Margaret se hâta de la suivre, les yeux écarquillés, les oreilles assaillies par le vacarme des brouettes, des charrettes et des chevaux, le hurlement des trains qui fonçaient au-dessus de leurs têtes et le martèlement rythmé des nombreux chantiers de construction. Son nez s'était habitué à l'odeur du crottin, omniprésente dans tous les coins de la métropole. Ici, elle se mêlait à la fumée âcre des usines, à la boue qui suintait entre les pavés et à l'odeur nauséabonde des légumes en décomposition dans le caniveau. Margaret huma subrepticement son sachet de lavande.
La bonté profite à la fois à celui qui la donne et à celui qui la reçoit.
𝑪𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒋𝒆 𝒍’𝒂𝒊 𝒅𝒊𝒕, 𝒄𝒆 𝒏𝒆 𝒔𝒆𝒓𝒂 𝒑𝒂𝒔 𝒇𝒂𝒄𝒊𝒍𝒆. 𝑰𝒍 𝒚 𝒂𝒖𝒓𝒂 𝒅𝒆𝒔 𝒑𝒍𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒆𝒕 𝒅𝒆𝒔 𝒎𝒐𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒐𝒖̀ 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆𝒓𝒆𝒛 𝒔𝒊 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒄𝒆𝒍𝒂 𝒆𝒏 𝒗𝒂𝒖𝒕 𝒍𝒂 𝒑𝒆𝒊𝒏𝒆. 𝑴𝒂𝒊𝒔 𝒅𝒊𝒓𝒆𝒛-𝒗𝒐𝒖𝒔 𝒂̀ 𝒍’𝒂𝒗𝒊𝒔 𝒅’𝒖𝒏 𝒆𝒙𝒑𝒆𝒓𝒕 𝒆𝒏 𝒍𝒂 𝒎𝒂𝒕𝒊𝒆̀𝒓𝒆 : 𝒂𝒖 𝒃𝒐𝒖𝒕 𝒅𝒖 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒕𝒆, 𝒄𝒆𝒍𝒂 𝒆𝒏 𝒗𝒂𝒖𝒕 𝒕𝒐𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒍𝒂 𝒑𝒆𝒊𝒏𝒆.
L'expérience m'a appris qu'on doit saisir le bonheur là où on le trouve.
En tant que jeune femme issue de d’une famille aristocratique britannique, j’avais été élevée pour faire un bon mariage, pour m’installer dans une domesticité confortable dans quelques vulnérables propriétés rurales et produire une nichée d’enfants qui perpétueraient la lignée. On n’attendait pas de moi que j’ai un esprit aventureux et encore moins la bougeotte.