Salomon Reinach et la peinture italienne.
L'humanité n'est jamais séduite par des idées nouvelles mais par des formes évoluées de vieilles idées qui se transmettent dans son sein.
En théorie, l'activité de l'homme n'a d'autres limites que celles de sa force physique. Il peut manger tout ce qui lui tombe sous la dent, tuer tout ce qui lui tombe sous la main, pourvu qu'il soit le plus fort. Poussé par ses besoins et ses passions, il ne s'arrêtera que devant une puissance supérieure à la sienne; son énergie n'est contenue, et réprimée que du dehors. Mais cet état d'indépendance absolue est purement théorique. Dans la pratique, et aussi loin que nous remontions dans le cours des âges, l'hommes subit, à côté des contraintes extérieures, une contrainte intérieure. Il n'éprouve pas seulement des résistances, mais il s'en crée à lui-même, sous la forme de craintes ou de scrupules. Ces craintes et ces scrupules ont pris avec le temps des noms différents...
Les 3.000 « primitifs» des neuf grands Musées constituent à peine, je crois, la dixième partie de ce que le XXe siècle a le devoir d'inventorier; je m'y emploie de mon mieux, mais sans espoir de voir la fin d'un travail que j'aurai du moins, suivant la formule, « l'honneur d'avoir entrepris ».
L’antiquité païenne et l’antiquité chrétienne lui ont fourni [à Raphaël] des images inoubliables qui ont réalisé l’idéal de la Renaissance et sont restées, depuis quatre siècles, gravées dans la mémoire des hommes. Son type de vierge, mi-chrétienne mi-païenne, ni trop éthérée ni trop sensuelle, a conquis les cœurs et garde encore son empire. Il semble que la fusion momentanée de ces deux mondes opposés et hostiles, le paganisme et le christianisme, s’est opérée dans le génie de Raphaël ; si d’autres ont été comme les fleurs de la Renaissance, c’est lui qui en a été le fruit mûr.
L'Egypte primitive a-t-elle exercé une influence sur la Chaîdée, ou a-t-elle été influencée par elle? La question est litigieuse; peut-être n'y a-t-il pas eu d'influence. Ce qui est certain, c'est que les plus anciennes œuvres d'art découvertes depuis 1877 par M. de Sarzec à Tello, non loin de BasSorah, dans la Basse-Chéildèe, qui se placent entre l'an 4000 et l'an 2500 avant notre ère, ne présentent aucun caractère égyptien, mais contiennent déjà en germe les qualités et les défauts de l'art assyrien.
On admire toujours un peu aveuglément les vases, mais on s'efforce surtout d'expliquer dans leurs moindres détails les compositions qui les décorent. Comme ces compositions appartiennent à une époque de décadence, qu'elle sont souvent très compliqués et très obscures, on se lance avec audace dans la voie des explications mystiques, et l'on essaie de dérober aux vases peints italo-grecs le secret de croyances ésotériques que les textes littéraires ne révèlent pas.
Descendant du ciel et des astres vers les hommes, qu'elle éclaire et qu'elle réchauffe, la lumière est essentiellement une médiatrice, un rayon céleste voyageant sans cesse du foyer de toute lumière et de toute chaleur vers l'humanité inquiète et souffrante, que menacent, à la fin de chaque jour, l'ombre hostile de la nuit et, pendant le jour même, les nuées d'orage, gonflées de ténèbres et de terreurs.
La céramique grecque est comme un grand fleuve dont on a longtemps exploré les embouchures tortueuses avant de pouvoir remonter jusqu'à sa source.
La principale difficulté que j'éprouve ne tient pas au manque de documents photographiques (j'en possède assez déjà pour trois ou quatre volumes comme celui-ci), mais au fait que je n'ai encore trouvé aucun dessinateur qui puisse seconder efficacement M. Paride Weber, calquer avec la même habileté et la même célérité et la même conscience que lui.
On trouvera, à la fin du présent volume, qui clôt la série des Répertoires de peintures, trois énormes index de tout l'ouvrage, complétant, corrigeant et annulant les index partiels publiés à la suite des volumes I-IV. Ces derniers index ne seront jamais réimprimés; les volumes reparaîtront, allégés d'autant.