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Critiques de Sahar Delijani (39)
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Femme, Rêve, Liberté





« Que signifie être une femme aujourd’hui en Iran ?

Quelle place occupe-t-elle dans une société régie depuis plus de quatre décennies par une théocratie totalitaire exclusivement masculine ? Quelle est la part des traditions patriarcales dans la violence exercée à son égard ? Quelles sont les raisons de la révolte « Femme, Vie, Liberté » qui a embrasé le pays depuis le 16 septembre 2022, le jour où la jeune Mahsa Jina Amini a succombé aux coups portés à sa tête par les agents de la « patrouille de l’orientation islamique », plus communément appelée en Occident la police des mœurs? D’où vient la détermination des jeunes filles et garçons qui se sont insurgés avec tant de courage contre la tyrannie et la ségrégation institutionnalisées par la République islamique ? Comment décrypter leur devise politique qui place la femme en tête, la vie au cœur et la liberté comme l’objectif ultime de leurs revendications ? »



Femme, rêve, liberté, 12 histoires inédites sous la direction de Sorour Kasmaï @actessud #paldeprintemps #voixdesfemmes



Ces mots, ce sont ceux qui ouvrent la préface de ce recueil rassemblant les textes de douze Iraniennes qui ont pris la plume pour nous parler de l’Iran tel qu’elles le perçoivent, du combat des femmes, de leur lutte pour la liberté, le respect, l’égalité!



« Douze écrivaines (et dix traductrices et traducteurs) ont contribué à l’ouvrage. Parmi les autrices, sept sont persanophones, deux francophones, deux anglophones et une suédophone. Appartenant à des générations différentes, vivant pour certaines en Iran, d’autres à l’étranger, chacune d’elles partage avec le lecteur ce que le mouvement et son slogan lui inspirent intime

ment. »



Ces douze autrices, je souhaite les citer chacune, suivant l’ordre d’apparition dans le recueil: Bahiyyih Nakhjavani, Asieh Nezam Shahidi, Azar Mahloujian, Aida Moradi Ahani, Sahar Delijani, Parisa Reza, Fariba Vafi, Fahimeh Farsaie, Nasim Marashi, Sorour Kasmai, Zahra Khanloo, Rana Soleimani.



Chacune offre un texte qui met en lumière la condition des femmes en Iran, ce qu’elles subissent que ce soit dans leur foyer, dans leur famille, à l’école, dans la rue, en prison quand elles sont arrêtées pour leurs actes de bravoure, pour leur soif de liberté!



« Ainsi, le combat des femmes en Iran possède une profondeur historique. Je suis persuadée que ces trois cents militantes méconnues, aussi bien en Iran qu'ici, continuent de vivre dans l'inconscient collectif. Elles ont laissé en héritage le courage et l'audace qui caractérisent les Iraniennes d'aujourd'hui. »



J’ai été émue, choquée, galvanisée! Ces textes m’ont parlé, bouleversée…



Leurs voix sont parvenues jusqu’à moi par le biais de la chronique de ma chère Rebecca @labibliothequedereb, et à mon tour je souhaite faire entendre leurs messages, leurs appels!



« Ce n'est pas seulement notre corps qu'ils ont recouvert de force. C'est notre âme, notre esprit et notre identité. Nous devions cacher nos vrais rires, nos vraies larmes, nos vrais mots, les amours, les danses et toute petite trace de spontanéité et de sincérité […] »



Je rejoins le mouvement et, emplie d’admiration pour le courage et la détermination de toutes ces femmes, je crie à mon tour, à pleine voix: FEMME, RÊVE, LIBERTÉ!
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Femme, Rêve, Liberté

Un petit livre, condensé d'émotions, regroupant des nouvelles ou essais venant d'Iran ou de la diaspora à l'étranger. Des pans de vie de l'Iran d'hier et d'aujourd'hui racontés par des auteures iraniennes, nous emportant avec elles dans leur lutte pour la liberté. Un magnifique ouvrage.
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Femme, Rêve, Liberté



Magnifique recueil de 12 nouvelles inédites écrites par 12 autrices différentes qui ont pour point commun leurs origines iraniennes.

« Femme, rêve, liberté » fait bien évidemment référence au cri de révolte « femme vie, liberté » qui résonne depuis l’assassinat de la jeune Mahsa Jina Amini, le 16 septembre 2022, dans les geôles de la police des mœurs.

Sous la direction de Sorour Kasmaï, elle-même autrice de l’une des nouvelles , « L’œil de Farah », traductrice de plusieurs autres, et préfaçant l’ouvrage, chacune de ces femmes donne à entendre ce que signifie la lutte des Iraniennes depuis maintenant des décennies.

L’écriture polyphonique est particulièrement intéressante, permettant de croiser plusieurs regard, plusieurs perceptions.
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Femme, Rêve, Liberté

Femme, rêve, liberté, titre faisant écho à Femme, vie, liberté, symbolisant le mouvement de révolte qui embrase l’Iran à la suite du décès de Mahasa Amini, morte sous les coups de la police des mœurs en septembre 2022.



Douze autrices iraniennes prennent la plume pour raconter, dénoncer, crier, faire prendre conscience de ce qu’est la vie en tant que femme en Iran.

Elles nous livrent l’angoisse des mères pour leurs filles, les étudiantes qu’ont empoisonnes pour faire taire les manifestants. Mais aussi ces femmes qu’on emprisonnent, qu’ont torturent, violent, assassinent sans aucun prétexte, …

Impossible de ne pas avoir le cœur serré en lisant ces textes, à la fois durs par les situations qu’ils dénoncent, mais aussi par les messages d’espoir de ces femmes courageuses qu’ils véhiculent.



On a beau savoir, être solidaire ici, nous ne sommes pas là-bas, et les gestes que nous posons ici n’auront jamais les mêmes conséquences que ceux dont elles ont le courage de poser là-bas. Je suis admirative de ces femmes qui ont le cran de s’insurger contre le régime iranien.



J’espère de tout cœur que ce recueil sera couronné de succès au vu de la cause qu’il défend.

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Les Jacarandas de Téhéran



DELIJANI SAHAR/ Les jacarandas de Téhéran

« Misères et souffrances du peuple iranien avide de justice et de liberté »

Sahar Delijani est née en 1983 dans une prison de Téhéran.

Ayant fui son pays elle a grandi en Californie, et est diplômée de l'Université de Berkeley. Elle vit à présent en Italie, à Turin.

« Les jacarandas de Téhéran » est son premier roman.

Ce récit concernant une période allant de 1983 à 2011 est très certainement largement autobiographique : on peut croire que Azar est la mère de l'auteur et met sa fille au monde en prison. Neda , cette enfant, est Sahar Delijani.

Le contexte à la prison d'Evin ressenti par Azar :

« Elle était à présent une étrangère, entourée de gens qui la considéraient comme une ennemie à soumettre et à vaincre, qui voyaient sa seule existence comme un obstacle à leur pouvoir, à leur vision du Bien et du Mal, à leur morale,. Des gens qui la haïssaient parce qu'elle refusait de considérer ce qu'ils proposaient comme son propre combat. Des gens qui voyaient en elle une adversaire parce qu'elle refusait de croire que leur Dieu puisse avoir toutes les réponses. »

Dans la première partie qui concerne la détention et l'accouchement de Azar, prisonnière pour ses idées politiques, on découvre aussi la vie quotidienne à Téhéran dès lors que les mollahs ont pris le pouvoir en 1979 après avoir renversé le Shah.

« Tous les habitants au-dehors, portaient la peur comme une chaine, dans les rues, sous l'ombre familière de la montagne, triste et magnifique…La peur se faisait impalpable, on n'en parlait pas. Elle régnait sur tous, invisible et omnipotente. »

Tout le monde est espionné, toutes les conversations écoutées, toutes les allées et venues contrôlées, les filatures constantes. Une vie normale impossible. Tel est le contexte en ville et dans le pays.

Plus loin dans ce récit, la population fuit la ville en raison des bombardements, ne sachant pas si les maisons seront encore debout à leur retour… Il faut se souvenir que de 1980 à 1988 a fait rage une guerre entre Iran et Irak.

Saddam Hussein, sachant que Khomeiny veut à tout prix le renverser en appelant les Irakiens à la révolte, devance l'ennemi et attaque l'Iran dès septembre 1980 avec l'appui des USA, de l'URSS et de la France. Un million deux cent mille victimes ! L'Iran sort vainqueur du conflit.

Au cours de ce récit émouvant concernant une période très dure pour la population et qui dure encore à ce jour, on fait connaissance avec un grand nombre de personnages évoluant sur trois générations qui ont plus ou moins directement eu affaire avec les autorités ; tortures, vexations, exécutions sommaires.

Sur la forme, je trouve que la construction laisse à désirer ; on se perd par moment dans ce récit avec beaucoup de personnages pas toujours bien décrits.

Quant à traduction, elle aussi laisse à désirer.

Et puis l'action est lente avec une écriture laissant dans son sillage trop de longueurs. Les scènes familiales, comme l'a dit un lecteur, sont trop répétitives, n'apportant pas toujours quelque chose d'essentiel à la trame dramatique de l'histoire.

Cela dit, je retiens essentiellement au fond l'extrême intérêt du témoignage poignant et saisissant relatant le vécu de personnages épris de liberté et de justice au coeur d'un pays où règne une tyrannie féroce et sanguinaire.

Un livre à lire assurément malgré quelques imperfections.

Dernier chapitre :

« Je ne pourrai jamais assez remercier ma mère, pour la nuit où elle est venue dans ma chambre et m'a dit : « Je vais tout te raconter ».





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Les Jacarandas de Téhéran

Ce roman choral qui a bien du mal à retomber sur ses pattes et à faire se rejoindre ses personnages principaux (pour la plupart des femmes survivant en l'absence d'un mari ou emprisonnées à Téhéran) mérite tout de même un peu d'attention. Comme le disent d'autres lecteurs, son principal intérêt est de mettre des images et des mots sur des événements que nous ne percevons évidemment que de façon lointaine et abstraite, il met le doigt sur des situations quotidiennes absurdes qui résultent de ces révolutions en cours et finalement avortées ou spoliées. Plus qu'une dénonciation revendicatrice, il s'agit dans cette oeuvre de transmettre ces scène de vie de façon souvent factuelle mais aussi parfois sous une forme poétique, et c'est quand cette poésie prend forme que le roman fait - trop rarement - mouche, car c'est alors que toute la beauté de l'âme persane transparaît en ces pages. Doucement, on sent l'intensité du drame monter à mesure que l'on progresse, mais finalement la conclusion, qui n'est pas loin de friser la mièvrerie, n'est pas tout à fait à la hauteur du thème abordé. Ce trop peu s'accompagne également d'une traduction qui ne met pas particulièrement en valeur le style parfois télégraphique de l'auteur, à moins que cette dernière soit à incriminer en première instance. Dommage.
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Les enfants du Jacaranda

Un livre sublime, l'auteur raconte la vie à Téhéran à travers différents personnages. Leur lutte, leur souffrance... comment continuer à vivre ? Un hommage touchant à tous ces êtres.
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Les enfants du Jacaranda

Ce roman est effrayant pour celui qui découvre l’Iran depuis la chute du Shah. On suit les personnages Et l’histoire avec intérêt mais j’a fini par me languir... il manque un petit quelque chose pour en faire un grand roman passionnant mais peut être n’était ce pas l’idée
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Les enfants du Jacaranda

J ai dévoré ce roman qui se lit facilement .

L auteur nous décrit le parcours de très jeunes gens appartenant à la frange éduquée de l Iran qui mirent toute leur énergie et leur enthousiasme à renverser le régime dictatorial et sanguinaire du Shah .



Le Shah en exil son régime en cendres , ils voient leur pays tomber aux mains d ultra religieux manipulateurs et ultra conservateurs .Leur révolution confisquée !

Dans la naïveté de leur jeunesse ,ils s improvisent opposants ,tenant des réunions clandestines ,distribuant des tracts ,certains n avaient même pas 18 ans .

Arrêtés et emprisonnés en masse ,entre 3000 et 12000 dE ces très jeunes gens furent exécutés en masse en 1988 (guerre Iran Irak et durcissement du régime )sans procès et enterrés dans des fosses communes ,leurs corps jamais retrouvés !



30 ans plus tard, l histoire se répète avec les pseudos élections démocratiques et la vague verte

Cette campagne électorale a surtout permis au régime inamovible des mollahs de réperer les opposants potentiels ,les ficher et les tuer en masse dans les rues ,pourquoi des exécutions dans l ombre des prisons quand on peut le faire au grand jour sous couvert de mater une insurrection ?



Je ne sais pas quand ce grand pays pourra sortir de l obscurantisme et échapper au jougs des ultras religieux..



Qu en pensez vous?



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Les enfants du Jacaranda

Les enfants du jacaranda...je suis tombée par hasard sur ce roman. Tout d’abord, le regard accrocheur de l’enfant sur la couverture, ce regard puissant et profond, comme s’il pouvait voir en moi. Puis la quatrième de couverture m’interpelle et me donne envie de me lancer dans la lecture de ce roman. Un véritable chef d’œuvre, bouleversant.

L’humanitude présentée dans tout son panel, toute sa grandeur de beauté et d’horreur. Les mots, les images de Sahar Delijani sont comme des soupires qui nous traversent, nous font sourire et pleurer... Un livre qui laisse des cicatrices comme je les aime... une belle rencontre, une magnifique découverte.
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Les enfants du Jacaranda

Il y a des moments où on se retrouve en pleine panne de lecture. Et il y a certains livres qui viennent vous en sortir ! Après quelques bouquins qui m’ont peu marqué, Les Enfants du jacaranda brille comme un diamant dans l’obscurité. Pendant 300 pages, j’ai été propulsé dans un Iran terrible, poussiéreux et tyrannique. Et pourtant, au pied d’un jacaranda, ont poussé des enfants qui reprennent le combat de leurs aînés, pour reprendre en main leur avenir. La beauté de cet arbre symbolise leur soif de liberté et la justesse de leurs actes.





Tout commence en prison : Azar est une contre-révolutionnaire, arrêtée et emprisonnée pour son opposition au nouveau régime qui vient de se mettre en place. Nous sommes en 1983, à Téhéran, au lendemain de la révolution iranienne. Quelques semaines plus tard, Azar accouche d’une fille, Neda, qui lui est enlevée quelques temps après, pour être élevée par ses grands-parents. Ce sera la première des enfants de cette nouvelle génération : viendront ensuite Omid, Sara, et tant d’autres, des enfants élevés par leurs proches en attendant que leurs parents sortent de prison … à moins qu’ils ne soient exécutés avant, comme lors de la grande purge de 1988.



Vingt ans plus tard, c’est à eux de reprendre le flambeau. De 2005 à 2010 nous les voyons lutter pour rendre sa liberté à un pays qui a connu trente ans de joug islamique.



« Nous ne savions pas si nous allions réussir à faire tomber le régime. D’une certaine manière, il ne s’agissait pas de cela. C’était quelque chose de bien plus grand? Nous voulions que le monde entier sache que nous étions là, que nous étions réveillés et que nous n’avions pas peur. Nous voulions montrer à tous que notre génération avait grandi, qu’elle avait une voix et que nous pouvions et voulions prendre des décisions. »



A travers trois générations, Sahar Delijani (qui est née en prison en Iran, mais dont les parents se sont ensuite exilés aux Etats-Unis), revisite sa propre histoire mais aussi celle de son pays. Avec une très belle plume, sensible et touchante, elle analyse les sentiments de chacun de ses personnages, leurs combats, révoltes mais aussi leurs déchirements pour ceux qui ont grandi loin de l’Iran et qui ne savent plus à quel pays ils appartiennent.



Un bel hommage à la résistance contre la folie des hommes.
Lien : https://missbouquinaix.com/2..
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Les enfants du Jacaranda

C'est le récit des enfants des femmes jetées en prison à Téhéran et qui n'ont retrouvé leurs mères qu'après bien des années. C'est très émouvant et douloureux, d'autant plus que tiré de témoignages et recomposé dans une structure romanesque simple mais efficace.

On peut trouver une interview de l'auteur en français et en anglais sur internet, et la maîtrise des langues de l'auteur est remarquable.
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Les enfants du Jacaranda

Le jacaranda est un arbre flamboyant qui orne le jardin d’une famille vivant à Téhéran. De la révolution dans les années 80 à la période actuelle, nous suivons l’histoire de familles dont les proches (père, mère, enfants) ont été arbitrairement emprisonnés.



L’auteure, née elle-même dans la terrible prison d’Evin à Téhéran en 1983, a choisi d’évoquer le sort de ces enfants nés en prison, arrachés à leur mère et confiés à leur grands-parents ou tantes.



On découvre comment ces enfants ont grandi, se sont construits. Certains retrouvent leur mère au bout de 7 ans, d’autres grandissent dans le souvenir de leur père exécuté par le régime pour avoir tenté de défendre la justice, la liberté, d’autres enfin vivent sous le poids d’un lourd secret qu’on leur cache.



Ce roman est aussi une peinture réaliste et saisissante de ce qu’est la vie en Iran, de son régime et de la tyrannie impitoyable qu’il peut engendrer. Malgré tout, il y a toujours des gens épris de culture, de liberté et d’espoir.



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Les enfants du Jacaranda

Un beau livre qui décrit avec beaucoup d’émotion, de délicatesse et de force le combat de deux générations d'iraniens face à la répression du régime.
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Les enfants du Jacaranda

Un très beau livre, qui va de la complexité humaine au traumatisme de la guerre, et à plus encore. Car au-delà du cauchemar éveillé qui brise la vie quotidienne, l’auteur décrit avec horreur, mais subtilité ce que l’on transmet de plus atroce à ceux que l’on aime sans le vouloir. J’ai lu ce livre avec une profonde peine, une impuissance, et une certaine urgence tant l’auteur a su dépeindre avec justesse cet horrible héritage que toute une génération d’enfants reçoit brutalement. Cet héritage qui renferme un silence imposé par le gouvernement iranien, imposé par la peur et la mort. Et la peur quotidienne s’installe dès le début du récit. C’est une peur qui ne s’accroît pas. Elle resserre plutôt ses griffes de plus en plus. Elle ne s’accroît pas parce qu’elle est déjà entièrement là, bien avant le premier mot du livre et bien après le dernier point. Pourtant l’amour naît, croît dans les fissures de cette peur. Comme la végétation se fraie un chemin dans le bitume. Et on ne veut retenir que ça, que cet amour inconditionnel, cet essentiel.

C’est un roman à conseiller, et à chérir comme le dernier souvenir que l’on aurait peut-être d’une personne que l’on aime.
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Les enfants du Jacaranda

Difficile. Voici le mot avec lequel j’ai envie de débuter ma critique. Je viens à peine de refermer ce livre. J’avoue que je n’avais pas envie de le terminer, alors j’ai fait durer les dernières pages le plus possible. Ce livre fut pour moi un véritable coup de cœur, une vraie merveille. Je ne sais d’ailleurs pas comment remercier mon amie, celle qui me connait depuis quasiment ma naissance, de me l’avoir offert. Je n’en avais jamais entendu parler, mais quand elle me l’a tendu, rien qu’en voyant la phrase écrite sur la couverture « Un vibrant hommage à la liberté. » de Khaled Hosseini (un de mes auteurs préférés), j’ai su que ce livre ne me laisserais pas indemne.



L’histoire, d’ailleurs inspirée de la véritable vie de l’auteur, Sahar Delijani se passe en Iran entre 1983 et 2011, dans ce pays aux multiples révolutions, ce pays dont on a l’impression que le sang ne cessera jamais de couler, cet Iran qui prive son peuple de toute liberté, emprisonnant tout ceux qui ne respectait pas le régime, et faisant des massacres de masse par pendaison. C’est d’ailleurs dans la prison d’Evin que commence l’histoire, par la naissance de Neda. Oui, une naissance dans une prison… J’ai pu comprendre au fils des pages que cet évènement n’était pas rare à cette époque là en Iran. Parce que les Gardes emprisonnaient les gens pour un oui ou pour un non, sans ménagement. Puis nous avons aussi fait la connaissance d’Omid qui, à seulement trois ans, a vu ses parents se faire embarquer avec pour seule destination, la prison. Ou encore Ferough, qui a subi le même sort. Mais aussi Sheida qui n’aura pas la chance de grandir avec son père, elle ne l’aura vu que deux fois ; Dante, Sara et surement tant d’autres encore… Ce sont eux, les Enfant du jacaranda, vivant tous plus ou moins sous le même toi avec Leila, Maman Zinat et Aghajaan… Ce sont eux, ces écorchés vifs, ces victimes de ce pays totalitaire, que nous allons suivre sur trois générations toute l’histoire durant. Eux qui ne désiraient qu’une seule et unique chose : la LIBERTE.



Je ne sais pas comment décrire ce que j’ai ressenti à la lecture de ce livre. L’horreur était telle parfois que je me disais qu’il fallait que je termine vite, que je retrouve la paix, oui, parce que moi aujourd’hui, j’ai la chance de vivre en « paix ». Mais à la fois, je n’avais pas envie de quitter ces personnages, auxquels je m’étais attachée. Parce que je voulais savoir, parce que je pense qu’il est important de connaitre ce pan d’Histoire.



J’ai eu l’impression de vivre avec les personnages. Effectivement, j’ai eu peur, j’ai eu des doutes, j’ai pleuré, j’ai espéré avec eux. Je n’avais pas le choix. L’écriture de Sahar Delijani m’a transporté en Iran. Ce livre est un vrai hommage à ceux qui se sont battus pour leurs idées, pour leur liberté, tout simplement, au péril de leur vie. Cette façon qu’elle a eu de passer d’une génération à une autre m’a aussi fait penser a mon sujet de BAC de philosophie : Faut-il oublier le passé pour se donner un avenir ? Parce qu’en fait, je pense sincèrement, et encore plus après avoir lu ce livre, que le passé fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui.



Tout simplement, parce que je suis touchée en plein cœur avec ce premier livre de Sahar Delijani, je ne peux en dire plus. C’est une histoire qui mêle atrocité, liberté, horreur, mais aussi, liberté, espoir et pardon. Parce que cet Iran, malgré tout, Sahar Delijani lui démontre tout son amour dans ce livre, que je ne suis pas prête d’oublier, ce coup de cœur malgré les horreurs que j’ai pu lire, ces Enfants du jacaranda…

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Les enfants du Jacaranda

Le jacaranda, vous connaissez ? C'est un magnifique arbre originaire d'Amérique du sud, doté de superbes fleurs bleues. Imaginez-vous grandir sous de tels arbres. Saviez-vous que si Les enfants du jacaranda ont grandi à l'ombre des jacarandas, c'est avant tout sans leurs parents.



Téhéran, 1983. Neda naît dans la prison d'Evin. Elle est arrachée à sa mère quelques semaines plus tard. Alors qu’il a 3 ans, Omid est témoin de l'arrestation de ses parents dissidents. Comme d'autres enfants de prisonniers politiques, Neda et Omid seront élevés par leurs proches, à l'ombre des jacarandas. Vingt ans après, leur génération porte toujours le poids du passé, au moment où commence une nouvelle vague de protestations et de luttes politiques...

Les enfants du jacaranda nous propulse dans l'Iran post-révolutionnaire. Le peuple iranien se trouve confronté aux fanatiques religieux. Un pays aux prises de l’horreur et de la tyrannie, de la prison et de la guerre et des personnages désirant garder coûte que coûte leur dignité, leur humanité et qui ne cesseront de croire en l'avenir. Mais comment enfant grandit-on dans un tel pays surtout lorsque l'on est privé de ses parents ?



L'auteure, Sahar Delijani est elle-même née dans la prison d'Evin à Téhéran où ses deux parents étaient enfermés. Elle s'est largement inspirée par sa propre histoire pour nous raconter l'itinéraire de trois générations d'hommes, de femmes et d'enfants, épris de poésie, de justice et de liberté. Elle nous apporte un témoignage empli de sensibilité et de délicatesse. Les enfants du jacaranda est un roman saisissant à découvrir ne serait-ce que pour nous rappeler d'apprécier jour après jour notre liberté.


Lien : http://the-fab-blog.blogspot..
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Les enfants du Jacaranda

Ce roman poignant dresse le prortrait de jeunes iraniens jetés en prison pour avoir participé à la révolution islamique. Des bébés sont nés en prison et arrachés à leur mère, élevés par le reste de la famille. Certains survivront et sortiront de prison, retrouveront leurs enfants qui ne les reconnaissent pas. Dans ce roman, basé sur des faits réels, on suit à travers plsuieurs générations le destin de ces familles, que le drame continue de hanter des années après. Le thème était très intéressant, le début très touchant, mais le récit perd un peu en intérêt et en intensité dans la deuxième partie.
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Les Jacarandas de Téhéran

« Les jaracandas de Téhéran » de Sahar Delijani évoque, sur trois générations, des destins croisés. Ce livre raconte l’histoire de familles brisées et séparées par la guerre.



Dans ce roman, Neda et Omid, deux enfants, sont élevés par leurs proches en attendant une éventuelle libération de leurs parents.



L’auteur s’est inspiré de sa propre histoire. Une belle lecture, qui ne vous laissera pas indemne.



Salutations d’Exquimots !
Lien : http://www.exquimots.fr
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Les Jacarandas de Téhéran

Ce roman s’inscrit dans une fresque de l’Iran moderne, vu à travers un grand nombre de personnages. Il a sans doute aussi une valeur autobiographique, quand on sait que l’auteure elle-même est née dans les prisons du pouvoir islamique, peu après la révolution de 1979. Tout le monde sait que la chute de la dictature du Shah a conduit directement à une autre dictature - religieuse celle-là - totalitaire, rétrograde et impitoyable à l’égard de ses opposants. Et ce régime perdure aujourd’hui, malgré l’élection en 2013 d’un président de la République classé parmi les modérés. En fait, la réalité du pouvoir est entièrement entre les mains du Guide Suprême, non élu et inamovible.

Sahar Delijani - une très belle femme, si j'en juge par la photo en quatrième de couverture - met en scène dans son roman trois générations. L’histoire commence avec l’accouchement d’une jeune femme, Azar, internée dans une prison en raison de son militantisme politique (hostile au clergé chiite); son bébé, Neda, deviendra une des héroïnes du livre. Ce qui est marquant dans le roman, c’est le sort des enfants des personnes emprisonnées: en bas âge,, ils sont élevés par des personnes dévouées de la famille. Ces adultes sont attachants; les femmes, en particulier, sont souvent admirables. Mais le Bien et le Mal sont pas toujours parfaitement distincts dans cette société rendue malade par le pouvoir islamique, qui oblige les individus à "faire le grand écart" pour survivre et en même temps sauvegarder leur dignité.

Le sujet de ce roman est vraiment intéressant. Mais j’ai vraiment trouvé que l’écriture est maladroite et qu’elle manque de nerf. Le récit est beaucoup trop "délayé" à mon goût.. C'est dommage… - Ce livre me fait penser moins à "Jamais sans ma fille" (de Betty Mahmoodi) qu'aux romans de Khaled Hosseini. Mais ce dernier me semble meilleur romancier que Sahar Delijani.

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