L'avenir de Dieu

Les positions que je vais défendre ont de quoi surprendre les personnes habituées à l'image traditionnelle des hommes de science (image qui devient de plus en plus dépassée) : car je n'ai aucune répulsion vis-à-vis du paranormal pour moi, il s'agit seulement du normal que des préjugés d'un autre âge nous empêchent d'étudier comme il le faudrait ; les miracles du Christ, pourquoi pas ? On en voit des exemples de nos jours. Les guérisons miraculeuses ? On en observe aujourd'hui. Un Dieu qui agit actuellement dans la nature et qui peut être accessible à la prière, et sans changer son éternelle nature ? Pourquoi pas ? (page 9)

Peut-on alors soutenir que l’homme est important ? D’une importance essentielle peut-être ?
Comment le nier puisque c’est lui, c’est sa conscience, qui recrée l’univers en quelque sorte : puisqu’il l’interprète, puisqu’il lui trouve des lois, puisqu’il le reconstruit d’une certaine manière ? Quelle importance aurait l’univers si l’homme n’était pas là pour le contempler ? Et qui donc saurait qu’il existe ?
On est par conséquent tout à fait fondé à postuler l’importance essentielle de l’homme, ou plutôt on ne peut pas faire autrement, sous peine de paralogisme
(page 39)

Il n’empêche que l’image du Dieu non seulement incarné, mais aussi souffrant avec tous les hommes et jusqu’à la mort reste pour le chrétien l’argument suprême.
Ce Dieu-là n’a pas parlé aux sages, mais à tous les hommes, les plus petits, les plus ignorants, les plus méprisés ; et il a eu lui-même sa part de mépris.
C’est pourquoi, au fond du cœur, du cœur indigent et troublé des hommes, l’image du Christ Jésus est toujours prête à agir…
(page 90)