Citations de Sean Stewart (78)
"Cathy, tu brilles comme une bougie dans la nuit."
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"_[...] Dans la vie, on ne peut pas prévoir ce qui va nous tomber dessus. Un jour tu encaisses les dividendes de ton capital, le lendemain tu te retrouves avec des pattes de crevettes dans le nez. Tu peux tout perdre d'une minute à l'autre.
_Tu n'as pas tout perdu...
_...et dans le monde actuel, si tu ne peux pas compter sur tes amis, qu'est-ce qui te reste ?"
Il y a des dons qui ne se refusent pas.
Seulement, ma mère avait beau être une menteuse qui se baladait souvent avec un coup dans le nez et qui me talochait trop à mon goût quand j’étais môme, je vous jure qu’il ne lui serait jamais venu à l’idée d’idolâtrer les Cavaliers. Ils étaient les collecteurs d’impôts de l’existence. Ils réclamaient leur dû dès qu’elle tirait sur la corde de ses dons. À moins d’être un adorateur du fisc, ça ne rime à rien de croire qu’elle leur vouait un culte.
Admettre devant des tiers qu’un de vos parents sait voir l’avenir, lire dans les esprits, accomplir des miracles et ressusciter les morts vous met dans vos petits souliers.
Une époque presque oubliée
Un age pas si avancé
"30,99 janvier, tellement tard qu'il est tôt
(heure du balayeur)"
Parmi ma gamme de pastels, j'en ai choisi un vert, un noir, et j'ai prestement dessiné plusieurs lignes autour des yeux de ma victime.
-Et voila ! Adieu Jewel, bonjour Bozo !
[...]
-Et les collants, c'est pour quoi ?
-Les cheveux. Ce n'est pas l'idéal, je te l'accorde, mais comme on n'a pas de perruque bouclée rose fluo sous la main, on est obligés d'improviser. Relève tes cheveux, coupe une jambe de tes collants et enfile-la sur ta tête.
-Je vais ressembler à Bozo-le-Braqueur-de-banque, a-t-elle grogné en fronçant ses sourcils démesurés.
-Vous savez quel est le meilleur moyen de gagner le coeur d'un homme ? a lancé Pete.
Emma lui a lancé un regard interrogateur :
-En lui ouvrant la poitrine ?
Pete a eu l'air dérouté :
-Dis, tu as été élevé par des loups-garous ou quoi ?
Emma a découvert ses jolies petites dents blanches en grognant.
Ils étaient trop mignons tout les deux.
Victor l'a regardé enfourner cette montagne de victuailles à une cadence d'enfer, puis il s'est tourné vers moi et m'a dit en souriant :
-Tu vois ? Denny m'aime plus que toi, maintenant !
-C'est normal tu as de plus belles jambes, ai-je répliqué.
Du bout des doigts, j'ai caressé la vache en laiton tout en réfléchissant au moyen de convaincre Larry de m'acheter les peintures de mon père. Puis j'ai pris l'objet en main. Il paraît que la violence est l'ultime refuge des incapables.
Bienvenue au club, Cathy.
Denny était debout à la fenêtre, vêtu d'une chemise de nuit d'hôpital en papier bleu qui découvrait ses mollets poilus. Avec son mètre soixante-quinze, ses quatre-vingt quinze kilos de muscles et son corps trapu couvert de cicatrices, il était l'image même du mec abandonné tout bébé dans une décharge et élevé par une meute de réfrigérateurs.
-Emma, tu es chez Pete ? Tu as dormi avec Pete ?
-Cathy !
-Emma !
-J'ai dormi tout court, d'accord ? Pete m'a appelée hier soir pour m'avertir que des types louches rôdaient autour de mon immeuble. J'ai jugé plus prudent de passer la nuit sur son bateau, voila.
-Dis à Pete qu'il est un dieu. Dis-lui que je suis prête à sacrifier un mouton bien gras et à brûler de l'encens en son honneur, car il est sacré à mes yeux et mérite d'être vénéré comme il se doit !
Emma a écarté le téléphone et je l'ai entendu déclarer d'un ton plus bas :
-Cathy dit que tu es un crétin et que tu pourrais quand même installer l'électricité dans cette cabine à la noix.
-JE T'AIME, PETE ! JE T'ADORE ! TU ES UN DIEU ! ai-je vociféré.
J'avais un indice. Un numéro de téléphone où j'étais quasiment sûre de la joindre. J'ai attendu que le train émerge à l'air libre, après quoi j'ai tapé mon numéro personnel.
Une fois mon croquis terminé, Victor l'a longuement examiné.
J'étais presque sûre qu'il le trouverait nul et qu'il ne me donnerait pas un radis mais ça ne me dérangeait pas.
-Tu t'es offert ta petite revanche, hein ? m'a-t-il finalement lancé.
-Ne te flatte pas. Avec moi, tout le monde a droit au même traitement. J'aime bien imaginer à quoi les gens ressemblerons plus tard. Comme si j'appuyais sur la touche "avance rapide".
Il y a six mois, j'ai découvert que mon copain est immortel.
Il y a trois jour, une inconnue m'a volé ma vie.
Il me reste une chance de la récupére...
Par contre, il n'y avait aucun mal à retourner à Chinatown pour mener ma petite enquête perso sur la disparition du pendentif en jade de Victor.
30 janvier, fin de journée
(Heure du rat. Ecoutez le bruit ténu des dents pointues qui grignotent dans le noir.)
Cathy, tu brilles comme une bougie dans la nuit.