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Critiques de S. J. Watson (962)
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Avant d'aller dormir

Chaque matin, Christine se réveille dans une chambre qu'elle ne reconnaît pas et auprès d'un homme qui ne lui rappelle rien. Il lui dit sagement la même chose, chaque matin. Qu'il est son mari, qu'il s'appelle Ben, qu'elle a eu un accident très grave qui lui a fait perdre la mémoire. Elle se regarde dans le miroir de la salle de bain et est étonnée de voir ce visage et ce corps. Où est donc passé sa jeunesse ? Pourquoi a-t-elle tant de rides autour des yeux ? Pourquoi paraît-elle si vieille ? Des photos d'elle et de cet homme sont accrochées autour du miroir. Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'elle mais elle ne garde aucun souvenir de la veille et encore moins de toutes ces années qui semblent avoir défilé. Comme chaque matin, son mari lui fait le tour du propriétaire, la calme et la rassure et s'en va travailler. Pour mettre ainsi un peu d'ordre dans sa vie, son psychiatre qui la suit depuis des années l'appelle chaque matin et lui dit qu'elle écrit tous les jours pour tenter de se souvenir de quelques moments fugaces. Il lui dit où elle cache son journal intime et aussitôt le téléphone raccroché, elle s'empresse de lire les premières pages. Jusqu'à cette phrase incompréhensible à ses yeux: «ne pas faire confiance à Ben». Comment cet homme si sage, si gentil, si compréhensif et qui est son mari depuis tant d'années a-t-il pu susciter en elle de tels ressentiments ? Christine va devoir replonger dans les méandres de sa mémoire, avec l'aide du Docteur Nash, afin de découvrir toute la vérité sur ce qu'elle a fait et ce qu'elle est devenue...



Watson nous livre ici un roman noir et sombre où l'héroïne cherche dans les tréfonds de sa mémoire ce qui pourrait ressembler à une vie, quelle qu'elle soit. On découvre avec elle les révélations découvertes au fil des jours, les secrets bien cachés qu'elle n'aurait pas dû deviner, les souvenirs bien enfouis qui remonteront gentiment à la surface, quitte à faire mal. Et, chaque matin, tout comme Christine, on remet tout en place, on essaie de reconstruire son puzzle pour ainsi former quelque chose de cohérent qui ait un sens pour elle afin qu'elle puisse un jour se reconstruire. L'histoire est bien ficelée et terriblement prenante et haletante, l'écriture vive et la tension palpable au fil des pages allant crescendo pour terminer sur un final bluffant.



A ne pas lire... Avant d'aller dormir....
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Avant d'aller dormir

La Christine version 2.0 connait de sérieux problèmes de maintenance.

En effet, son disque dur n'imprime plus. Les mises à jour échouent toutes lamentablement. Elle bugge chaque jour que Dieu fait, se réveillant chaque matin avec les souvenirs de ses vingt ans, elle qui en affiche désormais plus de quarante.

Tout comme dans Un Jour Sans Fin, chaque lendemain est un éternel recommencement.

Ben, son mari aimant, sait la rassurer en lui narrant journalièrement par le menu ce que fut sa vie mais rien n'y fait, Christine peine à imprimer, allant même jusqu'à douter de la sincérité de cet homme qu'elle ne connait, finalement, que depuis quelques heures.



En voilà une idée qu'elle est bonne et anxiogène à souhait.

Seulement voilà, si le concept original fascine, la crainte de découvrir un récit qui, à l'instar du hamster dans sa roue, tournerait méchamment en rond, s'impose très rapidement.

Et se confirme d'autant plus vite que les premiers chapitres s'évertuent à débuter sur le même modus operandi.

Réveil - angoisse - questionnement existenciel – reboot en mode sans échec...A deux doigts d'éprouver un brin d'abattement las et décourageant le gars...

Et puis Watson, retors à souhait et convaincu de la puissance de son récit labyrinthique, convainc rapidement en distillant à petites doses homéopathiques des révélations annihilant systématiquement ce que vous preniez pour acquis encore deux pages auparavant.

Il joue avec le lecteur comme avec son héroïne, le manipulant tout du long jusqu'au final mémorable, lui.



Ne faites confiance en rien ni personne, tel pourrait être le slogan de ce récit glaçant qui sera finalement adapté sur grand écran. Un film inconsistant bien loin de la force de persuasion de sa version manuscrite...

♪J'ai la mémoire qui flan-che, j'me sou-viens plus...♫



3.5/5
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Avant d'aller dormir

Un thriller psychologique d'une rare intelligence, tout en finesse.

Comment redécouvrir sa vie chaque jour, après avoir tout oublié à son réveil, vivre sans souvenirs qui construisent notre identité, nous permettent d'avoir des relations avec les autres et de leur faire confiance. Toutes ces questions sont superbement mises en mots, dans une tension croissante, mais maitrisée du récit.

La 4° de couverture parle d'une construction machiavélique. Je parlerai au contraire d'une construction cohérente, véritable bijou de précision.

Point de violence gratuite, l'auteur se charge de monter son histoire de manière logique et implacable. Pourtant l'histoire est glaçante.

On a l'impression de marcher sur des œufs avec le personnage, qui se bat pour comprendre sa situation et trouver des moyens d'évoluer. Nous sommes dans l’empathie totale avec elle.

Ce jour sans fin nous fait entrer au plus profond de son être, ses doutes, ses angoisses et ses moments de soulagement sont décrits de manière admirable.

On engloutit ces pages, happé, en totale immersion dans cette histoire qui arrive à se renouveler sans cesse.


Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Avant d'aller dormir

Voilà ! S'il y a une chose à laquelle j'ai du mal à résister, que ce soit à lire ou voir, c'est bien les histoires d'amnésie. C'est un peu comme les Marvel, cela exerce sur moi une attraction irrépressible, et « y'a pas », faut que je lise ou regarde si par hasard, un tel récit pointe le bout de son nez sous le mien ! Alors, forcément, une telle addiction ne peut conduire toujours à une envolée lyrique, et parfois, la chute est sévère. J'ai mémoire de grands moments de solitude, qui ont parfois donné lieu à des fous rires nerveux - de défense, évidemment - devant quelques niaiseries dont je me serais somme toute, bien passée. Mais que voulez-vous, quand le compulsif dicte la raison, il faut s'attendre parfois à de belles déconvenues.



Mais que nenni pour cet opus ! Et pourtant, c'était pas gagné…



Imaginez-vous que notre chère Christine sort de son sommeil tous les matins sans souvenirs de rien : ses vingt ans en tête, mais quarante sept en corps. Collé à elle, au réveil, un homme qu'elle ne (re)connaît pas. Que faire, me direz-vous dans une telle situation ?



Et bien, rassembler ses vêtements, courir à la salle de bains pour se rhabiller illico presto et prendre la poudre d'escampette en se jurant de moins picoler la prochaine fois, pour éviter de se retrouver dans le lit d'un « vieux », au lendemain d'une soirée sûrement un peu trop arrosée. Mais voilà, scotchées de part et d'autre sur les murs, elle découvre des photos d'elle avec cet homme, mariage, anniversaires, soirées, virées and co, avec en face d'elle, dans la glace, ses yeux de quarante sept ans rivés, effarés, sur son moi de femme épanouie, petites rides naissantes et mèches grisonnantes en prime…



En gros, sous les photos, écrit en majuscule : « BEN ». C'est le prénom de cet homme, qui va lui expliquer, pour la énième fois, l'histoire qui disparaît de sa conscience tous les matins au réveil : l'accident, ses quarante sept ans, la mémoire qui ne fixe rien, et ce perpétuel recommencement…



Comme je le disais, ce n'était pas gagné : car nous le vivons, nous aussi, lecteurs, ce replay de tous les jours… matin après matin ! Et cela aurait pu être (peut-être l'est-ce pour quelques lecteurs, d'ailleurs) pesant et décevant. Ce serait oublier le talent de S. J. Watson qui fait que nous ne lâchons rien, page après page, l'angoisse monte, les questions fusent : on mène l'enquête également et on en arrive nous aussi, à ne pas pouvoir dormir, avide de savoir, ce qui a bien pu arriver à notre chère Christine…



"Je me rends compte que le livre que je suis en train d'écrire (...) pourrait être dangereux, aussi bien que nécessaire. Ce n'est pas une fiction. Il pourrait révéler des choses qu'il vaudrait mieux laisser ignorées. Des secrets qui ne doivent pas remonter à la lumière.

Mais mon stylo continue à courir sur la page."



Dans ce récit, ce n'est pas un rythme effréné d'action qui nous captive et nous tient en haleine, mais une montée progressive d'une angoisse, d'un questionnement liés à toutes ces incohérences entre discours et réalité. «Je n'avais encore jamais vu ça : des heures après avoir fini ce livre, j'avais encore les nerfs à vif !» Ce n'est pas moi qu'il dit, c'est Dennis Lehane.



L'idée de départ est originale et a donné lieu à une adaptation ciné avec Nicole Kidman et Colin Firth. Pas si mal, certes, mais j'ai réellement préféré le livre. Ayant beaucoup de mal avec les adaptations, cet avis n'est sûrement pas objectif. A vous de juger !
Lien : http://page39.eklablog.com/a..
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Avant d'aller dormir

Encore un auteur que je découvre par hasard en piochant tout au fond de mon pense-nouille.

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Allez savoir pourquoi, la couverture est splendide, le titre accrocheur, mais je ne me décidais pas à ouvrir ce livre.

S'il y a un psy dans la salle, qu'il me fasse signe.

.

Justement, il y en a un dans Avant d'aller dormir, ce qui aide fortement Christine, l'héroïne et narratrice de notre histoire.

Figurez-vous qu'elle est tellement crédible que j'étais persuadée tout du long que l'auteur était une autrice. Franchement, j'étais à fond.

.

Notre Christine est amnésique et se réveille tous les matins à côté d'un homme qui serait son mari, lequel se charge de lui rappeler qui elle est, qui il est lui, quelle est sa vie, quotidiennement.

Ce n'est pas pénible du tout, sachant que dès que Christine se sera endormie, elle aura de nouveau tout oublié.

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Pour tout arranger, elle prend 20 ans d'un coup à chaque réveil.

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Parallèlement, comme dit plus haut, le docteur Nash, son psy, fait tout pour l'aider à se remémorer ce qu'elle a appris d'une journée sur l'autre.

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Par contre, ne jamais dire à son mari qu'elle consulte un psy, parce qu'il ne faut pas lui faire confiance.

Christine le sait, c'est marqué en gros sur la première page d'un cahier qu'elle conserve précieusement.

Par contre, elle ne sait pas pourquoi... et nous non plus.

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*******

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Mais tout ce que je pourrais vous dire ne reflèterait qu'une toute petite partie de la richesse de ce bouquin.

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On pourrait croire que l'intrigue tourne en rond, forcément, vu qu'on est dans l'esprit de Christine, mais pas du tout.

On apprend les choses en même temps qu'elle. On veut y croire, on s'accroche, on doute, on désespère, au même rythme qu'elle.

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Entre les bribes de souvenirs qui lui reviennent parfois et tout ce qu'on lui raconte, Christine ne sait plus qui ni que croire.

On lui ment, elle le sait très bien... à moins que son cerveau ne lui joue des tours...

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À qui faire confiance quand on doute même de soi-même ?

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L'auteur nous plonge dans une spirale infernale et la résolution de l'énigme, tout comme la réponse à toutes nos questions, n'apparaît qu'à la toute fin du récit.

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Pour un premier roman, c'est un carton plein. Chapeau bas.

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Disparues

Alex ne quitte pas sa caméra, prête à chaque instant à capturer quelques minutes de vidéo, avec le secret espoir que de ces instants saisis, des bribes de son passé viendraient reconstituer son histoire. Alex souffre en effet d’amnésie post-traumatique.



Le prétexte du tournage d’un documentaire fournit une justification à sa présence insistante dans ce village où tout le monde se connaît, où l'on vit apparemment sans histoires et où on se garde de remuer le passé. Mais Alex sait que des événements graves ont marqué les esprits dans les dix dernières années. Deux jeunes filles ont disparues et une troisième s’est suicidée. Et Alex a l’intime conviction que son passé est mêlé à ces disparitions.



Peu à peu les témoignages et les vidéos font ressurgir de sombres histoires. Et il semble bien que la menace rode encore. Retrouver son passé mais aussi empêcher de nouveaux drames, c’est la mission à hauts risques que s’est donnée la jeune femme .



Quelques longueurs atténuent l’efficacité du récit, car la jeune femme se pose en boucle une série de questions légitimes, certes, mais qui ne varient pas tout au long du roman. L’alternance des époques compense cet écueil en donnant un rythme et contribue à recentrer l’attention.



Si ce roman noir offre un degré de suspense un peu en dessous de l’impressionnant premier roman de l’auteur, Avant d’aller dormir, qui explorait aussi le domaine de la fragilité de la mémoire, il reste un très bon thriller qui tient ses promesses de frisson.



Merci à Netgalley et aux éditions Sonatine.


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Une autre vie

Si vous n'avez jamais lu un livre de S.J Watson , je vous envie.

Non, sincèrement, j'aimerais être à votre place , et tout redécouvrir avec le même émerveillement , les mêmes décharges d'adrénaline, le même plaisir de me faire "balader"... C'est juste un auteur surdoué !

Deux livres, deux univers complètement différents, une inventivité hallucinante, deux petits bijoux dans le genre angoissant ...



Julia :photographe , un mari chirurgien, un fils de 14 ans, une jolie maison dans un quartier cossu.

Mais aussi : une soeur beaucoup plus jeune qu'elle ,qui vient de se faire assassiner à Paris. Une soeur qui draguait sur les réseaux sociaux .



Vous feriez quoi à la place de Julia si vous connaissiez son mot de passe ? Je suis sûre que comme moi, vous iriez voir la police ... Et bien Julia ,non !

Elle décide de se transformer en détective amateur et d'aller fouiner un peu sur la toile ,histoire de mieux comprendre sa soeur et de rencontrer ses amants . D'une première prise de contact, en folle attirance , la chasseuse va se prendre au jeu et "rentrer" dans une double vie.



Commence alors, un lent processus d'autodestruction dans lequel vous aller plonger , en eaux troubles , palier par palier , sans bouteille d'oxygène, sans la musique du grand Bleu...vers les 50 nuances plus sombres , les 50 nuances plus troubles .

Vers la page 400 , j'ai failli téléphoner à un cardiologue (tellement mon coeur tachycardait) , à mon généraliste ( tellement mon estomac était noué), et à mon ophtalmo (tellement mes yeux voulait lire plus vite....).



Avant de vous laisser, je voudrais porter votre attention sur l'extrême talent qu'a cet auteur pour se mettre dans la peau d'une femme. et que tout sonne juste.

Je voudrais aussi vous dire que s'il est souvent question de sexe dans ce roman , l'auteur aborde ces passages avec sobriété , sans se complaire , juste ce qu'il faut pour qu'on comprenne la relation du couple adultère.

Je voulais vous dire que la photo de couverture correspond parfaitement et joliment au climat du bouquin .



Un petit conseil, avant de commencer ce roman, assurez-vous d'avoir du temps, vous aurez du mal à le lâcher...
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Avant d'aller dormir

La chimie du cerveau, son alchimie, ses méandres, cela m'a toujours questionné…. Parce que l'être humain n'en a pas percé tous les mystères loin de là…surtout quand cela déraille…



Je préfère vous écrire….avant d'aller dormir ….au cas où je ne saurai plus, quoique je ne sais pas si je m'en souviens déjà, je l'ai pas écrit…. …je défraye la chronique !



Qui suis-je ? Où j'habite ? Dans quel état j'erre ?...dessus, en dessous…



C'est « un peu » cela Christine Dumas, elle ne sait plus qui elle est…., se découvre dans un miroir et c'est glaçant…



Ben est un mari exemplaire qui a affiché des mémos dans la cuisine, des photos dans la salle de bains.



Chaque matin, elle ne se souvient de rien et tout est à recommencer…. Imagination, mensonge, affabulation…Christine passe par toutes les conjectures, les déchirures…puis des doutes qui vont se révéler des certitudes…



Avec beaucoup de finesse, de subtilités, l'auteur

S.J. Watson, déroule le fil de sa vie pour lui faire retrouver la mémoire, enfin de ce qu'elle peut en dire, pour comprendre ce qui s'est passé. Il décortique, joue avec le lecteur qui ne sait plus où il en est….tellement imprégné par cette amnésie….c'est méli-mélo pour l'embobiner…



C'est comme l'oeuf et la poule, on ne sait pas par où cela a commencé… et c'est grisaaant….



Méfiez-vous, il y a tempête sous un train….

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Avant d'aller dormir

257 critiques, que vais-je encore pouvoir dire sur ce livre qui n'a pas été dit?

Et bien, que je l'ai lu chaque soir avant d'aller dormir et que cela n'a pas troublé mon sommeil. Une bonne intrigue, je n'ai compris le fin mot de l'histoire qu'à l'avant-dernier chapitre. Un bon polar, qui a reçu le prix SNCF, cela ne m'étonne pas, c'est un livre à lire dans un train, J'ai passé quelques bonnes heures en sa compagnie.
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Avant d'aller dormir

Christine se réveille chaque matin sans aucun souvenir. Elle ne sait pas qui elle est, ni ce qu'elle fait dans cette maison avec un homme inconnu qui se prétend son mari. Elle est anxieuse et n'est pas apaisée par les explications et les propos rassurants de celui-ci. Au contraire, quelque chose dans sa sollicitude la pousse à la défiance, une suspicion alimentée par la relecture de son journal, tenu sur les conseils de son nouveau psychiatre.



Un montage diabolique, avec une progression lente mais sûre dans la tension, fait de ce roman un modèle du genre. Avec l'héroïne, on cherche à découvrir son passé, soupçonnant avec angoisse, en même temps qu'elle, la manipulation de son entourage. C'est très bien fait et, contrairement à beaucoup de romans, on n'oublie pas la fin… vraiment tordue.

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Avant d'aller dormir

Pour une raison que je ne m'explique pas, j'ai toujours repoussé la lecture de cet ouvrage acheté en 2013. J'ai eu tort.

Cette sombre histoire d'amnésie, prenante, intrigante, surprenante, construite par petites touches , d'une manière futée et intelligente, maltraite nos nerfs et nous empêche de dormir en même temps que l'héroïne , Christine ,dont on aime le personnage et dont on partage la tristesse, l'impatience, les émotions, les peurs, le désarroi émouvant, l'anxiété à son paroxysme, les doutes mais aussi les joies et les progrés......

Cette histoire nous sort de l'ordinaire, la progression dramatique nous tenant en haleine et "sur les dents" jusquà la fin : on veut savoir ......

Nous cherchons lentement mais sûrement la clé de cette manipulation, de ce cauchemar éveillé !

Au final, un thriller psychologique futé et glaçant dont la montée en tension est remarquable, un cocktail , tendu, anxiogène à la chute tordue et surprenante !

Nul doute que nous allons le garder en mémoire un petit moment !

Mais ce n'est que mon avis, bien sûr .

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Disparues

Alex Young, jeune réalisatrice , vient d'obtenir, avec son documentaire sur des prostituées à Amsterdam, un joli succés . Grâce à cela , elle est envoyée dans une petite ville sinistrée du bord de mer anglais, où ont disparu il y a quelques années deux adolescentes et où, une troisième se serait jetée d'une falaise. Les habitants n'ont évidemment pas envie de remuer le passé , mais pour Alex c'est presque une question de survie. Elle a vécu dans cette ville adolescente, et depuis elle souffre d'amnésie partielle. Partie à la recherche d'elle- même, partie dans les méandres du passé de cette ville, le projet de son documentaire pourrait bien déranger.



Dés le début, le lecteur s'interroge. On est dans la tête d'Alex et c'est très flou. Les choses qu'elle ne sait pas, celles qu'elle veut taire mais que l'on apprend petit à petit grâce à des allers-retour passé/présent.

Mais des le début, on se dit qu'elle a bien de la chance Alex, de tomber tout de suite sur les personnes qui savent , à moins qu'elle aussi sache...

Dés le début, on se dit que, si vraiment Alex souffre d'amnésie, elle pourrait courir un danger à frayer avec l'ennemi, et que c'est peut- être pas malin de tourner, d'enquêter sur elle-même, sans être soutenue par une équipe, à faire confiance à des "inconnus".

On tourne les pages avec ardeur, mais il manque quelque chose pour que ce soit une adhésion totale. L'histoire est un peu invraisemblable de la façon dont elle est racontée, et le flou qui englobe le personnage d 'Alex y est pour beaucoup. Pour quelqu'un qui ne sait pas qui elle est, elle sait trop bien où elle veut aller , elle se défend bien dans son métier, son parcours est étonnant. Les personnages secondaires manquent cruellement d'assise.

L'auteur est habile, ce n'est pas un perdreau de l'année, il a déjà "commis" deux romans excellents, donc il sait instiller le suspens, mais ce roman n'est ( à mon humble avis ) , pas du même niveau que les précédents. Il faut dire qu'ils étaient juste parfaits...
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Avant d'aller dormir

« J’ai pensé que cela pourrait vous aider de tenir un journal de ce que nous faisons ensemble » dit le Dr Nash à Christine.



Celle-ci en a besoin, car depuis son accident 20 ans plus tôt, elle se réveille chaque matin sans aucun souvenir depuis cette date. Ni récent, ni ancien.



Elle est donc perdue chaque matin et en s'éveillant c’est Ben, son mari, qui tente de la remettre sur la bonne voie, sans l’effrayer, grâce aux photos qu’il a disposé dans la salle de bain et avec une patience sans borne car chaque jour est un recommencement.



Le Dr Nash quant à lui, réussit à convaincre Christine de remplir les pages d’un journal et tous les jours, il lui passe un appel téléphonique pour lui rappeler que son journal l’attend.



Mais quand et pourquoi a-t-elle écrit en première page de ce journal : « ne pas faire confiance à Ben » ?



A mon avis :

Une fois écartés les questionnements sceptiques autour de cette amnésie, qui opère un "reset" du cerveau de Christine à chaque fois qu'elle dort, et de la patience infinie de son mari et du Docteur Nash, qui semble tout de même quelque peu improbable, voici un roman assez intéressant.



Le thème de l'amnésie a déjà été traité de nombreuses fois (notamment par Franck Thilliez) et il facilite grandement l'installation d'un scénario angoissant : celui d'un protagoniste dépendant totalement des autres, à qui il doit forcément se fier, mais qui le mystifient évidemment.



Avant d'aller dormir ne déroge pas à cette règle.



Une première et grande partie installe l'histoire et les contraintes du personnage principal durant laquelle Christine se pose légitimement des questions car certains détails la troublent.

Pendant la bonne première moitié du livre pourtant, rien ne lui permet d'étayer ses soupçons. Elle doit bien reconnaitre chaque fois que chacun fait de son mieux pour l'aider.

Pourtant, pour le lecteur, cela fait monter progressivement l'intrigue, car on sait bien qu'il va y avoir un problème et régulièrement la tension monte, redescend, remonte...



Ce n'est finalement que vers le troisième tiers du livre que le scénario se corse et que sont révélées les premières vérités qui vont nous plonger dans l'action dure.



Personnellement, j'étais au bord de me dire que la première partie était un peu longue lorsque finalement l'action s'est accélérée. Le scénario était donc parfaitement dosé. Le twist final est malin également et on ne s'y attend pas forcément.



Un thriller facile à lire et facile à transposer en film, ce qui a été fait un an après sa sortie, avec Nicole Kidman dans le rôle principal.



Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures sur mon blog :

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Avant d'aller dormir

Je suis bien embarrassé pour attribuer des étoiles à ce livre.

Ecrit dans un style minimaliste (sujet-verbe-complément), je me suis même surpris à changer l'ordonnance des mots, trouver un autre adjectif, enfin une chose que je ne fais jamais face à un véritable écrivain. Mais ce défaut là je peux tout aussi bien l'attribuer à la traduction (même si parfois cela faisait beaucoup..). C'est également le premier enfant de ce romancier anglais . Laissons lui le temps de murir...

Malgré cela, j'ai continué ma lecture, curieux de voir comment l'auteur allait faire évoluer son récit. Le challenge était trop fort pour lui me semblait-il.

Pas facile quand l'héroïne s'exprime à la première personne et qu'elle est de surcroit amnésique.

La curiosité de connaitre le coupable a été plus forte que mes réticences, et j'ai même trouvé quelques bons passages sur la fin.

S.J.Watson à regardé (Hypothèse toute théorique sans doute) du coté des meilleurs livres de Boileau-Narcejac sans jamais en atteindre la qualité. Il s'est juste haussé au niveau des meilleurs "Spécial Police", ce qui n'est pas honteux.

Plus du coté des trois étoiles que des quatre .
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Avant d'aller dormir

Alors là ma pauvre Christine, j'aimerais pas être à ta place.

Chaque soir tu t'endors et au réveil… Pouf ! Vacances, j'oublie tout.

Panne de mémoire.

Le trou noir.

Troublant.

Comme un lendemain de cuite… sans cuite.

Et chaque matin on remet ça : c'est quoi cette maison dans laquelle tu te réveilles ? C'est qui l'inconnu dans le lit à côté de toi ? Et dans le miroir là, c'est vraiment toi cette vieille (!) de quarante-sept ans alors qu'hier encore tu n'en n'avais que vingt ?

Sérieux Christine ça craint.



De mon côté donc, tous les soirs avant d'aller dormir j'ai lu « Avant d'aller dormir ». Et pour ma part chaque matin, merci, tout allait bien. Cela dit convenons quand même que cette sale histoire génère malgré tout menues angoisses et moult questionnements. Qui c'est qui ment ? Qui c'est qui yoyotte ? Pourquoi tant de haine ? Quand c'est qu'on mange ? Autant d'énigmes perfides et anxiogènes qui par procuration s'en vont taquiner l'ami lecteur au long de ces journées sans cesse recommencées.



Je me dois toutefois de préciser en passant que les sempiternelles renaissances de cette malheureuse Christine trainent un peu en longueur sur les deux premiers tiers du bouquin, quand même.

Et puis finalement ça s'active tranquille pour parvenir au dénouement où, normalement et si tout va bien, tout devrait s'éclairer enfin.



Bon, voilà donc un thriller britannique plutôt bien fichu, mais pour moi petit goût de sans plus.

« Les Apparences » de Flynn la yankee m'avaient procuré le même ressenti mitigé.

En revanche, pas à tortiller, le « Robe de marié » de Pierre le frenchie m'avait autrement scotchée.

Alors cocorico, j'ai envie de dire.

Finalement je dois avoir un côté chauvin (on s'en fout, et ça n'a aucun rapport avec le bouquin).




Lien : http://minimalyks.tumblr.com/
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Une autre vie

Un roman très bien construit, hyper addictif. C'est l'histoire d'une mère de famille qui se trouve coincée dans un engrenage infernal. Une histoire de manipulation. Comment cela peut il bien se terminer ?!!

Les pages se tournent. Si parfois des doutes s'insinuent au fil de la lecture, la fin reste surprenante. J'ai trouvé que c'était un bon moment de lecture, bien prenant, qu'on ne lâche pas facilement.
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Avant d'aller dormir

Chaque jour est un recommencement. Cette vérité colle parfaitement à la vie de Christine. Atteinte d'amnésie, elle se réveille chaque matin sans savoir où elle est, qui elle est et qui sont les personnes de son entourage.

Comment faire confiance aux autres, et même à soi-même ? Elle ne peut pas. Elle commence donc un journal secret (et le secret va de soi !). Quelques souvenirs semblent refaire surface, mais est-ce vraiment le cas ? Comment peut-on vivre sans souvenir, sans histoire passée ?

SJ Watson nous emmène dans cette histoire et ne nous lâche plus. On ne peut quitter Christine, on n'arrive plus à fermer ce livre ! On a mal pour elle, peur de s'endormir et d'oublier avec elle, on a envie de l'aider...

SJ Watson réussit à instaurer une ambiance inquiétante. Bravo à lui pour ce 1er roman... Un nouveau maître du suspense est né.

Un roman à lire sans tarder. N'oubliez pas !!
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Avant d'aller dormir

« Car le sommeil, ayant fermé leurs paupières, fait oublier à tous les hommes les biens et les maux » *.

Cette citation d’Homère représente un peu le destin de Christine, l’héroïne de ce roman qui souffre d’une amnésie nocturne, un trouble qui ne s’explique pas par des lésions neurologiques, mais qui pourrait être d’origine hystérique, pharmacologique ou même hypnotique.



Dans ce suspens psychologique écrit au « je », le lecteur est invité à s’imprégner des angoisses de l’amnésique à la recherche de son passé et de ses relations avec les autres. C’est même une quête de soi, de sa propre identité dont on se rend compte qu’elle s’est construite dans la durée, qu’elle est bâtie sur les souvenirs.



On constate aussi l’extrême vulnérabilité des malades de la mémoire chez qui peut s’installer le doute envers leur entourage et même par rapport à leur propre conjoint. À qui peut-on se fier lorsqu’on a du mal à se reconnaître soi-même?



La psycho-pop conseille de « Vivre au présent ». C’est ce que vit l’amnésique Christine, mais on se rend bien compte que ce n’est pas tout à fait le bonheur! « Vivre au présent » certes, mais sans oublier le passé!



*Homère, Odyssée, sur http://agora.qc.ca/thematiques/mort/

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Avant d'aller dormir

La vie de Christine est un cauchemar. Chaque matin elle se réveille comme si elle était étrangère à son corps, à son lieu de vie, à la personne qui est à côté d’elle dans son lit. Elle ne reconnait rien, pas même sa propre personne. Car pendant son sommeil, le film de sa vie se rembobine, effaçant les souvenirs de sa mémoire…



Chaque jour est un éternel recommencement. Le matin elle renaît, sans souvenirs d’hier, sans savoir ce que sera demain. Parfois elle a des flashs de son ancienne vie, lorsqu’elle était enfant ou étudiante. Il faut réapprendre chaque matin à se mettre dans la peau de son personnage, comme si elle habitait un autre corps, un corps qui a vieilli.



L’histoire avance lentement au fil de l’évolution de sa mémoire. De répétitions en répétitions, avec parfois quelques ajouts, quelques indices, nous avançons avec elle sur la découverte de son moi. C’est lent, périlleux et douloureux.



Piégée par sa mémoire défaillante, par sa vie qui ne lui appartient plus, elle ne peut que mettre son existence entre les mains de son mari. Il est le seul qui détient la vérité sur son passé, le seul qui l’aiguille chaque matin sur les bons rails.



Quel est donc ce mystère redoutable qui plane autour de Christine, que va-t-elle découvrir, grâce au médecin qui lui vient en aide, en lui faisant écrire son journal, avant d’aller dormir ?



Petit à petit le suspense s’installe, les pièces du puzzle s’entrecroisent sans jamais vraiment s’ajuster. On est troublé, tout comme Christine, par ce vide, cette vie sans ancrage. Jusqu’à ce que l’histoire s’accélère, nous entrainant dans un tourbillon de souvenirs, comme si on remettait les vignettes d’un film dans l’ordre, en gommant les erreurs, les incohérences.



Sans mémoire nous n’existons plus, nous sommes effrayés par ce qui nous entoure.



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Avant d'aller dormir

Epoustouflant ! Et par l'histoire, et par la construction du récit, et par l'exploitation du thème, qui est ici celui de l'amnésie. Je n'avais rien lu d'aussi fort depuis "la mort des bois" de Brigitte Aubert construit, lui, sur le thème du handicap. Pour un premier roman, Watson fait très fort.

Une femme doit se rappeler tous les jours qui elle est, suite à un "accident" qui lui a fait perdre la mémoire. Elle n'a pour l'aider, que son mari, un médecin et une amie. Et surtout, surtout, un journal qu'elle écrit quotidiennement, et qui lui permet d'un jour à l'autre d'avancer dans la reconstruction de sa mémoire, et dont les morceaux sont autant de pièces de puzzle que de poupées gigognes qui s'emboîtent les unes dans les autres pour former un tout. Brillantissime réussite que cet exercice de style, où le lecteur se perd dans le temps et dans l'histoire, un peu comme l'héroïne elle-même.

D'autre part Steve Watson analyse admirablement le vécu de l'amnésique et nous rend particulièrement proche et de façon presque troublante de cette femme en détresse. Il n'y aura pas de madeleine trempée dans du thé ("j'ai repoussé le biscuit que le Dr Nash m'avait donné sans que je lui aie demandé."), mais un long processus de réinitialisation, si je puis dire, le cerveau fonctionnant comme un ordinateur, par lequel l'héroïne finira par reprendre possession de son passé -juste à temps.

Hallucinant.

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