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Citations de Rudolf Vrba (11)


Auschwitz n'est pas seulement une leçon pour le monde, c'est aussi un avertissement que tous les hommes devraient examiner de très près avant de condamner.

Les Nazis, il est vrai, ont créé une machine monstrueuse mais ce faisant ils ont démontré avec une minutie teutonne jusqu'à quelle profondeur l'homme peut tomber.

Faisons en sorte que ces méthodes ne soient plus jamais imitées, que plus jamais des êtres humains d'aucune nationalité ne dégradent leurs semblables.
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Je ne peux pas oublier Auschwitz. Mais je ne peux pas non plus oublier le pays des Beethoven, Mozart et Mendelssohn, Kant et Hegel, Goethe et Thomas Mann, Einstein et Heisenberg, même s'il m'est parfois difficile de croire que le même pays ait pu produire les sommets de la barbarie et les sommets de l'humanisme.
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Personne ne sait exactement ce qu’il est capable de supporter 
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Plus tard, beaucoup plus tard, j'appris pourquoi notre arrestation était essentielle. Dès que Kastner eut reçu nos rapports, il les montra à Eichmann à Budapest. Eichmann, qui avait la charge d'envoyer les juifs hongrois dans les fours d'Auschwitz sans complications inutiles, savait que toute l'opération était en danger si nous restions en liberté.
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« Je dus pourtant m’assoupir jusqu’à ce que je sente Josef me secouer :
— Rudi, murmura-t-il, réveille-toi, je n’ai plus mon pantalon, on me l’a volé.
Son pantalon, son pain ! Un voleur avait réussi à le subtiliser sous sa tête pendant qu’il s’était, comme moi, endormi. Vite et sans bruit, nous descendîmes et on trouva le pantalon jeté sur le sol. Josef fouilla dans les poches sans dire un mot. Je pouvais à peine distinguer son visage mais je compris que son pain avait disparu et instinctivement je serrai plus fort le mien que je n’avais pas lâché. Le block 18 était un repaire de loups affamés et implacables. »
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« Le voyage n’avait pas été mauvais et la plupart des victimes étaient en assez bonne forme physique. Une femme se détachait du groupe, elle avait une allure enjouée, arpentait la rampe, son manteau de fourrure jeté sur les épaules, elle tenait par la main ses deux enfants élégamment vêtus.
Le jeune Tchèque l’observait, peut-être avec pitié, peut-être aussi avec une certaine nostalgie pour la société brillante qu’elle représentait. Il la vit passer devant un Obersturmbannführer et l’entendit dire à son fils à voix haute et presque gaie :
— Mouche ton nez, mon chéri. C’est un officier allemand !
Il perdit tout contrôle, s’avança vers elle et marmonna :
— Imbécile, dans une demi-heure tu seras morte !
Elle s’arrêta net, le regarda fixement et son beau visage s’affaissa. Puis elle tourna les talons et se dirigea tout droit vers le SS. Montrant le détenu du doigt, elle dit d’une voix aiguë :
— Ce… prisonnier dit que nous allons mourir. Qu’est-ce que cela signifie ? Que se passe-t-il ? Que faites-vous… ?
Le SS l’interrompit poliment, presque en s’excusant :
— Voyons, madame, calmez-vous. Il ne va rien vous arriver.
Vous tuer ? Pensez-vous honnêtement que nous autres Allemands sommes des barbares ?
Elle se retourna pour faire face au détenu tchèque, arborant un air condescendant, méprisant, mais il n’était plus là. Il avait été emmené derrière les wagons par deux SS qui l’avaient tué prestement avec un pistolet silencieux, ne dérangeant personne – excepté le détenu bien sûr. »
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« Je ne sous-estimais pas les difficultés qui m’attendaient. Auschwitz était le camp le mieux gardé d’Europe, un secret que les nazis étaient bien décidés à ne pas laisser révéler, car si jamais un murmure s’en échappait, le mouton ne se laisserait plus conduire si tranquillement à l’abattoir. »
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Lederer cependant ne revint pas. il voyagea avec Pestek jusqu'à Praque en 1ere classe. il est en Israël. il doit sa vie au seul digne et honorable SS qu'il m'ait été donné de rencontrer. Un homme que j'avais jugé à l'aune de ses compères, et par là même, rejeté. Un homme qui avait résisté au lavage de cerveau, qui voyait toute l'abjection existante sous le bel uniforme vert, et qui eut le courage de la combattre.
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c’est un des hommes les plus remarquables que j’aie rencontré à Auschwitz. Il survécut au camp et aujourd’hui dans sa Vienne natale où il possède un hôtel, il est toujours connu sous le sobriquet de Franz marmelade
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Kastner savait avec précision d’après mon rapport d’avril 1944 ce qui était prévu pour un million de ses compatriotes juifs. Il garda le silence et le résultat fut que 400 000 d’entre-eux allèrent innocemment et passivement mourir dans les chambres à gaz.
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« Je regardais fixement cette chute d’eau scintillante et me tournai vers le mécanicien qui s’appuyait hors de la cabine, flegmatique, ne prêtant aucune attention au train étrange venu de nulle part. Je lui tendis par la fenêtre un de nos bidons et lui demandai
-Voulez-vous le remplir d’eau s’il vous plaît Monsieur ?
Nous étions si près l’un de l’autre que nous aurions pu nous serrer la main mais il n’avait pas l’air de le vouloir, bien au contraire, il continua obstinément à fixer l’horizon. Je jetai un coup d’œil le long des voies et je vis que les SS qui surveillaient le train ne regardaient pas de notre côté ; je lui dis en insistant :
— Allons, l’ami, donne-moi de l’eau.
Continuant à regarder droit devant lui, il finit par me dire sans tourner la tête :
— Je ne vais pas me faire fusiller pour vous autres, bande de salauds!
En y réfléchissant aujourd’hui je peux comprendre son attitude. Des ordres précisaient que tout civil surpris en train d’aider les gens des convois serait immédiatement fusillé et les SS n’hésitaient jamais. Une balle dans la nuque est un prix élevé à payer pour remplir d’eau un bidon. »
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