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Critiques de Richard Marsh (8)
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Wendigo - Fantastique & Horreur, tome 2

Ce deuxième n° de la revue Wendigo, réunit, sept textes, de sept auteurs dont un court roman de l'auteur allemand Willy Seidel.

Cette publication, érudite et fort bien présentée, a pour but de proposer des textes de fantastique et d'horreur écrits avant les années 1950.



Je conseille sa lecture, à toute personne intéressée, et à plus forte raison passionnée, par la littérature fantastique dans sa forme courte et "rétro".



A classer aux côtés de "LE VISAGE VERT", autre revue dont la démarche est comparable.



Ce n° date de 2013, mais reste disponible, ainsi que les autres n°s, et d'autres publications, auprès de l'éditeur :L'Oeil du Sphinx.

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Wendigo - Fantastique & Horreur, tome 4

Malgré une parution pour le moins irrégulière ; les précédents numéros datent respectivement de 2011 pour le n°1, 2013 pour le 2, et de 2016 pour le 3, WENDIGO garde le cap, en élargissant cependant sa période de prédilection de 1950 à...1954, année de la parution du dernier n° du mythique pulp "Weird Tales".



Au sommaire de ce n°4, neuf textes, toujours précédés d'une présentation de l'auteur, et suivis de sa bibliographie française, parfois assez réduite, ainsi, le dernier texte "While zombies walk" (la marche des zombies, en français), est le seul texte de Thorp Mc Clusky traduit en français.



Ceci illustre d'ailleurs bien le soucis de l'équipe éditoriale de faire connaitre des textes et des auteurs méconnus, ou comme dans ce cas complétement inconnu du lectorat francophone.



Saluons une fois encore le travail de Richard D.Nolane et de son équipe, Philippe Marlin, l'éditeur, et André Savéant, le maquettiste en tête, sans bien sûr oublier les traducteurs et traductrices !



Publié en 2017, ce numéro reste disponible chez l'éditeur "l'Oeil Du Sphinx".
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Curios (baskerville)

Messieurs Tress et Pugh, sont deux gentlemen (?) collectionneurs de curiosités (les fameuses "Curios" du titre).



Dans l'Angleterre victorienne où ils évoluent, ces dilettantes ne reculent devant aucune fourberie pour s'approprier des objets rares, n'hésitant pas, par la ruse voire la franche malhonnêteté, à user de stratagèmes vicieux pour arriver à leurs fins.



Tress et Pugh, ne sont ni vraiment amis ni vraiment adversaires, mais rivaux dans leur quête de L'OBJET rare et précieux.

Ainsi, ils feront l'acquisition d'une pipe maudite, d'un phonographe révélateur d'un drame, d'un meuble Boulle, et autres artefacts plus ou moins maudits.



Richard Marsh, alias Bernard Heldmann (1857/1915) fut un auteur très prolifique, mais méconnu.

Son style, est empreint d'un humour typiquement British, et l'on peut lire dans ses contes des phrases telles que celles-ci : "Ne vous avais-je pas dit que la providence m'avait choisi pour être l'instrument de sa vengeance ? Vous avez entendu la confession de ce scélérat de ses lèvres criminelles !"



Donc, si vous aimez Conan Doyle ou Chesterton, vous devriez apprécier les textes de Marsh que Jean-Daniel Brèque et les éditions Rivière Blanche nous permettent de découvrir dans la collection "Baskerville", qui comme son nom l'indique propose des textes d'auteurs de l'époque victorienne.

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Les Aventures de Judith Lee

Les aventures de Judith Lee est un recueil de nouvelles, qui elles sont parue initialement en 1916 dans le journal The Stand Magazine. Ces histoires mettent en scène Judith Lee, professeur pour sourds-muets et espionne à ses heures perdues, grâce à son talent qui est celui de lire sur les lèvres. Bien que ce talent peut se révéler pratique, il peut très vite devenir une gêne quand on essaye de vous tuer à cause de celui-ci...



Au nombre de dix, chacune de ces nouvelles présente une histoire bien à part qui peuvent se lire indépendamment les unes des autres sans aucun problème de compréhension. Toutes d'environ une trentaine de page chacune, on est très vite immergés au cœur des enquêtes de Judith sans prendre de pincettes.



Cependant, ces textes deviennent très vite redondant si on essaye de tous les lire à la suite, car ils se présentent de la même manière : présentation du lieu où est Judith, quelques lignes sur son don, lecture "fortuite" sur les lèvres d'un inconnu qui se révèle être au choix un meurtre, un vol ou une disparition, puis Judith se retrouve d'une manière ou d'une autre mêlée à l'enquête, elle trouve des éléments, boucle son enquête, conclusion et clap de fin.



Côté écriture, l'auteur a surtout misé sur la description des lieux et des scènes que le comportement et la psychologie des personnages, au détriment même du personnage principal qui n'est absolument pas approfondi. Avec un langage soutenu, Les aventures de Judith Lee donnent l'impression de lire les confidences d'une très vieille dame qui radote un peu.



La lecture de ce recueil me laisse quelque peu indifférente malgré la richesse des récits de Mr Marsh. Une découverte sympathique, mais pas inoubliable.
Lien : http://onceuponatime.ek.la/l..
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Le scarabée

Londres, la nuit. Un pauvre hère, refoulé de l'asile de nuit, trouve refuge dans une maison apparemment abandonnée. Mais la créature qui hante cette demeure, pleine de haine et de rancœur, prend possession du clochard pour assouvir ses desseins mystérieux, qui ont pour objet Paul Lessingham, jeune politicien plein d'avenir.

Qu'a à se reprocher Lessingham pour être la cible de tant de fureur ? Y-a-t-il un lien entre ces étranges menaces et ses fiançailles secrètes avec la fille d'un de ses opposants politiques ?

Pour Lessingham, le choix est simple : démêler cette obscure histoire, ou perdre la raison.



Écrit en 1897, « Le Scarabée » est une petite pépite fantastique. On y retrouve toutes les ficelles des romans d'angoisse et d'enquêtes policières actuels, le tout dans un style un peu ampoulé, certes, mais étonnamment en avance sur son temps, notamment l'utilisation de plusieurs narrateurs pour faire avancer l'intrigue et donner un nouvel éclairage sur les témoignages des protagonistes.

Même si l'histoire ne casse pas trois pattes à un canard, lire « Le Scarabée », c'est un peu comme conduire une vieille voiture : ça a le charme des choses anciennes, faites avec patience et précision et tout y est déjà. Mais sur l'autoroute, cela ne va pas bien vite...
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Les Enquêtes de Judith Lee

tout d’abord je tiens à remercier Jean-Daniel Brèque des éditions Rivière Blanche qui m’a envoyé ce livre, suite à mon avis plutôt mitigé sur Oncle Abner de Melville Davisson Post. Et je ne regrette pas cet envoie, car j’ai fais ici une lecture très plaisante. Il s’agit de l’histoire de Judith, une femme qui a la particularité de pouvoir lire sur les lèvres, ce qui va la conduire à résoudre des enquêtes. Car non seulement elle lit sur les lèvres, mais elle aime bien se mêler de la vie des gens et si elle peut les aider, alors elle le fera – quitte à prendre des risques. Judith est un personnage que j’ai beaucoup aimé. C’est une femme forte psychologique comme physiquement, elle a du caractère, elle ne se laisse pas marcher sur les pieds et elle sait se défendre si on s’en prend à elle. Elle est intelligente et vive d’esprit. De plus Judith s’intéresse aux femmes, et c’est une chose qui m’a plu même si cela peut paraître n’être qu’un détail.

Judith fait beaucoup dans l’histoire, c’est elle d’ailleurs qui nous compte ses aventures, et si elle est souvent confrontée au hasard lors de ses nombreux voyages, son don va lui permettre d’aider les gens.

Ici les enquêtes ne sont pas forcément ce qu’il y a de plus intéressant, car souvent il est très facile de deviner qui est l’assassin, ou le voleur, ou je ne sais quoi. Mais ça ne m’a pas vraiment dérangé (moins que pour Oncle Abner d’ailleurs, peut-être car ici la narration était faites par Judith elle-même, et que j’étais désormais une lectrice avertie), car ça se vivait comme une aventure. Comment Judith allait-elle réussir à confondre la personne? Parfois ce n’était pas forcément gagné. Son avantage bien sûr c’est que les gens, pour la plupart, ignore son don et n’hésite pas à parler devant elle, ce qui lui permet d’avoir le fin mot de l’affaire grâce à cela. Certaines nouvelles m’ont beaucoup amusé, particulièrement celle de l’Oncle Jack, car celui-ci est persuadé que Judith est amoureuse de lui. D’autres peuvent être plus « stressantes », comme la dernière où Judith va être attaqué physiquement, ou bien celle où étant plus jeune elle s’est retrouvée piégé par deux malfaiteurs.

Les nouvelles commencent dès l’enfance, et dès le début on se rend compte que Judith a beaucoup de caractère.

C’était entraînant, je pense que le personnage de Judith joue beaucoup dans le fait que ces histoires m’ont plu, mais j’ai également trouvé l’écriture plutôt accrocheuse. L’auteur sait quand même placer du suspens dans chaque nouvelle pour donner l’envie de tourner les pages et d’en savoir plus.

En bref, des nouvelles que j’ai trouvé efficaces, plutôt originale de par le don de Judith mais également de sa façon d’être, et un livre qui m’a beaucoup plu (si bien que je songe à me procurer la suite).
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Le scarabée

Le roman se coupe en quatre parties distinctes. La première est donc celle de Holt, de loin la plus mystérieuse et une des plus oppressantes. Comme lui, on assiste aux évènements sans réellement les comprendre. Quelle est vraiment la chose dans la maison ? Que veut-elle ? Et que veut-elle surtout à cet homme politique (que l’on retrouvera dans les parties suivantes) qui s’effondre dans la terreur dès que deux simples petits mots sont prononcés en sa présence ? (A savoir « Le Scarabée »). Rien ne nous sera expliqué avant une bonne centaine de pages, ce qui fait de ce premier fragment d’une cinquantaine de pages l’un des meilleurs d’après moi.



Le second morceau nous ait imposé du point de vue de Sydney Atherton, un scientifique que j’ai trouvé assez spécial par certains côtés (mais rien de bien important pour ce qui concerne l’intrigue). Je pense que cette partie est la plus longue, en nombre de pages comme dans le ressenti qu’elle laisse. Elle nous perd dans des histoires de romances impossibles et de « vengeances » imaginaires ; sans tourner en rond, l’histoire a du mal à se lancer. Bien sûr, la chose est un bon prétexte pour présenter les personnages principaux, dont le fameux politicien Paul Lessingham, mais surtout pour croiser à nouveau la route de la « chose de la maison abandonnée qui ne l’est en fait pas ». Après un début in medias res, on retrouve donc dans cette partie les bases d’un début d’histoire typique, qui prend son temps. On ne peut pas lui reprocher étant donné tous les évènements qui s’emboîteront par la suite, même si j’admets avoir été tenté de sauter plus d’une ligne (ce que je n’ai pas fait, parce que l’histoire était bien trop mystérieuse pour risquer de louper un indice). Vous l’aurez compris, malgré les qualités et l’intérêt de ce fragment, c’est celui qui m’a le moins tenté. Sa lenteur et ses chemins détournés y sont pour beaucoup.



Je ne détaillerais pas réellement les deux autres parties. Tout simplement parce que la troisième, la plus courte, ne fait que reprendre les faits déjà connus sous un autre angle ; ce qui a tout de même l’intérêt de révéler certains éléments ou de revenir sur d’autres plus en détails. Elle se finit toutefois sur le plus grand cliffhanger du livre d’après moi, qu’on voit venir mais qui n’en est pas moins magistral. La quatrième partie est l’apothéose, le point final, que je vous laisse découvrir par vous-même.



Je comparerais Le scarabée au grand Dracula de Bram Stoker, la fin y étant pour beaucoup. En plus des similitudes entre les deux grands meuchants de ces deux grands livres de 1897, Le scarabée a aussi, en un sens, son Van Hellsing (croisé Sherlock Holmes), le détective Augustus Champnell, qui parait dans ce fragment ultime et recolle tous les morceaux de l'histoire. Les deux romans se terminent aussi par une centaine de pages (peut-être un peu moins quand même) de course-poursuite pure et dure. Bien sûr, on s’arrête souvent pour questionner des témoins, on est mené en bateau (en train surtout) plus d’une fois, et l’auteur nous amène quand même quelques réponses sur les mystères posés en cours de route, mais le but de ce dernier fragment est de toute évidence la poursuite. Richard Marsh a mis le paquet pour son final, en somme.



La conclusion laisse un peu perplexe. J’admets que j’aurais préféré quelque chose d’un peu différent (juste un peu). Mais notre cher Richard Marsh a préféré garder une part de mystère et on ne peut pas lui reprocher, à lui qui a réussi à expliquer par des faits finalement évidents et des mots simples des phénomènes qui paraissaient, quelques chapitres plus tôt, incompréhensibles. Après ça, on peut bien lui pardonner d’avoir voulu garder un minimum d’ambiguïté sur la fin ; et il faut admettre qu’elle permet de conserver l’ambiance de ce roman mi-thriller mi-surnaturel qui, à l’image du Maître Vampire, fascine autant qu’elle effraie.
Lien : http://murphypoppy.canalblog..
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La femme dans la voiture

Sortant du Climax Club de Londres, vers les deux heures du matin, le colonel Overton raconte à son compagnon de soirée, John Baird, un épisode dont il a été le témoin un peu plus d'une heure auparavant.



En effet il a vu, alors qu'il passait dans Piccadilly, une femme frappant un homme d'un coup de couteau dans le dos. Un événement passé inaperçu jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans la foule.



Mais Baird est intrigué par une automobile stationnée de l'autre côté de la rue. Il l'a déjà remarquée une heure plus tôt. Un homme était au volant, semblant dormir. Tout à coup, une jeune femme s'est levée de l'intérieur, l'a dévisagé comme si elle voyait un spectre, puis s'est précipitée dans une ruelle.



Juste à ce moment, un taxi arrive, s'arrête au niveau du véhicule stationné, une femme en sort, se précipite vers l'auto, ramasse quelque chose puis remonte dans le taxi qui s'éloigne à grande allure.



Le chauffeur dort toujours, mais en réalité, les deux hommes vont bientôt s'en rendre compte, il est mort. Il a été assassiné. Baird est persuadé connaître cette jeune femme mystérieuse. D'autant qu'il ramasse subrepticement un mouchoir qu'il examine plus longuement et minutieusement chez lui. L'initiale E est brodée dans un coin. E comme Eleanor, qu'il a fort bien connue quelques années auparavant. Depuis il a parcouru le monde et au bout de cinq ans il est revenu en Angleterre. Eleanor s'est mariée avec le comte de Ditchling, notablement plus vieux qu'elle.



L'inspecteur Hextall de Scotland Yard, procède aux premières investigations et le docteur Leach donne son verdict : l'homme a bien été assassiné mais le plus étonnant c'est qu'il a reçu deux balles, qu'il a été apparemment égorgé mais que son corps comme ses vêtements sont déchiquetés. un collier d'animal est découvert ainsi que d'autres objets. L'homme se nomme Andrew Tozer et il est à bord d'une Rolls-Royce appartenant au comte de Ditchling.



Débute alors une enquête touffue à laquelle participent chacun de leur côté l'inspecteur Hextall et Baird.



Tout semble mener à la comtesse Ditchling, qui interrogée par son mari revenant de Londres, tergiverse alors qu'elle vient le chercher à la gare d'Exeter. Baird retrouve Pauline, la jeune sœur d'Eleanor, toute gamine lorsqu'il est parti et qui depuis est devenue une fort belle et avenante jeune fille. Et qui est cet Andrew Tozer dont ce n'est pas le véritable patronyme ? Bien d'autres personnages, féminins et masculins, se révèlent être le reflet d'eux-mêmes dans une glace déformante. Et pourquoi Eleanor ingurgite-t-elle un poison qui la laisse sans connaissance, affolant sa sœur Pauline, laquelle en informe Baird ?







Touffue, complexe, cette intrigue est pourtant méticuleusement concoctée, et les différents épisodes narrés minutieusement. Ainsi le parcours d'une voiture est décrit avec précision par Lewis Kohn, autre inspecteur de police, mais tout ceci n'apporte rien de probant selon Hextall.



Ce qu'il s'est passé, s'il s'est bien passé quelque chose, nous ne pouvons que le supposer; plus nous avançons dans cette enquête, plus les événements nous apparaissent comme inexplicables.



Et comme Hextall n'est pas un policier borné et imbu de lui-même, il déclare peu après :



Mais si les faits sont bien tels que vous les avez décrits, l'objectif de cette manœuvre nous échappe encore. Il se pourrait bien que j'ai pris cette affaire par le mauvais bout.



Si la narration de cette intrigue est fortement ancrée dans son époque, certains épisodes pouvant prêter à sourire, le fond en lui-même était novateur. Bien entendu l'emploi des technologies modernes auraient pu dénouer cette affaire plus rapidement, mais la voiture, en général, joue un rôle fort important, sinon primordial dans cette enquête.



Un roman dont les dialogues sont habilement construits, comme savaient le faire les romanciers à cette époque, parfois un peu longuets j'en conviens, mais dénués de la boue vulgaire qui englobe souvent la production actuelle.



Un roman qu'apprécieront les amateurs d'histoires complexes, bien construites, à l'énigme toujours présente et au suspense psychologique indéniable.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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