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Citations de Raphaël Meyssan (90)


Mes héros étaient si pauvres qu'ils n'ont pas même laissé une pierre dans un cimetière.
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Les habitants des quartiers bourgeois de Paris ne trouvent pas de mots assez durs contre cette populace qui veut gouverner la ville.
L’histoire Albert Sorel écrit à sa mère… « Toute la canaille de l’Europe est à Paris. C’est la grande lutte de la démagogie contre la civilisation. »
L’écrivain Edmond de Goncourt note dans son journal… « On ne peut se figurer la souffrance qu’on éprouve, au milieu du despotisme sur le pavé, de cette racaille déguisée en soldats. »
Dans des lettres à sa femme, le futur académicien Hippolyte Taine se plaint… « Aujourd’hui, les gens du ruisseau votent, sont nommés et triomphent. Nous sommes assis dans la boue. »
J’entends les mots ricocher dans le temps.
« Au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux de travailler. La meilleure façon de se payer un costard, c’est de travailler ! »
« Il y a les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien. »
« Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrés. Ce sont des fainéants ! »
« Des sans-dents ! »
« La réforme, oui ! La chienlit, non ! »
« Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien, on va vous en débarrasser ! »
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J'entends les mots ricocher dans le temps.
- Au lieu de foutre le bordel, ils feraient mieux de travailler. [...] La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler !
- Il y a les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien.
- Il y en a qui sont, pour beaucoup, illettrés.
- Ce sont des fainéants !
- Des sans-dents !
- La réforme, oui ! La chienlit, non !
- Vous en avez assez de cette bande de racailles ? [...] Eh bien ! On va vous en débarrasser !
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Un siècle et demi plus tard, certains revendiquent encore l'héritage des Versaillais, qui à réécrire l'histoire...
"Versailles, c'est là où la république s'était retranchée quand elle était menacée."
L'homme qui vient de prononcer cette phrase n'est pas inculte. Il est président de la République et chef du parti politique La République en marche.
L'histoire est différente... Le seul moment où le gouvernement s'est retranché à Versailles, c'est lors de la Commune de Paris, pour y rejoindre une Assemblée nationale dominée par les monarchistes. À Paris, on rêve de république démocratique et sociale. À Versailles, on veut remettre le roi sur le trône.
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Favre, vice-président du gouvernement, avait fait une déclaration tonitruante.
"Nous ne céderons pas un pouce de nos territoires, pas une pierre de nos forteresses !"
Mais il rencontre le chancelier Bismarck qui annonce ses conditions : céder l'Alsace et la Lorraine.
Trahison !

Thiers n'écoute pas le peuple de Paris qui veut combattre l'envahisseur.
"Les Français veulent la paix."
Il ouvre avec Bismarck des pourparlers d'armistice.
Trahison !

Contre l'avis du général Trochu, qui préside le gouvernement, des gardes nationaux brisent l'étau allemand sur Paris et s'emparent du Bourget.
"L'attaque a été réalisée sans mon autorisation."
Le gouvernement refuse de leur prêter secours et les trois mille combattants sont écrasés.
Trahison !

Sur le front de l'Est, Bazaine - un maréchal d'Empire qui rejette la République - envoie un message de négociation aux Allemands.
"J'interroge ma conscience pour sauver la France de ses excès."
Le 27 octobre 1870, pour sauver la France de ses excès républicains, il capitule et livre aux Allemands ses cent-quatre-vingt mille soldats.
Trahison !
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Il n'est pas nécessaire d'être riche pour alléger la misère. Avec peu, offert avec le coeur, on peut soulager tant d'infortune!
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Les Misérables : j’en ai un vieil exemplaire de l’époque.
J’ai été surpris d’y trouver des dizaines et des dizaines de gravures. Beaucoup de romans étaient en fait des feuilletons illustrés ! Nos auteurs classiques écrivaient-ils les séries télé du XIXe siècle ?
En cherchant des traces de Lavalette dans les archives, j’avais aussi trouvé des gravures, encore et encore.
De quoi remplir un livre.
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J'habite la Ville Lumière.

Celle de tous les rêves.

Celle de la tour Eiffel, des Champs-Elysées, des grands magasins et du Sacré-Coeur.
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Qui n'a pas contemplé le feu d'artifice du bombardement dans la frénésie de sa fureur, avec tous les sillonnements d'éclairs des obus, le fracas des explosions, au nord, au sud, de près, de loin, de partout, à côté, là-bas, dans toutes les directions avec l'incendie des maisons qui s'allument, non, qui n'a pas vu cela, sous ce radieux soleil de mai, n'a rien vu, n'a le droit de parler de rien!
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Maison d'arrêt de Versailles, à Théophile Ferré

Si j'allais au noir cimetière,
Frère, jetez sur votre sœur,
Comme une espérance dernière,
De rouges œillets tout en fleur.

Dans les derniers temps de l'Empire,
Lorsque le peuple s'éveillait,
Rouge œillet, ce fut ton sourire,
Qui nous dit que tout renaissait.

Aujourd'hui, va fleurir dans l'ombre
Des noires et tristes prisons,
Va fleurir près du captif sombre
Et dis-lui que nous l'aimons.

Dis-lui que par le temps rapide
Tout appartient à l'avenir
Que le vainqueur au front livide
Plus que le vaincu peut mourir.

Louise Michel
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La dernière nuit de la Commune est noir et rouge.
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Afin d'avoir la paix, les députés ont tout cédé.
L'Alsace, la Lorraine, leur honneur, leurs principes.
Pour que l'histoire se répète, il faut une première fois.
Bientôt, des générations d'écoliers rêveront de revanche devant la carte d'une France amputée.
Jusqu'en 1914.
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Mais la Commune résiste. Dans Paris, mille mains écrivent l’histoire.
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Dans le vide de ma ville, ces mots m'ont fait rêver. J'avais un voisin communard. Un certain Lavalette avait vécu chez moi. Il y avait dans mon immeuble, dans mon quartier si éloigné du centre de la cité, une histoire. Une toute petite histoire effacée par le temps. Celle d'un homme inconnu enfouie dans une histoire méconnue : la Commune de Paris de 1871.
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- Vous êtes des hommes, qui allez me juger. Vous êtes des hommes et moi, je ne suis qu'une femme. Et pourtant je vous regarde en face. Je ne veux pas être défendue. J'appartiens toute entière à la révolution sociale et je déclare accepter la responsabilité de mes actes. Je l'accepte toute entière et sans restriction. Ce que je réclame de vous, c'est le champ de Satory, où sont déjà tombés nos frères. Puisqu'il semble que tout cœur qui bat pour la liberté n'a droit qu'à un peu de plomb, j'en réclame une part, moi ! Si vous me laissez vivre, je ne cesserai de crier vengeance.
- Je ne puis vous laisser la parole si vous continuez sur ce ton.
- J'ai fini. Si vous n'êtes pas des lâches, tuez-moi.
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Cette histoire, c'est la tienne. Je te la confie. Prends soin d'elle. Protège-la. Et, surtout, partage-la. Transmets-la.
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On voit les femmes anxieuses, enthousiastes, ardentes, l'âme attachée aux péripéties du combat, l'œil plus rempli de feu que de larmes, se donner tout entières à la grande cause de Paris. Qu'elles entrent donc dans la lutte ! Beaucoup le désirent et beaucoup le peuvent. Mouise Michel, Mme de Rochebrune, bien d'autres ont déjà donné l'exemple et font l'orgueil et l'admiration de leurs frères d'armes, dont elles doublent l'ardeur. Quand les filles, les femmes, les mères combattront aux côtés de leurs fils, de leurs maris, de leurs pères, Paris n'aura plus la passion de la liberté, il en aura le délire. Et ces soldats que l'on trompe seront bien forcés de reconnaître que ce qu'ils ont en face d'eux n'est pas un parti de factieux, mais un peuple entier dont la conscience soulevée contre l'oppression ignoble, crie par la voix de ses femmes aussi bien que de ses hommes : mort ou liberté ! Qu'on ouvre donc immédiatement trois registres sous ces titres : action armée, secours aux blessés, fourneaux ambulants. Les femmes s'inscriront en foule. Et le petit historien qui s'attaque à la grande ville sera forcé d'ajouter cet alinéa : il y eut alors dans tout Paris une telle frénésie pour la liberté le droit, la justice, que les femmes combattirent avec les hommes. Toutes avec tous ! André Léo (Victoire Léodile Béra, 1824-1900)
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Cette manifestation était imposante et grandiose. Au sommet de la colonne, on avait hissé un drapeau rouge dans la main du Génie de la Liberté. Il y avait une foule immense, très excitée. Tous étaient encore convaincu qu'on pouvait encore sauver la France en proclamant la Commune. Moi aussi, je croyais encore à ce rêve.
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De cette toute première réunion du Comité central à l’Hôtel de Ville, il n’existe aucune archive.
Personne n’a pensé à rédiger un compte-rendu.
Pourtant, de cette réunion est sortie la décision la plus importante et la plus surprenante du Comité, celle qui va fonder la Commune de Paris.
Depuis des mois, ses membres rêvaient de l’Hôtel de Ville.
À présent, ils y sont. Ils ont le pouvoir.
Leur première décision… est de le rendre.
À la fin du jour, une affiche signée par Lavalette et tous les membres du Comité annonce l’organisation d’élections à la Commune de Paris.
« Citoyens,
Aidés par votre généreux courage et votre admirable sang-froid, nous avons chassé ce gouvernement qui nous trahissait. À ce moment, notre mandat est expiré, et nous vous le rapportons, car nous ne prétendons pas prendre la place de ceux que le souffle populaire vient de renverser.
Obscurs il y a quelques jours, nous allons rentrer obscurs dans tes rangs, et montrer aux gouvernants que l’on peut descendre, la tête haute, les marches de ton Hôtel de Ville. »
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Au nom de la République universelle

Charlotte mon enfant, soit bonne citoyenne
Aime bien tes parents, aime l'humanité
grandis par la vertu, deviens républicaine
Et que ton idéal, soit pour la Liberté.

Travaille pour aider les malheureux sur terre,
Pour l'amour du prochain n'aie qu'une volonté,
Marche le front hardi, sois forte, sois guerrière,
Et pour faire le bien rêve l’Égalité.

Au nom de l'infini, au nom de la nature,
N'oublie pas tes parrains et garde ta bonté,
Chante, réjouis-toi, et que ton cœur procure,
A tous ceux qui souffrent la vraie Fraternité.
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