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Critiques de Robin MacArthur (86)
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Le coeur sauvage

Laissez-vous tenter par le genre littéraire roi aux Etats-Unis : un excellent recueil de nouvelles qui révèle un talent à l'état brut : Robin Macarthur !



Le cœur sauvage est un petit bijou du genre, une pépite qui met en lumière des instants de vie, des moments cruciaux d'êtres comme vous et moi. J'ai trouvé ce recueil fascinant car il démontre une grande maîtrise de ce genre si difficile. En effet, j'ai aimé toutes les nouvelles sans trouver une réellement en deçà des autres : elles se complètent et ont comme point commun l'espace sauvage, la rivière Silver Creek, une volonté de liberté...



Je suis toujours admirative de la faculté de la collection Terres d'Amérique de trouver de grands écrivains en nous les présentant souvent via leur premier recueil. Ici j'ai réellement apprécié le fait que les femmes soient à l'honneur, il s'agit d'un milieu très masculin mais la féminité y a toute sa place comme le démontre l'auteure. Vous allez ainsi rencontrer des adolescentes en quête d'un échappatoire et d'amour, une vieille dame remplie de regrets et de non-dits, des femmes qui souhaitent retrouver leur côté sauvage et ne plus être bridées...



Certaines histoires étaient très émouvantes, d'autres apportaient une véritable réflexion sur cette dichotomie entre le côté animal et humain propre à chaque être qui compose ce recueil. J'ai particulièrement adoré Karmann pour ce protagoniste qui attend le retour de son premier amour parti à la guerre et Le Pays de Dieu pour cette femme qui n'aura jamais réussi à défendre des valeurs d'égalité face au racisme de son coin paumé.



En définitive, un très beau recueil de nouvelles que je conseille !
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Le coeur sauvage

Magnifiques nouvelles, merveilleuses nouvelles, indispensables nouvelles… Et je pèse mes mots ! D'ailleurs je vais vous demander de me croire sur parole car je sens qu'il va m'être difficile de trouver les termes justes pour évoquer toute la beauté, la sensibilité et l'amour que renferment ces nouvelles. Lisez-les et vous verrez, vous allez adorer, c'est sûr  !

De quoi parlent-elles ?

Des lieux, des hommes et des femmes qui y vivent, d'un monde rural, sauvage, situé dans le Nord- Est des États-Unis : le Vermont, petit État très peu peuplé et recouvert essentiellement de forêts… Certains sont restés toute leur vie là où ils sont nés, d'autres sont partis, ont préféré continuer leur existence ailleurs, en quête d'un bonheur ou d'une réussite qu'ils pensaient ne jamais atteindre en restant sur ces terres sauvages.

Mais un jour, ils reviennent. Les parents ont vieilli ou sont morts, les champs étouffent sous les mauvaises herbes, les toits des fermes menacent à tout moment de s'écrouler, les mobil- homes et les cabanes de chasseur prennent l'eau, des bouteilles de bière ou de whisky jonchent le chemin principal et les bois vigoureux ont pris leurs aises.

« Il se passe quoi avec ces champs ? Cette façon qu'ils ont de rendre possibles toutes les directions . D'ouvrir des perspectives aux maisons, aux terrasses, aux voix. Cette façon dont le mot même - « champs »- te donne l'impression d'être à la fois domestiquée et sauvage, mi-loup mi-humain, capable de t'avancer vers cette terrasse avec sa fumée et ses rires, ou bien vers les bois, où tu pourrais tranquillement, sans bruit, commencer à marcher. »

Revenir sur ces terres, c'est retrouver l'enfance, les baignades nus dans les rivières glacées, les odeurs de pins, d'érables et de fougères, les promenades nocturnes dans les forêts mystérieuses où veillent le cerf, le lynx ou le puma, les cris des animaux sauvages.

Alors, soudain, naît le sentiment que si la vie dans ces lieux est difficile, ailleurs elle est peut-être tout simplement impossible. Une question se pose : où se construire ? Ici ou là-bas ? Peut-on être d'ici et vivre là-bas sans souffrir, sans ressentir un manque ?

« Je m'arrête un moment sur cette route, les bras ballants, et je ferme les yeux en me disant que la vie nous offre peut-être plus d'une chance de nous en sortir, ou différentes formes de chance, et je me remets à marcher vers l'endroit où je suis né, celui où trop de mes proches sont morts, et sous cet angle la maison et la grange paraissent curieusement moins solides, moins violentes, moins permanentes, leur semi-ruine laisse entrer une nouvelle sorte de lumière, et les rivières, qui à l'aube ressemblaient à des veines, ont maintenant l'air de rivières charriant leurs eaux froides vers un lieu plus vaste, encore à déterminer, où je me sentirais chez moi. »

Enfin, revenir, c'est surtout, bien sûr, revoir ceux qu'on aime. L'émotion est intense et Robin MacArthur peint de façon extrêmement subtile et délicate ces retours, les silences qui les accompagnent dans l'intimité d'une soirée de fin d'été, le surgissement d'un passé qui soudain affleure, affolant les pensées tellement l'amour est là, fort, puissant, au détour de chaque chemin, à la lisière des grands bois sombres, dans l'air vif des matins frais, dans les rires et les larmes des visages aimés, dans les rides de ceux que l'on n'a pas vus vieillir parce qu'on est parti. Alors, surgit, vaguement, une certaine nostalgie, une forme de culpabilité, même, que l'on noie dans l'alcool et les larmes.

J'aimerais tellement vous en dire plus pour vous persuader de lire ces nouvelles magnifiques dont l'écriture exprime si magistralement toute la complexité des sentiments des personnages, solitaires ou marginaux, un peu paumés, usés par la vie, déchirés par les séparations liées à la perte de l'être aimé ou simplement à son éloignement.

Par définition, une nouvelle est un texte court, concis et pour ma part, je suis toujours un peu frustrée lorsque j'en achève la lecture, mais les textes de Robin MacArthur ont une force, une puissance d'évocation telle qu'en quelques mots, elle bâtit toute une histoire, tout un passé et un avenir, nous rend ses personnages attachants, vivants, terriblement humains dans leur fragilité et leur vulnérabilité.

J'ai achevé la lecture de chacun de ces textes dans un état proche des larmes tellement l'émotion est intense, c'est dire à quel point j'ai été saisie par ces portraits magnifiques.

« Elles ressemblent à quoi les femmes de chez toi? » demande Matthew à Hannah.

« Les femmes de chez moi, en tout cas . Voilà ce que je réponds intérieurement à Matthew. Sauvages. Ridicules. Seules dans leur maison. Un vent frais s'engouffre sous le calicot de ma robe, me lèche les cuisses. Et moi ? A quelle maison j'appartiens ? A quel pré ? Les grillons stridulent de plus belle, partout. Toujours ce même vieux, très vieux chant d'amour. »

Surtout, surtout, ne passez pas à côté de ce petit chef-d'oeuvre !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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Le coeur sauvage

Un recueil de nouvelles C'est comme une boite de chocolat. On ouvre, on découvre et on savoure. Quelques fois dans cette même boite on a des préférences, comme dans ce recueil de Robin McArthur " Le cœur sauvage" il y a de magnifiques histoires, de belles histoires et des histoires qui m'ont un peu moins touché.

Une petite bourgade du Vermont, les personnages s'appellent Ange, Sally, Pete, Clare, Apple... j'allais oublier la nature omniprésente, faune et flore de la Nouvelle-Angleterre, on peut sentir la présence de Henry David Thoreau.

Pour finir je rajoute une bande son: Neil Young et son magnifique "Helpless" Joni Mitchell, Emmylou Harris.

Le point commun de ces personnages s'appelle solitude, des gens sans histoires qui vivent comme ils peuvent, bien souvent dans des mobiles-homes ou des fermes à l'abandon. Des tranches de vie où le passé a plus de place que l'avenir.

Robin McArthur raconte avec tendresse et empathie une certaine Amérique.

" Le cœur sauvage" où les regrets côtoient les fantômes.

Un grand moment de lecture pour un si petit livre.
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Le coeur sauvage

Dans ce premier ouvrage, l'écrivaine décrit avec sobriété et une pudique mélancolie un Vermont ignoré, où survivent marginaux et solitaires.
Lien : http://www.telerama.fr/criti..
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Le coeur sauvage

11 voyages dans le Vermont : constitués de fermes qui partent à vau-l'eau, de retours accompagnés de remords ou de culpabilité, de trajets immobiles rêvés les fesses posées au creux d'une Karmann Ghia 1957, de paysages immuables décors de destins bousculés.



C'est tout cela le recueil de nouvelles de Robin MACARTHUR et bien plus encore... des atmosphères et des époques où l'on travaillait dur une terre indocile, rebelle, si belle... des rêves d'ailleurs, du droit à la différence, des regrets de ce qui aurait pu être à Silver Creek ou Round Montain, "là où les prés tentent d'exister".



Onze nouvelles, des photos sépias, instants de vies pour des femmes et des hommes qui tentent de s'intégrer dans des lieux qui s'efforcent de ne pas mourir. histoires racontées sans noirceur. Ma préférée : "Là où les prés tentent d'exister", mais les contrées sont aussi sauvages que les coeurs dans la narration de Robin Marcarthur.



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Le coeur sauvage

Un très beau recueil de nouvelles.



La vie rude du Vermont, des gens simples, des hippies, beaucoup de regrets et de non-dits, des personnages magnifiques de tristesse.



Une très belle écriture, une super BO en bruit de fond.



Un petit coup de coeur, une autrice à surveiller.

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Le coeur sauvage

La prose de Robin MacArthur est animée d'une telle force tellurique et d'une telle humanité que chaque nouvelle nous laisse les larmes aux yeux et un sourire aux lèvres. La pluie et le soleil en même temps, c'est la promesse d'un arc-en-ciel.
Lien : https://www.lesechos.fr/week..
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Le coeur sauvage

Onze nouvelles qui mettent en scène des hommes et des femmes vivant en vase clos dans le Vermont, à la frontière de la civilisation et du monde sauvage. Des femmes surtout. Des filles qui aspirent à quitter cette terre natale où l’avenir ne leur réserve rien de bon, des mères depuis longtemps résignées, la plupart esseulées, dépressives et forçant sur la bouteille. On vit dans des cabanes au bord de la rivière, dans un mobile home au fond du jardin, dans une ferme aux murs branlants. Quelques légumes dans le potager, une chaise sous un arbre, la bière fraîche à portée de main. On se permet une sortie au bar, une virée en voiture le samedi soir. Rien de plus. A quoi bon de toute façon.



Des nouvelles à la première personne dominées par la solitude et la perte des illusions. C’est magnifique parce que très pudique, sans les excès de drogue ou de violence que l’on retrouve dans la plupart des ouvrages mettant en scène cette Amérique rurale pauvre, blanche et en perdition. Dans ces contrées isolées on survit sans se plaindre, on préfère le silence aux vociférations. L’écriture va à l’essentiel, mélancolique et ténue, gardant à distance les descriptions lyriques d’une nature foisonnante ou les analyses psychologiques aussi barbantes qu’inutiles.



Les personnages touchent le lecteur en plein cœur par leur vie simple, leur lucidité, leur chagrin à fleur de peau. Avec ce premier recueil de nouvelles, Robin MacArthur transforme le coup d’essai en coup de maître.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Le coeur sauvage

Ne boudez pas un plaisir simple en vous plongeant dans "le coeur sauvage" du Vermont, recueil de 11 nouvelles emplies de charme et de nostalgie,

Dans un style simple et lumineux, l'auteure réussit à nous immerger dans une atmosphère à la fois mélancolique et joyeuse.

Des portraits magnifiques de personnages pour la plupart féminins, souvent en marge, dans l'attente ou dans le souvenir d'un être aimé.

Des chroniques intimes circonscrites à un petit territoire semi-sauvage mais qui décrivent avec subtilité la société américaine des dernières décennies (le retour à la nature, les mouvements hippies, l'émancipation sexuelle, le racisme, les guerres du Viêt Nam ou d'Afghanistan, les désillusions du rêve américain….).

J'ai tout particulièrement apprécié "Le pays de Dieu" et "Là où les prés tentent d'exister" mais savourez chacune des nouvelles et laissez-vous envahir par l'émotion.











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Le coeur sauvage

« Le cœur sauvage » de Robin Macarthur (224p)

Ed. Albin Michel



Bonjour les fous de lectures ....



Pour une fois, je vous parle d’un recueil de nouvelles.

Ce genre de lecture n’est pas ma tasse de thé, mais là, j’avoue avoir apprécié la majorité des textes présentés.



Toutes les nouvelles se passent dans le Vermont, un des plus petit état des U.S en majorité occupé par des forêts et voisin du Canada.



Nous allons croiser d’anciennes hippies, des bûcherons, des artistes, des ados un peu paumés et bien d’autres.

Nous plongeons dans un monde de marginaux où la solitude ne fait pas peur, fait partie de soi.



Nouvelles essentiellement de femmes où elles souffrent, gardent le silence , sont rebelles, sont abandonnées ...

Peu de violence mais également peu de tendresse.

On boit un peu, parfois trop, on se fond dans la nature, on se baigne nus dans les rivières glacées, on vit solitaire.

C’est la vie dans le Vermont.

Une vie sauvage impossible à dominer .

Une vie entre deux teintes ou on avance cahin-caha.



Robin Macarthur nous parle tendrement de son pays sans jamais tomber dans le pathos.

Un monde dur, où la poisse domine.

Une écriture toute en mélancolie à découvrir cet automne, au coin du feu.



Plongez-vous sans hésitation dans ce recueil où Robin Macarthur nous parle si bien « des femmes de chez elle »



Petit coup de cœur pour 2 nouvelles « là où les prés tentent d’exister » et « les femmes de chez moi »



Je serais presque réconciliée avec ce genre littéraire
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Le coeur sauvage

Parmi les plus belles nouvelles que j'ai lues dans ma chienne de vie. Le lecteur vit une véritable immersion dans l'univers du Vermont, dans la tête des personnages, dans leur vie, leurs pensées, leurs angoisses et leurs joies. Contrairement au vacancier qui plonge direct dans l'océan et en ressort en affirmant fièrement "Au début elle est froide, après elle est bonne", le lecteur va ici vivre en première impression une sorte d'aventure moelleuse portée par une narration calme, merveilleusement envoûtante voire poétique, d'une langueur pas du tout monotone enrichie d'images et de descriptions magnifiques. Mais un malaise grandit en entrant dans la vie des personnages, et l'émotion au début positive se transforme en fin d'histoire en une interrogation : finalement, derrière le calme apparent qui règne ici, n'y aurait-il pas un chaos sur le point de s'exprimer ? La plume de velours ne cacherait-elle pas une violence de fer ? Poser la question c'est y répondre.
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Le coeur sauvage

Recueil de nouvelles lu dans le cadre d'un challenge. Je crois être passée à côté des intentions de l'auteure. J'ai trouvé les nouvelles inégales, seules trois ou quatre ont trouvé grâce à mes yeux.

Par contre j'ai bien aimé le côté sauvage du livre, la forêt qui prend beaucoup de place dans les histoires, les personnages féminins aussi , elles sont vaillantes et combattantes, sensibles et fortes. Certaines nouvelles semblent être liées entre elles, il ne faut pas louper les quelques indices disséminés par ci par là.
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Le coeur sauvage

Un recueil de nouvelles très contemporaines, une écriture un peu décousue et une galerie de portraits qui laisse un léger goût d'indifférence parce que peu le temps d'être creusés. La nature est moins omniprésente que prévue. Et ces personnages qui vivent isolés, qui n'ont pas choisi leurs vies, ni même de vivre pleinement ont des relents de désenchantement qui m'ont laissée perplexe.
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Le coeur sauvage

Robin Macarthur est une jeune américaine qui réside dans l’état du Vermont et a publié en 2016 son premier recueil de nouvelles. Dépaysant, incisif, réaliste.



Entre campagne, forêts, lacs, villages et villes fantômes, grands espaces de cet état au nord-est des États-Unis les personnages (souvent des femmes) vivent une existence rude et solitaire. Dans des mobile home pour certaines. En prise avec les difficultés économiques et/ou familiales. Des fermes abandonnées, des départs ou des retours, des abandons et des culpabilités, de l’alcoolisme, des décès…Peinture sociale d’une Amérique rurale, sauvage et méconnue!



La vie est un combat dans ces contrées reculées avec en toile de fond des jeunes qui partent pour la guerre et ne reviennent pas. Beaucoup de références à la musique, des airs qui baignent certaines scènes et donnent à l’ensemble un côté très « wild ».

J’ai aimé les portraits de ces femmes combatives et à mesure que l’on avance dans la lecture de ces nouvelles on voit se dessiner des thèmes récurrents: la filiation et ses difficultés (non-dits, culpabilité, silences), la responsabilité des choix de vie, l’espoir. Il n’y a pas de pathos dans la description de ses instants. Il y a des atmosphères et des situations qui se dessinent en quelques phrases dans notre esprit grâce au talent d’écriture de l’auteur. Baignades dans la rivière, odeur du café matinal dans une maison froide, la vieille voiture abandonnée dans la grange, des rêves d’adolescentes, un couple main dans la main, une grand-mère qui aime son petit-fils…Impossible de tout citer tant les images sont nombreuses et évocatrices!



J’ai aimé. Parce qu’il y a une profondeur de pensée et d’écriture chez cet écrivain. Certaines nouvelles ont eu ma préférence comme « le pays de Dieu », « Là où les prés tentent d’exister », « la longue route vers la joie », « les tourtereaux »; d’autres m’ont laissé un peu sur ma faim mais toutes ont ce goût doux-amer qui caractérise le recueil. Je le referme avec le sentiment d’avoir découvert l’univers d’un auteur et une petite part des USA. Intéressant.



Alors si vous avez envie de découverte avec un recueil de nouvelles ou lieu d’un roman, de lire un auteur étranger dont c’est le premier ouvrage, d’une atmosphère de lieux reculés des USA, d’une galerie de portraits attachants liés à leur terre marqués par la solitude et pourtant gardant l’espoir au fond d’eux, alors ce livre est fait pour vous!

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Le coeur sauvage

De dépaysantes nouvelles, toutes écrites à la première personne, qui nous emportent avec elles dans le Vermont, en compagnie de ses campagnards, de ses marginaux, de ses vieux et de ses jeunes.. de simples gens qui vivent leur terre comme une histoire d'amour : avec des moments d'amour pur et et d'autres de détestation.

Ma préférée : Le pays de Dieu.

Onze petits bijoux à lire absolument.
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Le coeur sauvage

Le cœur sauvage de Robin MacArthur est un recueil de nouvelles qui prennent place à Silver Creek, dans le Vermont, aux États-Unis. On y croise divers personnages (adolescentes, mères un peu paumée, jeunes hommes en quête d'identité, vieux couples qui s'aiment, adultes en pleine crise, vieux hippies, fermiers courageux...) qui partagent un même amour pour la nature qui les entoure, un attachement intime et viscéral pour cet endroit qu'ils ne s'expliquent pas. Malgré la solitude, malgré l'envie d'ailleurs, ils sont là, ancrés sur ce territoire verdoyant, encore un peu sauvage, et si certains partent, ils finissent toujours par revenir.



Un recueil ampli beauté, écrit avec force ! Robin MacArthur pose un regard fin sur l'humanité, dévoile une sensibilité palpable, et nous offre un plongeon au cœur de l'Amérique authentique. Chaque page est un délice, un émerveillement. L'écriture est sublime, les personnages sont portraitisés avec profondeur. Ce livre fait voyager, donne envie de grands espaces et de solitude. Décidément la littérature américaine, et plus particulièrement le nature writing, m'enchante à coup sûr !



Mes nouvelles coup de cœur : Maggie dans les arbres, Karmann, Là où les prés tentent d'exister, Les toutereaux, Les femmes de chez moi.
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Le coeur sauvage

Les onze nouvelles qui composent ce recueil, premier ouvrage de R. MacArthur, se passent toutes dans le Vermont, petit état du NE des EU, décrit comme un monde rural et semi sauvage, où et les caravanes des plus démunis côtoient les fermes qui partent à vau l’eau.

Certains sont restés toute leur vie là où ils sont nés, d’autres sont partis tenter leur chance ailleurs, attirés par les lumières de la ville et la promesse d’un monde meilleur. Mais un jour ils reviennent.

Leur monde a changé : les guerres, Viet Nam, Irak, Afghanistan, ont détruit certains. Ils croisent aussi les libertaires et pacifistes des années 70 qui ont choisi de terminer leur existence dans cet âpre pays. Les individus sont tiraillés entre ici et ailleurs, au son de la musique country ou celle de Neil Youg et de Patti Smith. Mais la nature qui les entoure est leur sauvegarde, promenades dans les bois, bains dans les eaux glacées de la Silver Creek, couchers de soleil magnifiques et petits matins givrés... .

A travers ces nouvelles, toutes écrites à la première personne (toujours féminine) surgit certes un monde que certains pourraient qualifier de noir mais qui ne sombre jamais dans le mélodrame, juste peut être dans une certaine mélancolie ou dans la nostalgie. Les femmes dominent, résistent à tous les coups durs de la vie, à la recherche de moments de tendresse et de bonheur.

Ces onze récits, merveilles de concision et de précision, ont une grande puissance d’évocation : nous vsommes de plain pied avec toute une histoire, tout un passé, nous nous attachons aux personnages, dans leur fragilité et leur vulnérabilité. Et les quittons avec regret.

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Le coeur sauvage

Des nouvelles venues tout droit du Vermont

*

Comme vous le voyez, je lis peu de nouvelles. C'est un format qui pour l'instant m'est peu familier. Un type d'écriture qui demande à l'auteur une exigence, une difficulté et une certaine économie de mots. Pour captiver le lecteur, une bonne nouvelle doit séduire dès le premier paragraphe, sinon il le perd...

Un exercice difficile donc. Au final, peu de recueils sortent du lot.

Alors, pourquoi celui-ci? Tout d'abord, vous connaissez mon amour pour cette collection "Terres d'Amerique" , une sélection de roman nord-américains qui, chez moi, font mouche à chaque fois. Ensuite, les thèmes intéressants : le monde sauvage, les portraits d'américains esseulés et leur nature indocile.

*

11 nouvelles. Toutes se passent dans un même lieu : Silver Creek dans le Vermont. Cet état assez peu peuplé, rural, sauvage, où la nature rebelle domine encore le coeur des hommes. Une certaine intemporalité toutefois qui nous laisse penser que ce monde-ci restera à jamais figé dans la nostalgie, les souvenirs du bon temps où les habitants ne feraient plus qu'un avec la Nature.

*

Un véritable chant d'amour qui bat dans le coeur de tous ces Américains laissés-pour-compte, ces êtres en quête d'un ailleurs mais incapables de partir de cette force attractive qu'est Silver Creek.

*

Le fil conducteur est bien cette atmosphère particulière oscillant entre le désespoir et l'attachement tenace à la terre. Puis un sentiment d'émerveillement quand la Nature s'invite dans les pages.

Une puissance d'évocation assez rare, sensible et juste.

Bien sûr, j'en ai des préférées:

"Là où les prés tentent d'exister: l'histoire d'un homme de retour dans sa propriété familiale et qui regrette tellement ses actes qu'il finit par oublier d'aimer

"La longue route vers la joie" : Apple une mère anxieuse et éplorée attendant son fils militaire.

Des personnages abimés, paumés, marginaux avec des destins si tragiques, mais qui perçoivent encore cette lueur en eux. Cette sensibilité si particulière aux beautés que la Nature propose dans cette contrée encore sauvage.

*

Si vous tenez ce recueil dans la main, ouvrez-le, lisez une ou deux nouvelles, posez-le, savourez, puis revenez-y et chérissez ces doux moments passés entre ces pages.
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Le coeur sauvage

Toutes les nouvelles de ce recueil se déroulent dans le Vermont, un État très rural, recouvert aux trois quarts de forêts. Forêts que certains exploitent, voire détruisent, et qui exercent une fascination importante chez beaucoup des personnages, tiraillés qu'ils sont entre l'envie de quitter ce coin paumé et le besoin de s'y fondre.

Jeunes ou vieux, ils affrontent souvent la solitude, les épreuves de la vie et si certains ne peuvent les supporter, d'autres au contraire trouvent du réconfort là où il s'y attendaient le moins.

On entre dans ce microcosme avec beaucoup de plaisir, croisant et recroisant d'un texte à l'autre certains personnages qu'on n'oubliera pas de sitôt. On a aussi envie d'aller à la découverte de ces forêts que Robin Macarthur décrit avec tant de sensualité et de subtilité: "Je ferme les yeux et je sais que mon père mourra un jour, et avec lui ce désir féroce et troublant de s'enfoncer loin, toujours plus loin au cœur des bois."

Une magnifique découverte !
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Le coeur sauvage

Un recueil de onze nouvelles se déroulant au fin fond du Vermont.

J'ai trouvé le contexte très immersif. On ressent vraiment cette atmosphère de lieux reculés un peu à part, comme s'ils étaient complètement isolés du reste du monde. J'ai beaucoup aimé cette Amérique rurale, bien loin du glamour que l'on nous montre habituellement.



On se retrouve avec des personnages assez divers, même si on voit beaucoup de jeunes femmes et des personnages globalement insatisfaits de là où ils se trouvent à la fois physiquement et dans leur vie. Le besoin de s'évader, voire de s'échapper revient souvent, ce qui laisse un sentiment doux-amer à la lecture.



J'ai apprécié certaines nouvelles plus que d'autres, notamment Karmann dont la fin m'a beaucoup plu.

Toutefois, les fins de certaines autres nouvelles m'ont semblé faire "retomber" l'histoire et ne m'ont pas particulièrement marquée.



Je pense que l'atout principal de ce recueil réside dans l'atmosphère qu'il parvient à créer. Quelque chose de très simple, naturel mais très particulier et empreint de mélancolie.



Il ne s'agit pas d'un coup de cœur, mais cette lecture a tout de même su me transporter.
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