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Critiques de Sandrine Alexie (22)
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

Décidément, la fantasy historique a le vent en poupe chez l’Atalante, et ce n’est pas moi qui m’en plaindrait ! Après la parution du dernier roman de Guy Gavriel Kay qui s’inspirait du contexte des Balkans de la fin du XVe (« Enfants de la terre et du ciel »), et plus récemment encore de la suite de « La cour d’Onyx » de Marie Brennan qui revenait sur l’histoire de l’Angleterre à partir du XVIe siècle (« Minuit jamais ne vienne » et « Gît dans les cendres »), voilà que la maison d’édition donne sa chance à une auteur méconnue, Sandrine Alexie, qui nous propose une vaste fresque historique au temps des croisades. Nous sommes à la fin du XIIe siècle, et le Moyen-Orient n’en finit pas de se morceler : les états francs sont minés par des querelles internes et prêts à tomber sous les coups du conquérant Saladin (qui vient d’ailleurs tout juste de reprendre Jérusalem) ; quant aux musulmans, ils sont eux aussi divisés entre arabes, kurdes, turcs, sans oublier la secte des nizârîs d’Alamut menés par le Vieux de la Montagne qui forge tour à tour des alliances avec les différents belligérants. C’est dans ce contexte plus que troublé que l’on fait la connaissance de Sibylle, une noble normande héritière des premiers croisés et devenue châtelaine de Terra Nuova (une place-forte située au nord d’Antioche) suite au décès de son oncle et de son époux. Sommée de se trouver un mari afin qu’il assure à sa place le contrôle de la région, la jeune femme feint de céder mais a d’autres plans en tête que de rester sagement à l’abri des murs en attendant que Saladin vienne s’emparer de la forteresse. Formée depuis son plus jeune âge par un fâqir aux pouvoirs étranges, Sibylle sait en effet que le moment ne tardera pas où son ancien maître lui demandera d’entreprendre une quête périlleuse à laquelle une tâche de naissance sur le poignée la prédestine : elle est celle qui devra retrouver la rose de Djam, un objet légendaire détenant tous les secrets de l’univers et dont la préservation est essentielle au maintien de l’équilibre dans la région.



Le roman repose sur une reconstitution historique particulièrement soignée qui permet une immersion des plus agréables. Difficile de ne pas penser à un autre roman paru récemment, « Djinn » de Jean-Louis Fetjaine, qui se déroulait un peu plus tôt dans le temps mais mettait lui aussi en scène ce Moyen-Orient médiéval à la fois familier et exotique. L’approche de Sandrine Alexie n’est toutefois pas tout à fait la même dans la mesure où le décor relève moins du fantasme que de la réalité historique, le surnaturel occupant dans ce premier tome une place très limitée. Ne vous attendez donc pas à voir débarquer des djînns ou autres créatures tirées du folklore oriental, vous seriez déçu. On comprend cela dit sans mal le parti pris de Sandrine Alexie qui maîtrise de toute évidence le sujet sur le bout des doigts puisque sa biographie fait mention d’études de l’art de l’Islam ainsi que de la langue et de la culture kurdes. Cette expertise, l’auteur s’en sert pour poser les bases qui nous permettent de comprendre le contexte générale et les enjeux dont il est question, avant d’enrichir ensuite son récit grâce à une multitude de détails qui nous permettent d’appréhender progressivement la complexité de la situation politique de la région. L’auteur met notamment en lumière de façon très habile l’important brassage culturel qui n’a pas manqué de se faire entre chrétiens, musulmans, kurdes, turcs, arabes…, tous s’influençant mutuellement, que ce soit au niveau du mode de vie, des traditions ou même de la langue. Le style employé reflète d’ailleurs cette diversité puisque l’auteur n’hésite pas à mêler des termes tirés de l’ancien français, de l’arabe, du gascon, du persan ou encore du turc. Elle parvient heureusement à résister à la tentation des notes de bas-de-pages, ne prenant pas la peine d’interrompre la lecture par une définition d’autant plus inutile que la plupart des termes étrangers se comprennent parfaitement à l’aide du seul contexte (un lexique récapitulant tous les termes pouvant poser problème est néanmoins présent en fin d’ouvrage). L’auteur ne tombe pas non plus dans un écueil pourtant fréquent qui consisterait à en faire beaucoup trop au risque d’alourdir le récit : la narration est au contraire très fluide et les dialogues percutants. Le franc parler de certains personnages est d’ailleurs assez rafraîchissant, comme c’est le cas du gascon Peir Esmalit grâce auquel le lecteur aura le plaisir de se familiariser avec les meilleures injures du gascon médiéval, ainsi qu’avec de petites histoires ou chansons particulièrement imagées.



On retrouve la même diversité du côté des personnages qui possèdent tous des profils très différents. Sibylle, l’héroïne, est le parfait exemple de ce mélange des cultures occidentales et orientales puisque, en tant que noble franque ayant toujours vécu en Orient, elle a inévitablement été imprégnée dès son enfance par une multitude de cultures. Marcelin et Peir sont pour leur part plus à cheval sur tout ce qui touche à la religion et aux traditions chrétiennes, tandis que des personnages comme Shudja, Yahya ou Süleyman respectent un mode de vie plus proche de celui des musulmans. Parmi toute la galerie de personnages mis en scène, ceux qui retiennent l’essentiel de l’attention du lecteur restent Sybille et Peir qui forment un duo détonnant. Leur relation, basée autant sur l’affection que sur la rivalité et la rancune, constitue en effet sans aucun doute l’un des plus grands attraits du roman. Tous deux bénéficient d’un traitement soigné et nuancé, à commencer par Sibylle, héroïne atypique, présentée à la fois comme butée et hautaine, mais aussi dure au mal, pleine d’humour et indépendante. Il est toujours délicat de mettre en scène un personnage féminin dans un tel contexte historique car la tentation est évidemment grande de la part de l’auteur de la dépeindre comme en avance sur son temps afin de faciliter l’identification du lecteur contemporain. L’auteur échappe toutefois là encore à cet écueil, si bien qu’on a effectivement l’impression de côtoyer une femme de l’époque et non du XXIe transposée au XIIe. A ce titre, certaines de ses réactions peuvent paraître surprenantes ou déstabilisantes mais s’avèrent néanmoins parfaitement cohérentes étant donné le contexte. La plus grande faiblesse du roman vient certainement de son intrigue dont la construction se révèle parfois un peu brouillonne et qui souffre de quelques maladresses. Parmi elles, on peut notamment reprocher la manie de certains personnages de sans arrêt repousser les révélations qui éclaireraient pourtant les autres et faciliteraient leur périple. De même, on peut regretter que les quelques rares élément surnaturels présents soient traités de manière trop superficielle pour parvenir à vraiment capter l’intérêt du lecteur (même si on devine qu’ils seront amenés à prendre bien plus d’importance dans les tomes à venir). En dépit de ces quelques bémols et de petites baisses de rythme, le récit reste malgré tout très agréable à lire, voire véritablement captivant lors de certains passages.



Ce premier tome de « La rose de Djam » pose les bases d’une trilogie de fantasy historique prometteuse qui séduit à la fois par la qualité de la reconstitution du contexte de l’époque mais aussi par la personnalité atypique de son héroïne dont on prend plaisir à suivre le périple. Sandrine Alexie nous propose une plongée immersive dans l’Orient du XIIe siècle dont elle nous permet d’appréhender ici toute la richesse et la complexité. Vivement la suite !
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La rose de Djam, tome 3 : Le pôle du monde

Troisième tome de cette série qui me laisse un sentiment mitigé : d'un côté, les longueurs et l'emploi excessif de termes d'époque me conseillent d'arrêter les frais ; d'un autre, les personnages sont attachants et j'aimerais bien savoir comment tout cela va s'achever, ce qu'il va advenir de Sibylle, de Pèir, de Shudjâ' ou de Yahya.



D'autant que j'ai fini par m'habituer à cette tendance de Sandrine Alexie à utiliser de (trop) nombreux mots aux consonances anciennes (« enfançon », « guenilleux », par exemple) ou des expressions imagées (« malaise des tripes », « coupeurs de route dépenaillés », et bien d'autres). D'autant que j'ai fini par ne plus trop me perdre dans les multiples noms donnés aux mêmes personnages. D'autant que j'ai fini par apprécier la musicalité des noms de lieux, même si je suis totalement incapable de reproduire les chemins empruntés par les différents héros au cours de leurs nombreuses pérégrinations (et ils voyagent, dans ce roman, sans bien savoir où ils vont, d'ailleurs). D'autant que j'ai fini par sourire systématiquement au ton légèrement détaché et ironique de l'autrice, qui sait mettre de l'humour dans pas mal de situations tragiques (surtout quand on en vient à croiser tous ces peuples, toutes ces religions et qu'il suffirait d'une étincelle pour que tout dégénère : mais il faut croire qu'à cette époque, en tout cas chez Sandrine Alexie, on savait mieux vivre en bonne entente malgré les différences… ou en tout cas, on ne s'étripait pas au moindre prétexte).



Autrement dit, j'ai plus apprécié ce troisième tome que les deux premiers. Est-ce parce que cela bouge plus, qu'il y a plus d'action ? Peut-être. Même si, après tout, les personnages passent plus de temps à s'interroger sur le but de leurs voyages, voire à tourner en rond qu'à réellement agir. Mais j'ai été plus sensible au charme et à la poésie gouailleuse de l'autrice. Et j'ai vraiment pris plaisir à cette lecture et à la proximité avec ses personnages. Ce qui a rendu plus frustrante encore la fin. Alors que j'espérais une conclusion (quand on regarde les tranches des trois premiers volumes, elles semblent former un ensemble, un dessin terminé), je me suis retrouvé abandonné au milieu de rien, au milieu de tout. Rien n'est réglé, tout est ouvert. Ne reste plus qu'à attendre la suite. Avec impatience.



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La rose de Djam, tome 2 : La grotte du dragon

Fin du XIIe siècle. La situation au Moyen-Orient devient de plus en plus explosive depuis que Saladin s’est lancé à l’assaut de Jérusalem. Du côté des chrétiens comme des musulmans, les dissensions ne font que croître et les retournements d’alliance sont légion, rendant la région particulièrement instable. C’est dans ce contexte troublé que la jeune Sibylle, châtelaine de la place-forte de Terra Nuova, a pris la route en compagnie de plusieurs compagnons afin de mener à bien une mission périlleuse : retrouver la rose de Djam, une coupe légendaire réunissant toute la connaissance du monde et dotée de pouvoirs immenses. Désignée pour des raisons obscures par une assemblée toute aussi mystérieuse baptisée les Quarante, la jeune femme se voit contrainte d’emprunter des itinéraires d’autant plus dangereux que des hommes en noir redoutablement entraînés et trop bien informés la talonnent à chacune de ses étapes, visiblement décidés à la faire échouer. Après un premier tome très prometteur, Sandrine Alexie poursuit son récit avec un deuxième opus qui se révèle tout aussi captivant que le premier, même s’il a de quoi surprendre. En effet, contrairement au premier volume, Sibylle se trouve ici mise de côté au profit d’un autre personnage, celui de Pèir Esmalit, le mercenaire qu’elle a épousé par calcul et qui s’est finalement joint à la quête de sa tempétueuse épouse. C’est donc le Gascon qui occupe le devant de la scène pendant les trois quart du roman, le dernier seulement étant consacré à la suite du parcours de la jeune femme dans les montagnes de Mossoul. Un choix audacieux qui risque malheureusement de perdre un certain nombre de lecteurs, mais qui, une fois passée la déception de ne pas revoir l’héroïne de sitôt, ne se révèle pas si gênant que cela tant les aventures du Gascon sont palpitantes.



Si le premier tome pouvait parfois souffrir de légers problèmes de rythme, ce n’est pas le cas du second qui parvient à maintenir la cadence jusqu’à la dernière page. La narration est toujours aussi fluide, et les dialogues aussi savoureux car épicés par des expressions tirées de l’ancien français, du gascon, de l’arabe ou encore du kurde. Nul doute que le langage fleuri de Pèir Esmelin en fera sourire plus d’un, de même que celui de Sibylle qui, en dépit de son statut de jeune demoiselle de noble naissance, n’a pas non plus la langue dans sa poche. La qualité de la plume de l’auteur joue évidemment beaucoup dans le plaisir que l’on prend à suivre cette quête dont les contours s’éclairent davantage dans ce deuxième tome. Il est vrai que le premier ne nous livrait que des informations très lacunaires, laissant volontairement le lecteur dans l’ignorance d’éléments importants (l’identité des hommes en noirs, la raison du choix de Sibylle pour cette aventure, le rôle de Shudja dans son enfance…). Un certain nombre de ces mystères trouvent ici leur réponse, quand bien même le personnage de Sibylle ne se trouve plus au cœur de l’intrigue. Les quelques passages mettant en scène cette dernière sont pour leur part très réussis et livrent un très beau portrait d’héroïne dont on ne peut qu’admirer la force de caractère. Pèir est lui aussi toujours aussi attachant, non seulement en raison de son passé (dont l’auteur nous livre ici quelques aperçus sous forme de flash-back) mais aussi de l’attachement profond qu’il éprouve pour son épouse. Shudja s’impose pour sa part un peu plus comme la troisième figure phare de la série, et là encore on ne peut s’empêcher de se prendre d’affection pour ce faqîr colérique et bougon dont on discerne pourtant le grand cœur derrière la carapace inflexible. Les autres personnages ont des rôles un peu plus secondaires, ce qui n’empêche pas l’auteur de les doter d’une personnalité fouillée, les rendant ainsi plus consistants et convaincants.



Le plus gros point fort du roman réside cela dit une fois encore dans la qualité de la reconstitution historique proposée par l’auteur qui maîtrise de toute évidence le sujet sur le bout des doigts. Spécialiste de la langue et de la culture kurde, Sandrine Alexie peut en effet compter aussi bien sur ses propres souvenirs des lieux dépeints que sur les nombreuses sources qu’elle a pu compiler, et cela se sent tout au long de la lecture tant le roman se révèle immersif. L’utilisation du vocabulaire approprié y contribue évidemment beaucoup, l’auteur ayant l’intelligence de placer suffisamment de termes spécifiques à l’époque ou à la culture dépeinte pour que le lecteur puisse s’immerger pleinement dans le récit, sans pour autant se sentir dépassé par une trop grande abondance de mots inconnus. Ainsi, quand bien même le petit lexique placé en fin de volume a son utilité, le texte est la plupart du temps suffisamment parlant par lui-même pour que le lecteur puisse s’en passer aisément et n’interrompe pas constamment sa lecture pour se référer à une définition. Les descriptions détaillées des us et coutumes de chacun, de l’agencement des villes traversées ou de la spécificité de telle ou telle culture se révèlent pour leur part d’autant plus passionnantes que l’on a peut l’habitude de voir un roman relater avec autant de précision l’histoire de cette partie du monde, la plupart des récit médiévaux se déroulant en Europe. Le roman est d’autant plus intéressant qu’il reflète bien le brassage exceptionnel qui a lieu dans cette région du monde au XIIe siècle, les cultures arabes, turques, grecques ou encore arméniennes se mêlant à celles importées par les croisés venus de Sicile, de Normandie ou de Gascogne. Un mélange détonnant !



Sandrine Alexie signe avec ce deuxième tome de « La Rose de Djam » un roman palpitant qu’on prend autant de plaisir à dévorer que le premier, quand bien même il est un peu déstabilisant de voir l’héroïne ainsi mise de côté pendant la majeure partie du récit. Si vous voulez en savoir un peu plus sur l’auteur et son univers, je vous conseille d’aller lire l’interview que l’auteur a eu la gentillesse de nous accorder hier (et dans laquelle elle révèle notamment sa volonté de ne finalement pas se limiter à une trilogie mais plutôt à six tomes, voir plus…).
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La rose de Djam, tome 3 : Le pôle du monde

Sandrine Alexie poursuit la rédaction de sa série « La Rose de Djam » dont on peut saluer la vitesse de parution puisqu’elle en est déjà à son troisième tome en moins d’un an. Et la qualité est encore une fois au rendez-vous. « Le Pôle du monde » nous offre l’occasion de retrouver Sybille, Pèir Esmalit, Shudja et les autres dans la suite de leur quête de la rose de Djam, coupe légendaire porteuse de toute la connaissance du monde et convoitée par de nombreuses forces plus ou moins obscures. [Prenez garde au risque de spoilers si vous n’avez pas encore eu l’opportunité de vous plonger dans les deux précédents volumes.] Le troisième opus de la série se situe dans la droite lignée des précédents avec lesquels il partage de nombreuses caractéristiques (reconstitution historique impeccable, personnalité fouillée des protagonistes, fluidité de la narration…) mais se distingue malgré tout par son appartenance à la catégorie des tomes de transition. Les personnages se retrouvent en effet scindés en des groupes de plus en plus éclatés et tout l’enjeu du roman consiste ici à les suivre sur la route vers la prochaine étape de leur parcours. Séparée de ses compagnons depuis la fin du premier tome et sortie victorieuse de son épreuve initiatique, Sybille arpente ainsi à nouveau des chemins connus mais doit à tout prix passer inaperçue, tant aux yeux des noirs que des Quarante à qui elle n’est plus tout à fait sûre de pouvoir faire confiance. Pour ce faire, son énigmatique protecteur a jugé bon de l’affubler du déguisement de derviche, tout en lui enjoignant de rester muette sous peine de voir disparaître le sort lui permettant d’échapper à ses poursuivants (un phénomène surnaturel aussi efficace que malcommode lorsqu’on ne voyage pas en solitaire). Les conditions sont donc loin d’être idéales pour la jeune franque qui pourra heureusement toujours compter sur sa propre débrouillardise. Pèir, quand à lui, se retrouve confronté aux fantômes de son passé alors qu’il est envoyé sur la route de Terra Nuova pour revenir « là où tout a commencé ». Shudja poursuit quant à lui ses va-et-vient énigmatiques qui l’entraîneront, entre autre, du côté d’Alamut et de son leader charismatique. Si les pérégrinations de chacun d’entre eux se révèlent tour à tour drôles, instructives, émouvantes, voire carrément captivantes, on ne peut toutefois nier que l’intrigue générale avance peu. Et pourtant, le roman est rempli de petits rebondissements qui parviennent chaque fois à relancer l’intérêt du lecteur qui finit par accepter le rythme imposé par l’autrice, voire même à apprécier la lenteur du voyage.



Le roman nous fournit en effet l’occasion de bien cerner les nouveaux enjeux apparus suite aux événements relatés dans les deux premiers tomes, mais aussi de laisser le temps aux personnages d’encaisser les épreuves très différentes qu’ils ont du affronter au cours de leur périple. Leurs pérégrinations servent aussi évidemment de prétexte à l’autrice pour développer encore un peu plus le contexte de ce Moyen-Orient de la fin du XIIe. Une époque et une région qui apparaissent ici bien loin des clichés habituels et dont on réalise qu’on sait finalement peu de choses. Sandrine Alexie, elle, possède un sacré bagage historique et linguistique, et c’est avec enthousiasme qu’elle le mobilise ici pour tenter de rendre compte de la richesse et de la complexité des relations entretenues entre la multitude de population cohabitant sur place à l’époque. Si l’autrice échappe à l’écueil (pourtant difficile à éviter dans le contexte) du « cours d’histoire », elle ne se prive pas en revanche de multiplier les digressions. C’est d’autant plus flagrant en ce qui concerne Sybille qui multiplie les lieux et rencontres qui n’ont, à priori, aucun rôle à jouer dans l’intrigue, mais qui permettent de présenter une spécificité culturelle propre à telle religion ou telle tribu. Périlleux, l’exercice aurait pu finir par lasser le lecteur mais il n’en est rien, tant les différents aspects historiques évoqués se révèlent passionnants. L’autrice rend à nouveau compte du formidable brassage culturel ayant lieu dans la région, mais aussi des relations de bonne entente entretenues entre les membres des différentes religions. Elle met également en lumière la condition de derviche, en prenant bien soin de nous expliquer en quoi elle consiste et ce qu’elle implique. L’autrice nous fait aussi découvrir l’aménagement et les services proposés par l’incroyable réseau de caravansérails développé partout en Orient et qui permettait à « un derviche, un géographe de terrain, un modeste caravanier, un étudiant ou un lettré sans le sou [de] parcourir le monde en trouvant gîte et couvert du nord de l’Inde jusqu’en Espagne. » Les (brèves) notes historiques qui viennent compléter l’ouvrage permettent d’ailleurs de revenir sur ces différents points et de mesurer, en partie, le degré de précision de la reconstitution.



Le charme du roman vient également de ses personnages qui se montrent toujours aussi attachants, Sybille en tête. C’est d’ailleurs un plaisir de la retrouver enfin après l’avoir presque perdue de vu dans le deuxième tome. D’autant que la châtelaine paraît plus en forme que jamais ! On reproche souvent aux personnages affublés de l’étiquette d’« élu » de trop se laisser ballotter par les événements, mais on serait ici bien en peine de taxer Sybille de passivité. La demoiselle est en effet dotée d’un sale caractère qui pourrait la rendre agaçante si elle n’était pas aussi dotée d’un solide sens de l’humour et si elle ne se montrait pas si dure au mal. De toutes ses qualités, c’est toutefois sa volonté de ne pas se laisser dicter sa conduite, même par ceux qu’elle aime le plus au monde, qui lui donne le plus d’envergure et la rend aussi sympathique aux yeux du lecteur. On retrouve également avec grand plaisir le mercenaire gascon Pèir, même si c’est à son tour de s’effacer un peu du devant de la scène. Le guerrier bénéficie cela dit de beaux moments, notamment une confrontation avec un groupe de chevaliers inattendus qui marque durablement les esprits. Shudja est lui aussi peu présent, mais les quelques scènes dans lesquelles on le retrouve suffisent à nous rappeler pourquoi on apprécie le personnage, aussi rude et inflexible qu’il puisse paraître. Le roman fourmille également de quantité de personnages secondaires à qui l’autrice parvient systématiquement à donner de la consistance, qu’ils aient un rôle à jouer dans l’intrigue ou qu’ils ne servent que de « figurants » dans une quelconque péripétie. Un mot, pour terminer, sur la plume de l’autrice qui se révèle toujours aussi fluide tandis que l’emprunt de termes propres au franc, au gascon, au kurde ou à l’arabe demeure agréable et bien dosé. Le ton est quant à lui un peu plus léger et, même si le roman comprend son lot de scènes graves, on est frappé par l’humour qui se dégage de certaines scènes particulièrement cocasses et qui permet de mettre en lumière un paradoxe ou une incohérence propre à telle religion ou telle tradition.



Troisième tome de la série « La rose de Djam » entamée l’an dernier par Sandrine Alexie, « Le Pôle du monde » ravira les lecteurs ayant déjà succombé au charme de cet Orient du XIIe plein de magie, de mystères et d’aventures. Certes, l’intrigue avance peu, mais il serait néanmoins dommage de bouder son plaisir de pouvoir s’immerger aussi pleinement dans une époque et une région dont on connaît finalement trop peu la richesse.
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La rose de Djam, tome 2 : La grotte du dragon

À la fin de La Rose de Djam, Sibylle est partie en quête de cet objet mythique. Seule. Laissant derrière elle Pèir, Gascon avec qui elle partage une passion mouvementée et faite de hauts et de bas (d’ailleurs, on passe de l’un à l’autre à la vitesse de l’éclair, ce qui me laisse souvent dubitatif). Voilà donc notre Gascon persuadé d’avoir été trahi, abandonné et ruminant des idées sombres. Mais sa situation va bien évoluer, car il va aller à la recherche de Shudjâ’, prisonniers des Noirs, les ennemis terribles.



Et c’est lui qu’on va suivre dans ce roman. Exit Sibylle pour un long moment. Et Pèir se retrouve au devant de la scène. Changement de perspective intéressant, mais légèrement déstabilisant au début. Mais on prend vite la suite du lépreux au sang vif, planté au beau milieu d’une région qu’il ne connaît pas, entouré de personnes, plus ou moins hostiles, ne comprenant pour la plupart pas sa langue.



Pourtant, j’ai eu du mal à m’accrocher, une fois de plus. Sandrine Alexie maitrise parfaitement son sujet : les différents royaumes, les différents peuples, les différentes religions, elle maitrise tout cela. Mais peut-être un peu trop. Et il faut vraiment être concentré pour en profiter aussi. Le plaisir est parfois gâché parce qu’il est difficile de se rappeler qui était ce personnage (d’autant que chacun est appelé de plusieurs façons différentes ; cela évite certes les répétitions mais, quand on est comme moi peu habitué aux noms en usage dans cette partie du monde, la compréhension en est diminuée). Et il est aussi parfois complexe de comprendre exactement qui est qui, à quel groupe il appartient, quelle est sa religion et donc de qui il se défie, etc. J’ai vite compris que cette période était pour le moins troublée, mais cela transparaît trop dans la narration et la complique à mon avis inutilement.



La grotte au dragon est un récit intéressant, mais pas toujours facile à suivre. Ce que j’avais apprécié dans le premier tome est toujours. Mais, hélas, aussi les défauts. Je vais quand même me laisser tenter par Le Pôle du monde, troisième tome de cette série dépaysante.
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

Sandrine Alexie est passionnée. À la lecture de L'appel des Quarante, premier tome de la trilogie de la Rose de Djam, on ne peut qu'en être persuadé. Elle se délecte de mettre en scène des personnages tous plus truculents les uns que les autres, dans des situations hautes en couleurs. Ah, les envolées lytiques de Peir, le Gascon !



Elle en ajoute une couche en utilisant des mots proches de ceux de l'époque (l'action se déroule au XIIe siècle l'époque des croisades) et des termes aujourd'hui disparus (d'ailleurs, on trouve un petit lexique en fin d'ouvrage). On est en plein dans l'ambiance et on se trouve transporté dans le temps...



...et dans l'espace, puisque l'autrice nous entraine dans les territoires des actuels Syrie, Irak ou Kurdistan. Et sa maitrise de ce lieu et de cette période fait qu'elle nous plonge avec brio dans son monde.



Mais, malgré toutes ces qualités, il lui manque l'étincelle littéraire qui donnerait vraiment vie à son histoire. Je n'ai pas réussi à m'immerger, du début à la fin, dans cette histoire, décrochant par moments. D'ailleurs, j'ai dû arrêter la lecture et y retourner, ensuite, pour aller au bout. J'avais envie de savoir ce qu'il advenait des personnages, mais la narration était trop lente pour moi, trop artificielle d'une certaine manière. Et la multiplication des lieux et des personnages ne m'a pas aidé.



Je vais sans doute tenter le deuxième tome, mais avec une légère réticence.



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La rose de Djam, tome 2 : La grotte du dragon

Le premier tome de la série La Rose de Djam, L’appel des quarante est paru en avril dernier. Cette série est une fresque historique matinée d’un peu de fantasy. Elle conte la recherche de la coupe appelée la rose de Djam, objet rappelant le Graal. Fin août, le deuxième tome de la saga, intitulé La grotte au dragon, vient de paraître. La grotte au dragon commence là où le premier s’arrêtait, avec le départ de Sibylle, l’héroïne, pour les montagnes de la région de Mossoul.

De nombreuses annexes concernant l’histoire, les peuples et la langue du moyen orient terminent le roman. Elles permettent d’apprendre de nombreuses choses et éclairent la lecture. Un résumé du premier tome se trouve au début du livre, c’est une très bonne initiative qui permet de se rafraîchir la mémoire.



La grotte au dragon est donc un second tome qui reste dans le même esprit que le premier tome. Il y a peu d’actions mais la quête des personnages est épique et vaut le détour. Les aventures vécues par les personnages les ont marqués et fait évoluer. La grande connaissance de Sandrine Alexie sur l’histoire de la région contribue au plaisir de lecture.

Chronique beaucoup plus complète sur le blog
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

Ouloulou, c'est qu'avec tout mes space ops et compagnie, j'ai pas beaucoup regardé ce qui est sorti cette année en fantasy française. L'occasion pour moi de se plonger dans le cycle de La rose de Djam par Sandrine Alexie, spécialiste des cultures arabes, qui signe son incursion dans la fantasy historique en mettant en scène l'équivalent de notre Graal dans le monde musulman, une coupe surnommée la Rose, dans laquelle se cacheraient tous les secrets du monde. Bon, je vous avoue, si je l'ai choisi, c'est surtout parce que ça me faisait penser aux Lions d'Al-Rassan avec un peu plus d'epic.

Pour le petit placement de produit, Les Lions d'Al-Rassan c'est une superbe fresque de fantasy historique de Guy Gavriel Kay au même éditeur, transposant la Reconquista dans un monde imaginaire, avec une reconstitution historique minutieuse du monde arabe, que des personnages incroyablement bien écrits, des tas de péripéties différentes, d'évènements inattendus Histoire oblige (au point de devoir sacrifier parfois un ou deux personnages prometteurs), de l'humour et une espèce d'onirisme doux-amer qui plane sur l'ensemble parce que comme dans la vraie vie on sait jamais vers quoi on se dirige, le tout rapporté par un style magnifique s'attardant toujours sur les petits détails sans jamais en faire trop. Il y a bien quelques scènes de, vous savez la lettre entre le P et le R, mais même ça c'est superbement bien écrit sans tomber dans le voyeurisme ou le cliché rose bonbon.

Du coup, quand arrive un petit roman français qui sort de l'autoédition pour se faire publier même avec des bêtes de l'Imaginaire comme L'Atalante, forcément ça va souffrir en comparaison. Alors est-ce que La Rose de Djam reprend les éléments qui faisaient la saveur des Lions d'Al-Rassan ? Non, mais est-ce que ça en fait un mauvais roman pour autant ?



Du très bon cru...



Fin du règne de Baudoin VII. Tout l'héritage de la Première Croisade est en train de se scratcher et les musulmans reprennent le contrôle du Moyen-Orient (parce que c'est pas pour dire, hein, mais avec tous ces français qui viennent nous envahir, on sait plus à qui se fier... ^^). Quand le frère du seigneur normand de Terra Nuova disparaît, on le croit mort alors qu'il est passé dans l'Entre-Deux, un lieu énigmatique qui relierait les mondes matériel et spirituel. Jusqu'au jour où le cousin oriental de Gandalf vient toquer à la porte de Sybille, sa nièce, qui n'apprécie pas franchement son destin de femme au foyer et aimerait bien partir découvrir le vaste monde...

On est direct immergés dans le monde des croisades avec toute sa complexité, sans jamais chercher le simplisme ni concession, mais au contraire à immerger complètement le lecteur dans l'univers arabe qu'il croit connaître alors qu'on se rend compte à la lecture qu'on en est, mais alors très, très loin. Pareil pour la condition de la femme à l'époque : c'est tout bonnement une vie de chien, et rien ne nous est épargné. En temps que pur roman historique, c'est une la porte d'entrée de l'excellence niveau documentation. Côté fantasy, le surnaturel est très en retrait, mais ça ne me pose aucun problème.

Passées les 100 premières pages, l'humour commence à pointer son nez et on finit par s'attacher à des personnages malgré leurs actes à la limite de ce que nous lecteurs du XXIe pourrions qualifier d'infâme ; le capitaine Pèir Esmalit est ainsi plus crédible et plus humain que 99,9% de ces bad boys qui ont parasité la littérature Young Adult. On finit par se prendre au jeu, à l'aventure, sans forcément savoir où on va, et même si comme on va le voir, pas mal de défauts auraient pu être allégés du récit.



Oui, mais...



Il y a le problème d'une grande part de la littérature SFFF française, à toujours vouloir rajouter des archaïsmes inutiles dès lors qu'il s'agit d'une époque révolue (problème d'autant plus curieux qu'il est propre exclusivement à la littérature SFFF, quand même des films historiques sérieux comme ceux de Bertrand Tavernier, s'ils utilisent un phrasé plus complexe que celui courant, ne tombent jamais dans l'écueil du trop-en-faire). On se retrouve ainsi avec des soties, vêtures, bréhaigne, adamantine, se paonnant, francolin, chanteplore, benoîtement, enfançons, escarbouiller, parentèle, adonc, ect. Bref, ça rend pas le style franchement fluide ; je veux dire, quand t'as une phrase dans ton bouquin comme "Agoni de tous les anathèmes (...), le subordonné recula", le lecteur débutant a tendance à se signer en se demandant quel est ce langage diablerique. Au point que quand des gens se mettent à parler un langage volontairement plus fleuri que les autres, on remarque à peine la différence. Après, oui, ça pourrait donner un côté pesant et ancestral comme pour Clarke Ashton Smith, mais encore faut-il jouer la carte à fond. Vous connaissez les tue-l'amour ? Eh bien "la caboche d'un Gascon vola" est un vrai tue-la-tension !

Et puis il y a ce passage, en plein milieu du chapitre 1, où on passe de la première personne avec un narrateur inconnu à la troisième pour tout le reste du bouquin. Pourquoi commencer avec un parti pris pour aussitôt le laisser tomber ? Ne parlons pas non plus des scènes de sexe et autres allusions graveleuses peu empiétantes sur le récit mais pas franchement ragoûtantes non plus... Enfin, le personnage de Mascelin, s'il offre un contrepoids à la tolérence religieuse de Sybille et ses joyeux compagnons, montrant ainsi comment pensaient les personnes de son temps, n'est vu que par le prisme de son intégrisme ; espérons qu'il sera plus développé dans les tomes à venir.



Conclusion



Malgré tout, j'ai pas boudé mon plaisir, faut bien l'avouer, et j'ai vraiment pas envie de dire du mal de ce livre. Certes, la documentation n'excuse pas le style ou la qualité des personnages, mais il n'y a vraiment rien de flagrant non plus. On s'attache aisément à presque tous et on découvre une époque révolue qui nous apprend un peu plus de choses sur l'islam que ce qu'on pensait, mais aussi les gascons, les cagots ou même les fakirs (en tout cas bien plus que dans Astérix chez Razahãde). Alors que je me demandais si j'allais tenir au début, j'ai finalement passé une lecture très agréable que je recommande à tous les amateurs d'histoire arabe, experts comme néophytes. Après, je dis ça, c'est pour votre culture...
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

Dans ce premier volet de L'Appel des Quarante, Sandrine Alexie entremêle les fils du destin de son héroïne, Sybille, à de nombreux protagonistes qui viendront, au fil de l'histoire, la soutenir dans sa quête ou, au contraire, la contrer. Sybille de Terra Nuova est une jeune femme au caractère bien trempé qui ne se laisse dominer par personne. Aussi, lorsque son oncle disparaît et que son suzerain la somme de se remarier, au candidat proposé, elle préfère Peir Esmalit, le routier venu lui transmettre le message. Mais au fond d'elle, elle sait qu'elle ne restera pas à l'abri des murs de sa cité. Elle attend le retour de son mentor, Shudjâ. Il lui a promis de revenir la chercher. Mais il tarde et elle n'a d'autres choix que d'aller au devant de lui en prenant la direction d'Alep, puis d'Amid. Depuis sa plus tendre enfance, elle a été préparée par Shudjâ à l'avenir qui l'attend. Elle est une élue. Elle en a la marque. Elle porte une rose sur la main. Pour se conformer à sa destinée, elle devra répondre à l'appel des Quarante et retrouver la Rose de Djam, un talisman puissant, connu aussi en Occident sous le nom de Graal.



Un premier volet composé de deux parties. Dans un premier temps l'action se concentre sur la recherche du maître spirituel de Sybille ; dans un second temps, Sandrine Alexie se consacre aux préparatifs de la quête que doit mener son héroïne. L'ensemble a été écrit de manière à ne laisser aucun temps mort ! Cette quête de la Rose de Djam est le fil conducteur du cycle. Trois tomes sont déjà prévus, à L'Atalante, mais dans l'interview que l'autrice a accordée à l'éditeur, elle précise qu'elle voit les choses en plus grand encore. On doit donc s'attendre à une saga d'envergure. Ce qui n'est pas pour me déplaire, au vu de la qualité de ce premier tome.



Je dois dire que La Rose de Djam a tout pour plaire. Déjà, moi, ce que j'adore, ce sont les lieux remplis de mystères que ce livre nous permet d'explorer. L'héroïne de Sandrine Alexie se lance dans un long voyage au cœur d'une terre de miel très convoitée. L'autrice a inséré son intrigue dans une période fortement troublée, avec notamment la reprise de Jérusalem par Saladin, ce qui débouchera plus tard sur la Troisième Croisade. En suivant Sybille, on va surtout multiplier les rencontres avec une population très cosmopolite qui nous offre, dès lors, une bonne dose de dépaysement, comme la fantasy sait le faire. Rencontre avec des peuples, des cultures et un imaginaire fabuleux. A l'image des conteurs des Mille et Une Nuits, Sandrine Alexie nous entraîne dans un maelstrom d'aventures qui invite au voyage et à l'évasion. Un parfum de danger plane sur son roman.



La Rose de Djam envoûte de bien des manières et suscite une belle émotion aux lecteurs. C'est un livre qui se lit, d'ores et déjà, comme un coup de cœur... plus d'infos.. sur Fantasy à la carte
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La rose de Djam, tome 3 : Le pôle du monde

Au catalogue des nouveautés des éditions L'Atalante, il y a des titres qui sont très attendus. La suite de La Rose de Djam de Sandrine Alexie en fait clairement partie.



Avec Le Pôle du Monde, on replonge pour la troisième fois dans ce cycle très immersif où plane un vent d'évasion.



J'ai plaisir à retrouver la compagnie de Sibylle, de Peir Esmalit ou de Shudjâ. Alors que notre "mule franque" a mis la main sur la Rose de Djam et tente, par des chemins détournés, de retrouver les Quarante pour leur remettre ce précieux calice, Esmalit, lui, est mise à l'épreuve. C'est le moment pour lui de se montrer digne d'être le véritable seigneur de Terra Nuova. Quant au Loup de Daylâm, depuis qu'il a survécu aux tortures des Frères de la Droite Voie, il a compris qu'un traître se cache parmi les Quarante et que sa protégée court un grave danger. Pour tous, les événements s'accélèrent, alors ils n'ont pas d'autres choix que de se laisser emporter par ce maelstrom d'aventures qu'ils ne contrôlent pas. Même le sage Shudjâ n'a pas prise sur tout.



Voici un roman qui apporte son lot de surprises et fait monter la tension dans l'action. L'autrice lève le voile sur la traîtrise qui compromet la mission de Sibylle. On prend conscience de l'étendu du danger qu'encourent nos héros sans pour autant bien percevoir toute sa portée. Les enjeux mises à jour sont complexes.



On prête à cette Rose de Djam de tels pouvoirs qu'elle attise forcément la convoitise. Elle est un peu ce que l'Anneau unique a été pour Sauron dans les romans de J.R.R. Tolkien : un objet de puissance auquel les faibles ne résistent pas. C'est le motif de la quête que doivent mener ici les protagonistes de Sandrine Alexie. C'est l'élément fondamental de ce cycle qui agite autant l'avidité des personnages que notre curiosité de lecteurs et d'aventuriers.



Mais que serait un bon roman sans de charismatiques héros ?



Sandrine Alexie l'a bien compris et a intégré à son récit des personnages bien trempés, comme sa Sibylle qui n'hésite pas à s'aventurer seule sur les routes dangereuses du Moyen-Orient. Fougueuse, elle ne recule devant aucun péril, pas même face aux mercenaires que lui envoie la Droite Voie. Avec elle, Sandrine Alexie nous brosse le portrait d'une héroïne attachante que l'on n'a pas envie de quitter.



Ne passez pas à côté de cette écrivaine de talent !



Pour en savoir plus, allez sur Fantasy à la Carte
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

Pas convaincue par ce livre, qui n'est pourtant pas dénué de qualités :

L'autrice a construit son intrigue en 1186 de l'ère chrétienne dans le Royaume de Jérusalem.

On sent qu'elle maitrise son sujet, mais pour ma part, entre les villes, les guerres, les gascons et les normands qui sont dans telles ou telles villes, opposés à tel ou tel ennemi... Je me suis perdue. C'est une période historique qui, je pense, n'est pas connu par grand monde, et malgré la carte et une petite préface, j'ai lâché l'affaire et me suis concentrée sur l'intrigue.

Intrigue qui peine à se mettre en place, puisque notre héroïne part à la recherche de son fakir, avant que l'on comprenne (même si le titre nous le soufflait) que tout ça est plus grand que ça n'en a l'air.

Les personnages ne m'ont pas convaincu ; Sybille, si elle a des côtés attachants, est plus fatigante qu'autre chose. Son mari, Peir, est trop instable pour qu'on puisse l'apprécier. Les autres personnages sont à peine esquissés (et beaucoup ont une fâcheuse tendance à mourir rapidement). Rapidement, les personnages et les situations tournent à la caricature, ce qui est encore accentué par le langage employé.

Pire, vers le milieu du roman, il y a des tentatives humoristiques, qui me semblent encore plus contribuer à donner une image ridicule à tout un peuple.

Bref, je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture, même si je reconnais l'aspect très documenté, et respecte le travail de cette autrice.
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La rose de Djam, tome 2 : La grotte du dragon

Alors que Sibylle de Terra Nuova est chargée par les Quarante de retrouver la Rose de Djam, celui qui est devenu son époux, Peir Esmalit, ce Gascon irascible, lui, s'est lancé sur les traces de cet entêté de Shudjâ, enlevé par les Noirs.



Les trois quart de ce roman vont donc être consacrés à la quête de Peir. Accompagnés du jeune Süleyman et rejoint plus tard par le sheikh Yahya, ils vont remonter la piste qui va les emmener en territoire kurde. Là-bas, ils n'auront pas d'autres choix que de se jeter dans la gueule du loup s'ils espèrent avoir la moindre chance de sauver le faqîr des griffes ennemies. Séquestré au fin fond d'une grotte, Shudjâ espère détourner suffisamment longtemps l'attention afin que Sibylle atteigne son but sans trop d'encombres. Mais c'est sans compter sur l'ennemi qui semble avoir plus d'une tête et des yeux partout.

Abandonnée par ses compagnons, la jeune Sibylle s'engage, quant à elle, avec son guide de Lâlish dans son dernier voyage. Plus que de trouver un objet précieux, la jeune femme débute surtout une quête spirituelle qui nécessite une introspection personnelle. C'est en analysant le passé qu'elle trouvera la force intérieure de découvrir ce qu'elle cherche.



Avec La Grotte au Dragon, Sandrine Alexie maintient le même rythme dans l'action. On est toujours autant captivé par ces destins hors du commun qui s'entremêlent et émerveillé par ce pays aux relations très instables. L'autrice a su transmettre à son récit sa riche expérience de voyageuse. En effet, elle a, elle-même, exploré ces lieux, parcouru de long en large cette terre, et elle nous retranscrit l'ambiance, les relations entre les peuples, les cultures qui se côtoient avec un grand souci de réalisme. Il y a de l'authenticité dans les lieux décrits.



Cette saga transpire la magie, elle nous envoûte, nous fait perdre pied. Curieux de découvrir ce Graal et ses mystérieux pouvoirs, on replonge sans se faire prier dans la suite. Les héros de Sandrine Alexie n'y sont sans doute pas pour rien non plus.



La Rose de Djam, c'est le gage d'une lecture intense qui nous poursuit même après avoir refermé le livre... plus d'infos sur le cycle La Rose de Djam sur Fantasy à la carte.
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

Le premier tome de la série de la Rose de Djam, l’appel des Quarante est paru en avril 2019 chez l’Atalante. Sandrine Alexie, spécialiste des cultures arabes nous propose avec ce titre une formidable plongée dans le Moyen-Orient au XIIe siècle lors de la prise de Jérusalem par Saladin. Nous y suivons Dame Sibylle, châtelaine de Terra Nuova sommé de trouver un mari afin de défendre la place forte en cette période troublée. Mais Sibylle a une autre idée en tête. Sous l’impulsion de son ancien maître, un étrange fakir, on va lui confier la tâche périlleuse de trouver la rose de Djam, un calice magique qui contiendrait tous les secrets de l’univers et qui ne doit surtout pas tomber aux mains de personne mal intentionnée.

Le roman repose sur une reconstitution vraiment fidèle qui m’a vraiment plongé dans ce folklore exotique. On se retrouve donc plonger dans le brassage culturel entre kurde, turc, Arabes, franc, etc...

Le roman fonctionne également grâce à ses personnages riches en couleur. On retiendra surtout dans ce premier tome le duo Sibylle et Pèir Esmalit qui vont à loisir s’étriper, s’engueuler ou s’aimer durant toute l’aventure.

En tous cas, ce premier tome pose les bases d’une aventure passionnante et j’ai hâte de lire la suite

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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

Dépaysement garanti au cœur du Moyen-Orient moyenâgeux...





Sibylle est une gamine quand son oncle Bastian l'accueille et l'adopte à la mort de son père sur demande de sa mère qui est la sœur de celui-ci. Lors de son enfance, elle fait la connaissance de Shudjâ qui la prends sous son aile. Sauf que lors d'une attaque son oncle meurt et Sibylle se retrouve à être la châtelaine de Terra Nuova. Mais son mentor lui a fait part d'une demande très étrange, retarder au maximum son mariage prochain ou sinon de donner sa main mais faire patienter le temps qu'il revienne la chercher car son destin lié aux Quarante et à la Rose de Djam l'attends. Un soir, elle n'a d'autres choix que de devoir partir avec deux acolytes, bien vite ils se retrouvent à être rattraper par la dure réalité, ils perdent l'un des leurs.

À travers la Syrie de 1187, elle va devoir accorder sa confiance ou non, faire des choix mais toujours veiller à retrouver un indice sur la localisation de Shudjâ.





Ce roman historique a été plutôt décevant pour moi dans le sens où le style d'écriture n'était pas fais pour moi.

En effet ici beaucoup d'argot, de phrases sans vraiment de sens mais surtout un rythme assez lent. En effet, l'autrice mets en place un rythme qui se veut rapide dans les déplacements de Sybille mais lent dans sa retranscription à l'écrit.

J'ai aussi eu beaucoup de mal avec le très grand nombre de personnages, tous avec des noms arabes. De ce fait, il était compliqué pour moi tout d'abord d'essayer de prononcer ceux-ci mais aussi de les remettre dans leur contexte.

À contrario j'ai adoré voyager en Syrie à travers les souks, les maisons des personnages mais aussi à travers les montagnes qui jalonnent le chemin parcouru par Sybille.

Ici nous sommes en pleine guerre de Religion entre les Chrétiens et les Musulmans, où les femmes n'ont pas leur mot à dire alors que Sybille se situe entre ces deux.

Ici pas de scènes de batailles, ni de combats ensanglantés mais plutôt de la stratégie et de des trahisons.

On parle aussi de dragon, ce côté-ci m'a beaucoup intriguée malheureusement on ne les caresse que de la surface.

J'ai adoré les personnages de Sybille et de Pèir Esmalit. La première est une femme forte, qui ne se laisse pas faire par les hommes, qui a un humour fort douteux en compagnie d'Esmalit. En effet, celui-ci a une partie sombre en lui que l'on à du mal à discerner tellement son humour noir prends le dessus, mais aussi son approche auprès de Sybille est touchante. Il cherche à la

protéger tout en essayant de prendre le dessus sur elle, sans succès.

Le côté historique m'a intriguée, le sujet des guerres de Religion est un méconnu de mon côté et malgré le côté Fantasy du roman j'ai aimé les petites notes à la fin de celui-ci qui nous aide à comprendre les choses.





En bref, un roman qui ne m'a pas plu du côté plume mais avec des personnages et un contexte historique intéressant.

Une quête et une aventure qui saura dépayser.
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

En voilà donc une lecture originale... Tentée par une libraire qui connaît bien la qualité des éditions L'Atalante, par la couverture superbe et par l'autrice qui a le même parcours universitaire que moi, je me suis lancée dans cette lecture en sachant qu'elle allait me plaire. Ce fut le cas. Cependant, je dois dire que j'ai mis un certain temps avant de rentrer dans le récit (afin de ne plus en repartir par la suite !). Cette longue entrée dans le récit tenait pour ma part à des enjeux trop éloignés et à un décalage entre le développement du personnage principal et les évènements racontés.

C'est donc l'histoire de Sibylle, une jeune femme super badass qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui habite dans un des derniers bastions chrétiens du Proche-Orient. Depuis toute petite, elle est secrètement entraînée par un faquir à la recherche de la Rose de Djam, la coupe qui permet de connaitre toutes les vérités. Très vite, l'étau politique va se resserrer autour d'elle et il va falloir qu'elle jongle entre la sécurité de sa cité, Terra Nuova, et la mission qui lui a été confiée. Elle se retrouve donc associée à des personnages plus ou moins sympathiques, dont le drôle et attachant Peir, Gascon un peu lourdaud sur les bords mais qui finalement se retrouve, comme le lecteur, pris dans les engrenages de cette quête de la Rose. Comme souvent, un groupe de méchants habillés de noir va tenter de mettre des bâtons dans les roues de Sibylle et sa compagnie.

L'immersion dans le livre fut donc assez difficile car le personnage principal, Sibylle, est déjà initiée aux mystères entourant la quête de la Rose de Djam. Le lecteur apprend donc des informations sur le tas, sans vraiment comprendre d'où est-ce que ça sort, comme si c'était déjà acquis, et ce fut vraiment déstabilisant. Alors que d'habitude le lecteur progresse au rythme des personnages, là on est déjà directement plongé dedans, et à l'instar du pauvre Peir, on est assez perdus.

Néanmoins, une fois saisis les enjeux, fait le lien entre les personnages, appris les noms de chacun et les titres, j'ai enfin pu me laisser couler dans ma lecture. Et là j'y ai pris beaucoup de plaisir. Le niveau d'écriture est soutenu, avec beaucoup de termes propres à ces peuples habitant le Proche-Orient au XIIe siècle (merci le glossaire à la fin du livre) et là se ressent la passion et les connaissances historiques de l'autrice. Cette énorme région et ses complexes situations géopolitiques, ses ethnies, ses religions, ses régimes politiques... Il y a de quoi se perdre mais la précision de leur description est absolument incroyable.

Au final, j'attends avec impatience de lire le tome 2 et que le côté épique se manifeste un peu plus. Je ne peux que vous conseiller ce livre si vous aimez les quêtes mystiques et les romans historiques !
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

L’appel des quarante était globalement une bonne lecture. On est en Orient, en pleine débâcle de fin de croisades. La chrétienté se fait expulser petit à petit et on suit Sybille qui, suite à son veuvage, est devenue responsable d’un camp retranché. Laisser une femme à la tête d’un camp fortifié au 12ème siècle pour les chrétiens, ça ne passe pas, elle est priée de se remarier rapidement. Sybille a été formée dès le plus jeune âge par un des courants musulmans présent. Elle a reçu une formation poussée à l’arc et aux différents courants de pensées car elle fait partie d’un trio d’élus qui peut aller récupérer le Graal et éviter une catastrophe. L’univers est chouette. L’autrice connait son sujet, ça se sent qu’elle est spécialisée dans cette période de l’histoire et ces cultures là. L’aspect culturel était passionnant à suivre. Sybille est top, c’est un personnage moderne et respectueux des opinions. Les personnages secondaires sont variés et appartiennent à différents milieux et croyances. On rencontre des extrémistes religieux en passant par les tolérants, le tout avec les différentes couches de la société et les différents peuples qui cohabitent. C’est très bien fait et très intéressant. Et puis on a « Payr » et le soufflé est retombé. L’idée d’avoir un tel personnage était prometteuse. Un chrétien borné et intolérant ça créait un contraste avec le fait qu’au cours de sa quête Sybille rencontre un tas de cultures musulmanes différentes qui lui montre toutes le respect qui lui est du même si elle est femme. Avoir un contraste entre la tolérance musulmane à l’égard de Sybille qui s’oppose à une intolérance complète du côté chrétien, c’était très intelligent. Si l’autrice s’était arrêter là, ça aurait été super mais elle a trop tiré le fil.

Payr est un gros co…d, cliché de l’homme « je suis fort, tu es limite mon esclave, j’ai raison femme, obéis et ne discute pas ». Sybille ayant une éducation très moderne et indépendante, elle n’avait aucune raison d’accepter qu’on la traite comme cela et encore moi de tomber amoureuse d’un être toxique, qui la tabasse, la rabaisse et la considère inférieure. Toute la partie où elle se rapproche et où finalement même s’il est abjecte elle se convainct qu’il doit avoir des qualités vu qu’il l’attire ce n’est pas passé avec moi.

Alors oui, il évolue un poil de manière positive à la fin mais ça me gêne d’avoir encore une fois un personnage masculin infect à qui ont trouve tout un panel d’excuses pour justifier que finir en couple avec lui est normal et bien.

Si vous voulez découvrir de la fantasy orientale ce titre devrait vous plaire mais attention on est très dans le descriptif ici.
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

Nous sommes au 12ème siècle. Saladin fond sur les croisés et prend toutes les villes sur son passage, en Syrie comme en Egypte. Il finit même par prendre Jérusalem au chevalier Balian. Ce n’est qu’une question de temps avant que ses soldats n’arrivent au domaine de Terra Nuova.



Après la disparition mystérieuse de son oncle, le châtelain de Terra Nuova, Sybille se retrouve maîtresse du château. Son tuteur lui avait auparavant confié un secret : elle devra un jour quitter le château, et ce jour arrive bientôt.



Pourquoi ? L’appelle des Quarante, une confrérie composée de diverses personnes, toutes religions confondues. Elle est l’une des trois élus chargés d’une mission secrète : trouver la rose de Djam, une coupe qui permet d’atteindre le savoir ultime, avant que d’autres s’en emparent.



Mon avis



J’ai beaucoup aimé le contexte historique qui se mêle avec de la fantaisie. On en apprend beaucoup et le texte me semble vraisemblable et bien documenté. Beaucoup de personnages sont attachants et bien construits, comme Sybille, Peir, et le chevalier Marcelin. Nous assistons à des diversités éthiques et religieuses qui permettent de bien les démarquer.



Le style est fluide et très agréable à lire. Sandrine Alexie sait doser les métaphores et construire des images dans l’esprit de son lecteur.



J’ai beaucoup aimé voir une femme comme héroïne, elles ne sont pas toujours mises en avant dans les hauts faits du temps des croisades.



Je dirais que le seul point plus faible serait le scénario. Certaines retrouvailles fortuites ne me semblaient que peu vraisemblables, et j’aurais passé plus de temps sur certaines scènes ou sujets, et moins de temps sur d’autres éléments. J’ai trouvé l’intrigue un peu brouillonne et sa construction parfois maladroite, on ne sait pas trop où l’on va et pourquoi.



Dans l’ensemble un bon roman d’histoire-fantaisie, je serais curieux de lire la suite.


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La rose de Djam, tome 2 : La grotte du dragon

Très décevant. Parce que cela traîne en longueur, pas toujours intéressant et que le personnage de Pèir semble aussi perdu que nous. [...] Avec La Grotte au Dragon, l’auteure nous perd. Il est difficile de se relever d’une lecture finalement plutôt plate.
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

Je ressors mitigé de ce roman.



Alors, certes, c'est dépaysant, bien documenté, mais ça n'a pas vraiment pris avec moi. La faute aux trop nombreux noms qui m'ont vite égarés, à des enjeux pas vraiment clairs et surtout au fait que Sybille soit l'incarnation de la parfaite con**** , absolument insupportable.



Je lirai le second sans déplaisir, mais ce n'est pas un coup de cœur pour moi.
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La Rose de Djam, tome 1 : L'appel des Quara..

La romancière Sandrine Alexie revisite la légende iranienne du Djam-i Djam dans une saga de six tomes qui débute avec L’Appel des Quarante.
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