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Citations de Roger Ikor (30)


Et l'autre, l'Américain rasé et satisfait, avec ses cigarettes et son chewing-gum, qui osait douter des camps de concentration, qui même, pfêh! lui, un juif, tenait des propos racistes contre les nègres... Pas beau tout ça, non, pas beau !
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Rose en effet partageait le monde juif en trois catégories : d'abord les juifs tout court, les vrais, comme elle; puis les Polaks, c'est-à-dire les juifs de l'est européen, tant du nord que du midi, tant russes que roumains; et enfin les Orientaux, grecs, syriens, africains et le reste. Quand, de sa voix nasillarde, elle glapissait : « Celui-là, c'est un sale Polak ! »>, elle eût pu en remontrer aux plus féroces antisémites.
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Yankel Mykhanowitzki trottait sur la route de crête.Il n'avait plus d'âge. Il avait dépassé l'âge de mourir. Un pas encore,un pas sur la route. Et un autre pas .Pourquoi s'arrêter ici plutôt que là ? Pourquoi mourir aujourd'hui plutôt qu'hier? La vie est bonne ,non? Alors? (Page 702).
9 janvier 1955
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Le fleuve coulait vers la mer.
Le peuplier soudain se haussa sur ses racines,puis se coucha, écrasant sa ramure. La Seine s'aplatit,plus large,plus grise,sauvage.Brutalement découverts, les champs nus tressaillirent, et aussitôt perdirent leur âme ; Par la brèche, on ne vit plus qu'une plaine qui s'étendait ,anonyme, industrielle,entre un fleuve et une forêt.
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Notre époque ne jure que par la jeunesse.
Un vieillard, ça fait moche.
Vous l'appelez ancien, et le tour est joué.
Croyez - vous vraiment qu'il y ait de quoi s'indigner ?
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Les eaux mortes, les eaux vives ; les eaux croupissantes, les eaux renouvelées, brassées, mêlées ; mêlées, brassées, renouvelées comme cette foule que voici et qu’on appelle le peuple de France… Qui refuse le mouvement et ses périls s’étiole, dégénère et meurt. Les abeilles essaiment, les oiseaux, les poissons émigrent ; le rosier transplanté se renforce. Où ne souffle aucun vent, où ne coule aucune eau neuve, la vie s’éteint. Étranger ? Quel être vivant ne fut pas un jour l’étranger de quelqu’un quelque part ?
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Devant lui, vaste et souple comme la mer, une forêt moutonnait jusqu’aux collines de l’horizon. Au bas de la falaise, presque à portée de bond, semblait-il, tant la pente était à pic, la Seine s’étirait, se prélassait, bien à l’aise dans son lit bien large ; elle prenait tout son temps pour arrondir son cours, on la sentait heureuse de flâner dans ce pays, et pas du tout pressée d’en sortir. Avec une indulgence paresseuse et maternelle, une espèce de volupté de femme grasse, elle accueillait ces péniches épaisses comme des troncs d’arbres, et ces petits bateaux à voile qui faisaient si gentiment joujou.
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Pourquoi, mais pourquoi les hommes sont-ils si méchants ? Pourquoi s’acharnent-ils à massacrer la vie qui pourrait être merveilleusement bonne ? Satan conduit le bal, comme dit la chanson, et les génies de l’humanité, les Tolstoï, les Gandhi, les Victor Hugo, parlent dans le désert, parmi les ricanements des hyènes…
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Il avait l’impression qu’en ce lieu privilégié, l’homme et la nature opèrent leur mariage le plus heureux. L’homme maîtrise la nature, mais ne la viole pas, elle reste souveraine en ce fleuve majestueux, en ce vaste paysage d’eau, de pierre, de fer, et d’arbres. Usines, maisons, machines, bateaux, toutes les œuvres humaines baignent ici dans lumière et nourrissent la joie la plus exaltante qui soit, celle de la création saine et libre. Dans la ville, au contraire, tout est mornement frénétique, tout grouille, tout pue, car la nature y a été tuée.
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Que représentent les frontières, sinon des lignes imaginaires tracées par la folie humaine ? Tolstoï l’a bien dit, les hommes sont partout les mêmes, et seule la société établit entre eux dès barrières artificielles.
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Celui qui n’a plus de désirs n’a plus de volonté.
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Au fond, se dit André, ce type-là, ce n'est qu'un sexe avec un mec autour.
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page 344 Quand la guerre éclata, un grand trouble s'empara de Yankel. La patrie en danger ! Des hordes de sauvages ennemis se ruant, l'écume aux lèvres sur la noble nation,, la République, Voltaire, Victor Hugo, Zola, les dreyfusards - qui l'avait accueilli dans son sein, lui, le pauvre juif honni de tous! Qu'allait-il faire pour montrer qu'il n'était pas un ingrat ?

L'assassinat de Jaurès l'avait bouleversé et inquiété, il craignait des pogroms, sachant bien que, quand ça ne va pas pour les "goys", ils s'en prennent tout de suite à leurs juifs.

Dès que les journaux annoncèrent l'ouverture des bureaux d'enrôlement pour volontaires étrangers, il prit son chapeau, sa canne et sans rien dire à sa femme Hanné de ses intentions il alla droit au bureau le plus proche.
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Il ne faut jamais réaliser un idéal, il faut seulement vouloir le réaliser.
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La vérité, c’est que pour la plupart des hommes la vie s’écoule à sauter de projet en projet, de but en but, comme de caillou en caillou en travers du torrent ; ce qui n’empêche pas le torrent de couler.
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En tout cas, si l’obéissance au milieu finit par donner à l’espèce une perfection dans l’équilibre qui exclut l’évolution, la rébellion avec tous ses dangers et ses aléas est la seule chance de progrès.
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A vrai dire, dans l’état présent du monde, rien ne me paraît plus mortel que d’en appeler aux passions, même bonnes.
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Il faut recréer une morale. C'est une action de longue haleine : il faut essayer d'aboutir à un nouvel humanisme.
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Quand on a été comme tout le monde, il n'est pas très commode de devenir comme personne.
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Est-ce qu'on est vraiment un homme quand aucune aspiration ne vous élève au-dessus de la médiocrité quotidienne?
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