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Critiques de Razmig Keucheyan (16)
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Les besoins artificiels

Alors que le capitalisme engendre sans cesse des besoins artificiels toujours nouveaux, que le consumérisme atteint son « stade suprême », Razmig Keucheyan, professeur en sociologie à Bordeaux, élabore une théorie critique et propose une politique émancipatrice basée sur « les besoins « authentiques » collectivement définis ».

(...)

Analyse fine et perspicace.



Compte-rendu de lecture (très) complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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La nature est un champ de bataille

"Le capitalisme ne mourra pas de mort naturelle". Ce constat, tiré du Livre des passages de Walter Benjamin, résume à lui seul le propos de l’essai de Razmig Keucheyan, La Nature est un champ de bataille (éditions Zones, Paris 2014).



Le capitalisme a les moyens de s’adapter à la crise environnementale, comme il a su s’adapter aux autres crises précédentes. L’auteur démontre ici, de nombreux exemples à l’appui, que la financiarisation et la militarisation de la crise écologique sont la démonstration, par le système capitaliste, de sa capacité à se réinventer sans cesse pour surmonter ses crises.



La financiarisation de la nature est la première réaction du capitalisme devant la crise écologique. L’auteur explique "qu’elle protège l’investissement des conséquences du changement climatique, amortit l’augmentation du coût des conditions de production à laquelle il donne lieu, et permet par la même occasion d’en tirer profit, dans un contexte global marqué par une crise économique de longue durée."



Cette financiarisation du risque environnemental est rendu possible par l’impossibilité des États – affaiblis par la crise fiscale – à recourir uniquement aux assurances pour couvrir les dégâts créés par les catastrophes naturelles. Ainsi le monde de la finance capitalise sur le chaos pour en tirer des profits.



La militarisation de la crise écologique est le deuxième "anticorps'" produit par le capitalisme pour se sortir de la crise actuelle. Les états-majors américain et même français, ont intégré depuis plusieurs décennies l’impératif climatique dans leurs stratégies militaires. Le réchauffement climatique bouleversera l’accès aux ressources essentielles à la civilisation (eau, terre). Leur raréfaction, entraînera donc des conflits d’un genre nouveau. Le capital aura donc besoin de l’aide militaire pour assurer l’appropriation de ces ressources. Toute la géostratégie est repensée sous ce nouveau paradigme, et il est troublant de voir combien les militaires sont en avance dans ce domaine (les prémices de la transition énergétique de l’armée américaine en est l’exemple le plus probant) en comparaison à nos politiques qui restent enfermés dans des projections sur le court terme.



Par ailleurs, l’auteur dénonce le rôle de l’État qui exerce une fonction d’intermédiaire ou d’interface entre le capitalisme et la nature : "En régulant l’accès aux ressources et en prenant en charge les conséquences négatives du développement, l’État œuvre en faveur des intérêts de long terme des classes dominantes et permet que la nature puisse être exploitée durablement" .



Comment alors abattre ce trio que forment la nature, le capitalisme et l’État, et empêcher que ce dernier œuvre en faveur des intérêts du capital ?



Pour R. Keucheyan, il s’agit de s’inspirer du mouvement pour la justice environnementale américain, qui a inventé le concept de racisme environnemental et dénonce le fait que les conséquences néfastes du développement capitaliste ne sont pas subies de la même manière par tous les secteurs de la population.



Les luttes pour la justice environnementale et contre la marchandisation de la nature sont donc les pistes les plus concrètes aujourd’hui pour mettre un terme aux relations entre l’État et le capital. C’est ce que s’appliquent à faire les zadistes de Notre-Dame-des-Landes par exemple, ou ceux qui luttent contre l’exploitation des gaz de schiste à travers le monde.
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Les besoins artificiels

Qu'apporte la pensée marxiste à la compréhension et à résolution de la crise écologique ? C'est à partir d'analyses critiques du productivisme et du consumérisme du système capitaliste conceptualisées par Agnès Heller et d'André Gorz dans la théorie des besoins, à partir de la théorie du pouvoir moderne et son objectivisation dans l'état capitaliste représentée par Antonio Gramsci et Nicos Poulantzas et enfin à partir des écrits de Marx surtout les manuscrits de 1844 que Razmig Keucheyan nous dévoile les paradoxes du monde moderne. Notre monde occidental est caractérisé par un état de « bien être » c'est-à-dire que les besoins biologiques absolus - frontière existentiel - sont pourvus par le système capitaliste. En fait la production pourrait assurer les besoins authentiques mais il faudrait une autre forme de répartition. Il y a un écart entre le réel et le possible : 3 millions d'enfants de 5 ans meurent dans le monde chaque année de malnutrition alors que l'on estime que l'humanité peut assurer l'alimentation de 3 milliards de personnes en plus de la population mondiale actuelle (voir sources dans le livre). La société de bien être permet l'émergence de nouveaux besoin appelés besoins qualitatifs ou besoins radicaux, forme de satisfaction supérieure. Dans cet état de bien être la conception du modèle libéral de croissance (jaugé par le PIB) est contesté par la théorie de développement humain d'Amarty Sen et de Martha Nussbaum pour qui la richesse se jauge à partir du niveau de la santé, de l'éducation, de l'environnement, des libertés publiques. Selon Marx, la critique de cette abondance de biens produits et consommés passe par la valeur d'usage – valeur qualitative- ; Benoît Hamon avait proposé aux industriels d'expérimenter l'affichage de la valeur d'usage sur les produits. Mais, comme le rappelle Razmig K, aux mouvements écologiques mainstream, toute revendication politique passe par un rapport de force - la société durable se mesure à l'aune du prolétariat porteur d'universalisme. Il y a beaucoup de choses dans ce livre qui apporte un éclairage sur la prise en compte de l'écologie par la pensée marxiste et ses possibilités d'hybridation avec les divers courants critiques du capitalisme.
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Comment bifurquer: Les principes de la plan..

Cet essai esquisse les contours d'une planification écologique reposant sur la réduction de l'exploitation des ressources naturelles et la justice environnementale.



Le début est intéressant mais la suite, giga pointue, m’a un peu paumé.

J’étais la cible jusqu’à un certain point donc difficile de juger correctement l’ouvrage !
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Les besoins artificiels

La thématique de l’essai est intéressante, mais j’ai trouvé son traitement un peu confus et/ou pas toujours accessibles.



La conclusion est un peu une sorte de queue de poisson, qui se résume par : les besoins essentiels sont les besoins individuels permettant sa réalisation (Marx), qui doivent être discuté collectivement, localement, sans définir au préalable (ontologiquement) ce qu’est un besoin artificiel. Dans ce cas’ en poussant le trait, le « soviet » du « club du siècle » pourra définir ses besoins sans rien changer de ses exigences actuelles...



Il y a un grand manque dans cet essai, très succinctement abordé dans les dernières pages, le savoir et la pédagogie. Nous vivons dans une société extrêmement plus complexe qu’il y a un siècle au point que les citoyens consomment des biens et des services sans en comprendre grands choses (savez-vous comment fonctionne votre smartphone ?), et sans plus connaître comment vivre sans (savez vous comment faire pousser du blé ? Fabriquer un médicament ?).



Diriger collectivement demande des connaissances et l’apprentissage des choses. Diriger n’est pas consommer, ce n‘est pas exiger comme on fait ses courses. Il faut que tous maîtrisent la nature et le fonctionnement des choses pour prendre des décisions éclairées pour le bien de tous. Ce point est absent de cette essai.



Prenons un exemple pour illustrer le propos. La convention citoyenne a été créée à la suite du mouvement des gilets jaunes, qui c’est révolté alors que l’on allait baisser la vitesse limite de circulation de 90 à 80 km/h (c’était l’élément déclencheur). Cette convention de 150 personnes, choisies au hasard, après 9 mois d’apprentissage, décide notamment de baisser la vitesse limite de circulation de 130 à 110 km/h.



Je retire néanmoins une remarque de l’essai qui me semble très juste : la lutte contre le changement climatique n’est pas une affaire de consensus (la preuve on n’avance pas), mais de rapport de force. A ce jeu une certaine lycéenne suédoise l’a bien compris...



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Les besoins artificiels

J'avais déjà lu Hémisphère gauche et La nature est un champ de bataille quand j'ai lu ce bouquin. D'autre part,, j'apprécie les articles de Keucheyan dans le monde diplomatique. Hémisphère gauche explorait les développements de la pensée marxiste dans le monde. On y découvrait la vigueur et l'actualité de cette pensée en Inde et aux Etats-Unis. Dans La nature est un champ de bataille, Keucheyan situait et intégrait l'écologie dans cette pensée. Dans ce troisième essai, il donne des pistes très concrètes pour sortir du consumérisme.Il fait le lien indispensable entre productivisme et consumérisme déjà conceptualisé par Agnès Heller et André Gorz d'une part dans la théorie des besoins. Il convoque aussi Antonio Gramsci et Nicos Poulantzas avec la théorie du pouvoir capitaliste et bien évidemment les oeuvres de jeunesse de Karl Marx notamment les manuscrits de 1844. Au delà de ces références multiples et nombreuses, Keucheyan déconstruit le système productiviste et consumériste. Il énumère toutes les formes de lutte concrète déjà présente. Il reconstruit un système nouveau de richesse basé sur la santé, l'éducation et la protection de l'environnement. Au-delà encore, il définit les conditions nécessaires d'apparition de ces changements en identifiant le nouveau prolétariat et en invoquant la fusion des syndicats ouvriers et des organisation de défense des consommateurs. C'est le moment.
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La nature est un champ de bataille

Un livre qui aborde la crise écologique d’un point de vue original et peu évoqué : finances, assurances, enjeux militaires,… des thématiques qui paraissent d’un premier abord assez austères et compliquées. Cependant l’auteur arrive à présenter ces matières complexes avec une grande clarté et mieux encore à rendre les sujets passionnants. On termine l’ouvrage avec l’envie de se documenter d’avantage et on suit l’actualité avec un regard plus aiguisé et différent.

Comme c’est appréciable quand des chercheurs mettent leurs connaissances à la portée d’un public plus large et non expert, ça m’a donné envie de lire les autres de titre de l’auteur.

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La nature est un champ de bataille

C’est le deuxième livre de cet auteur que je lis. Docteur en sociologie, il est de ces penseurs qui savent nous éclairer et nous permettre d’élever notre pensée ne serait-ce que le temps de la lecture. Il sait rendre des concepts ardus relativement accessibles aux béotiens que nous sommes. Alors si le premier chapitre a été facile à lire, le second m’a demandé plus d’efforts ayant des difficultés d’appréhension des mécanismes complexes de la finance et de l’assurance. Et le troisième chapitre est édifiant. Ce livre est un puits de science et de réflexion immensément nécessaire en ces temps.
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Les besoins artificiels

J’avais entendu l’auteur sur une émission de France Inter et il m’avait semblé lumineux... son livre est à l’image de ce monsieur : intelligent, érudit, fourni et en même temps simple tout en interrogeant notre rapport à la consommation et la société de consommation elle-même avec une seule valeur : l’argent, la puissance, le pouvoir, le gain toujours plus en vain....il brasse la politique, l’histoire, le droit, l’écologie , la psychologie , et propose de penser une nouvelle société basée sur d’autres rapports de force. Une utopie peut être mais au moins on peut essayer...
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La nature est un champ de bataille

Réflexion originale sur le risque environnemental qui choisit de mettre en perspective ses enjeux à partir de problématiques plutôt singulières. Dans un premier temps le risque environnemental est mis en corrélation avec la sédimentation sociale et raciale des individus pour être examiné ensuite comme un élément central de spéculation (Assurances,Marché Carbone etc...) pour enfin être analysé dans son rapport avec le Monde de l'Armée qui à la différence des gouvernants a depuis longtemps anticipé les contraintes et les périls climatiques qui impactent directement son action. Parfois un peu scolaire dans sa présentation le livre à le mérite de poser politiquement la question de notre rapport à la Nature.
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Hémisphère gauche : Une cartographie des nouvel..

« La conjoncture historique dans laquelle se forment des théories leur imprime leurs principales caractéristiques » Certes, mais ce qui est vrai pour les ”théoriciens” l’est tout aussi pour ceux et celles qui les interrogent. Il faudrait pour les un-e-s et les autres, ne jamais oublier de préciser leur insertion dans le champ social et politique. Ceci n’est pas une mauvaise querelle, mais il me semble qu’il convient toujours de se situer lorsque l’on travaille sur ces sujets, ou comme le disait Léo Thiers-Vidal « je ne peux nier ma position sociale et sa détermination sur mon rapport au monde et aux autres »



Razmig Keucheyan situe les nouvelles théories « nouvelles en ceci qu’elles sont apparues après la chute du mur de Berlin ». L’auteur pose, à très juste titre « Tout commence par une défaite ». Le livre est divisé en trois parties « Contextes », « Système » et « Sujets ».



Sans forcément partager les analyses de l’auteur, je souligne l’intérêt du premier chapitre « La défaite de la pensée critique (1977-1993) », sa périodisation, sa géographie des pensées critiques, son insistance sur les élaborations de nombreux ”marxistes occidentaux” « sans rapports directs avec la stratégie politique », le foisonnement des références.



Puis l’auteur poursuit par une « Brève histoire de la Nouvelle gauche, 1953-1977 » riche de nombreuses références (débats et auteurs), mais sous estimant cependant les lieux de débats non universitaires.



Razmig Keucheyan tente une typologie des intellectuels critiques contemporains : les convertis, les pessimistes, les résistants, les novateurs, les experts, les dirigeants. Ce classement permet de d’aborder des parcours variés, de souligner l’internationalisation des pensées critiques et l’introduction de nouveaux objets d’analyse.



Je ne ferais pas querelle ni des regroupements, ni même de la présence de certains, que je juge un peu incongrue. Il ne suffit pas de « prendre le contre-pied du discours dominant » pour élaborer une pensée critique. Les choix des uns et des autres furent souvent, comme le souligne l’auteur, peu « en prise avec les processus politiques réels », voir en opposition aux mouvements concrets d’émancipation.



A l’inverse, les milieux militants, ”partisans” ou ”associatifs”, oubliés dans cette géographie , furent des lieux de confrontations, d’élaborations, à commencer par celles des « féministes radicales » ou des « féministes luttes de classes », d’une richesse qui vaut bien celle de X ou Y. Je pourrais aussi citer les élaborations, encore que fortes incomplètes, sur l’autogestion ou la démocratie radicale. En prise avec des revendications sociales et politiques, elles furent et restent porteuses d’une subversion potentielle, ce qui n’est pas le cas de toutes les nouvelles pensées critiques.



Quoiqu’il en soit, comme je le souligne en « éditorial » du blog : la pensée émancipatrice fait trop souvent l’impasse sur certains domaines et reste encore souvent plombée par l’économisme. La vulgate marxiste, les réductions sociologiques, les lectures sans sexe/genre, sans classe et sans espérance dominent trop souvent, pour que les lectrices et les lecteurs ne soient pas plus attentives ou soucieuses (graphie volontaire) des recherches iconoclastes, des démarches exploratrices, non abouties ou des interrogations sur les sentiers plus ou moins fréquentés.



Le travail de Razmig Keucheyan correspond à cette aspiration, il est de plus très clair et agréable à lire.



La seconde partie de l’ouvrage est consacrée aux « Théories » et l’auteur souligne que « la diversité des candidats potentiels est à la mesure de la crise du sujet de l’émancipation ». Les thématiques abordées sont successivement : le « Système » dont le renouveau des théories de l’impérialisme, les débats autour de l’État-nation ; les « Sujets » dont les élaborations des « postféministes », alors que, comme je l’ai déjà indiqué les théories féministes sont contournées, les classes sociales et ce qui est souvent négligé « Les identités conflictuelles ».



Je ne peux juger que la présentation des auteur-e-s que je connais. Les présentations de Razmig Keucheyan reflètent bien leurs préoccupations et leurs analyses. Je ne saurais lui reprocher de ne pas faire une critique plus approfondie de certains discours et d’en rester à une incitation à en savoir un peu plus sur ces auteur-e-s.



Reste que sa lecture de ce qui est nommée « tradition marxiste » souffre des réductions opérées par la seconde et la troisième internationale (je ne sais ce qu’est l’économie marxiste, l’économie socialiste en URSS, le modèle marxiste standard, la persistance du nationalisme comme anomalie du point de vue marxiste, les classes en dehors de leurs relations, etc…).



Je pourrais en dire de même à propos du féminisme et la valorisation des critiques actuelles contournant les théories des féministes, se revendiquant en tant que telles.



Quoiqu’il en soit, au de là des agacements, un livre qui donne un éclairage sympathique sur des pensées critiques universitaires actuelles, tout en soulignant leurs impasses sur les questions stratégiques et leurs faibles interactions avec les mouvements politiques et sociaux.



J’aurais aimé que l’auteur approfondisse aussi des possibles différences entre pensées critiques et pensées de l’émancipation. « Une nouvelle théorie critique est une théorie, et non une simple analyse ou explication. Elle réfléchit non seulement sur ce qui est, mais aussi sur ce qui est souhaitable. En cela, elle comporte nécessairement une dimension politique. Sont critiques les théories qui remettent en question l’ordre social existant de façon globale. Les critiques qu’elles formulent ne concernent pas des aspects limités de cet ordre, comme l’instauration d’une taxe sur les transactions financières, ou telle mesure relative à la réforme des retraites. Qu’elles soient radicales ou plus modérées, la dimension ”critique” des nouvelles théories critiques réside dans la généralité de leur remise en question du monde social contemporain. »
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La nature est un champ de bataille

Cet essai de Razmig Keucheyan m'avait échappé. Je l'ai dévoré comme un thriller, bourré de références et de notes biblio implacables. Face à la catastrophe écologique annoncée, les bonnes âmes appellent l’humanité à « dépasser ses divisions » pour s’unir dans un « pacte écologique ». Cet essai s’attaque à cette idée reçue. Car la nature n'échappe pas aux rapports de forces sociaux : la nature est la plus politique des entités ! Il n’y aura pas de consensus environnemental. Loin d’effacer les antagonismes existants, la crise écologique se greffe à eux pour les porter à incandescence : racisme - à fois néo-colonial et social - environnemental, financiarisation via l'assurance des risques climatiques avec de gros profits, militarisation de la déstabilisation générée par l'épuisement, la pollution, la destruction des terres et des océans. Un essai critique fort et dérangeant qui s'ouvre par Walter Benjamin "L'expérience de notre génération - le capitalisme ne mourra pas de mort naturelle." Un cinglant coup de fouet, même si j'ai un bémol, dans l'absence de prise en compte de la question animale.
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Comment bifurquer: Les principes de la plan..

Contre le néo-industrialisme vert et l’inefficacité des politiques climatiques, un sociologue et un économiste prônent une planification écologique à grande échelle, sur une base sociale et démocratique.
Lien : https://laviedesidees.fr/Ver..
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Comment bifurquer: Les principes de la plan..

Les auteurs invitent à décoloniser nos imaginaires économiques, et à faire le tri entre ce qui relève de besoins artificiels et ce qui relève de besoins réels, compatibles avec les principes de soutenabilité et d’égalité.
Lien : https://www.lesinrocks.com/l..
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Les besoins artificiels

C'est un bon livre si vous souhaitez introduire le sujet, il aborde plusieurs points intéressants mais ne vous attendez pas à allez vraiment en profondeur (ce qui m'a manqué personnellement, j'aurais aimé que certains parties soient plus développées).

L'analyse de l'auteur reste très pertinente et pousse à remettre en question nos besoins.
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La théorie sociale contemporaine

Comment faire face à la dispersion des théories du social ? Cet ouvrage collectif tente de faire le point.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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