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Citations de Raphaël Bardas (23)


En route, mes amis, et n’oubliez pas vos gros mots, car nous allons nous bagarrer…
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— Soit, soit. Fanhorst a entendu ses filles et accepté leur nature concupiscente.
La Morue ricana un peu. Il n’avait jamais retenu le sens de ce mot, mais aimait beaucoup ses sonorités.
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Ils étaient rendus à cette heure de la nuit où la ville dort sans plus se soucier de rien. Cette heure où les bourgeoises ont oublié le goût de poiscaille des assauts de leur époux, celle où les enfants ont cessé de craindre le croque-mitaine pour se blottir dans les bras du bonhomme de la Lune. Mais au Tintamarre, il n’en était rien. Dans cet endroit, que d’aucuns aimaient qualifier de lieu de débauche, mais que ses habitués préféraient dire « de bohème », à cette heure de la nuit, on s’amusait encore. À deux heures du matin, au Grand Tintamarre, on tintamardait.
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Les jumeaux Paolo et Benicio avaient un jour volé la vedette à Rossignol lors d’un festival de poésie. Avec leurs voix aiguës et leurs larges poitrines, les deux gaillards – c’en étaient ! – avaient une présence sonore à laquelle l’accordéoniste peinait à prétendre. Aussi, ils étaient acrobates, des acrobates obèses capables de chanter l’opéra en pleine voltige… Une concurrence souvent déloyale. Pour se venger, il avait couché avec leurs deux sœurs, des jumelles elles aussi, et l’avait crié sur les toits ; au sens propre de l’expression. Paolo et Benicio lui avaient alors cassé la figure pour venger l’honneur familial, et Rossignol avait riposté en couchant cette fois avec leur mère. Après une nouvelle embuscade où on lui fit cracher quelques dents, Rossignol écrivit cette fois une chanson racontant ses amours médiocres avec deux jumelles et leur mère, aussi laides qu’ennuyeuses sous l’homme. Une mère à l’haleine fétide et deux sœurs qui s’avéraient de moins bonnes amantes que ne l’avaient été leurs frères. Cette chanson coûta à Rossignol son accordéon, qu’il récupéra flottant dans les eaux du port et crevé de toutes parts.
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Qu’est-ce donc ? Un chevalier avec un accordéon ? Et pourquoi pas un palefrenier avec une flûte ?
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« Achevant son déplacement guerrier, il lui flanqua un coup de coude à la base de la nuque. Le garde traversa la rue d’un pas brusque et sans élégance, achevant sa course en plantant ses dents dans le rebord d’une fenêtre voisine. Il y constata que la pierre dont elle était faite s’avérait bien plus solide que sa propre denture. Comprenant cela avec la déception d’un enfant découvrant qu’il y avait encore des fayots au dîner, il préféra s’évanouir plutôt que de compter ce qu’il restait dans la bouche. » (P. 77-78)
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Comme bien des hommes, le capitaine Korn n’avait pas été très aimé de son vivant, mais puisqu’il s’en était allé, on l’adorait aujourd’hui pour tout ce qu’il avait fait de bien, même s’il fallait l’inventer.
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Quelques vingt mètres plus bas, dans la rue des Voiles-Carguées, Sinombre parait avec une quinte aussi vive que sèche l’attaque d’estoc de l’un des gardes. D’une botte de son invention, il déborda l’homme et, sans même le regarder, lui trancha l’un des tendons du genou. Achevant son déplacement guerrier, il lui flanqua un coup de coude à la base de la nuque. Le garde traversa la rue d’un pas brusque et sans élégance, achevant sa course en plantant ses dents dans le rebord d’une fenêtre voisine. Il y constata que la pierre dont elle était faite s’avérait bien plus solide que sa propre denture. Comprenant cela avec la déception d’un enfant découvrant qu’il y avait encore des fayots au dîner, il préféra s’évanouir plutôt que de compter ce qu’il restait dans sa bouche.
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- Je dois lire des livres ou nous mourrons tous. A commencer par vous. Laissez moi entrer !
Il marqua une pause, puis compléta par :
- Bordel de merde !
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Crachemort. Des siècles durant, elle a régné dans les monts et les forêts sans fin les plus au nord du monde. Les plus froids aussi. Faisant pousser des volcans pour se réchauffer, soumettant à ses désirs les plus sombres les tribus barbares qui tâchaient d'y survivre. Se nourrissant de leur chagrin et du mal qu'elle leur faisait.
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— Hmm, j’avais oublié ce machin-là, dit pensivement Rossignol. Le Hurlement des veuves, l’orphelinat, les filles des fontaines, les vieux lubriques… Si seulement nous avions un détectivre sous la main ! lança-t-il en regardant Silas.
— Bien, écoutez, j’ai bu l’élixir, mais ça n’a pas marché très longtemps et j’ai tout oublié, pouvez-vous l’entendre ? Montons dans nos barques et filons au Tintamarre maintenant ! Il y a là-bas bien des élixirs qui n’ont rien de magique et qui nous aideront tout aussi bien à remettre nos idées en ordre…
— Le neveu ! s’écria alors la Morue.
— Quoi, le neveu ? sursauta Rodrigue que la voix de la Morue avait surpris.
— En bas du phare, quand y voulaient m’becqueter, n’a un qu’a dit qu’y fallait dire au neveu que c’était fini avec nous.
— Et tu pouvais pas le dire avant ? s’énerva Rossignol.
— L’intelligence ! sourit la Morue.
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— Trouvez de l’encre et du papier, je vais rédiger vos lettres de chevaliers, maugréa Fréjac.
Quelques instants plus tard, Silas, la Morue et Rossignol étaient solennellement alignés, à genoux, devant un Fréjac brandissant son sabre de marine.
— Au nom du dieu sur la Lune et des seigneurs des récifs suspendus, pour la gloire de Morguepierre et l’honneur de ses hommes, je vous nomme chevaliers…
Il regarda autour de lui et eut un petit rire moqueur. Il posa tour à tour sa lame sur les épaules des trois malotrus agenouillés devant lui.
— … chevaliers du Tintamarre, sourit-il.
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Comme bien des hommes, le capitaine Korn n'avait pas été très aimé de son vivant, mais puisqu'il s'en était allé, on l'adorait aujourd' hui pour tout ce qu'il avait fait de bien, même s'il fallait I'inventer.
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A jamais, je suis le hurlement des veuves
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La fièvre prit alors Alessa, marie-morgane amoureuse, celle qui ne choisit pas, qui s'offre et qui en meurt.
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Ils étaient rendus à cette heure de la nuit où la ville dort sans plus se soucier de rien. Cette heure où les bourgeoises ont oublié le goût de poiscaille des assauts de leur époux, celle où les enfants ont cessé de craindre le croque-mitaine pour se blottir dans les bras du bonhomme de la Lune. Mais au Tintamarre, il n’en était rien. Dans cet endroit, que d’aucuns aimaient qualifier de lieu de débauche, mais que ses habitués préféraient dire « de bohème », à cette heure de la nuit, on s’amusait encore. À deux heures du matin, au Grand Tintamarre, on tintamardait.
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Silas se dit que seul la Morue était capable d’une telle descente de si bon matin, mais s’abstint bien de le leur dire, les leprechauns étant particulièrement chatouilleux lorsqu’il s’agissait de leur disputer le titre de plus gros ivrogne de la création.
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Sagamore posa le pied sur la dernière marche et entra dans la salle décapitée. Il contempla son œuvre, essoufflé, et ricana mollement. Revenir ici l’avait vraiment fatigué, mais il ne se lassait pas de voir ces créatures éventrées.
— J’ai bouffé leurs cœurs ! s’écria-t-il comme s’il s’adressait aux chevaliers inconscients. Et leurs cervelles, aussi ! C’était pas si bon, en fait, mais ça fait bien l’office.
Il balaya du regard l’espace dévasté qui s’ouvrait devant lui. Le toit ouvert sur le ciel sombre et orageux. Une grimace écœurée balafra son visage lorsqu’il contempla Moufette. Celle-ci avait vraiment eu un goût rance et faisandé, finalement.
— Allez, se dit-il. Maintenant que t’es là, fais-toi l’oiseau moqueur.
Avec un regard gourmand, il alla chercher le marteau sans quitter Rossignol des yeux. Mais lorsqu’il se retourna, prêt à fondre sur sa proie, il tomba sur un obstacle.
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Le poissonnier fonça alors tel un bouc en rut sur le géant qui avait patiemment attendu la fin de sa collation. Il lui asséna un terrible coup de sa main ouverte au niveau de la pomme d’Adam. La partie charnue qui relie le pouce à l’index lorsque la main est molle devient dure et saillante comme une équerre de charpentier lorsqu’on sait la tendre… Galius Grosvin tressaillit, toussa, encaissa un doublet de crochets à la tempe puis un direct au menton avant de se retrouver assis, vomissant son repas du midi.
Sautillant comme si le bouc était redevenu cabri, la Morue enfonça un peu mieux son bonnet sur ses oreilles et se remit en garde, mais n’eut pas la présence d’esprit d’achever son adversaire. L’honneur des pugilistes, diront certains ; un héroïsme d’ivrogne, chicaneront d’autres. Mais, après tout, Galius Grosvin avait laissé la Morue boire son vin.
Silas et les coquins se regardèrent de nouveau, échangèrent un hochement de tête entendu et se remirent en garde.
— Bien, dit Malverne, pas la peine de nous donner en spectacle, nul n’y prête attention. Tu préfères qu’on te coupe la tête ou qu’on te perce le cœur ?
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Enfin, ce spadassin frappe très fort de sa main droite sur son poignet gauche et là, paf ! Il lui sort de dessous sa manche une sorte de carreau d’arbalète que retient une corde ou je ne sais quelle espèce de câble. Ça fait le bruit d’un fouet qui claque et le carreau, devenu grappin, s’accroche à une rive de toit du bâtiment d’en face, à peu près à ma hauteur… agile comme ces animaux dont tu m’as parlé, Rossi, tu sais, ceux qui sont poilus et qui sautent partout en grognant.
— Y parle de ma mère ? s’énerva soudain la Morue.
— Non, mon gars, Silas croit avoir vu un singe.
— Agile comme un singe, oui ! Le bonhomme se met à escalader le mur et, avant qu’il ne soit arrivé à ma hauteur, je referme la fenêtre et me précipite sur ma bourgeoise !
— Rha ! beugla la Morue.
— Rha quoi ?
— Rha, quel âge qu’ils ont ses fils, que t’as dit ?
— J’ai pas fini mon histoire, Morue.
— Oui, mais là qu’j’y pense, j’veux savoir l’âge qu’y z’ont tes quadrupèdes!
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