Le premier imbécile venu sait qu'une femme voulant dissimuler un secret le cache là où elle dort.
Je vais lui dire que je veux qu'on soit ensemble, que je ne vais plus jamais partir en pleine nuit pour retourner m'étendre auprès d'un autre. Je vais lui dire tout ça ce soir.
Les mots restent pourtant coincés dans ma gorge et je demeure silencieuse.
Cinq à dix séances de colère et de méfiance mêlées de déni, où il se raccrochera à la moindre lueur d'espoir. Puis surviendra l'épiphanie qui le forcera à ouvrir les yeux et à accepter la réalité de a situation. Et retour à la case départ. Parfois, il vaut mieux fermer les yeux pour éviter de sombrer dans la folie.
Soit on aime, soit on n’aime pas. Soit ça arrive, soit ça n’arrive pas. Et tenter de s’en dissuader c’est comme pisser dans un violon.
Je ne cherche pas les problèmes.
Oui, réplique-t-elle. J'imagine. Mais il arrive parfois que les problèmes te trouvent.
À l'époque, je trouvais cet aspect de ta personnalité charmant. Puis c'est devenu frustrant. Du moins au début. Je n'ai jamais vraiment su si nos désirs correspondaient, si nous étions à l'unisson dans nos attentes, ni même si ça t'importait.
C'est ainsi que l'on avance : on se transmet notre douleur les uns aux autres, l'épanchant, la diluant au passage. Dans l'espoir qu'elle se dissipe et disparaisse.
Les choix semblent s'imposer à moi, alors que ce devrait être à moi de prendre des décisions...
Cocher les jours un à un en attendant la fin avec impatience, drôle de façon de concevoir ses vacances. ..
Tout cela me semble étrange, je n'ai pas l'habitude de me faire de nouveaux amis. Une fois adulte, on a tendance à moins s'ouvrir aux autres, à moins prendre la peine de se montrer sous son vrai jour dans l'espoir que l'autre vous accepte tel que vous êtes.