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Citations de Sarah Blakley-Cartwright (35)


C’est chose singulière que d’avoir une sœur, songea-t-elle. Car on passe sa vie à se dire qu’on aurait pu être elle.
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Il est incapable de faire ne serait-ce qu'une entaille dans un tronc d'arbre, pense-t-elle. Comment pourrait-il affronter une bête vorace ?
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Ce soir-là, tous les villageois se pressaient pour rentrer leurs bêtes. C’était la nuit du Loup, comme tous les soirs de pleine lune, et ce depuis des temps immémoriaux.
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Cette chose singulière que d'avoir une soeur songea-t-elle. Car on passe toute sa vie à se dire qu'on aurait pu être elle.
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On me l'a offert.J'ai lut le résumé et il me parait bien,j'ai hâte de le finir.
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C'est la nuit que les pensées sombres tirailles l'esprit.
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Elle portait de longs jupons de soie qui oscillaient au rythme de ses pas. Tout comme la minuscule ballerine en bois que Lucie conservait dans sa boîte à bijoux, mère-grand avait la cheville charmante, délicate et, pour tout dire, si fine qu’elle menaçait de se rompre à tout moment, ce qui provoquait chez sa petite-fille un sentiment d’admiration mêlé d’effroi. Valérie quant à elle, était indestructible.
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Mère-grand, qui avait également entendu ce vacarme, descendit l’échelle et prit Valérie dans ses bras. La petite fille sentit la fraîcheur de son chemisier de soie et les amulettes entremêlées contre son visage. Le menton posé sur son épaule, elle vit sa sœur Lucie descendre avec prudence, entraînant sa mère à sa suite.
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Perchée au sommet d'un arbre gigantesque, la petite fille voyait tout ce qui se passait en contrebas. Le village de Daggerhorn sommeillait au creux de la vallée. Vu d'en haut, on aurait dit un lointain pays étranger dont elle ne savait rien, un lieu sans épines ni barbelés où la peur ne rôdair pas tel quelque parent inquiet.

Valérie avait l'impression qu'elle pourrait se métamorphoser en animal, un faucon peut-être, qu'une vie difficile aurait rendu distant, solitaire et arrogant.
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C'était une créature de légende qui vivait hors du temps. Elle était encore jeune et belle, malgré les années et le chagrin qui avait marqué son visage ce jour-là. Elle s'était tressé les cheveux avec de la corde grise, mais ses joues souillées de larmes ne portaient pas la moindre ride. Il n'était pas surprenant qu'on l'accusât de sorcellerie.
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C'était le museau d'un loup, lequel se fendait en un épouvantable rictus, découvrant une rangée de crocs acérés qu'on avait taillés dans l'ivoire.Destiné à accroître l'humiliation publique, ce masque de loup représentait un véritable tour de force en matière de cruauté humaine.
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J'ai dit à mes filles que le loups-garou avait tué leur mère, mais c'était un mensonge, dit-il d'une voix d'outre-tombe. C'est moi qui l'ai tuée, car c'était elle, le loups-garou!
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"Cette chose singulière que d'avoir une soeur songea-t-elle. Car on passe toute sa vie à se dire qu'on aurait pu être elle."
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Ce soir-là, tous les villageois se pressaient pour rentrer leurs bêtes. C’était la nuit du Loup, comme tous les soirs de pleine lune, et ce depuis des temps immémoriaux. On rassemblait les moutons pour les parquer derrière de lourdes portes. Les familles se passaient les poulets de main en main avant de les lancer au sommet des échelles. Les volatiles avaient le cou tendu à se rompre, si bien que Valérie en venait à craindre de les voir se briser en plein vol.
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Valérie s’éloigna de lui. Il avait un air désagréable, voire menaçant. Comme à l’accoutumée, Lucie attrapa la main de sa cadette pour l’apaiser. Césaire n’était pas homme à mentir à ses enfants. Il tira sur le tissu de son pantalon, se pencha vers les deux petites filles et leur expliqua que Flora devait être sacrifiée ce mois-ci. Valérie resta stupéfaite. Non, ce n’était pas possible ! Submergée par le chagrin, Lucie s’agenouilla, en grattant de ses petits ongles le cou de sa chevrette, et lui tirant les oreilles comme seuls les enfants peuvent le faire sans qu’un animal se rebelle. Flora donna un petit coup de tête dans la paume de Lucie, testant les petites cornes qui venaient tout juste d’affleurer sur son front.
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Mais elle était sur ses gardes. Elle avait toujours pris soin de ne jamais pleurer en public. Cette nuit-là, elle resta éveillée dans son lit après que leur mère les eut couchées. Les rayons de lune traversaient la Vitre de sa chambre, dessinant un gros pilier sur les lattes du plancher. Elle s’efforçait de réfléchir. Césaire avait emmené Flora, leur chèvre adorée, celle-là même qu’elle avait vu mettre au monde, à même le sol de l’étable, tandis que bêlait la mère du petit animal encore tout humide. Valérie savait ce qu’il lui restait à faire. Les deux sœurs quittèrent donc la chaleur de leur lit et descendirent les barreaux de l’échelle du grenier pour gagner la porte d’entrée à pas feutrés.
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Elle aurait voulu prendre sa sœur dans ses bras pour la rassurer, mais elle n’en fit rien. Valérie tourna les talons sans plus tarder, pressa le loquet qui s’enclencha sans un bruit, et la jeune fille s’enfonça enfin dans la nuit glacée. Le village était particulièrement sinistre, ce soir-là. A la lueur de la lune, tout avait pris la couleur d’un coquillage blanchi par le soleil. Les maisons massives ressemblaient à d’immenses navires, tandis que les branchages saillants évoquaient des mâts couverts de barbelés sur fond de ciel nocturne. Valérie avait l’impression de découvrir un monde nouveau, elle qui n’avait jamais traversé seule ce village qu’elle croyait encore connaître quelques heures auparavant.
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Lorsqu’elle atteignit la clairière, ses pas se firent plus prudents. Elle sentait monter en elle un malaise identique à celui qu’on éprouve en nettoyant un couteau affûté. Le moindre faux pas pouvait lui être fatal. Les habitants du village avaient creusé un piège dans le sol. Ils avaient ensuite planté des pieux aigus au fond du trou avant de les Camoufler sous un faux tapis herbu. Valérie savait que la fosse n’était pas loin, mais elle ne l’avait jamais contournée Sans avoir quelqu’un à ses côtés pour guider ses pas. Elle l’avait sans doute dépassée, mais comment en être sûre .
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Valérie attendait qu’elle bondisse et lui lacère la peau de ses griffes, mais il n’en fut rien. Accroupie sur le sol, elle entendit des bruits de lutte et le tintement des clochettes de Flora, et ce n’est qu’alors qu’elle comprit que la créature s’était déjà éclipsée. L’animal grondait et grinçait des dents. Mais il y avait autre chose dont Valérie ne parvenait pas à identifier la nature. Elle apprendrait bien plus tard qu’il s’agissait du rugissement enragé de la bête qui se déchaîne. Un long silence angoissé s’ensuivit, mais elle ne put s’empêcher de relever lentement la tête pour chercher Flora du regard. La scène avait retrouvé son calme, mais il ne restait plus Que la cordelette brisée qui gisait sur le sol poussiéreux, encore attachée à son pieu.
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Alors qu’elle se rapprochait des branches basses qui frôlaient le toit de la maison arboricole, Valérie vit mère-grand qui s’avançait sous le porche. Ses pieds disparaissaient sous sa robe, si bien qu’on aurait cru qu’elle flottait au-dessus du sol. Valérie n’avait jamais vu plus belle femme. Elle portait de longs jupons de soie qui oscillaient au rythme de ses pas. Tout comme la minuscule ballerine en bois que Lucie conservait dans sa boîte à bijoux, mère-grand avait la cheville charmante, délicate et, pour tout dire, si fine qu’elle menaçait de se rompre à tout moment, ce qui provoquait chez sa petite-fille un sentiment d’admiration mêlé d’effroi. Valérie quant à elle, était indestructible. D’un bond, elle s’élança vers le porche et retomba sur ses pieds dans un bruit sourd.
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