Pierrette Lavallée

« Il s’est reconnu en nous. Nos blessures, nos peurs, notre colère… Il possède les mêmes et nous voit certainement comme des compagnons de douleur. »

Chapitre 2 :
Mendoza
«… Il se lève du canapé et s’adresse ensuite à Asher.
— J’irai délivrer Nyx avec Mendoza. Je suis le mieux placé pour ça et tu as besoin de tous les effectifs ici pour protéger la meute.
— Damian…
— J’ai besoin de le faire, Asher… je t’en prie, chuchote-t-il.
Asher me lance un bref coup d’œil et j’opine d’un signe de tête. J’ai combattu aux côtés de Damian, je sais qu’il me sera d’une grande aide.
— Très bien, mais vous avez intérêt à revenir en un seul morceau, gronde Asher. Et ramenez-nous Nyx.
Je me lève et entraîne Damian. Nous devons nous préparer pour nous rendre chez les Wolfstinx et mettre un plan solide sur pieds. J’espère simplement que Nyx va bien et qu’elle s’accroche.
Tiens bon, Nyx, on arrive, on va te sortir de là. …»

Chapitre 1 :

Onyx

«… De femme amoureuse, elle se transforme en harpie jalouse. Il ne lui manque plus que les cheveux voletant autour d’elle pour parfaire le tableau.

— J’ai vraiment besoin de sa volée.

— Tu veux la mettre dans ton lit, c’est ça ?

Je remarque la lueur de rage qui traverse son regard, mais il est doué pour la cacher. Au lieu de rabrouer sa maîtresse, il se contente de la câliner, de l’assurer de son amour. Il insiste sur le fait que tous ses agissements sont pour eux, pour leur famille…

Ouais, ça, j’en doute.

J’ai bien vu la moue de dégoût lorsqu’il observe Aelys et qu’elle ne le voit pas, même si là encore, il la cache à la perfection.

— Je suis d’accord pour que tu… joues un peu avec Nyx, mais, ensuite, je la récupère… vivante, me suis-je bien fait comprendre ?

Elle opine d’un signe de tête, mais vu le regard qu’elle lance vers ma cage, je me demande dans quel état je serai lorsqu’elle en aura fini avec moi.

Et merde…

Je baisse les paupières et préfère me focaliser sur ces dernières semaines… …»

« Je suis là... Je ne te laisserai plus jamais partir. »

Chapitre 3 :

Maylyna

«… — Il faut qu’on parle, Lily.

Il m’indique une chaise et je tressaille devant l’emploi de ce surnom.

— Ce n’est pas ainsi que je m’appelle !

— Oh, ça, je le sais très bien, chérie ! Lily, c’est pour Lilliputechienne.

— On dit lilliputienne, inculte ! le corrigé-je machinalement.

Je me laisse tomber sur le siège. Je ne sais plus où j’en suis, mais lorsqu’il émet un léger rire, je relève la tête et le fixe.

— À partir de cet instant, me précise-t-il froidement, tu seras ma petite Lily, ma pute personnelle, la chienne qui ouvrira les cuisses dès que je la sifflerai, ma douce Liliputechienne.

— T’es qu’un grand malade ! explosé-je.

Je bondis sur mes pieds, mais il est rapide et me rattrape en plongeant ses doigts dans mes cheveux pour m’attirer à lui. … »

Chapitre 1 :

Maylyna

«… Je n’entends même pas les supplications de Paco, pas plus que les ordres du gardien. Je ne vois que son air moqueur, si bien que je perds totalement mon calme et le gifle avec force.

— Touche encore une fois à mon frère, espèce d’enfoiré, le menacé-je, et je te jure que je trouverai le moyen de te faire la peau !

La salle s’est vidée et je ne me suis rendu compte de rien. Je reste là, mes yeux rivés à ceux de cet animal qui semble sur le point de commettre un meurtre, le mien en l’occurrence.

— Tu n’as aucun pouvoir ici, ma chérie, crache-t-il en se gaussant. Le boss, c’est moi !

Je tente de le frapper à nouveau, mais, cette fois, il intercepte mon poignet et m’attire si vivement contre lui que je me retrouve le nez collé à son torse musclé. J’essaie de le repousser… en vain.

Il est trop fort.

— Tu me paieras la moindre offense, chuchote-t-il à mon oreille.

— Ne touche plus à mon frère, grondé-je en détachant chaque syllabe.

Je suis écœurée en constatant qu’aucun des deux gardiens présents ne réagit. …»

« Comment pourrais-je apprécier de me retrouver là-bas sachant qu’il y sera ? La seule chose qu’il en ressortira, c’est que mon cœur se brisera encore et encore… »

Chapitre 2 :

Oxford

«… Merde, elle est la sœur de mon meilleur ami… Elle n’a que quinze ans… moi vingt-quatre.

Je m’éloigne, il faut que j’agisse comme si tout était normal. Je reste dans mon coin, osant à peine respirer, essayant d’ignorer sa présence, même si c’est difficile, parce que je sens son regard sur moi.

Mais elle réussit à me coincer en me demandant de l’aide pour apporter des boissons. Je ne peux pas refuser, si bien que nous nous retrouvons dans la cuisine lorsqu’elle se jette à mon cou et m’embrasse.

Putain, ce baiser… je sais que je n’ai pas le droit, mais quelques secondes, pas plus, juste pour sentir sa saveur sur ma langue… Puis je la repousse et elle écarquille les yeux. Je passe le dos de ma main sur ma bouche… Oh mon Dieu, Ambre… c’est elle, c’est mon âme sœur.

Je tourne les talons et m’enfuis. Mon cœur se brise en même temps que le sien et je perçois le sanglot qui s’étrangle dans sa gorge tandis que je franchis la porte.

Je reviens au présent et prends conscience qu’une fois de plus, je me retrouve avec ma queue à la main, ma semence s’étalant sur mon ventre.

Eh merde… ça craint !… »

Chapitre 1 :

Ambre

«… Je suis impuissante et triste aussi de constater que mes parents ne font pas le moindre mouvement pour m’aider.

— Ai-je été assez clair ? Tu confirmeras cette histoire lorsque quiconque t’interrogera ?

— Il desserre les doigts pour me laisser répondre.

— Je crois que je n’ai pas le choix.

— En effet.

Il me relâche totalement et me fixe de la tête aux pieds.

— Tu resteras à la meute des Joyaux…

— La meute des Joyaux ? m’enquiers-je en secouant la tête. Mais qu’en est-il de Runker’s farm ?

— Cette dénomination m’appartenait, j’ai repris ce qui était à moi ! rugit-il. Et je te prie de cesser de toujours m’interrompre.

Je ne m’excuse pas et croise les bras sous ma poitrine. Oh bon sang, j’adore le défier, même si un jour, j’ai conscience que je le paierai d’une façon ou d’une autre !

— Je reprends donc, aboie-t-il. Tu resteras à la meute des Joyaux jusqu’à ce que je puisse arranger la situation. Quand ce sera fait, lorsqu’il n’y aura plus aucun… problème, alors nous pourrons discuter, mon fils et moi, de ton retour éventuel au sein des Runker’s.

— Quand Mendoza va-t-il venir me chercher ?

— Dans deux jours.

— Très bien. Dans ce cas, il vaut mieux que je retourne chez mes parents afin de préparer mes bagages !

Je tourne les talons, furieuse, mais au moment où je m’apprête à franchir la porte d’entrée, Ashton me rappelle.

— Et n’oublie pas : pas un mot à quiconque ou ce sont tes parents qui en subiront les conséquences.

Je pourrais les envoyer au diable, tous autant qu’ils sont. Ne comprennent-ils pas que la meute d’Asher sera en danger à cause de moi ? …»

« Nous sommes les joyaux de cette meute. Alors, c’est ainsi qu’elle s’appellera : « la meute des joyaux ». »

Chapitre 2 :

Asher

«… Je tourne en rond dans mon bureau. Ma rencontre avec elle m’a complètement déstabilisé.

Elle...

Cette fille...

Cette femme...

Cette louve solitaire...

Opale !

J’ignore qui elle est, d’où elle vient, mais je sais déjà qu’elle va tenir une place importante dans ma vie. …»

Chapitre 1 :

Opale

«… OK, je suis brûlante comme la braise et s’il lui prend l’idée, là, tout de suite, de me baiser sur le capot de ma caisse, alors je m’offrirai à lui sans réserve, même si nous avons des spectateurs.

La tension augmente entre nous et je réalise que je serre mes cuisses l’une contre l’autre, que je mordille ma lèvre inférieure et que la louve à l’intérieur de moi s’étire de contentement avant de se mettre à trépigner d’impatience.

Claque mentale numéro deux !

Je me redresse, inspire doucement, pour ne pas me laisser dévorer par son parfum, puis lui lance un clin d’œil moqueur.

— Comme je ne connais pas le jeu, tu me diras qui a gagné, n’est-ce pas, beau gosse ? Et si le but est de rester silencieux le plus longtemps possible... Oups, loupé, je suis comme qui dirait... un tant soit peu bavarde.

Je perçois soudain le bruit reconnaissable d’un haut-le-cœur, puis l’odeur de vomi me fait plisser les narines.

— Putain, Mendoza, qu’est-ce que t’as mangé ce midi ? J’te jure que si mes parterres de fleurs crèvent à cause de ce que t’as bouffé, tu me paieras ça et très cher....

— Va chier ! m’envoie-t-il.

— On ne peut pas dire que les loups de cette meute aient un vocabulaire très élaboré, boudé-je. Eh, Louna, tu tiens le coup, ma belle ?

— Au poil !

— Ça, c’est une nana comme je les aime ! Par contre, le gamin, faut qu’il s’endurcisse un peu...

— J’suis plus âgé que toi, connasse !

— Tut... tut... tut.... mais quel langage ! soupiré-je.

Oxford revient vers nous et secoue la tête. Je ris intérieurement. Exaspérer les gens, c’est une seconde nature chez moi ! …»

« Vladmir m’a fait promettre de poursuivre son œuvre aux côtés des Gardiens, alors c’est ce que je ferais, même si je dois mourir en mission. »

« Les vampires ont besoin de vous, le monde a besoin de vous… »

Chapitre 3 :

???

«… Il prononce encore quelques mots, je vois ses lèvres bouger, mais là encore, tous ces bruits sous mon crâne m’empêchent de comprendre la teneur de ses propos. Il tourne les talons, s’en va, semblant porter tout le poids du monde sur ses épaules… Je crie, je hurle… Mais ce traître ne revient pas.

Je commence à ressentir une immense fatigue, comme chaque jour, mais j’accueille cette sensation avec paix et une pointe d’excitation. Parce que je pourrais la rejoindre dans mes rêves…

J’ignore qui elle est, mais une chose est certaine, lorsque je suis avec elle, même si ce n’est qu’en esprit, je me sens en paix, plus moi-même.

Alors je me laisse sombrer dans les ténèbres, à la recherche de ma lumière. …»

Prologue :

«… Dix ans… Ça fait dix ans qu’Alarig a pris cette décision. Dix ans qu’il agit comme si tout était normal alors que dans sa cave, un homme est enchaîné, emprisonné à la fois dans son esprit et dans sa chair…

Non, à vrai dire ce n’en est plus un, ni même un vampire, à peine plus qu’un animal. Il ne devrait plus être de ce monde. Il aurait dû retrouver son créateur, rejoindre sa dernière demeure, mais Alarig n’a pu s’y résoudre.

Il a alors subtilisé le corps de son maître et a utilisé la magie ancestrale qui est la sienne ainsi que le sang corrompu du plus cruel des vampires pour ramener celui qui était et qui est encore pour lui, plus qu’un créateur : un père, un frère, un ami.

Il a défié l’Éternel…

Il sait qu’il lui faudra payer un jour… …»

Chapitre 3 :

Zaléria

«… Il se redresse, tenant toujours Jamy contre son torse, et me fixe en fronçant les sourcils.

– Qu’est-ce que tu essaies de me dire ? gronde-t-il.

– Je... Tony est passé chez moi et m’a... plus ou moins menacée.

Il bondit sur ses pieds, s’approche de moi et pose doucement sa paume sur ma joue. Pour la première fois depuis des décennies, je me laisse aller à cette caresse et niche mon visage au creux de sa main.

– Dis-moi qu’il ne t’a pas touchée !

– Non, il... je ne sais même pas pourquoi il est venu me voir, c’était un peu surréaliste.

– Entrons. Je confie Jamy à Victoria et réunis tout le monde dans notre salle de travail. Tu vas vraiment bien, n’est-ce pas ?

Je hoche la tête et m’efforce de reprendre contenance. Je ne veux pas qu’il s’inquiète pour moi, il en a perdu le droit.

Je repousse soudain son bras, me redresse et me dirige sans un mot vers la porte menant à l’arrière de la maison.

– Tête de mule, perçois-je derrière moi. …»

Chapitre 2 :

Dmitri

«… – Il ne faut pas que tu croies en ses paroles !

Je sursaute et me tourne vers Aro qui me fixe gravement. J’étais plongé si intensément dans mes pensées que je n’ai pas prêté attention au fait qu’il était venu nous rejoindre dans le jardin.

Assis sur l’un des sièges en rotin, il continue de me contempler, attendant, de toute évidence, que je réagisse à ses mots.

– Tu sais, Jamyne parle pas beaucoup donc il ne risque pas de me dire beaucoup de mensonges.

Il lève les yeux au ciel, comme si je l’exaspérais et plonge son regard d’un vert hypnotique dans le mien.

– Bien sûr que Jamy est gentil. Ce n’est pas de lui que je te parle, mais de la sorcière.

– Naïa ?

Il hausse une épaule et rejette sa tête en arrière pour contempler le ciel et les étoiles.

– Il faut que tu te méfies d’elle et que tu la surveilles. Elle est mauvaise et tu dois protéger Zalia.

J’ai soudain l’impression d’avoir un poids sur ma poitrine et je me redresse lentement, prenant garde de ne pas réveiller Jamy qui vient de s’endormir.

– Zaléria ? lui demandé-je.

Je sais que Zalia est le surnom que lui donnent les Damphires, mais il faut qu’Aro me le confirme, ce qu’il fait d’un hochement de tête. Je m’apprête à lui poser d’autres questions, mais il bondit sur ses pieds et s’éloigne lentement.

– Bonne nuit, oncle Dmitri. …»

Chapitre 2 :

Natalia

«…– Andreï, tu es encore avec moi ?

– Oui, souffle-t-il.

– Ne t’évanouis plus ! lui ordonné-je.

– Je te promets que je vais faire mon maximum pour rester conscient, se moque-t-il.

Je darde sur lui mon regard le plus noir, mais il esquisse un petit sourire.

– Tu es si belle, murmure-t-il.

Je me fige, l’épingle en l’air, et le contemple comme s’il a perdu la tête. Je ne sais pas si les vampires peuvent souffrir d’une commotion cérébrale. J’ignore même s’ils peuvent être atteints de maladies mentales.

– Je pense que ta perte de sang et nos conditions de détentions te donnent des hallucinations, bougonné-je.

– Alors je veux rester ici pour l’éternité, si tant est que tu la partages avec moi.

– Oh bon sang, tu dois être plus atteint que je ne le croyais, paniqué-je.

Je trifouille dans les serrures et bien vite le premier bracelet laisse échapper son poignet, puis le second. Je ne sais pas si c’est grâce à sa condition de vampires, toujours est-il qu’il demeure sur ses pieds, solide comme un roc, même si je remarque un léger vacillement.

– Il ne me reste plus que les fers de tes chevilles. Mais tu peux d’ores et déjà t’asseoir et même t’allonger si tu le souhaites.

– Non, j’aime te voir ainsi, à genoux à mes pieds. …»

Chapitre 1 :

Andréï

«… Elle prend une profonde inspiration et reprend.

– Ça fait deux fois que tu sous-entends que les personnes qui nous ont enlevés sont des connaissances. Mais pourquoi feraient-ils ça si nous sommes proches ? Et... qu’est-ce que je faisais avec toi ? Tu m’as également dit que je suis une Chasseuse de vampires et que tu en es un, alors que faisions-nous ensemble ? Parce que je ne pense pas qu’une amitié entre nous soit compatible ?

Elle grimace, tente de bouger la tête pour faire craquer ses cervicales et laisse échapper un gémissement de douleur.

– Quoi ? Que se passe-t-il ?

– Je n’en sais rien, c’est comme si tout était flou dans mon cerveau et cette migraine qui ne veut pas me lâcher...

Je lui envoie quelques ondes apaisantes, aspire ses émotions négatives et elle émet un borborygme de soulagement.

– C’est toi qui fais ça ?

– Femme, je ne vois pas de quoi tu parles ! grondé-je.

– Tu n’as pas répondu à mes questions, soupire-t-elle, mais au ton de ta voix, j’en déduis que nous ne sommes pas amis, n’est-ce pas ?

– En effet.

– Je ne comprends pas... je ne comprends plus rien. J’ai des images qui me viennent, mais je ne sais plus lesquelles font partie de la réalité, lesquelles proviennent de mon imagination.

Bon sang, si elle joue la comédie, elle est vraiment forte. Je ne réponds pas, je ne peux lui donner des armes à utiliser contre moi ensuite, alors je préfère essayer de contacter les autres en espérant que le produit que ces fils de pute m’ont injecté n’a pas d’incidence sur mes pouvoirs.

– Les gars... quelqu’un sur la ligne SOS ? …»