AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Robert Hugh Benson (15)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le maître de la terre

Incroyable roman, écrit par un ecclésiastique au tout début du 20e siècle, qui m'a happée du début à la fin. L'histoire : de plus en plus de catholiques perdent la foi et rejoignent les rangs du communisme et de la franc-maçonnerie, au grand dam du prêtre anglais Percy Franklin. A leur tête, le mystérieux et jeune Américain Julien Felsenburgh. Après avoir stoppé net les velléités guerrières de l'Orient contre l'Occident, celui-ci deviendra peu à peu président de l'Europe, puis des Amériques, puis du monde entier, où il instaurera la paix universelle. Une paix universelle toute relative face à son aversion pour les catholiques encore existants et celle des hommes qui l'ont érigé en dieu humain. Portrait de l'Antéchrist et récit de la fin du monde. Moi qui ne suit pourtant pas très portée sur les questions religieuses, même si je respecte la foi et ceux qui, par leur ferveur, ont érigé des trésors architecturaux, je recommande cette lecture, qui a réussi à me "retourner".
Commenter  J’apprécie          240
Le maître de la terre

Un troublant récit apocalyptique rédigé au début du XXieme siècle qui se projette un siècle plus tard et où l’on a le sentiment de retrouver beaucoup de choses communes à notre époque : transhumanisme, réchauffement climatique, avènement d’une religion universelle séculière, persécutions de chrétiens…

Très troublant. Une dictature de la pensée qui se construit à partir de sophismes doucereux qui progressivement fondent un fanatisme visant à construire un homme nouveau qui n’a d’autre objet que sa propre sublimation.



Une ambiance qui n’est pas sans points communs avec W de Georges Perec, ou encore la ferme des animaux de Georges Orwell.



Commenter  J’apprécie          90
Le maître de la terre

un roman dystopique SF sur l'eschatologie, très singulier, repris bien sûr, sur l'apocalypse selon St Jean et d'autres textes, je suis un peu déçu que l'armageddon ne soit pas plus évoqué, plus détaillé..

Mais cependant lecture interessante, étant catholique, je peux apprécier certain passage sans me référer au dico, mais il y a des passages en latin non traduit, peut-être à l'époque (1914) la plupart comprenait le latin (Messe Latin oblige) aujourd'hui une traduction aurait pu être un plus.

L'auteur lui même prêtre, connait bien son sujet, et nous en fait profiter, sans aller plus loin sur la vie des personnages.

J'ai apprécié la lecture dans son ensemble.



Commenter  J’apprécie          70
Le maître de la terre

Au début du XXe siècle, un prêtre catholique anglais, Robert Hugh Benson, écrit un roman d'anticipation dans lequel il imagine la fin du monde. Il s'appuie sur le livre de l'Apocalypse et en imaginant ce que pourraient devenir les idéologies qu'il voit s'installer (humanitarisme, communisme, psychologie...) si elles devenaient majoritaires dans la société. Il présente tout cela sous la forme d'un vrai roman de science-fiction avec un univers cohérent et des personnages bien dessinés. Dans cette Angleterre future, le jeune député Olivier Brandt et son épouse sont de fervents adeptes des nouvelles idées selon lesquelles l'homme est Dieu. Ils croisent la route de Percy Franklin, un prêtre anglais qui voit se multiplier les apostasies de catholiques. Alors que la guerre menace entre l'Europe et l'empire d'Orient (l'Asie), un homme providentiel, Julien Felssenbourg, un diplomate américain encore inconnu quelques années plus tôt, parvient à désamorcer le conflit et assurer la paix universelle. Fêté en héros dans le monde entier, il se voit proposé les responsabilités les plus étourdissantes. Si Olivier et son épouse Mabel sont enthousiastes, Percy ne voit pas sans inquiétude l'avènement de cet homme venu de nulle part et auquel on commence à attribuer des titres qui n'étaient jusque-là réservés qu'au Christ.

A travers ce récit, Robert Hugh Benson développe toute une réflexion sur les limites de l'humanitarisme, sur la foi en Dieu, sur ce que pourrait être "l'Antéchrist". Bien que je n'ai pas adhéré à sa conception très catholique du christianisme (avec tous les rites et l'importance accordée au Pape), j'ai été complètement captivée par ce récit. Il fait beaucoup réfléchir et m'a laissé une impression durable pendant quelques jours. Une des choses qui m'a beaucoup plu dans cette histoire, c'est de voir comment un homme du début du XXe siècle pouvait imaginer l'évolution technique et géopolitique du monde. On peut mesurer à quel point les deux guerres mondiales, la décolonisation, l'évolution technologique ont profondément façonné notre monde actuel.

Des lecteurs peu familiers des doctrines catholiques pourront être un peu perplexes vis-à-vis de certaines scènes.



En résumé : un roman d'anticipation un peu plus que centenaire, très peu connu mais fascinant.

A découvrir dans une très bonne version audio sur Littératureaudio.com
Commenter  J’apprécie          70
Ma vie au paradis

Ce fut l’un des premiers livres (version 1989) à propos du témoignage de l’après-vie que j’ai lu. Je fus agréablement surpris par cette histoire assez longue et détaillée, le peu qui se racontait était l’effet du tunnel de lumière et la rencontre d’esprit proche du défunt. Mais dans cette histoire « Ma vie au paradis » c’est vraiment une description des êtres et paysages de l’au-delà. Pour qui a peur de la mort, cette histoire est idéale pour apprivoiser ce passage obligé. Notez que c’est le témoignage d’un archevêque et que sa perception est filtrée par ses croyances. Est-ce qu’il y a une perception adaptée à chacune des croyances? Les nombreux témoignages que j’ai lus par la suite semblent confirmer la chose. Si cela peut aider à amoindrir la peur de la mort, cela nous permettra de mieux vivre.
Commenter  J’apprécie          60
Le maître de la terre

Superbe roman prémonitoire, qui ne laisse guère voir son âge (120 ans, écrit en 1903 !) et les quelques détails surannés ne gênent guère la lecture : "l'électrique" par exemple a été remplacée par "l'électronique" et ensuite par le "numérique") et le "progressisme woke" s'est substitué aux "loges occultes" de l'époque...

Sinon tout est conforme à la configuration mondiale actuelle, on s'aperçoit ainsi que tous les éléments sociétaux mondiaux étaient déjà en place.

De quoi nous amener un large sourire (mental) quand on entend nos "élites" nous expliquer le "Monde Nouveau" ou le "Nouveau Peuple".

Il est vrai que "Nouveau Monde", l'appellation est déjà prise.

Ainsi va le Monde, "that the way it goes"...
Commenter  J’apprécie          50
Le maître de la terre

Un livre de science-fiction écrit par un évêque au début du XXe siècle, c’est en soi un événement assez original pour tenter la lecture. Et franchement, je n’ai pas été déçu. J’ai même été happé et enthousiasmé par l’histoire et les réflexions qui en découlent. L’auteur nous projette sa version de l’apocalypse, de l’arrivée de l’antéchrist, par l’intermédiaire de personnages attachants et très accessibles : un jeune prêtre au destin extraordinaire, une femme déchirée par le doute, son mari aveuglé par l’ambition politique, non pas la sienne, mais celle de tout un peuple qui se fourvoie, et bien sûr un homme providentiel, incarnation divine de l’humanité, une sorte d'anti-Dieu. Deux courants de pensée s’opposent donc. D’un côté l’idéologie matérialiste ou humaniste, de l’autre la croyance en Dieu. On devine évidemment de quel côté penche l’auteur, mais il a su gardé une certaine neutralité dans la description des deux alternatives et un jugement plutôt objectif de l’histoire parfois cruelle de la chrétienté. Certains lecteurs pourront être gênés par la teinte religieuse de l’ouvrage, mais s’ils passent outre, ils y découvriront un sublime récit d’un conflit tellement actuel. Il suffit en effet d’observer la frontière idéologique qui s’élève de nos jours entre le monde occidental et le monde islamique pour saisir combien Robert Hugh Benson était un visionnaire.
Commenter  J’apprécie          50
Le maître de la terre

Ce roman est passionnant, enrichissant par les réflexions qu'il nous amène à faire.

Il existe en Livre audio gratuit sur le site www.litteratureaudio.com

Ce texte écrit au début du 20eme siècle, est très intéressant à découvrir, à étudier.
Commenter  J’apprécie          41
Le maître de la terre

J'ai lu cet ouvrage sur recommandation. L'auteur développe tout un univers de science fiction - en tout cas pour le moment où il écrit. C'est étonnant de voir qu'en certains points la société actuelle ressemble à celle que Robert Hugh Benson.

Ce roman est passionnant et déboussolant à la fois. On est pris dans l'histoire, dans le jeu qui s'y insère, dans la vie et la mort qui règnent. L'humaniste laisse-t-il encore de la place à l'homme ?

Lecture magnifique, que je recommande fortement.
Commenter  J’apprécie          30
Le maître de la terre

Écrit par un ecclésiastique britannique au début du XXème siècle, le Maître de la Terre est un roman mystique sur la crise annoncée de l'Église. L'auteur s'y interroge sur l'avenir de la religion chrétienne, sur la franc-maçonnerie et les croyances dissidentes. Pour illustrer son propos, il met en scène une société en pleine incertitude et y fait évoluer Percy Franklin, un prêtre catholique, et Mabel Brand, une femme à l'humanisme athée teinté d'un communisme évaporé.

La suite sur mon blog :
Lien : http://touchezmonblog.blogsp..
Commenter  J’apprécie          30
Le maître de la terre

Ce récit, écrit en 1907, imagine le monde un peu moins d’un siècle plus tard. L’aventure se déroule dans un univers fascinant où un futurisme dépaysant à la Jules Verne côtoie une vision prophétique qui rejoint le lecteur d’aujourd’hui.



Face à l’extension d’un monde matérialiste et athée, le christianisme s’est réduit comme peau de chagrin. Alors que le danger d'une grande guerre vient tout juste d'être écarté, un homme politique au charisme mystérieux s’impose comme ayant réussi à instaurer la paix universelle. Il prend le pouvoir en exerçant une fascination sur les populations. Mais cet aveuglement empêche les hommes de voir le côté sombre de ce nouveau pouvoir face auquel l’Église Catholique, qui n’est plus qu’un tout petit peuple réfugié à Rome derrière le Pape et quelques prêtres restés fidèles, est le seul obstacle. Il faut donc la détruire et éliminer physiquement les ultimes tenants de cette illusion des peuples.



Le jeune Percy Franklin, un des derniers prêtres, va se retrouver seul au centre de cette aventure, pris dans la tourmente de la persécution et la fuite.



Ce récit est non seulement fascinant par la pertinence de son anticipation mais aussi parce qu’il est source de bien des réflexions et méditations sur les grands antagonismes spirituels et idéologiques qui sont réellement derrière les évènements de notre monde contemporain, comme par exemple l'euthanasie banalisée et institutionnalisée.



Il séduira le lecteur par une aventure captivante dans un décor que l’imagination d’un auteur du début du XXe siècle rend poétique, comme la peinture de villes souterraines desservies par des trains futuristes ou le fabuleux vol de l’aérien.



Pour bons lecteurs, à partir de 16 ans.


Lien : https://123loisirs.com/livre..
Commenter  J’apprécie          20
Le maître de la terre

"Le maître de la terre" au titre prometteur, souffre d'être gravement daté . Il ne faut pas avoir lu auparavant "Le Père Elijah" de Michael O'Brien. On souffre tout au long des pages...on aimerait plus de lien avec une réalité plausible, si l'on pense "au meilleur des mondes" ou "1984" qui n'ont pris (hélas) aucune ride avec nos belles années.
Commenter  J’apprécie          21
Le maître de la terre



Je suppose qu'aujourd'hui Lord of the World (1907) est surtout lu par des catholiques en quête de validation facile. Benson était prêtre, ce n'était pas dans son ambition question d'écrire la moindre idée potentiellement hérétique. Lord of the Word est donc de la science-fiction chrétienne datant du tout début du vingtième siècle. Je ne suis pas un expert en SF chrétienne (et je ne suis pas certain que le genre soit très étendu) mais je crois avoir préféré ce bouquin-là à Au-delà de la planète silencieuse de C.S. Lewis, qui était plus exotique et du coup moins radical.



L'élément au cœur du roman, c'est le complexe de persécution de l'auteur. Comme Ayn Rand, par exemple, qui croyait qu'aux USA les plus riches étaient d'innocentes victimes de la monstrueuse foule socialiste, Benson est persuadé que les catholiques non seulement son les seuls à avoir compris la nature de la réalité, mais surtout qu'ils sont les innocentes victimes des persécutions de la foule. Les méchants, ce sont les matérialistes, et surtout les francs-maçons, qui sont un peu à Benson ce que les travailleur sociaux sont à Rand.



L'histoire, vite fait. L’Angleterre est devenue communiste, et d'ailleurs peut-être le monde entier, mais ce n'est pas très clair. L'auteur préfère faire de longues pages interminables sur des descriptions de l'extase catholique plutôt que d'expliciter la société qu'il anticipe. Mais reconnaissons-lui ses mérites : il conçoit un monde devenu communiste dix ans avant la révolution russe de 1917. Pour le coup, il est vraiment précurseur. Et comme le communisme qu'il imagine ne se base pas sur la future société russe, il ne le critique pas comme par exemple Rand dans We The Living sur la base de son inefficacité ou de son caractère aliénant. Non, le communisme de Benson fonctionne assez bien : la société est prospère, les gens se déplacent en machines volantes et utilisent des télégraphes sans fil... On trouve aussi la prémonition des armes de destruction massive. Mais, par contre, n'étant pas très matérialiste, le christianisme est en recul. Il n'est pas question des autres religions : n'étant pas les vraies religions, leurs membres ne résistent guère au matérialisme. Trois personnages. Percy, le bon catholique appelé à devenir pape : il a la foi, et pas grand chose d'autre. Reconnaissons quelques scènes de doute religieux qui ont le mérite d’apporter un peu de densité. Oliver, le politicien matérialiste : il n'est pas très développé, il sert à illustrer la position des non catholiques. Et sa femme, Mabel : elle incarne le païen qui accepte son inclinaison naturelle vers Dieu mais qui ne peut pas la suivre jusqu'au bout à cause de la société. Bref, élément perturbateur : l'antéchrist arrive, possède un charisme ravageur, unifie le monde dans la paix, se fait vénérer comme un dieu et entreprend d'annihiler les pauvres catholiques. A la fin, je ne sais pas trop, c'est confus, il y comme un combat final pas loin du Golgotha, à moins que ce ne soit que le jugement dernier.



Benson pense que tout le monde a un instinct de vénération, et que les non croyants se contentent de le réprimer. Mais la croyance la plus inquiétante, c'est celle de la vie après la mort, dans laquelle Dieu reconnaitra les siens. Car, après tout, cette vie terrestre n'est qu'une pâle ombre par rapport à la suivante... Ainsi l'église, engluée dans la foi, n'a que faire des conditions de vie dans la réalité : « The object of the Church was to do glory to God by producing supernatural virtues in man, and that nothing at all was of any significance or importance except so far as it effected this object. » Pire encore, il y une impatience de la mort. Si le monde part en vrille, ce n'est pas grave, que tout s'écroule, que l'humanité périsse, les vrais croyants iront au paradis. Ainsi l'auteur se complait dans cette terrible notion : tous peuvent mourir, car cette vie ne compte pas. Et cette idée n'est pas de la fiction, elle est au cœur de la plupart des religions. C'est aussi triste qu'inquiétant.



Et aussi, un peu comme dans Le Paradis perdu de Milton (mais pas autant, certes), la figure de Satan est, comment dire, pas si mauvaise que ça. Après tout, même s'il persécute les chrétiens, il amène l'unité entre les peuples et la paix sur Terre. C'est déjà un exploit, et toujours mieux que Dieu qui, lui, ne se montre jamais, sauf à la fin pour le jugement dernier. Et pour les catholiques de Benson, le fait que l'antéchrist amène la paix sur Terre est une mauvaise chose, car la véritable paix devrait venir de Dieu. Ainsi, tout ce qui ne vient pas de Dieu est à jeter. Mais, paradoxalement, les catholiques ne rejettent pas le progrès technique et scientifique quand ça les arrange (ils utilisent les machines volantes par exemple). Et à l'inverse de l'antéchrist qui change le monde physique pour le meilleur, les catholiques de Benson, comme on l'a vu, se complaisent dans l'espoir en l'après-vie : peu leur importe ce monde-là.



J'ai aimé Lord of the World. C'est, comme j'aime le dire, de l'idéologie-fiction. S'il y a bien des longueurs, ce n'est pas trop grave : c'est une plongée en apnée dans un mode de pensée radical et étranger. Ce qui est peut-être même plus fascinant, c'est de lire sur internet les nombreux avis des catholiques à propos du roman de Benson.


Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
Commenter  J’apprécie          21
Le maître de la terre

Ecrit en 1905/1906 par le prêtre Robert Hugh Benson, ce roman est un chef-d'oeuvre toutes catégories. L'auteur transpose ici l'Apocalypse telle que décrite dans la Bible dans le monde contemporain, à une date future (à l'époque de sa parution) mais floue. Occasion de constater le génie de certaines précisions, comme la description des transports aériens ou l'usage devenu courant de l'euthanasie.

Plus qu'un simple roman de science-fiction, Le maître de la Terre se démarque par une angoisse existentielle de l'auteur largement représentée au fil des pages, tout comme par l'évocation de scènes d'une grande dureté, qui prennent aux tripes sans jamais lâcher le lecteur.



Tout le monde devrait lire ce livre !
Commenter  J’apprécie          10
Le maître de la terre

Bonjour,

J'ai fini ce livre il y a une semaine et je ne suis toujours pas retombé.

On peut le lire, le méditer mais il est très difficile de le qualifier.

Ce livre montre ce qui semble aujourd'hui inévitable. Cependant, l'espoir et l'Eglise demeurent et toute la beauté est là.

A lire absolument !

Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Robert Hugh Benson (71)Voir plus

Quiz Voir plus

fairy tail

qui est lucy ?

une mage
une sorcière
une constelassionniste
chai pas

32 questions
206 lecteurs ont répondu
Thèmes : fairy tail , quizz , mangaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}