Les enfants sont doués, mais pour faire quoi ?
Débat portant sur les enfants doués, surdoués, créatifs ; les conditions d'épanouissement à l'école de ces catégories d'élèves ; les rapports enseignants-élèves puis, plus généralement, jeunes-adultes. Pour évoquer ces thèmes,
Bernard PIVOT reçoit
Rémy CHAUVIN, ethologiste, professeur à la Sorbonne, Jeanne DÉLAIS, enseignante dans un lycée parisien,
Christiane ROCHEFORT,...
Le miel qui se conserve en parfait état, sans jamais fermenter ni moisir, dans une atmosphère saturée d'humidité, avoisinant les 30 degrés a longtemps intrigué les biologistes... En fait, toute la ruche est protégée par une sorte d'enduit : la "propolis"... C'est une matière résineuse que les abeilles se procurent avec difficulté, sur les bourgeons de plusieurs espèces de feuillus et de conifères, et dont elles recouvrent d'une couche très mince tous les éléments de leur habitat... Ce mastic sert aussi à obtenir un calfeutrage parfait qui maintient l’asepsie grâce à ses pouvoirs antifongiques et antibiotiques...
Rémy Chauvin dit que, en fait, le monde est gouverné par les chats qui nous envoient des ondes pour faire construire des maisons avec des radiateurs pour s’installer dessus, je pense qu’il a raison.
Boris Cyrulnik
Un psychanalyste éminent, qui m’entendait un jour ironiser sur la psychanalyse, m’a fait aussitôt observer qu’il obtenait des résultats assez semblables à ceux du dentiste : « Les gens viennent chez moi et ils hurlent. Je les soulage. Ce fait ne peut pas être nié, quelle que puisse être l’opinion sur telle ou telle théorie. Après tout, un dentiste n’en sait pas plus que nous sur l’influx nerveux, lorsqu’il endort un nerf. »

Les maîtres qui sont les plus appréciés (par les enfants surdoués) sont ceux qui montrent le plus de maturité et d'expérience, ce qui ne surprendra personne.
S'ils réussissent avec les intelligences supérieures, c'est qu'ils en possèdent une eux aussi; c'est une différence très significative avec leurs collègues.
De plus, ces maîtres manifestent en dehors de leur métier une intense curiosité intellectuelle: littérature, arts, vie culturelle de leur communauté. Ils sont exigeants envers eux-mêmes; s'ils ont embrassé la carrière d'enseignant, c'était par désir d'enrichissement intellectuel. De plus, ils aiment leurs élèves, bien plus que les autres maîtres, s'efforcent de les comprendre, de voir les choses au point de vue de l'élève et de leur venir en aide. Il font tout pour que les élèves participent activement à la classe et ils prennent leur avis en considération. Ils sont plus imaginatifs, plus enthousiastes en tout ce qui touche à l'enseignement lui-même
Les problèmes inextricables auxquels nous nous heurtons dans la science de l'évolution nous ramènent toujours au même point. Il semble qu'on ne puisse échapper à la finalité, c'est-à-dire à la conviction que la nature est orientée vers un but. (page 228)
Qu’il soit bien entendu que je n’ai pas peur de la métaphysique. Mais elle est sans utilité dans les sciences qui ne cherchent pas, pour des raisons de méthode, les raisons dernières des choses, mais seulement les agencements des causes secondes. Sur ce dernier point, la métaphysique ne nous apprend rien.
Les positions que je vais défendre ont de quoi surprendre les personnes habituées à l'image traditionnelle des hommes de science (image qui devient de plus en plus dépassée) : car je n'ai aucune répulsion vis-à-vis du paranormal pour moi, il s'agit seulement du normal que des préjugés d'un autre âge nous empêchent d'étudier comme il le faudrait ; les miracles du Christ, pourquoi pas ? On en voit des exemples de nos jours. Les guérisons miraculeuses ? On en observe aujourd'hui. Un Dieu qui agit actuellement dans la nature et qui peut être accessible à la prière, et sans changer son éternelle nature ? Pourquoi pas ? (page 9)
Peut-on alors soutenir que l’homme est important ? D’une importance essentielle peut-être ?
Comment le nier puisque c’est lui, c’est sa conscience, qui recrée l’univers en quelque sorte : puisqu’il l’interprète, puisqu’il lui trouve des lois, puisqu’il le reconstruit d’une certaine manière ? Quelle importance aurait l’univers si l’homme n’était pas là pour le contempler ? Et qui donc saurait qu’il existe ?
On est par conséquent tout à fait fondé à postuler l’importance essentielle de l’homme, ou plutôt on ne peut pas faire autrement, sous peine de paralogisme
(page 39)
S'il y a un Ingénieur -peut-on dire- nous sommes ses esclaves et sa proie.Cette "peur" en pousse plus d'un vers les autels du dieu Hasard ,un être tout aussi cruel ,mais au moins n'est-il pas intelligent.
Je voudrais d’abord dépister une évidence que la science a complètement négligée : la conscience est première dans l’ordre de la connaissance.
Nous n’appréhendons jamais immédiatement le monde qui nous entoure. Il nous faut toujours passer par le filtre de nos sens, qui envoient une foule d’informations triées et mises en ordre par la conscience ; cette simple considération suffit à mon avis à montrer toute la bizarrerie du matérialisme. Heureusement, pour l’honneur de la science, certains savants s’en sont aperçus.
(page 131)