AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Régis Franc (55)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Je vais bien

Un titre , une couverture, un résumé, qui m'ont amenées, à lire cette autobiographie.Une histoire émouvante, poignante, racontée tout en finesse, pudeur, d'une extrême fluidité, qui nous prend aux tripes, et impossible à lâcher cette lecture jusqu’à la fin, Il n'y a aucun voyeurisme, l’auteur nous partage un moment de sa vie , cela a du lui du prendre du temps pour qu'il puisse en parler, il est toujours difficile de ce mettre à nu face à des lecteurs , cette autobiographie, est une sorte d’exécutoire, utiliser les bons mots pour exorciser ses démons. Loin de ses talents de dessinateur, il nous livre son vécu douloureux,

Son récit débute avec son père , dans une EPHAD,où la mort le guette . Ce père , avec depuis son enfance, a toujours eu du mal à communiquer. Un récit familial qui remonte sur plusieurs générations, une famille ouvrière, un père communiste, sa rencontre avec sa mère Renée, un mariage des enfants, tout ce qui aurait pu être synonyme d'une vie heureuse,Son père, maçon de métier, décide de construire pour sa femme, la maison de ses rêves, Cette femme, cette mère qui n'aura pas le temps de connaître , de vivre dans cette demeure, Atteinte d'un cancer, elle décédera à 39 ans . Un père, un fils une fille qui seront marqués à jamais par ce triste drame. L'auteur décide de quitter la France pour l'Angleterre, se reconstruite, fonder une famille , et devenir un excellent dessinateur, sa sœur, totalement détruite psychologiquement qui n'arrivera pas à accepter le décès de sa mère . Ce père , avec qui, le narrateur n'arrivera pas à communiquer, un père avec qui , il réfute toute ressemblance, surtout ne pas s’identifier à lui.Un récit qui ne tombe pas dans le pathos,bien au contraire, tout est narré finesse, nous ressentons toutes les émotions de l'auteur. Un livre qui nous met dans le questionnement, apprendre à aimer, profiter, de la vie avec nos proches,après il sera trop tard, et les regrets pourront prendre l'ascendant . Une histoire qui m'a émue Le titre prend tout son sens, au fil de la lecture. Une lecture que je vous recommande.
Commenter  J’apprécie          885
Je vais bien

Comment j'ai fini par ressembler à mon père



Régis Franc a délaissé la table à dessin pour dresser la chronique familiale, raconter les drames et l'incompréhension qui ont jalonné son parcours et rendre un bel hommage à son père. Un récit plein de pudeur, mais à fleur d'émotion.



C'est en voyant son reflet dans une vitrine de Londres que le narrateur a compris qu'il avait désormais l'apparence et la démarche de son père défunt. Rattrapé par le temps qui passe en quelque sorte. L'occasion de dresser un premier bilan, de raconter aussi la vie de tous les défunts qui ont jalonné sa vie, et en particulier celle de son père qu'il a mis en terre dans le caveau familial de Lézignan-Corbières. Sa mort aura provoqué chez lui, qui a vécu sa dernière année dans la maison de retraite qu'il avait surnommé "le chenil",

On a porté le corps dans la tombe où il a retrouvé sa fille, ma mère, son père, sa mère, sa sœur. Du bord de la fosse j’ai contemplé tous ceux-là, leurs boîtes usées par le temps. Ils étaient posés au fond. Tous les miens."

Tous les siens qu'il ne peut laisser. Faisant fi de ses obligations, il décide de passer encore quelques jours dans ce sud où il a grandi et où désormais il sera toujours seul. "Sans but véritable, j'allais vers la mer, je suivais les collines, les garrigues, les chemins des étangs. Les salins, les roseaux. (...) Et devant moi, la Méditerranée, notre mer, ma mère étaient là. Eh bien, puisqu'il s’agissait de commencer. Commençons".

L'écrivain va alors plonger dans ses souvenirs et faire revivre ceux qui l'ont accompagné et qui ont forgé sa personnalité, quelquefois par affection, quelquefois en réaction et aussi quelquefois par le grand vide qu'ils ont laissé. C'est notamment le cas de sa mère qui après avoir partagé les années noires avec son mari, l'a vu s'en sortir à force de travail, gagner sa vie comme maçon et construire la maison dont elle rêvait et qu'elle n'habitera jamais. "Ma mère s’éteignit le 24 juillet 1960, on l’enterra le 27, la maison fut terminée le 1er août et nous déménageâmes. Ce contretemps signa nos vies. Voilà comment nous entrâmes épuisés et vaincus dans une maison moderne, si moderne et si désirée par elle. Sans elle. Ni mon père, ni ma petite sœur, ni moi-même ne devions nous en remettre."

Le petit garçon devient rebelle, délaisse une scolarité qui l'ennuie, sa sœur plonge dans une dépression qui l'entrainera dans une spirale mortifère et son père cherchera refuge dans le travail, oubliant sa famille, alors même qu'il lui apportait là une preuve d'amour. Mais ses enfants ne le comprendront pas, ne voyant que le grand vide qu'il laissait.

Comme il le confiait à Romain Brethes dans les colonnes du Point à l’automne dernier: «Je fonctionne par cycle de dix ans. Après Le Café de la plage, j'ai continué la bande dessinée quelque temps, puis je me suis lancé dans le cinéma, entre 1985 et 1995 environ. J'ai beaucoup espéré du cinéma, et j'ai été beaucoup déçu. Puis, jusqu'en 2004, j'ai livré pour ELLE une page qui s'intitulait "Fin de siècle". Ce sont mes derniers exploits dans le dessin. Et, un jour, j'ai accompagné la femme que j'avais rencontrée pour un tournage à Londres qui devait durer trois mois. Nous y sommes restés finalement quatorze ans!» La littérature a suivi avec un premier roman, Du beau linge, paru en 2001. Un cycle qui se poursuivra jusqu’en 2012 avec London Prisoner.

Après une petite récréation sous forme d’un album hybride rassemblant textes, photos, pastels et crayonnés, et qui raconte l’histoire du domaine viticole de son épouse, La Ferme de Montaquoy, le voilà donc reparti dans un cycle d’écriture, pour notre plus grand plaisir.

Servi par une plume élégante, toute de pudeur contenue, Régis Franc dépose ici la quête d'un fils à la recherche de son vrai père, raconte la France des Trente glorieuses qui aura vu la classe ouvrière ramasser les miettes d'une prospérité économique qu'elle a pourtant construite de ses mains et dresse en creux un autoportrait tout en nuances, plein de tendresse et de mélancolie.


Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          280
Je vais bien

Encore un récit familial qui n'a d'intérêt que pour celui qui l'écrit. Pas de phrases qui déroutent, pas de pensées déroutantes. De son grand-père à lui même, et tous les morts qui les accompagnent, les année passent comme les pages de ce livre. Tant pis. On est bien content qu'il aille bien, et après ?
Commenter  J’apprécie          210
Je vais bien

Un vrai bonheur!

Ce livre vous tire les larmes des yeux

et vous fait éclater d'un rire qui vous surprend.

Une incursion au pays de l'enfance où la bonhomie, la tendresse et les drames s'entrechoquent.

Un transfuge de classe toujours en guerres et en chagrins.

Un portrait très sensible de ce père coco, poète et maçon .

Le dialogue impossible entre ces fortes têtes père & fils.

Un humour fou et donc, un

amour tout aussi fou accompagnent ce recit.

Ça chamboule sec!

Commenter  J’apprécie          170
Je vais bien

J'ai découvert ce court récit autobiographique à travers la première sélection du prix Interallié et m'y suis intéressé grâce au talent des éditeurs dans la recherche du titre.

Je vais bien : tout un programme effectivement...Manuel de développement personnel? Sarcasme? Incantation? Que se cache-t'il derrière ce titre?



Régis Franc n'y répond pas directement, mais laisse émerger à travers son histoire personnelle une émotion très authentique à l'évocation de sa famille qui ne s'est jamais remise de la mort prématurée de leur mère chérie.



Comme avec un film en super 8, projeté sur un drap blanc du salon, nous découvrons la vie de son père, de son berceau à son tombeau, sans voyeurisme. Sans se pousser du col non plus, car Régis Franc est un transfuge de classe, un fils d'ouvrier devenu artiste de renommée internationale.



Surtout, il décrit, au coeur du récit, avec beaucoup de respect et de pudeur, le désarroi de sa mère devant la maladie qui allait l'emporter sans lui laisser le temps d'élever ses enfants. Avec elle, j'ai ressenti le chagrin poignant de l'enfant que n'a jamais cessé d'être Régis Franc et mon coeur s'est serré avec lui.



Alors certes ce livre ne brille pas par ses qualités littéraires ; toutefois il est très émouvant par sa justesse et sa sincérité.

Commenter  J’apprécie          140
Je vais bien

Regis Franc signe avec ce titre un beau roman . C'est à la fois une touchante biographie familiale, un témoignage sur la condition ouvrière dans les Corbières au XXeme siècle,

un livre sur le deuil et le manque , sur les relations père/fils et les fractures .

Le père c'est Roger Marcel Franc, un ouvrier maçon , ses parents s'étaient installés à Lezignan Corbières où la crise de 1929 avait fait d'eux des « Sans-le-Sou ». Roger est un militant .C’est aussi un poète qui écrit en patois languedocien.

Roger Franc épouse en 1941 Renee Angely.Il s'installe à son compte et construit des maisons. Pour sa famille , il bâtit « L'Ensouleiado ».Le drame arrive: Renee meurt à 39

ans d'un cancer 6 jours avant d'emménager dans sa nouvelle maison. C'est une cassure définitive pour son fils , le narrateur -auteur et pour sa fille .

L'auteur trahit en quittant le sud à 20 ans pour aller apprendre le dessin.Comment père et fils vont-ils vivre cet éloignement ? Il y aura des retrouvailles. L’auteur restera nostalgique de cet « Éden ouvrier « , de ce temps où tous les quatre

vivaient modestement mais pleinement le bonheur d’être ensemble.





Commenter  J’apprécie          130
Je vais bien

Alors que son père vient de mourir en EHPAD, le narrateur (l'auteur) qui s'était éloigné depuis ses 18 ans, retrouve la maison de son enfance en Occitanie, la Méditerranée, le souffle du vent, les odeurs de la pinède et se remémore sa famille, sa jeunesse à la faveur de photos jaunies retrouvées dans une boîte à chaussure. Encore une fois, j'ai été attirée vers ce roman par le tableau de la couverture qui montre deux enfants souriants, ce qui invite à l'optimisme et au bonheur mais la couverture de ce roman autobiographique est trompeuse.

On sent les regrets d'un fils qui n'a jamais su communiquer avec son père, ancien maçon, militant communiste, félibre (écrivain, poète en langue d'Oc) auquel il s'aperçoit qu'il ressemble physiquement, ce qu'il ne souhaite pas.

On sent la profonde tristesse que déclenche encore l'évocation de sa mère, morte à 39 ans, alors que sa jeune sœur et lui étaient encore des enfants. Alors que dans de très nombreux romans, la maison est synonyme d'enfance heureuse, de moments joyeux, ici elle ne rappelle que la mort de la mère qui est décédée quelques jours avant qu'elle ne soit terminée et que le père du narrateur avait construite de ses mains pour l'amour de sa vie. Il n'a eu de cesse de s'en éloigner, ce qu'il a fait après avoir fait son service militaire en Allemagne pour devenir dessinateur, illustrateur à Paris.

On sent la mélancolie d'une période révolue, même si l'auteur ne tombe pas dans le travers du "c'était mieux avant"; certaines descriptions m'ont rappelé mon enfance et j'ai souvent souri à ces souvenirs : attendre la fin de la digestion avant de se baigner pour ne pas risquer l'électrocution, les pique-nique sur la plage, les horribles maillots tricotés (si, si !!!!) qui absorbaient l'eau et pendaient lamentablement, qui piquaient la peau.

Ce texte est pudique mais fort et émouvant comme le sont tous les rendez-vous ratés de la vie, teinté de mélancolie, voire de tristesse au souvenir de la mère, ce qui nous le rend proche.

#Jevaisbien #NetGalleyFrance
Commenter  J’apprécie          131
Un grand oiseau blanc avec une chemise

Il est de ces styles fait pour décrire parfaitement les ambiances et je viens de découvrir celui de Régis Franc. D'abord dessinateur pour les journaux et auteur de BD, notamment la série Tonton Marcel, Régis Franc décide ensuite de se tourner vers l'écriture de romans et de nouvelles.



Et bien lui en a pris car sa plume est singulière et mérite donc d'être lue. Il nous plonge dans ces lieux où beaucoup ne font que passer, les lieux du tourisme effréné (ici Ibiza, quoi de plus cliché touristique) mais nous fait découvrir la vie de ceux qui restent hors saison, qui ne sont pas là que pour s'amuser mais pour vivre, profitant de la manne l'été et vivotant l'hiver. Son style très épuré touche parfois très juste et tente de comprendre, notamment à travers son héroïne principale, ce qui peut faire échouer dans ces lieux pour de longues années. Les réflexions sur ce qu'est une vie réussie ou non sont joliment esquissées, laissant le lecteur à ses propres questionnements.



Je me fais souvent la réflexion que l'intérêt porté à une lecture dépend aussi souvent... du livre qu'on a lu juste avant. Et j'avoue qu'après les élucubrations gymnastiques comme philosophiques de Sade, arriver sur la simplicité poétique de Régis Franc amène à beaucoup de sérénité.
Commenter  J’apprécie          123
Je vais bien

Une vie de combats : la famille Franc Bataillé





Je vais bien est l'autobiographie de Régis Franc, le célèbre bédéaste Prix Mottart de l'Académie Française 2015.





Le narrateur, en utilisant la première personne, retrace ici l'histoire de sa famille, les Franc Bataillé, dont les origines ouvrières et militantes font l'orgueil générationnel depuis toujours. Ces origines qui, à contrario, embarrassent notre narrateur. Là-dessus je ne vous en dis pas plus ; vous découvrirez pourquoi en lisant le livre.





Il raconte également la tragédie qui frappe la maison Ensouleiado, que son père, Roger Alphonse, a construite de ses mains pour sa bien aimée Renée, la mère de ses enfants, malheureusement décédée une semaine avant la pendaison de crémaillère. C'était en 1960, le petit Régis avait alors douze ans.





Pour ma part,



Je n'ai aucun lien de parenté avec la famille des Franc Bataillé et tout porte à croire que j'appartiens à une autre génération.





Pourtant, j'ai vraiment  plongé dans la narration et réussi à m' identifier au récit.





Serait-ce grâce à cette écriture sobre, quasi naturaliste avec un soupçon d'oralité qui apporte une touche contemporaine à ce texte plein de mélancolie ?





Ou grâce aux thèmes de la der des ders, de la pauvreté, de la condition ouvrière, du syndicalisme qui me touchent à titre personnel et que le narrateur aborde avec beaucoup justesse ?





Ou encore grâce à la mémoire des liens familiaux que l'on devine entre les lignes et dans les marges du livre, malgré une vie marquée par les silences, les vicissitudes et la tragédie ?





Tout ça à la fois.





Et je n'oublierai jamais le personnage de Roger Alphonse Franc Bataillé, qui m'a beaucoup émue : rescapé de toutes les guerres de la vie, maçon, militant et poète. Un héros anonyme à sa façon.





Je suis bouleversée mais heureuse et inspirée de cet hommage aussi digne et beau.





https://www.aikadeliredelire.com/2023/12/lu-approuve-je-vais-bien-de-regis-franc.html?m=1



Commenter  J’apprécie          80
Tonton Marcel, capitaine d'industrie

C'était il y a presque 40 ans.

Marcel Dassault, dernier magnat industriel français historique, encore vivant à l'époque. Également propriétaire de l'inénarrable Jours de France.

Mitterrand à peine élu et ses ministres communistes (4 si ma mémoire est bonne, dont Charles Fitermann représenté sur une de ces planches).

Et Régis Franc qui se moque gentiment de tout cela.



Et bien, surprise : à part les noms, tout cela n'a pas tant vieilli que ça. Et ça reste très drôle.
Commenter  J’apprécie          85
Je vais bien

Ce récit court et dense se lit bien mais on sent parfois un manque de maîtrise des mots et de la syntaxe. Cela dit, il est très émouvant par sa justesse et sa sincérité. Digne et sobre, l’évocation du deuil est structurée autour de ce qui est dit et ce qui ne le sera jamais. Dans cette famille, on ne parle pas, ou si peu, on pleure, mais en retenant ses larmes. Et pourtant, la douleur est là, l’absence, la perte, la chambre vide et la mère disparue à jamais. En lisant ce texte, on ne peut finalement s’empêcher de penser à nos vies, à nos deuils, à nos absents.
Commenter  J’apprécie          70
London prisoner

Récit dans lequel l'auteur -illustrateur de BD bien connu à l'univers pas très éloigné d'un Sempé

se propose d'éclairer la lanterne de nos compatriotes français qui envisageraient d'émigrer vers Londres.



Régis Franc est bien placé pour en parler, puisque depuis six ans il a franchi la Manche avec femme et enfants, pour s'installer dans la capitale anglaise et nous raconte tout un tas d'anecdotes plus ou moins drôles et plus moins interessantes. Sympa mais ne dépassant pas souvent le stade de l'anecdotique.
Commenter  J’apprécie          70
Je vais bien

Un fils vit à Londres loin de Montpellier où habite son père , il veut à travers ce texte le faire revivre alors qu’ils ont toujours eu du mal (et c’est peu de le dire !) à se comprendre.



Le drame initial, c’est le fait que sa mère est morte quelques jours avant que la maison que son mari, maçon, a construite pour elle. La famille ne s’en remettra pas, le narrateur qui ressemble si fort à l’auteur deviendra un enfant difficile et un mauvais élève. La petite sœur semble aller bien mais son silence aurait dû inquiéter sa famille. Le père est fou de douleur et comprendra encore moins son fils. Il y a une scène émouvante, l’enfant est tellement compliqué que son père décide de l’envoyer dans une école militaire pour le « redresser ». Au dernier moment son père le prend dans ses bras et l’enfant continuera sa scolarité plutôt mal que bien dans sa famille.



Si on remonte dans le passé de son père, on voit un enfant qui aurait dû faire des études, mais pour cela il fallait accepter qu’un « Monsieur » les aide, l’enfant de 12 ans travaillera dans la vigne. Très vite, il deviendra un ouvrier avec une conscience prolétaire et deviendra communiste. Pendant la guerre de 1940, il réussira à revenir et ensuite il s’installera comme maçon à son compte.



Cet homme sera amoureux de sa femme qui vient d’un milieu catholique, ils auront deux enfants, l’auteur et une petite fille. Quelques bons souvenirs à la plage avec des cousins.



Après la perte de sa femme il mettra du temps à retrouver une compagne qui l’aidera à vivre. Malheureusement, sa fille la jeune sœur de l’auteur était neurasthénique et se suicidera.



Voilà à peu près les faits mais cela ne dit pas tout, loin de là ! Tout vient de la façon dont l’auteur s’exprime, il a ce talent particulier de faire sourire souvent, mais aussi il raconte si bien la tristesse de l’enfant. Et enfin il rend un bel hommage à son père, cet homme, ouvrier maçon qui écrit des poèmes en langue occitane .
Lien : https://luocine.fr/?p=17505
Commenter  J’apprécie          61
Je vais bien

Je vais bien. Tout un programme. C'est exactement le genre de phrases que je dis en ce moment et qui ne reflète pas du tout mon état d'esprit. C'est ce titre qui m'a tout de suite attirée lorsque j'ai vu ce livre. Puis le résumé a continué de faire son travail d'attirance. Je me suis tout de suite sentie proche de ce livre et surtout de l'histoire. J'avais donc très envie de la découvrir et en même temps de lire un nouvel auteur.



Le résumé commence par le fait que la mère du narrateur est morte, et en fait le livre commence par la mort de son père. Le narrateur est l'auteur, il va raconter sa vie, et celle de ses parents. Au début du livre, le père du narrateur est en EHPAD et est en fin de vie. L'auteur a déjà perdu sa mère, très tôt, il n'avait que 12 ans. Et c'est l'histoire de toute la vie de cette famille, car le mauvais sort s'en est mêlé. Son père, Roger, maçon, construisit la maison que sa femme Renée rêvait. Elle est malade d'un cancer, il se dépêche de construire cette maison, elle est morte le 24 juillet, enterrée le 27, et la maison terminée le 1er août. Coup du sort, peut-être, en tout cas, cela va marquer à vie le jeune garçon, sa petite sœur et son père. Le narrateur n'aimera pas vivre dans cette maison où l'absence de sa mère est trop forte. Il revient sur les origines de ses parents, fils d'ouvrier en Occitanie, on suit déjà le grand-père au début du siècle, puis pendant la guerre. Puis il retrace la naissance de son père, de son enfance, des études qu'il aurait pu faire, mais il fallait travailler. Il est communiste, il a le verbe haut, son franc parler. Il rencontre Renée et en tombe tout de suite amoureux, puis ils ont un premier fils, puis une fille.



On va suivre cette famille sur plus d'un siècle, au travers de tous les changements qui ont eu lieu, les deux guerres, les reconstructions, les années folles, les trente glorieuses, les années 60, la liberté retrouvée. Au travers de son père, Régis Franc se raconte aussi, son enfance avec sa sœur, ses parents, les belles années qu'ils ont vécu ensemble. Puis la déchirure avec la mort de sa mère, son père qui s'en remet très mal, les non-dits qui vont exister entre le père et le fils et les malmener toute leur vie. Sa sœur, qui va très mal supporter ce deuil traumatisant. Jusqu'à la fin de son père, le fils vit à Londres, a sa propre famille, son métier de dessinateur. Et cet événement le fait revenir dans la région de son enfance, et remuer bon nombre de souvenirs, d'odeurs familières. Se retrouver orphelin fait remonter en lui tous les événements qu'il a vécus.



Je me suis tellement reconnue dans le narrateur. Je n'ai pas vécu les mêmes choses que lui dans son enfance, mais le récit de son père malade et mourant, est exactement le même que j'ai vécu au début de l'année avec ma maman. Je savais en commençant ce livre qu'il allait remuer en moi beaucoup d'images, j'en ai eu une appréhension, et en fin de compte, je me suis rendue compte que ça me faisait du bien, c'était une façon pour moi de repenser à ma maman. Lire l'histoire de quelqu'un inconnu pour moi, qui a vécu la même chose, m'a fait me rendre compte que ce que je me reprochais de ne pas avoir fait était aussi vécu par d'autres personnes dans la même situation. J'ai énormément pensé à ma maman, et ça m'a fait du bien. L'auteur a perdu sa maman bien plus tôt que moi, on ressent encore l'énorme tristesse qu'il vit lorsqu'il en parle, c'est une blessure qui ne se refermera jamais totalement. C'est ce que je ressens également.



J'ai été extrêmement touchée par ce récit. J'ai aimé découvrir la vie des parents de l'auteur. En le lisant, je me disais qu'il avait de la chance de pouvoir retracer aussi bien l'histoire familiale, j'ai plein de lacunes de mon côté, et ce vide est souvent difficile à vivre, j'ai l'impression qu'il me manque des racines et de ne pas être complète. J'ai ressenti beaucoup de compassion pour l'auteur. J'ai suivi la vie de sa famille et la sienne avec beaucoup d'avidité. Le roman n'est pas très long, et j'ai eu beaucoup de mal à le quitter. J'avais tellement envie de savoir que je ne voulais pas le lâcher sans avoir de réponses. Car il arrivera d'autres graves événements dans la vie de l'auteur et de son père qui les marqueront encore plus.



J'ai beaucoup aimé le style de l'auteur, une très belle fluidité dans les phrases. Parfois, le rythme est plus saccadé, les phrases plus courtes, et cela rend la lecture encore plus intense. La narration est émouvante. L'auteur sait faire passer au travers de ses mots l'intensité de ses sentiments, mais aussi les odeurs de sa région, l'accent chantant de ses grands-parents, le vent, la mer. Je ne connais pas cette région et ce livre m'a donné très envie de la découvrir. J'ai ressenti aussi toute la mélancolie de l'auteur, toute la tristesse ressentie, toute la nostalgie que le départ de son père a créée. Lorsque nos parents partent avec leurs secrets, cela provoque un vide en nous, une sensation d'inachevé, et l'auteur le montre bien. On ressent toute l'amour que cette famille ressentait pour chacun d'entre eux, même s'ils n'ont pas réussi à mettre de mots dessus. Avant, il ne fallait pas montrer les sentiments, ceux-ci s'exprimaient par un regard, un sourire qu'il fallait alors capter. J'ai connu ça avec mes parents, qui étaient des taiseux, ce n'est pas facile pour l'enfant de décrypter tout cela.



J'ai passé un excellent moment avec le récit de Régis Franc. Il m'a beaucoup émue, touchée. J'ai aussi aimé les souvenirs du passé, de la guerre, ou des années d'après, j'ai retrouvé certaines expressions que ma grand-mère disait sur les Allemands de la guerre. J'ai aimé découvrir la plume de l'auteur, très poétique, très sensible. Je le relirai avec plaisir, et surtout, je vais garder ce livre précieusement dans ma bibliothèque pour le relire, ou tout du moins certains passages. Je ne peux vraiment que vous le recommander, ce n'est pas une histoire triste, mélancolique oui, mais très belle, et qui fait aimer la vie. Et surtout, surtout, elle laisse aussi le message de ne pas taire nos sentiments à ceux qui nous sont chers. C'est ce que je retiendrais de primordial de la lecture de ce livre.



Je pense que Régis Franc ne lira jamais cette chronique, mais je tiens, à travers elle, à le remercier pour tous les souvenirs qu'il a fait revivre en moi, et pour ce très bon moment de lecture. Et je remercie également les éditions Les Presses de la Cité pour cette très belle découverte et pour ce service presse de qualité.
Lien : http://marienel-lit.over-blo..
Commenter  J’apprécie          62
Histoires immobiles et récits inachevés

J'ai découvert Régis Franc dans Charlie mensuel et j'ai tout de suite apprécié son style , ses références littéraires :(Proust dans un milliardaire très simple, Tchékhov dans La lettre à Irina) , de culture populaire ( Milord de Piaf dans le marin grec, les super héros dans Super Débyll) , la peinture dans "La vie d 'artiste" . On trouve aussi dans cet album le thème qu'il utilisera beaucoup du couple désassorti . C'est toujours plaisant à relire .
Commenter  J’apprécie          50
Le café de la plage, tome 4 : L'arrivée

» Fin des aventures de Monroe, de Solange, de Rita et des autres . Entre une soirée d’enfer en boîte et la découverte par Solange de la vanité de ses rêves de luxe . Peu à peu on s’enfonce dans la nostalgie et , un peu , dans le ressassement. Il est temps que ça finisse.
Commenter  J’apprécie          50
London prisoner

Régis Franc (né en 1948) est un auteur de bande dessinée, cinéaste et écrivain français.

Révélé par ses BD au milieu des années 1970 dans Charlie Mensuel et Pilote, il acquiert une assez large audience à la fin des années 1970 avec le strip quotidien, Le Café de la plage, publié dans Le Matin de Paris. Il délaisse peu à peu la bande dessinée à partir du milieu des années 1990 pour se consacrer à l'écriture et au cinéma. Son nouveau bouquin, London prisoner, vient tout juste de paraître.

Il s’agit d’un récit dans lequel l’auteur se propose d’éclairer la lanterne de nos compatriotes français qui envisageraient d’émigrer vers Londres. Régis Franc est bien placé pour en parler, puisque depuis six ans il a franchi la Manche avec femme et enfants, pour s’installer dans la capitale anglaise. L’ouvrage ne s’attarde pas sur les raisons de cet exil choisi mais d’après ce que j’en ai compris, sa femme y est née, ce qui expliquerait ce choix.

S’expatrier n’est jamais simple. Il y a toujours les amis déjà installés qui vous y poussent en jurant que là-bas (quelque soit le pays d’ailleurs) tout est mieux qu’en France, qu’il n’y a pas photo. Ca, ce sont les discours et la théorie, mais dans la pratique, quand de surcroît vous ne parlez pas langue couramment, c’est une autre histoire.

Une histoire que Régis Franc nous raconte. Dès les premières pages du récit on constate qu’il y a un aspect du problème qui n’encombre pas l’auteur, je parle du budget. Il ne semble pas que l’écrivain soit dans la misère, ce qui lui permet d’envisager acheter une maison dans Londres, y faire faire des travaux de rénovation durant un an, tout en vivant dans une location ailleurs dans la même ville, pendant ce temps. Quand on a l’esprit dégagé de ces problèmes bassement matériels, on a ses aises pour écrire un bouquin.

Le récit vous fera découvrir la mentalité et la manière de travailler des artisans anglais, en particulier les plombiers, sa tentative d’immersion dans le monde théâtral, l’importance des jardins pour nos amis anglais et la présence banale d’une famille de renards sur son propre lopin de terre en pleine ville. Nous le suivons aussi à travers la ville, le plus souvent dans les quartiers huppés ou nouvellement branchés de la capitale. Sans compter sa plus grande déception, ne jamais rencontrer Paul McCartney.

Et pourtant, malgré le titre du livre, malgré le sujet abordé, ce qui m’a le plus touché dans cet ouvrage, ce sont les nombreux passages où il évoque sa jeunesse dans le Midi, du côté de Lézignan-Corbières. Sa vie à Londres, son installation là-bas, tout cela n’est qu’un prétexte, un alibi pour se remémorer – sans nostalgie, juste les faits – son adolescence heureuse dans un environnement familial fait de travail et de lutte des classes, « En ce temps-là, comment vous dire ? La classe ouvrière existait ». Ce qui laisse le lecteur rêveur quand il imagine ce que fut la vie du jeune Franc comparée à ce qu’elle paraît être aujourd’hui. Mais c’est peut-être aussi ce qui a motivé l’écriture de ce texte, un premier bilan en creux d’une vie bien remplie, dissimulé sous des pages d’humour pour se hâter d’en rire avant d’en pleurer.

Un livre agréable à lire et léger, délicatement critique à l’égard des Anglais mais écrit avec amour et humour. Enfin je le répète, car je crains le quiproquo, malgré son titre et son sujet, le meilleur n’est pas dans le Londres d’aujourd’hui, mais dans le Midi d’hier. Ce qui n’est pas un défaut. « Ici Londres, les Français parlent aux Français ! Tut ! Tut ! Tut ! »

Commenter  J’apprécie          50
Je vais bien

Le commentaire de Carole :

Voir le reflet de son père décédé dans une vitrine, réveil des souvenirs que l’auteur nous partage. Son père, dont la vie n’a pas été un long fleuve tranquille, est un militant communiste, maçon de métier et poète à ses heures. Sa femme rêve d’une belle maison et il tient à lui offrir. Il va travailler fort pour la satisfaire. À la veille de pouvoir accéder à son rêve, elle décède d’un cancer et laisse dans le deuil deux enfants. Ce drame aura un impact sur eux. Le père fera son possible pour rendre sa famille heureuse. Nous ressentons, au travers des lignes, la détresse des enfants face à la mort de leur mère. La maison qui devait être un lieu de bonheur devient un endroit nostalgique. Il est très facile de constater que l'enfance de cette famille n'a pas été marquée par le bonheur. La relation entre le père et le fils est médiocre au point où ce dernier va fuir la maison familiale. La fille, quant à elle, devient une âme perdue, empreinte de tristesse, sa vie n'a plus aucun intérêt. L’auteur sait utiliser sa plume pour nous décrire la vie de son père avec une transparence qui rend bien l’émotion. Il évoque des situations sans y mettre de rancune ou de colère, seule la tristesse est présente. Une lecture sans soleil, mais une réalité dans laquelle certains peuvent se reconnaître. Je vous recommande cette lecture qui pourrait vous faire comprendre l'importance d'une belle relation familiale.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
Commenter  J’apprécie          40
Je vais bien

« Ma mère s'éteignit le 24 juillet 1960, on l'enterra le 27, la maison fut terminée le 1er août et nous déménageâmes.

Ce contretemps signa nos vies. Voilà comment nous entrâmes épuisés et vaincus dans une maison moderne, si moderne et si désirée par elle. Sans elle. Ni mon père, ni ma petite sœur, ni moi-même ne devions nous en remettre. »



Ainsi fut scellée le destin de cette famille. Un père qui eut du mal à s’en remettre, une petite fille à qui l’on mentit et un jeune garçon qui perdit la seule personne xxx



Il s’agit d’un récit littéraire autobiographique où l’auteur fait revivre son enfance. Il raconte les tourments d’un jeune garçon qui se sait incapable de sauver les siens.



Une enfance où il lui a semblé être incompris, pas reconnu par sa famille. Un vilain petit canard, celui qui est toujours derrière une bêtise, pas à la hauteur. Mais aussi à la recherche d’un ailleurs. Meilleur.



C’est un récit où l’on ressent beaucoup de nostalgie et de non-dits. Chacun est malheureux mais personne ne dit rien, espérant un supplément de tendresse.



« Affectueux ? Je ne l'avais été ni dans mon jeune âge, ni plus tard. Toujours, j'ai déçu les miens, comme c'est triste. »



C’est un récit très touchant, que j’ai lu avec avidité. Cette famille n’aura hélas pas su se parler mais on ressent cependant l’amour qu’ils se vouaient.



« À quel moment s'éclipsent en douce nos vies, faites d'instants magiques, aventureux, où l'inattendu, l'émerveillement, l'effroi, le cœur qui bat nous bousculent ou nous débarquent à vive allure ? »



Régis Franc fait revivre dans ce roman autobiographique les voix du passé et la terre de son enfance. On y ressent la difficulté sociale et l’attachement à la région. Ça sonne juste et vrai, la plume est fluide et poétique, triste aussi et pleine de regrets.



« Je ne sais pas parler avec lui.

C’est ainsi.

Trop de silences ont sédimenté entre nous. »



Une très belle plume que je relirai avec plaisir.

Commenter  J’apprécie          40
La ferme de Montaquoy

Régis Franc est indubitablement lié à mon enfance. Alors que je ne savais même pas encore lire, j’ai deux souvenirs de bandes dessinées liés aux quotidiens qui se trouvaient chez mes parents : d’abord « Hagar Dunor le Viking » de Dirk Brown qui paraissait dans « Ouest France » et à la même époque les strips du « Café de la plage » publiés, eux, dans « Le Matin de Paris ». Ma préférence allait d’ailleurs à ces derniers : j’aimais chercher les petits détails présents en arrière-plan et je m’amusais des mimiques de ces personnages animaliers anthropomorphes . Et Franc a fait de la BD politique, puis du cinéma et nous nous sommes perdus de vue … Mes pas ont recroisés les siens quand étudiante je m’octroyais une pause en lisant ELLE et ses tranches de vie acerbes dans « Fin de siècle »…et puis il a quitté ELLE pour le fog londonien…



Alors quand j’ai découvert son dernier livre « La ferme de Montaquoy qui court la campagne trouve le chemin » au titre si poétique, j’ai été ravie de nos retrouvailes… surprise aussi car c’est un OLNI ( objet littéraire non identifié) : pas un roman, pas un documentaire sur l’histoire de la France rurale, pas une bd, pas un carnet de croquis, pas un album de photos de famille mais un peu tout cela à la fois !



En trois chapitres, Régis Franc raconte l’histoire d’une exploitation agricole au sud de l’Essonne, près de la forêt de Fontainebleau. D’abord le fondateur : Ernest Loste, un jeune vigneron ruiné par l’arrivée du phylloxera sur le sol français , parti tenter sa chance à Paris dans le caoutchouc qui fera fortune dans l’automobile et achètera cette ferme et e fera une exploitation pilote ; puis sa fille Madeleine, dite Pat, qui se destinait à être égyptologue et dût reprendre la ferme à la mort tragique de son père. Elle connut les trente Glorieuses, l’agriculture intensive, les résidences d’artiste aussi puisqu’elle accueillit Tinguely et Niki de St Phalle… L’histoire s’achève avec l’arrière-petite-fille, Valentine (la compagne du dessinateur) qui abandonna son métier de costumière de cinéma pour sauver Montaquoy qui périclitait et qui , dotée de cet idées à la minute, redonna vie aux techniques d’antan et développa la ferme en respectant l’environnement .



Cet album est plein de bruits et d’odeurs et empreint d’une grande douceur. Ça sent le pain chaud et les blés gorgés de soleil. Le pastel gras participe à cette célébration. Certains dessins rappellent la peinture de plein air et les Impressionnistes tandis que les fusains donnent un côté ancien. Le rat des villes Régis Franc est devenu rat des champs : il a assurément trouvé son chemin en compagnie de Valentine et de son fils Marius. Cette ode à la terre fait du bien au lecteur en cette période d’éco-anxiété et montre qu’on peut entreprendre en communion avec la nature…

Commenter  J’apprécie          40




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Régis Franc (159)Voir plus

Quiz Voir plus

Le foot autrement

Le sport, on le sait, c'est la guerre.... dans Guerre olympique de:

Pierre Pelot
Pierre Bottero
Pierre Bordage

9 questions
37 lecteurs ont répondu
Thèmes : football , littérature , cinema , culture générale , sportCréer un quiz sur cet auteur

{* *}