Saint-Michel et toutes les structures du nouveau quartier d’affaires Eurocity, situé derrière la gare Saint-Jean. Le soleil qui s’enfuyait vers Arcachon éblouissait d’or et de lumière le verre et l’acier de ce donjon moderne.
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La forêt brûle et la fumée intoxique les enfants presque autant que le souffre des cargos et des paquebots en escale à Bordeaux.
Vengeance ou revanche, je vais allumer un contre-feu symbolique qui fera trembler les certitudes toutes neuves de la Renaissance verte. Ils osent appeler Renaissance le monde de faux-semblants qu'ils bâtissent en écrasant les deux tiers de l'humanité.
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Jérémie Belakacem n'est pas prophète en sa famille… J'ai huit ans, je boîte et je hais les adultes. Dans la ZAT, on devient adulte à douze ans.
Je voudrais pas grandir si c'est pour être aussi con que les adultes. Mais je voudrais plus être petit rien que pour leur détruire leur gueule et les tuer tous.
J'ai huit ans et je vais essayer de voler une arme pour tous les zigouiller. Si ce connard de flic revient, je lui pique son flingue. Je suis sûr qu'il nous a menti, l'autre soir chez Joséphine, et qu'il cache un calibre sous son cuir. Il ne l'a pas dégainé parce qu'il a eu peur de la bavure.
Je ne voudrais plus avoir peur de Ludo et Dédé. Je voudrais ne plus sentir mon sang s'accélérer quand j'aperçois une Ford Taurus verte.
Je voudrais voir les autres tous morts, leurs tripes à l'air et le festin des rats.
Je voudrais leur enfoncer une barre à mine dans le cul jusqu'à l'oeil.
Je voudrais pouvoir oublier ce qu'ils m'ont fait. Et oublier ce qui est arrivé à Bengali.
Je voudrais pas finir dans un four à déchets.
J'ai huit ans et je voudrais pas déjà mourir.
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Il se voyait parfois comme un agent antibactérien destiné à protéger notre société, ce grand corps malade. Mais que recherchait-il vraiment ? Jouer le premier rôle dans la capture d’un être malfaisant ? Permettre le deuil à des parents qui attendaient depuis si longtemps des réponses à leurs questions ? Mais aussi prouver la justesse de sa théorie en obtenant la reconnaissance de ses pairs et les félicitations de sa hiérarchie ? Peut-être aussi se posait-il trop de questions ?
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Comment chercher un arbre dans la forêt ? Un arbre qu’il fallait abattre de toute urgence. Un arbre-garou qui s’extirpait périodiquement de sa gangue de terre et, tronçonneuse à la main, faisait un carnage autour de lui. Mais voilà : cet arbre qui se cachait dans la grande forêt, comment l’identifier ? Existait-il réellement ? Etait-il unique ? S’appelait-il Jean-Marie Mirnat ?   *  
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Nadine ne savait pas trop quoi dire ; l’éditeur la déconcertait. C’était peut-être son regard qui fuyait sans cesse, sa façon de s’exprimer, sa voix aux accents mal placés comme celle d’un comédien dédaigneux de son rôle. Il y avait quelque chose d’émollient dans cette voix, comme si elle vous enrobait à votre insu d’une guimauve épaisse.
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Écrire un autre roman policier ? Elle s’imagina aussitôt que l’éditeur avait en tête de lui passer commande de plusieurs fictions. Ce qui laissait supposer une copieuse avance financière qui lui permettrait d’abandonner son emploi de secrétaire comptable et de se consacrer exclusivement à l’écriture… Nadine répondit avec un peu trop d’enthousiasme qu’elle pourrait en signer un tous les trois mois.
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Nadine avait la sensation de se rendre à l’oral d’un examen capital. Son soutien-gorge trop serré la gênait pour respirer mais il ne fallait rien laisser au hasard et ses seins tendus comme jamais plaidaient sa cause auprès des magazines. L’éditeur l’attendait devant un panaché. Nadine mit un certain temps à admettre qu’il s’agissait bien de Guy Gillion. Devant son incertitude, l’homme lui adressa un signe de tête encourageant.
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