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3.73/5 (sur 61 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Québec , le 07/04/1919
Mort(e) à : Montréal , le 16/03/1992
Biographie :

Roger Lemelin est un écrivain et journaliste québécois. Il est l'auteur de "Les Plouffe", dont l'adaptation télévisée dans les années 1950 fut le premier grand succès de l'histoire de la télévision québécoise. Il fut aussi éditeur et éditorialiste du quotidien La Presse de 1972 à 1981.

En 1944, il publie son premier roman, Au pied de la pente douce, inspiré de la vie quotidienne et des personnages pittoresques de son quartier natal à Québec, Saint-Sauveur. De 1944 à 1952, il est correspondant canadien pour les magazines américains Time et Life. Une bourse de la Fondation Guggenheim lui permet de rédiger son second livre, Les Plouffe, qui paraîtra en 1948.

Au début des années 1980, il prend contact avec le cinéma. Il prépare alors, avec Gilles Carle, le scénario du film Les Plouffe et, avec Denys Arcand et Gilles Carle, le scénario du film tiré de son roman Le Crime d'Ovide Plouffe.

Il est aussi journaliste et homme d'affaires, ayant dirigé de 1972 à 1981 le journal La Presse.

Une des 27 bibliothèques de la ville de Québec, celle du quartier Cap-Rouge où résidait Roger Lemelin, porte son nom.
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Source : Wikipedia
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Film de Gilles Carle selon le livre La Famille Plouffe de Roger Lemelin. On trouve dans cette célèbre scène: Gabriel Arcand, Juliette Huot, Serge Dupire, Pierre Curzi, Denise Filiatrault et Émile Genest.


Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
Au mot protestant, prononcé pour la première fois, les Plouffe eurent un geste de frayeur inconsciente. Ovide même y passa. Cécile pensait : - Je me le disais bien qu'il avait des yeux pas catholiques !
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Il s'imaginait mal entrant chez lui et réveillant Rita (sa femme) pour lui déclarer solennellement: "Je te pardonne, tournons la page." Il hochait la tête faiblement. Mais sa mère continuait de lire dans ses pensées.
- Oh ! ça s'accomplit pas en criant lapin, ces choses-là. Mais ça vient tranquillement. En attendant, si ton coeur est bon, et je pense qu'il l'est, commence donc à essayer. Une goutte de pardon par jour. Plus tard, quand le verre sera plein de toutes ces gouttes, vous retrouverez le plaisir de vivre et vous vous aimerez encore plus, parce que la souffrance aura passé sur vous deux.
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- Allons, couche-toi, espèce d'ivrogne !
Celui-ci fit le dos rond, joua la soumission.
- N'empêche que j'entends le vent dans les arbres, et les feuilles qui tombent. Ça va être betôt l'hiver !
- Y a pas d'arbres dans la paroisse! répondit l'autre excédé.
- J'en ai vu pourtant, insistait Tit-Mé, mystérieux, en levant son index d'homme ivre.
Guillaume le poussa brutalement à l'intérieur de la tente, où il feignit de s'endormir en ronflant. .....Après avoir ronflé dix minutes,.....il se leva péniblement, marcha sans bruit, souliers en main puis, jetant des regard sournois vers la chambre de Guillaume, il prit sa scie mécanique, sortit et réussit à atteindre le trottoir sans réveiller son cousin. Il respira longuement l'air frais de la nuit, eut un gros rire de gorge d'évadé ivre. Sacré menteur de Guillaume qui affirmait ne pas voir de forêt ici. C'était quoi, sinon des arbres, tous ces poteaux en cèdre, qui s'échelonnaient le long des trottoirs, de rue en rue, dans toutes les directions ? Les branches, faites d'une multitude de fils de téléphone ou d'électricité, s'entrechoquaient, battues par le vent. Bien sûr les feuilles étaient tombées.....Une soudaine et sauvage envie de faire mordre sa scie fraîchement aiguisée, dans le bois debout, le fit vivement se ruer sur le poteau de téléphone et d'électrcitié le plus proche, lequel très vite s'écroula, entraînant dans sa chute l'écheveau des fils et causant leur rupture. Toutes les lumières du quartier s'éteignirent. Ti-Mé s'attaqua au poteau suivant.
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Les heures passent vite quand le destin les fait danser dans sa main.
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Certaines scènes relèvent davantage de la caméra du cinéaste que du pinceau du peintre ou de la plume du romancier. Le Déjeuner sur l'herbe de Manet eût paru pâlot devant le spectacle du pique-nique que Gédéon avait improvisé pour célébrer l'été indien et le bonheur de la famille, sur les bords de la rivière Jacques Cartier, à quarante kilomètres de Québec.
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C'est le 2 septembre 1939 que l'Amérique fut de nouveau éclaboussée par une Europe qui venait de se replonger dans le sang.

Hitler avait envahi la Pologne au nez de la France et de l'Angleterre qui décrétaient la mobilisation générale. Un long règne de barbarie et de mort commençait.

Sous les soudaineté de ce choc depuis longtemps prévu, l'Amérique s'était tapie derrière ses océans. Mais ce peuple de spectateurs, de sportifs, de reporters et de champions, aguiché par l'essaim vrombissant des nouvelles sensationnelles qui s'abattaient sur lui, reprenait vite sa place dans l'estrade. Quelle série mondiale! Quel beau match! Battrait-on les records de la première Grande Guerre? On pouvaient sans crainte allumer son cigare, manger son hot-dog, l'Atlantique et l'ombre de Monroe veillaient. Babbitt se réjouissait tellement de sa sécurité, qu'il n'apercevait pas le grand Roosevelt qui tâtait l'arène d'un pied discret.

Les Canadiens étaient plus nerveux, la tradition et les intérêts économiques du pays voulant qu'ils fussent les substituts des équipes en lice. En face de cet état d'urgence ou chacune des neuf provinces devait céder plusieurs de ses droits au gouvernement fédéral afin de consolider l'unité nationale, les différentes factions provincialistes du pays bilingue qu'est le nôtre, étaient en proie aux derniers spasmes qui leur fussent encore permis. Les ultra-impérialistes de l'Ontario réclamaient la participation à outrance, et les séparatistes québécois vociféraient leur refus total d'endosser l'uniforme des Alliés.

Le 4 septembre au matin, le Premier Ministre annonçait que le Canada déclarait la guerre à l'Allemagne.

Québec était en fièvre. C'était le lundi de la Fête du Travail. Il faisait un fort vent que réchauffait un soleil ardent. L'air bourdonnait de rumeurs angoissées. L'Athenia avait été coulée la nuit précédente, l'Allemagne martyrisait la Pologne et les Québecois se rendaient à la foire de l'Exposition Provinciale pour oublier leurs soucis dans le brouhaha des crieurs de cirque, des trompettes, des courses de chevaux et dans l'odeur des patates frites. Cette foule-là, impressionnée par le geste du Premier Ministre, était presque fière d'appartenir à un pays brave. La ligne Maginot protégeait la France (qui avait la malchance d'être l'alliée de l'Angleterre), et le parti libéral avait promis qu'il n'y aurait pas de conscription. Et tournez, petits chevaux de bois! On pouvait s'amuser tranquillement
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.... Ivre de détresse, Ovide se dirigeait en titubant vers la maison paternelle.

------ Que vais-je devenir ? Mon Dieu, marmottait-il, qui me pardonnera .

Page 319 dans l'édition 'CLF poche canadien ' Donc un format de poche .
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... La maison des Plouffe était en quarantaine , comme si la peste y avait sévi . Les voisins, les amis faisaient souvent un détour pour ne pas la longer , de peur de rencontrer Joséphine , ses fils ou Cécile ......Page 392
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Elle eût les yeux mouillés:
-J'ai le goût à rien.
Ovide se reprocha d'être un mauvais mari....
-Confie-toi, je suis ton mari et je t'aime?
Elle trouva vite une réponse :
- Je suis inquiète pour la petite au bord de la rivière. Les garçons de Napoléon vont la négliger, elle peut tomber à l'eau, se noyer?
Une inquiétude lui pinça le coeur, mais il rit pour la rassurer.
-Ils sont au bord de la Rivière Séchée. Elle est vide. C'est un endroit magnifique
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Quelle satisfaction que de traverser en visiteur, le pas alerte, une salle d'hôpital bordée de malades quand, hier encore, on y était étendu avec l'angoisse d'y mourir.
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