Fyveer est un réceptif, ou un médium si vous préférez, il ne sait pas toujours comment interpréter ce qu’il ressent. Mais une chose est certaine, il ne s’est jamais trompé. De ça, son grand frère Hazel est formel. Donc si Fyveer dit que la garenne est menacée de destruction, c’est qu’elle l’est. Mais comment faire entendre raison à ce borné de chef de la Hourda ? Qui loin de les écouter, les renvois purement et simplement jouer dans leur terrier.
Fyveer et son frère ne se contentent pas de partir les oreilles basses, non, ils essaient de convaincre les autres lapins du danger qui les guettent. Mais comment mettre en garde contre quelque chose, qu’on n’arrive même pas à nommer, ni décrire ?
L’âme en peine, nos deux frères, sont sur le point de s’en aller, seuls, loin de chez eux. Non pas poussés par le goût de l’aventure, mais par la crainte de mourir, en restant. Et, contre toute attente une poignée de lapin se joindront à eux.
Commence alors une merveilleuse et surprenante Odyssée.
Honte à moi, je ne connaissais pas ce livre, pourtant aussi vieux que moi. Qui s’est vendu à plus de 50 millions d’exemplaires ! Et quand on me dit que c’est LE livre qui a inspiré The Walking Dead, que ce dernier n’est autre que la version zombies de Watership Down. Forcément, je n’hésite plus à me lancer dans l’aventure.
Dès les premières lignes, j’ai été captivée par l’histoire. J’en oubliais presque parfois qu’il s’agissait de lapin, pas parce que l’auteur les a un peu trop humanisés, mais plus parce que cette bande de lapin, deviennent vite nos amis. On s’attache à eux, on tremble, on s’inquiète, ils nous surprennent par leur malice, et nous font rire.
On entre dans un nouvel univers. Avec son propre langage, ses propres codes, sa propre mythologie. Je reconnais avoir pris beaucoup de plaisir à la découverte de cette dernière.
Ce livre est particulier, de par son atmosphère, difficilement explicable, cela fait deux mois que je l’ai fini, et il me laisse un goût de nostalgie, comme si les héros me manquaient. J’ai pris beaucoup de plaisir à suivre leurs aventures. C’est un livre imposant, plus de 500 pages, à l’univers et au vocabulaire riche. Mais qui conviendra parfaitement à des jeunes dès 12 ans à condition cependant d’être bon lecteur, puisque les nombreuses péripéties ne manqueront pas de les charmer.
Pour les plus grands (enfin ceux de mon âge) vous pourriez bien être séduits par le point de vu que ces petites bêtes portent sur l’homme. Peu glorieux, puisque criant de vérité. On sent l’écolo derrière les mots de l’auteur.
Enfin, j’aimerais rassurer ceux qui comme moi (au début) pourraient être septiques, quant à suivre les pérégrinations animalières, on en arrive vite à oublier l’identité de nos héros, c’est sans doute pour ça que l’auteur, met régulièrement des petites piqûres de rappel.
Un excellent roman, bien trop méconnu en France, les éditions Monsieur Toussaint Louverture, ont eu une très bonne idée de le rééditer. Les fêtes de fin d’année approchant, je ne saurais que trop vous recommander d’en glisser quelques exemplaires dans les petits souliers.
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