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Citations de Richard Normandon (13)


Il court vers la nuit.
Ses jambes tremblent et trébuchent sur le chemin de pierre. Ses pieds se prennent dans les trous d’ombre. Il a peur.
Dans son dos, la lumière grandit encore. Il sait qu’elle ne le lâchera pas, qu’elle est sans pitié, et il allonge le pas vers la falaise. Au-delà, il n’y a que le vide et la nuit.
Elle est tout près, déjà. Il l’entend vibrer, s’étendre, gagner du terrain. C’est la haine qui le poursuit. Bientôt, elle l’aura rattrapé, et courir ne servira plus à rien. 
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Hermès s'assit sur un rocher. Il attendrait dehors l'arrivé d'Athéna, et il partirait lui aussi. Il lui restait à tenir la promesse qu'il avait faite au chef du village africain, et, même si personne ne s'en souciait, il rapporterait à Athènes les cendres de Dédale. Le reste ne le concernait plus.
Il se baissa pour délacer ses sandales et poussa une exclamation de surprise : Eros avait laissé, par terre, son arc et son carquois.
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Un crépitement parcourut la nuque d'Hermès: la mort de
Dédale ressemblait de moins en moins à un accident. L'avait-on poursuivi pour le jeter dans le vide, à l'autre bout de la place?
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Un orage de chaleur grondait au nord de l'Afrique.
Il passa au milieu des nuages, évitant de peu les éclairs qui fusaient autour de lui, redoublant d'efforts quand les vents se mirent à tourbillonner : jamais il n'avait volé aussi vite, et ses ailes battaient si fort qu'elles faisaient chauffer le cuir de ses sandales.
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Hadès ne s'était pas trompé quand il avait confié à Hermes la porte de son royaume, après l'avoir longuement dressé à ne laissait passer aucun autre vivant que son maître. Seuls les morts pouvaient franchir cette dernière frontière, c'était la loi - et le gardien était si féroce, si intraitable, que les dieux eux-mêmes ne s'y risquaient pas.
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En haut de l'Eryx, le temple de l'Aphrodite était un ravissement. Sur le fronton et les colonnes du péristyles, des incrustations de nacre brillaient au soleil et jetaient des lueurs roses sur les massifs de myrtes sauvages.
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Sur les ailes de la Chimère, des écailles, des plumes soyeuses et des poils blancs s'entremêlaient comme une tapisserie rare. Son regard était d'une douceur infinie- un iris de velours et d'eau profonde.
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Après des semaines de marche, la solitude était devenue comme une seconde peau. Même son ombre le dérangeait, cette vieille compagne qui le devançait encore et semblait le narguer. Il s'amusa à courir pour la dépasser, accélérant par à-coups, changeant de rythme et de direction dans l'espoir de la tromper, et il renonça dans un éclat de rire.
- Un jour, s'exclama-t-il en reprenant son souffle, j'inventerai une ruse pour te rattraper, et j'arriverai avant toi ! (p. 12)
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Quand il se posa au pied de l'Eryx, vers midi, Hermès sut tout de suite qu'il avait bien fait de venir en Sicile. A sa dernière visite encore, la montagne étroite s'effritait par endroits, et sa sœur Aphrodite se désespérait de la voir un jour s'écrouler totalement. A présent, elle était couverte, sur toute sa hauteur, de fortifications solides, harmonieusement intégrées à la pierre, et dont les reflets fauves traçaient sur ses flancs de belles zébrures : qui d'autre que Dédale aurait pu la consolider avec une telle élégance ?
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La citation est (Mais que ce passe-t-il ici, sacrevent ? fit un vois dans la caverne). Je me suis dit qui sa pourrais bien être et aussi qu'est ce que la personne fait ici, donc au final cette citation ma surpris.

Emeric.T.5°2.
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"Tout s'était donc passé en quelques secondes entre deux portes de l'infirmerie. Avec ses manières bourrues, le médecin avait chassé Cassandre dans le couloir pour qu'elle y attende son tour. Mais ce qui avait décidé de tout, à cet instant, c'est le long regard qu'Hélène avait posé sur elle en levant lentement la tête, et qui l'avait émue aux larmes. Ses yeux étaient ternes, brouillés par la solitude et la captivité - et Cassandre avait eu l'impression de se reconnaître malgré leurs vingt ans de différence. Elle avait souri à la jeune femme.
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Elle avait lu ces histoires des dizaines de fois, en connaissait certains passages par cœur, mais ce qui la fascinait le plus, c'était la description des Amazones, ces guerrières farouches et indomptables dont elle admirait la liberté. Elle rêvait de grandes chevauchées à travers les dunes. Ces pages lui brûlaient les doigts.

Puis elle avait cessé de les lire. Le retour à la réalité était trop douloureux. Il était plus simple de ne rien espérer, finalement. Elle avait remis les mémoires à la place, dans ce réduit poussiéreux où ils n'intéressaient personne et son existence était devenue plus terne encore.
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Deux immenses colonnes apparurent à distance, et le cœur d'Hermès bondit de joie.
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