La Morphopsychologie -- Patrice Ras
Le perfectionnisme est une obsession de la perfection qui est une exigence irréaliste. C'est à la fois un moteur et un frein, un stimulant et un inhibant. A dose homéopathique et avec beaucoup de tolérance, il est supportable. Mais c'est aussi une manifestation de l'ego qui tend à tout envahir, à tout contrôler, à tout "améliorer"...
Les manipulateurs sont souvent assez habiles pour détecter votre perfectionnisme et l'utiliser : ils vous en demandent plus, toujours plus.
Les composantes de la timidité sont :
- une hyper-sensibilité (tout être humain est sensible, certains beaucoup plus que d'autres) ;
- une imagination débordante déviée par un pessimisme / négativisme important ;
- une image de soi fondamentalement négative ;
- un esprit critique exacerbé voire acéré ;
- un perfectionnisme négatif (utilisation de la perfection comme d'un modèle qu'il faudrait avoir atteint).
Non seulement on ne dit jamais exactement ce que l'on veut dire, mais sait-on seulement ce que l'on veut dire ?
Manipuler consiste à influencer l'autre de manière invisible ou indirecte. Manipuler, c'est donc mentir ou cacher ses intentions réelles, tricher, faire semblant, culpabiliser ou faire chanter son interlocuteur. C'est une façon déguisée d'imposer en prétendant le contraire.
Les manipulateurs vous culpabilisent en appuyant sur votre point faible : votre perfectionnisme. Alors lâchez ce fantasme de perfection et faites (seulement) de votre mieux.
Les manipulateurs cherchent parfois uniquement à vous détruire, pour se venger... de vous, de quelqu'un d'autre ou de la vie.
L'intuition est souvent la première impression, du moins elle se manifeste presque toujours dans les tout premiers instants. Mais l'intuition est-elle toujours juste ? La première impression est-elle toujours la bonne ? Pas si sûr ! Tout le monde n'a pas d'intuition, ou du moins ne la développe pas et ne l'utilise pas, mais tout le monde a une première impression. Et cette première impression détermine toutes les autres. C'est pourquoi tous les professionnels de la communication – acteurs, chanteurs, présentateurs, politiciens, commerciaux – soignent leurs apparitions : ils savent qu'ils n'auront jamais deux fois l'occasion de faire une première bonne impression. Le look, les premiers gestes, les premiers mots, les premiers regards déterminent cette impression.
… une des raisons pour laquelle le vocabulaire de la morphopsychologie est spécifique, car les mots du vocabulaire courant qui permettent de décrire le corps ou le visage sont bien trop connotés. Comment décrire le corps d’une femme occidentale dilatée (« ronde ») aujourd’hui sans craindre de la blesser ? C’est mission impossible ! Comment le sujet interprète-t-il le portait morphopsychologique ? Comment s’arrange-t-il avec son image et son ego ? Tel est le mystère et la limite absolue du portrait morphopsychologique.
Aujourd’hui, on connait bien le mécanisme du jugement : c’est la toute première impression qui détermine toutes les autres. C’est pourquoi, d’après une enquête faite parmi les recruteurs, on saut qu’ils jugent les candidats en… dix-sept secondes en moyenne.
Commençons par relativiser : il est impossible de tout percevoir et de décrire toute la personnalité de quelqu'un, car c'est un ensemble d'une complexité sans fin. Il faut donc être humble et avoir un objectif limité à votre interlocuteur […].