Un jour, son père le fit marcher pieds nus dans une bassine pleine d’encre, puis sur toute la longueur d’un rouleau de papier. Au début, les traces que laissait Chu étaient noires et humides, puis elles s’éclaircissaient à chaque pas, jusqu’à devenir presque invisibles. Alors il sauta du papier sur le sol en bois.
Le père prit le pinceau et écrivit sur le bord supérieur du rouleau : Une petite portion du long chemin de mon fils Chu Ta. Et plus bas, il nota : On trace un chemin en le parcourant.
[...] Quand tu plonges ton pinceau dans l'encre, tu le plonges dans ton âme. Et quand tu diriges ton pinceau, c'est ton esprit qui le dirige. Sans profondeur et sans abondance, ton encre manque d'âme; sans direction et sans vitalité, ton pinceau manque d'esprit. L'un reçoit de l'autre. Le trait reçoit de l'encre, l'encre reçoit du pinceau, le pinceau reçoit du poignet et le poignet reçoit de ton esprit conducteur. C'est cela maîtriser la puissance de l'encre et du pinceau.
--- Quand tu plonges ton pinceau dans l'encre, tu le plonges dans ton âme.Et quand tu diriges le pinceau, c'est ton esprit qui le dirige. Sans profondeur et sans abondance, ton encre manque d'âme; sans direction et sans vitalité, ton pinceau manque d'esprit. L'un reçoit de l'autre. Le trait reçoit de l'encre, l'encre reçoit du pinceau et le poignet reçoit de ton esprit conducteur. C'est cela maîtriser la puissance de l'encre et du pinceau.
-- Exerce-toi à ne pas intervenir, lui dit l'abbé. N'agis pas, apprends à connaître la sensation de vouloir agir, mais sans le faire. N'agis que lorsque ce que tu peux faire correspond à ce que tu veux faire.
Un jour, son père le fit marcher pieds nus dans une bassine pleine d'encre, puis sur toute la longueur d'un rouleau de papier. Au début, les traces que laissait Chu étaient noires et humides, puis elles s'éclaircissaient à chaque pas, jusqu'à devenir presque invisibles. Alors il sauta du papier sur le sol en bois.
Le père prit le pinceau et inscrivit sur le bord supérieur du rouleau: Une petite portion du long chemin de mon fils Chu Ta.Et plus bas, il nota: On trace un chemin en le parcourant
Quand tu plonges ton pinceau dans l'encre, tu le plonges dans ton âme. Et quand tu diriges le pinceau, c'est ton esprit qui le dirige. Sans profondeur et sans abondance, ton encre manque d'âme ; sans direction et sans vitalité, ton pinceau manque d'esprit. L'un reçoit de l'autre. Le trait reçoit de l'encre, l'encre reçoit du pinceau, le pinceau reçoit du poignet et le poignet reçoit de ton esprit conducteur. C'est cela, maîtriser la puissance de l'encre et du pinceau.
La main droite de Bada (Chu-Tan) était devenue si lasse et si faible qu'il ne pouvait quasiment plus tenir le pinceau. Il était désormais prêt à entamer le tout dernier voyage, sans bagages. Sans pinceau et sans encre.
Quand tu peins, tu ne parles pas. Mais une fois que tu as peint, ton pinceau doit avoir tout dit. Quand il aura appris, alors tu seras maître du grand noir.