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3.8/5 (sur 42 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 17/07/1913
Mort(e) à : Chennevières-sur-Marne , le 13/06/2012
Biographie :

Roger Garaudy est un universitaire, homme politique, philosophe et écrivain français.

Alors qu'il suit des études universitaires, il devient membre du Parti communiste français en 1933. Il est reçu cinquième à l'agrégation de philosophie en 1936. Mobilisé en 1939, il est déporté dans les camps vichystes d'Afrique du Nord (camp de Djelfa, Algérie) de 1940 à 1942, Il devient ensuite résistant.

Devenu membre du Comité central du Parti en 1945, il est élu député communiste du Tarn (1945-1951), puis de la Seine (1956-1958), et sénateur de Paris (1959-1962).

Directeur du Centre d'études et de recherches marxistes, il fut pendant des années le philosophe officiel du Parti, avant d'en être exclu en juin 1970, époque où il était en dissidence marxiste, proche des idées de Mai 68.

Il devient alors catholique avant de se convertir en 1982 à l'islam. Le cheikh saoudien Bin Baz l'a nommé membre du Conseil supérieur international des mosquées.

Titulaire d'un doctorat de philosophie, il enseigna à l'université de Clermont-Ferrand, puis à l'université de Poitiers.

Roger Garaudy a créé sa propre fondation en Espagne à Cordoue, la fondation Roger-Garaudy.


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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Malthus avait découvert non des lois immuables,mais celle du capitalisme et du colonialisme,celle du libéralisme économique,c'est à dire de la concurrence brutale:la guerre de tous contre tus,sans limitation légale ni morale,faisant disparaitre les animaux et les plantes par milliards,les malheureux par millions et les petites entreprises par milliers.
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Les intégrismes, générateurs de violences et de guerres, sont une maladie mortelle de notre temps.
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Un homme a été broyé hier par la rame 131 sur la ligne 3 à la station de métro Saint-Lazare... Cet homme avait vingt-neuf ans. Hier Bernard marchait au bout du quai, de long en large ; il a écarté les voyageurs, il s'est penché pour apercevoir les lumières de la motrice et il s'est jeté sur les rails, les pieds joints et les bras le long du corps, comme un plongeur. Les deux jambes sectionnées, le visage brûlé, il est mort sur le coup.
Il ne tournera plus le coin de la rue Ordener, là où petit enfant il découvrait les jeux de billes et de chat perché ; il ne montera plus l'escalier étroit qui sent la friture et les latrines ; il ne lira plus, accoudé au fourneau à gaz sous la lucarne de la cuisine des offres d'emploi du Parisien Libéré. Il avait appris le métier de son père : tailleur d'habits pour la confection ; depuis cinq mois il est en chômage : petites annonces, escaliers, rebuffades... et puis ses vêtements à lui sont devenus de telles loques qu'il n'ose plus sortir. Etes-vous déjà resté des jours entiers sur votre lit avec le sentiment de n'avoir plus figure d'homme dans un monde qui refuse vos bras ? Bernard écoutait les casseroles de sa mère de l'autre côté de la cloison : il est à la charge de la mère ; il est sorti encore une fois ; à l'usine on l'a refusé comme manœuvre parce qu'il est trop faible ; au bureau un chef de service a regardé, goguenard, ses souliers troués : pas d'emploi.
A sept heures du matin, le lendemain, il s'est faufilé dans le métro Saint-Lazare à l'heure de la rentrée du travail. Tous sont tenus par l'horloge, affairés à leur tâche. Lui est libre. Il est libre, il peut aller au musée ou parmi les fleurs des parcs, il est libre de penser à la physique d'Einstein ou à l'immaculée Conception. Pour le moment, il se sent surtout libre de choisir entre le robinet à gaz et la rame de métro.
Il est sept heures du matin. Une journée d'homme libre commence : un homme a été broyé par la rame 131. Bernard, un homme libre parmi des hommes libres, a été broyé par cette liberté.
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L’amour commence lorsqu’on préfère l’autre à soi-même, lorsqu’on accepte sa différence et son imprescriptible liberté. Accepter que l’autre soit habité par d’autres présences que la nôtre, n’avoir pas la prétention de répondre à tous ses besoins, à toutes ses attentes, ce n’est pas se résigner à l’infidélité à notre égard, c’est vouloir, comme la plus haute preuve d’amour, que l’autre soit d’abord fidèle à lui-même. Même si cela est souffrance pour nous, c’est une souffrance féconde parce qu’elle nous oblige à nous déprendre de nous-même, à vivre intensément cette dépossession enrichissante. Dans la plus amoureuse étreinte, c’est un être libre que nous étreignons, avec tous ses possibles, même ceux qui nous échappent. Rien n'est plus grand que ce partage de la véritable personnalité de chacun. L'autre nous interpelle fût-ce en nous heurtant, et même si ce choc nous brise, il nous oblige à renoncer à notre fermeté possessive, à devenir autre par la révélation de l'autre.
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Pour comprendre comment, aujourd’hui, la désintégration des mœurs et des arts a pour l’une de ses causes essentielles la diffusion (et les illusions) du « mode de vie américain », il est nécessaire de situer le problème dans la perspective de l’histoire américaine car la décadence de la culture, ne jouant aucun rôle régulateur dans la vie de la société, découle de la formation et de l’histoire des États-Unis.
(…)
Les États-Unis sont une organisation de production régulée par la seule « rationalité » technologique ou commerciale, à laquelle on participe comme producteur ou consommateur, avec pour seule fin un accroissement quantitatif du bien-être. Toute identité personnelle, culturelle, spirituelle ou religieuse est considérée comme une affaire privée, strictement individuelle, qui n’intervient pas dans le fonctionnement du système.

A partir de telles structures sociales, la foi, la foi en un sens de la vie, ne peut vivre que dans quelques communautés qui ont gardé l’identité de leur culture ancienne, ou chez quelques individus héroïques. Dans l’immense majorité de ce peuple, Dieu est mort, parce que l’homme y a été mutilé de sa dimension divine : la quête du sens. La place est alors libre pour le pullulement des sectes et des superstitions, les évasions de la drogue ou du petit écran, le tout recouvert d’un puritanisme officiel qui s’accommode de toutes les inégalités et de tous les massacres, et leur sert même de justification.
(…)
La violence la plus sanglante et sa caution par une religiosité hypocrite est un trait permanent des États-Unis, depuis leur origine. Les premiers puritains anglais qui débarquèrent en Amérique apportaient la croyance la plus meurtrière pour l’histoire de l’humanité : celle de « peuple élu », légitimant, comme des « ordres de Dieu », les exterminations et les vols de terre des autochtones selon le modèle du livre biblique de Josué, où le « Dieu des armées » donne à « son » peuple la mission de massacrer les premiers habitants de Canaan et de s’emparer de leur terre.

De même que les Espagnols avaient appelé « évangélisation » le génocide des Indiens du sud du continent, les puritains anglais, invoquèrent, pour justifier leur chasse aux Indiens et le vol de leur lettre, le livre de Josué et les « exterminations sacrées » (herem) de l’Ancien Testament : « Il est évident, écrit l’un d’eux, que Dieu appelle les colons à la guerre. Les Indiens se fient à leur nombre, à leurs armes, aux occasions de faire le mal, comme probablement les anciennes tribus des Amalécites et des Philistins qui se liguèrent avec d’autres contre Israël. » (Truman Nelson : ‘’The puritans of Massachussets : from Egypt to the Promised Land. Judaïsm.’’ Vol. XVI, n° 2. 1697.) (pp. 40-45)
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Le « nationalisme » est une invention européenne. Sans évoquer l’histoire de la formation en Europe, surtout depuis les traités de Westphalie (1648) qui sonnèrent définitivement le glas de la « chrétienté » qui unissait l’Europe, les « unités nationales » se constituèrent sur la base de l’économie de marché : un marché protégé par un État par une armée, c’est le point de départ. (p. 155)
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La danse n'est pas un miroir de la vie, elle est une participation à la vie, une libération de la vie par le mouvement. L'art n'est pas fait pour être compris, c'est à dire réduit à des conceptions et à des mots, mais pour être vécu.
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L’art a toujours exercé une fonction majeure dans les civilisations : il est intimement lié à la réalité mais joue en elle un rôle moteur, comme celui de la foi lorsqu’elle est authentique.

Il révèle à l’homme des aspects de lui-même ou du monde que sa vision coutumière n’a pas perçus.

Or, pour ne citer qu’un des plus célèbres, c’est-à-dire des plus « médiatisés » parmi les plus nuls, l’exemple d’Andy Warhol est typique.

Empruntant aux techniques de la publicité la mode des « sérigraphies », il multiplie, en changeant la couleur des encres, les portraits robots de Marylin Monroe.

Nous sommes ici aux antipodes de l’art : rien n’y emporte le réel au-delà de lui-même, mais au contraire « colle » aux plus bas mécanismes de la publicité répétitive, celle où l’homme est absent. Au même titre que le « Coca-cola » ou les « Mac Donald ».

Or peur de critiques osèrent dire : « le roi est nu ».

Lorsque le centre Beaubourg (Le centre Georges Pompidou à Paris) lui consacra une « rétrospective » elle attira dit-on, 800.000 visiteurs, approchant les records des magasins du « printemps » à l’époque de Noël.

Tout au contraire ce qui est caractéristique de cet art du vide, « art minimal » comme diront les magazines spécialisés, c’est que la critique parle moins de l’œuvre, que des intentions de l’auteur et savent lui décerner les titres les plus pompeux : vorticisme, orphisme, groupe « cobra », peinture ontologique, etc… alors que nous est présentée une collection de culs de bouteilles, ou, comme tapisserie, un écheveau emmêlé de laines et de cordes.

Point n’est cherché l’éveil mais l’anesthésie.
(...)
Cette obsession de la nouveauté pour la nouveauté, conduit, dans tous les domaines, à chasser l'homme, cette question.

Nouveautés du « pop art », de la « nouvelle vague », du « nouveau roman », des « nouveaux philosophes », aussi éphémères que la publicité qui les a un instant portées, ont un point commun avec l’économie régnante. Un connaisseur le définit ainsi : « L’impératif catégorique est d’évacuer la question ‘’philosophique de la finalité’’ ». (Michel Albert, « Capitalisme contre capitalisme », Ed. du Seuil, 1993, p. 230)

Ainsi naquit ce que Gilles Lipovetsky appelait « l’ère du vide ». (pp. 126-128)
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Le nouvel « empire du mal » devint ensuite l’Irak. Depuis des années Saddam Hussein représentait, pour les États-Unis, un rempart contre l’Islam dont l’Iran de Khomeiny était l’incarnation. Ni les armements, ni les armes ne furent refusés à celui qu’un livre français appelait le « De Gaulle irakien ». Mais dès qu’il voulut récupérer la moitié de sa production pétrolière, qui lui avait été arrachée en 1962 par une menace militaire de type colonial, le Koweit, (qui avait toujours été, sous l’empire ottoman comme sous l’occupation anglaise, une dépendance de la province de Bassorah), les États-Unis, avec leurs vassaux et leurs complices, se présentèrent en défenseurs du « droit » et de la « loi internationale » contre une telle « agression », après avoir accepté, en opposant leur « véto » à tout sanction contre Israël, que soient récompensées les agressions contre la Palestine et le Golan l’occupation et l’annexion de territoires étrangers, fût-ce Jérusalem.

Il s’agissait là, de « faire un exemple » pour montrer au « tiers-monde » tout entier qu’il n’est permis à aucun peuple, sous peine de destruction, de s’élever au plus haut niveau technique, d’exploiter ses richesses nationales (en l’occurrence, le pétrole) sans le contrôle de leurs prix par les grandes puissances, et surtout d’échapper à la religion qui n’ose pas dire son nom mais qui est imposée au monde entier par les États-Unis : le monothéisme du marché et l’idolâtrie de l’argent.

Le bombardement du pays coûta, selon la Croix-Rouge, plus de 200.000 morts à la population civile, et le maintien arbitraire de l’embargo a déjà tué 500.000 enfants par manque de nourriture et de soin. (pp. 76-77)
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Cette maladie de la civilisation occidentale nommée "la modernité" est une inversion du rapport entre les moyens et les fins.
Dans la perspective occidentale, les moyens sont devenus une fin : la science et la technologie ne sont plus adaptées à l'environnement ; elles ne sont plus au service de l'homme.
Tout au contraire, l'homme et son environnement sont subordonnés au développement autonome et dévorant des sciences et des techniques.
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