Citations de Ransom Riggs (522)
– Tu as fait un choix.
– Ce n’est pas un choix, ai-je protesté. C’est ce que je suis.
Dire la vérité est souvent compliqué, mais le jeu en vaut presque toujours la chandelle.
– Il n’y a que des choses bizarres, ici, et je n’ai rien mangé depuis des siècles !
– N’exagérez pas, Hugh.
– Je n’exagère pas. La dernière fois, c’était en 1886, dans l’Arpent du Diable. Et c’était juste un petit déjeuner.
Nul ne peut vous blesser plus cruellement que les personnes que vous aimez.
Bronwyn ramassait des pavés pour les utiliser comme projectiles.
– Et lui, c’est qui ? me suis-je renseigné. Un Estre ?
– Non ! s’est défendu l’homme, furieux.
Il a arraché ses lunettes, découvrant des yeux atteints d’un fort strabisme.
– Je suis l’auteur !
j’ai ramassé la première chose qui m’est tombée sous la main – une main, justement –
Il nous aurait sans doute fallu moins d’une minute pour traverser le pont en courant, mais à quoi bon courir ? « Parce qu’on n’entre pas si facilement en Mordor », ai-je répondu en pensée, citant Tolkien de mémoire.
— Une mine ! C’est une mine ! s’est écrié Enoch.
— Pour citer un particulier célèbre : « Au cœur du mystère de la nature réside un autre mystère. »
— C’est de qui ?
— Perplexus Anomalous – c’est sûrement un pseudonyme. Anomalous était un grand penseur, un philosophe, mais aussi un cartographe. C’est lui qui a dessiné la toute première édition de la Carte des Jours, il y a plus de mille ans.
Vous aurez bien le temps de dormir quand vous serez morts !
— N’avez-vous jamais entendu parler des boucles punitives dans vos manuels d’histoire des particuliers ?
— Bien sûr que si ! a dit Emma.
— Dans ce cas, vous devez savoir qu’il est suicidaire de s’y introduire. Ce sont toutes des pièges mortels, conçus autour des épisodes les plus sanglants de l’histoire de Londres : le grand incendie de 1666 ; le siège viking sanglant de 842 ; l’apogée de la Grande Peste ! En outre, il n’existe aucune carte temporelle de ces lieux, pour des raisons évidentes. Alors, à moins que l’un de vous ne possède une connaissance approfondie des secrets de la Particularité…
— Je suis spécialisé dans l’étude des boucles sinistres et déplaisantes, a signalé Millard. C’est un de mes passe-temps favoris.
— Grand bien vous fasse ! a répondu Addison. Dans ce cas, j’imagine que vous avez aussi un moyen de tromper la vigilance des hordes de Creux qui en garderont l’entrée…
J’ai eu l’impression soudaine que tous les regards étaient rivés sur moi. J’ai avalé péniblement ma salive, levé le menton et confirmé :
— Oui. En fait, oui.
Avec un peu de chance, on se retrouvera dans quelques jours.
— Si l’oiseau le veut, a dit Bronwyn.
— Si l’oiseau le veut, ont répété les autres à l’unisson.
J’ai l’impression que vous êtes des particuliers… très particuliers.
L’espèce humaine est infiniment plus diverse que ne le soupçonnent la plupart des individus, a-t-elle commencé. La véritable classification des Homo sapiens est un secret. À la base, l’espèce se divise en deux branches : les coerfolcs, la majorité de l’humanité, et la branche cachée des esprits particuliers, que l’on nomme syndrigast dans le vénérable langage de mes ancêtres.
Ma parole, c’est un vrai Terminator !
— Un quoi ? a demandé Emma.
Le destin, c’est pour les personnages de roman avec des épées magiques. Tout ça, c’est des conneries.
je rêvais d’échapper à la monotonie de ma vie. Mais ma vie n’avait jamais été ordinaire. Seulement, je n’avais pas remarqué ce qu’elle avait d’exceptionnel.
« Les étoiles aussi sont des voyageurs du temps », ai-je songé. Combien de ces points lumineux provenaient de soleils déjà morts ? Combien d’étoiles étaient nées, dont la lumière ne nous parvenait pas encore ? Si tous les soleils, à l’exception du nôtre, s’éteignaient ce soir, combien de vies nous faudrait-il pour comprendre que nous étions seuls ? J’avais toujours eu conscience que le ciel était plein de mystères, mais je réalisais seulement aujourd’hui que la Terre l’était aussi.
Les insoumis ont fini par se rallier à l’avis de la majorité.