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Citations de Richard Lloyd Parry (23)


- C'était un enfer, dit Hitomi. Il ne restait plus rien. C'était comme si une bombe atomique était tombée là.
Cette comparaison que feraient bien des gens n'était pas exagérée. Seules deux forces sont capables de provoquer davantage de dégâts qu'un tsunami : une collision avec un astéroïde et une explosion nucléaire. Les scènes qui se révélaient sur six cents kilomètres de côte ce matin-là ressemblaient à celles d'Hiroshima et de Nagasaki en août 1945, mais avec de l'eau à la place du feu, de la boue à la place des cendres, la puanteur des poissons morts et de la vase au lieu de celle du bois carbonisé et de la fumée.
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Que fait-on quand quelqu’un disparaît au Japon? Personne ne sait quoi faire.
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C’est ça, le pire: ne pas savoir. Ne pas savoir quelle émotion ressentir. Tu as tellement d’emotions en toi-tu dois en choisir une.
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" Le Japon était alors le pays paisible et sans histoire où je me reposais entre deux théâtres de guerre. Mais il m' était impossible d' oublier totalement Lucie Blackman et Joji Obara. Le procès se poursuivait doucement, au rythme d' une audience pat mois, et, dès que je le pouvais, j' allais moi-même au tribunal du district de Tokyo ou bien j' y envoyais un de mes assistants japonais qui revenait avec des pages remplies de notes aussi détaillées que déconcertantes. Difficile d' expliquer pourquoi cette histoire continuait à m' intéresser, deux ans après qu'Il avait commencé, le procès avait perdu pour la presse sa valeur en tant que sujet d' article. Mais quelque part, au plus profond de moi, elle continuait à me démanger, à me picoter et à me tarauder; le moustique continuait à bourdonnent à mon oreille."
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Le Japon était alors le pays paisible et sans histoire où je me reposais entre deux théâtres de guerre. Mais il m' était impossible d' oublier totalement Lucie Blackman et Joji Obara.

Le procès se poursuivait doucement, au rythme d' une audience par mois, et, dès que je le pouvais, j' allais moi-même au tribunal du district de Tokyo ou bien j'y envoyais un de mes assistants japonais qui revenait avec des pages remplies de notes aussi détaillées que déconcertantes. Difficile d' expliquer pourquoi cette histoire continuait à m' intéresser, deux ans après qu'il avait commencé, le procès avait perdu pour la presse sa valeur en tant que sujet d' article.

Mais quelque part, au plus profond de moi, elle continuait à me démanger, à me picoter et à me tarauder; le moustique continuait à bourdonner à mon oreille.
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"C'est le samedi après-midi que Lucie a quitté sa maison pour la dernière fois. C'est le lundi matin que Louise est allée voir la police et c'est le lundi après-midi qu'elle a reçu son mystérieux appel téléphonique. Mais c'est le lundi soir tard, soit plus de deux jours après la disparition de Lucie, que Louise s'est résolue à annoncer ce qui était arrivé à un membre de la famille Blackman. En Angleterre, c'était la fin de l'après-midi ; lorsque le téléphone sonna, Jane était chez elle, s'apprêtant à se rendre à la poste pour envoyer un colis rempli de douceurs à Tokyo. Lucie avait beau être arrivée saine et sauve au Japon, sa mère restait toujours aussi inquiète et inconsolable ; et cette nouvelle, la confirmation de toutes ses peurs, la précipita dans un cauchemar de souffrance, de panique et d'effroi. Sophie et Rupert furent convoqués dans la petite maison de Sevenoaks, Val et Samantha arrivèrent sur le champ et Jamie Gascoigne vint en voiture de Londres dès qu'il fut au courant."
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Où allions-nous la trouver désormais, notre prochaine petite lueur d'espoir?
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p. 244 Il y avait aussi le désagrément de sortir du cocon douillet, chaud, paralysant de la soumission à l’ordre établi que le Japon tisse autour de son peuple, une gangue souple et étroite où la contrainte est inséparable du sentiment d’être bien protégé, et où la machinerie de la coercition a rarement besoin d’être appliquée de l’extérieur puisqu’elle est si efficacement intériorisée dans l’esprit de chacun.
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L’idée qu’un criminel se montre fourbe, obstiné et menteur et qu’avoir affaire à ce genre d’individu était précisément le rôle de la police ne venait quasiment jamais à l’esprit des enquêteurs. Ils n’étaient pas incompétents, ils ne manquaient pas d’imagination, ils n’étaient ni paresseux ni complaisants – ils étaient simplement victimes d’un coup de malchance totalement inattendu : sur un million de criminels au Japon, il y en avait un de malhonnête, et c’est sur celui-ci qu’ils étaient tombés.
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À la différence des tribunaux britanniques ou américains, où la seule exigence est de prouver les faits, les tribunaux japonais attachent une grande importance au mobile. Ce qui doit être prouvé devant la cour, ce sont le raisonnement et l’impulsion qui ont entraîné le crime ; ils constituent le facteur fondamental qui déterminera la peine d’un condamné. Le qui, le comment, le où et le quand ne suffisent pas : un juge japonais exige de savoir le pourquoi.
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Que firent les policiers au cours des semaines suivantes ? Il est difficile de reconstituer parfaitement le fil des événements, mais rien n'a été rapide.
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Roppongi émerge de son sommeil de vampire. Dès le milieu de la soirée, tout s’est transformé- le son, l’odeur, le regard, le toucher.
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Devant ce spectacle, Kamiyama pensa à O-Bon, la fête estivale des morts durant laquelle des lanternes de papier sont allumées et lâchées sur l'eau pour êre emportées par le courant et suider les esprits vers l'au-delà.
-Les maisons se sont éloignées avec la mer, dit-il. Elles flottaient sur l'eau, toutes bien alignées, comme des lanternes, et elles s'en sont allées par-dessus la digue.
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Ayane savait très bien que la fleur n'était qu'une simple fleur. Elle ne croyait pas aux fantômes et elle croyait encore moins que son père décédé lui eût envoyé cette fleur pour lui faire signe : si ce genre de communication avait été possible, pourquoi un parent se serait-il exprimé de façon si obscure pour son enfant ?
- Je crois que c'était une coïncidence, dit-elle, et que j'en ai tiré quelque chose de bon. Quand les gens voient des fantômes, ils racontent une histoire. Une histoire qui a été interrompue. lIs rêvent de fantômes parce que cela leur permet de reprendre le fil de l'histoire, ou de la mener à sa conclusion. Et si ça peut, les réconforter, c'est une bonne chose.
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Hitomi ne se faisait aucune illusion sur ce qui avait pu leur arriver ; elle comprenait ce qu'était le pire, car le pire était tout autour delle. Mais comme beaucoup de personnes dans sa situation, elle ne pouvait s'empêcher de penser que quel que fût le sort des autres familles, il était impossible, et à vrai dire ridicule, que sa propre famille n'existe plus. L'instinct refusait cette éventualité. C'était une à pensée qui lui paraissait insupportable, dévastatrice, inconcevable - mais aussi tout idiote.
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" Lucie avait beau être arrivée saine et sauve au Japon, sa mère restait toujours aussi inquiète et inconsolable ; et cette nouvelle, la confirmation de toutes ses peurs, la précipita dans un cauchemar de souffrance, de panique et d'effroi. Sophie et Rupert furent convoqués dans la petite maison de Sevenoaks, Val et Samantha arrivèrent sur le champ et Jamie Gascoigne vint en voiture de Londres dès qu'il fut au courant."
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- Les tablettes commémoratives... Il est difficile d'exagérere leur importance, me dit Yozo Taniyama, un moine et ami de Kaneta.
Quand il se produit un incendie ou un tremblement deterre, les Ihai sont les premières choses que bien des gens essaient de sauver (...).
Je pense que des gens sont morts dans le tsunami parce qu'ils sont retournés chez eux récupérer les Ihai.
C'est la vie, la vie de leurs ancêtres. C'est comme de sauver la vie de votre père.
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Avant, nous pensions que nous élevions nos enfants, dit Sayomi Shito. Mais nous avons découvert que c'était nous, les parents, qui étions élevés par les enfants. Nous pensions que les enfants étaient les plus faibles d'entre nous. Et que nous les protégions. Mais ils étaient la clé de voûte. Tout l'édifice reposait sur eux. C'est quand ils ont été emportés que nous avons compris ça. Nous pensions que nous nous occupions d'eux. Mais c'étaient les enfants qui nous soutenaient.
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Le séisme et le tsunami qui déclenchèrent ce désastre nucléaire eurent en revanche un coût humain immédiat. Lorsque la mer se retira, plus de dix-huit mille cinq cents personnes avaient péri écrasées, brûlées ou noyées. Aucun événement n'avait fait tant de victimes, au Japon, depuis le bombardement atomique de Nagasaki en 1945.
Ce livre a pour sujet la première catastrophe : le tsunami.
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Non sans précaution, je suis entré dans la zone d'exclusion de la centrale nucléaire, un lieu effrayant où les vaches mourraient de soif dans les champs, où les villages abandonnés étaient livrés à des meutes de chiens qui redevenaient peu à peu sauvages.
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