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Critiques de Ricardo Montserrat (11)
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Brigadistes !

A l'occasion du 80ème anniversaire de la création des Brigades Internationales, les Editions du Caïman s'associent aux Amis des Combattants en Espagne Républicaine (ACER) pour nous offrir un recueil de nouvelles noires, Brigadistes! préfacé par Cécile Rol-Tanguy. Le cahier des charges est le suivant: « L'angle des nouvelles est libre : univers violent de la Guerre d'Espagne, regard tragique et pessimiste, aspect politique, complexité, mais aussi solidarité Internationale, histoires d'amour, collectivisme, vie artistique... tout cela en lien avec les Brigades Internationales ». Les 20 collaborateurs, auteurs comme Patrick Bard, Didier Daeninckx, Michel Embarek, dessinateurs comme Bruno Loth, musiciens comme Cali, nous livrent des histoires personnelles ou non sur ces volontaires venus du monde entier se battre aux côtés des Républicains espagnols.

Brigadistes est un recueil homogène, riche de souvenirs de famille, de rencontres, d'amitiés, de lectures, qui fait revivre pour le lecteur le Bataillon Commune de Paris, le Winnipeg, la compagnie France Navigation, la Retirada…

Brigadistes!, en vingt nouvelles de qualité, rend un bel hommage aux 35.000 volontaires de 53 nationalités, dont beaucoup payèrent au prix fort leur engagement. Elles nous permettent aussi de faire connaissance avec des auteurs moins connus dont on a hâte de lire les ouvrages, je pense à Patrick Fort dont la nouvelle intitulée "Els ombres del coll dels Belistres" m'aura beaucoup touchée. On espère que cette belle initiative trouvera l'écho qu'elle mérite.

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Mauvaise Mine : Une aventure de Nour et Nor..

"Pus d' cops qué d' morciaux d' pain",voilà ce qui les attendaient.

"Mauvaise mine" pour les gueules noires... "Céto à c' t'heure le queuminchemint de la fin."



Je ne savais pas avant d'avoir lu l'aventure de Nour et de Norbert, écrite par Ricardo Montserrat que l'histoire que nous vivons aujourd'hui avait commencé au moment où moi même je commençais à déchiffrer mon alphabet, et je ne savais pas que tout cela s'était passé comme ça.



Il y avait eu les italiens, les polonais, les algériens, c'était au tour des marocains.

Les derniers d'une longue liste.

Fermeture des fosses préméditée.

Mensonge politique.

La dictature des uns sert la république des autres.

Comme encore.. et toujours.

Parler de ce livre est un devoir de mémoire. Un signe de solidarité avec l'ensemble du monde ouvrier.



Des chaînes automobiles, des usines de pneumatiques, des filatures, ils ont tous connu la même histoire, les mêmes corons, les mêmes déveines.



Non, ils n'ont pas eu de veine ces marocains, pas de veine dans autant de "carbon"!



Descendre c'est être marin au long enfer. Cela n'a rien de folklorique, ça ne le sera jamais.



"Rester sur le carreau" vous connaissez ? C'est encore aujourd'hui ce que l'on nous agite sous le nez.



Les plus grands luttes ouvrières viennent des mines.

Les plus saines colères.



Chaque 1er mai il faudra toujours garder une pensée particulière pour les ouvriers de Fourmies. ( 1891 - neuf morts, trente cinq blessés (au moins) en 45 secondes).



Astrid Shriqui Garain
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Brigadistes !

Brigadistes! Un magnifique recueil de nouvelles qui ont toutes un même objectif: rendre hommage à ces membres des Brigades Internationales qui voulaient, en dépit de leurs différences idéologiques, lutter contre le fascisme durant la Guerre D'Espagne. De très beaux textes et de belles pépites à découvrir aux Editions du Caïman!
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Zone mortuaire

Il faut un certain temps pour s'habituer à cette lecture désynchronisée, nous passons d'un personnage à un autre, d'une époque à une autre sans trop comprendre où on va.

Et petit à petit, la trame narrative se met en place, on comprend les enjeux, on comprend ce qui se cache derrière ce texte.

Un bel hommage à Lorient, à l'île de Groix, à ces hommes et à ces femmes qui vivent, comme ils le peuvent, prenant en pleine gueule les coups du destin, de la misère, du pas de chance, du aurait dû faire ou aurait dû ne pas faire.

Toute la misère sociale qui nous éclate à la face.

C'est très puissant, très efficace pour nous rappeler que cette vie là est le quotidien de certaines personnes, qui n'ont pas choisi de naître là et qui font avec, comme ils peuvent, le mieux qu'ils peuvent.

Puisse l'écriture leur donner l'espoir d'un autre monde, celui de l'autre côté de la société.
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Mauvaise Mine : Une aventure de Nour et Nor..

On ne ressort pas indemne de ce livre, en tout cas moi il m'a bouleversé. De jeunes Marocains quittent leur pays pour un avenir meilleur plein d'espérances, vers cette France pays des droits de l'homme. Ils sont attendus pour travailler dans les mines du Nord. Dès leur arrivée, ils sont examinés, les oreilles, les yeux, la bouche...Des images surgissent en lisant ces lignes: l'esclavage des Africains, et plus près de nous la seconde guerre mondiale et les juifs, Zola et son livre "germinal" est aussi dans mon esprit. Des logements insalubres, des salaires ridicules pour risquer sa vie chaque jour, en un mot la misère avec le mal du pays, le soleil, la famille qu'il faut faire vivre là-bas. Mais quelle force, ils ne baissent pas les bras, ils se battent, revendiquent les mêmes droits que les Européens, ils font grève et réussissent petit à petit à améliorer leur statut. Mais à quel prix, la mort "des meneurs". Quelle solidarité! Quelle belle amitié les unie. Comment dans les années 70 de telles discriminations ont elles été possible dans un pays démocratique comme le notre? Merci pour ce témoignage, j'ignorais tout cela. Merci encore. Nena
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Brigadistes !

Les habitués du blog commencent à connaître le principe de cette collection, les autres pourront se reporter à ce que j’en disais au sujet de 50 ans après, des nouvelles de Mai 68 ou de C’est l’anarchie!. Côté auteurs et autrices… ah non, auteurs seulement! Bref, pas besoin de s’étendre, vous m’aurez compris. Côtés auteurs donc, on retrouve pas mal des habitués de la collection et donc de la première ligne de la littérature noire française actuelle. On retrouve surtout beaucoup de personnes qui ont déjà écrit sur la guerre d’Espagne (comme Maurice Gouiran, Ricardo Montserrat, Jean Ortiz, Philippe Pivion, les 3 Patrick: Amand, Bard, et Fort… ) mais qui ont aussi chanté à ce sujet (Pierre Domengès, Pascal Gabay, Tomas Jimenez, Serge Utgé-Royo, ou, peut-être plus inattendu ici, Cali, lui-même petit-fils de brigadiste) sans oublier les bédéistes Fabien Lacaf et Bruno Loth (qui sur notre sujet du jour est tout à la fois scénariste, illustrateur et éditeur de la série Ermo). Bref, des gens qui maitrisent un peu le sujet.



Brigadistes! n’a cependant pas vocation à être un ouvrage historique sur les Brigades Internationales. Il s’agit d’un recueil de nouvelles noires qui joue pleinement son rôle de nouvelle littérature réaliste qu’est la littérature noire. Ni historique ni hagiographique, le recueil donne au travers de différents parcours, différentes péripéties, un aperçu du vécu des brigadistes, de leurs souffrances, leurs espoirs et leurs désillusions, les solidarités et les divisions, les fidélités et trahisons…



Outre le plaisir de quelques textes à l’écriture particulièrement savoureuse, j’en garde le souvenir de quelques angles originaux comme Gilles Del Pappas qui nous narre une rocambolesque contribution de Marius Jacob au combat des brigadistes, la note punk 77 de Domengès, la touche sports populaires de Patrick Amand ou Roger Martin qui aborde la trop méconnue participation de noirs américains (et le soutien de certaines de leurs stars)…



Je n’en dirai pas plus car tout ce que je pourrais écrire sur le recueil sera moins intéressant à lire que le recueil lui-même. Fermez donc cette page et allez acquérir Brigadistes!.



Critique extraite d'un article publié sur le blog R2N2 à l'occasion de la mort de Josep Almudever Mateu, dernier membre encore en vie des Brigades Internationales.
Lien : https://romancerougenouvelle..
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Zone mortuaire

A Lorient, Clémence, ouvrière dans une usine de transformation de poissons, ne peut oublier le double drame qui a définitivement détruit sa vie : la mort de son fils Patrick poignardé et la disparition de sa fille Patricia, placée pendant les années de détention de sa mère. Seule et dépressive en raison de ce lourd passé, elle ne peut compter que sur le soutien de Théo Le Guen, l'ilotier du quartier défavorisé où elle habite. Mais la rencontre fortuite avec une jeune avocate, Melle Aurillan et l'apparition inattendue d'un certain Gurvan vont complètement changer la donne.

Ce roman plus social que noir ou réellement policier est le fruit d'une initiative du Ministère de la Culture et de la collaboration entre un écrivain professionnel Ricardo Montserrat et un collectif d'habitants du quartier de Kervé à Lorient regroupés sous la bannière de « Kelt », ce qui signifie « Kollectif des Ecrivains de LorienT ». Le lecteur ne peut rester indifférent au destin de cette malheureuse Clémence, nouvelle Cosette, grandie entre alcool, drogue, prostitution et lâcheté des mâles. Cependant, la faiblesse de l'intrigue et le côté factice de la réapparition improbable de personnages disparus ainsi que le côté mélo simpliste de l'intrigue ne peut qu'agacer. Comme quoi l'enfer est encore et toujours pavé de bonnes intentions...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Zone mortuaire

Sombre, Zone mortuaire ne manque pas de l’être. A croire que les auteurs ne savent pas deviner la joie qui se cache derrière le granit uniformément gris dont a été reconstruit Lorient après guerre. Zone mortuaire a été écrit par des habitants d’un quartier populaire (mais non portuaire) de Lorient (Kervénanec pour les locaux qui connaissent, et à l’époque on n’y avait pas fait de jolies peintures sur les façades pour essayer de faire croire que la vie y était moins grise). L’atelier baptisé KELT pour « Kollectif des Ecrivains de LorienT » (avouez que ce faux acronyme, vous n’étiez pas prêt de le décrypter sans aide) est animé par l’écrivain Ricardo Montserrat. Le résultat est fort, un peu brouillon, explosif, sombre et émouvant, comme la vie des prolos. On n’est pas dans un roman de mer, mais l'influence de celle-ci se fait sentir tout du long. Déjà, l’une des personnages principales bosse dans le poisson, et ça ce n’est pas anodin dans la ville des merlus.



Cette critique est extraite d'un dossier sur la littérature maritime paru sur le blog R2N2
Lien : https://romancerougenouvelle..
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No Name

Un livre qui, tels les galets ricochant sur la mer des souvenirs, emmène la narratrice en sauts de puce à la recherche de son passé. Vi, diminutif de Victor - drôle de prénom pour une femme mais comme le père désirait un garçon… ! – est une “ internective ” chilienne qui met ses dons de détective et sa passion pour l’informatique au service du nouveau gouvernement chilien.



Elle profite d’un séjour en France pour retrouver son géniteur exilé en Bretagne depuis la prise de pouvoir de Pinochet. Seulement l’ancien ministre de Salvador Allende, généalogiste renommé, n’aura pas le plaisir de revoir sa fille qui n’a que de vagues souvenirs de ce père expatrié.



Il est mort, assassiné, ses meurtriers recherchant vraisemblablement des papiers. Meurtre peu ordinaire qui en entraîne d’autres, camouflés en accidents. Bizarrement les autres trucidés ont un point commun, qui ne l’est guère : Ils s’appellent tous Pinochet, Bretons, fils de Bretons.



Quel rapport avec ce père prématurément décédé que Vi se faisait une joie de retrouver, pour ne pas dire découvrir, avec Pinochet le dictateur déchu et ces morts homonymes.



Moha, le généalogiste défunt, était-il à la recherche d’une parentèle et dans quel but ?



Vi sera aidée dans cette enquête qui se présente et s’impose à elle par un flic, qui ressemble à Alain Delon, et un forain propriétaire d’un manège pour enfants qui se nomme Merlin. Mais à force de vouloir rattraper ses souvenirs, il arrive que ceux-ci vous dépassent, surtout lorsqu’ils s’intègrent dans la mémoire d’un peuple meurtri.







Un roman que l’on pourrait prendre comme un jeu mais qui laisse des traces, des bleus à l’âme et une réflexion d’autant moins innocente que ce roman a été écrit avant les évènements et démêlés judiciaires récents de l’ancien dictateur.



Ricardo Montserrat est né le 12 avril 1954 à Saint Brieuc de parents antifascistes catalans émigrés en France. Sous les années Pinochet il part au Chili pour lutter contre ce qu’il appelle la cultura de la muerte. Rentré en France en 1991, il anime de nombreux ateliers d’écriture auprès des exclus de la dictature économique, rmistes, chômeurs, ouvriers privés d’emploi et licenciés, et de nombreux ouvrages écrits en commun seront édités : zone mortuaire publié à la Série Noire, Pomme d’amour chez Ramsay, et d’autres. Ce qui ne l’empêche pas de produire des romans personnels, des pièces de théâtre, des traductions pour le théâtre, la musique et la danse, des pièces radiophoniques, des essais.



No name prend pour décor les lieux où il a vécu, la Bretagne et le Chili, et tout naturellement les épisodes politiques qui l'ont marqué.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Brigadistes !

20 nouvelles par des brigadistes, des historiens des romanciers sur les guerre d'Espagne et les brigades
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Zone mortuaire

Roman social décrivant avec lourdeur la vie compliquée de personnages d'un quartier "défavorisé" de Lorient.

Cette insistance devient vite pesante et lassante.

Dommage car le peu d'intrigue policière aurait mérité un meilleur traitement du fait de son originalité
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