Nous vivons trop loin des livres... Je veux dire que nous devons les laisser nous protéger, que notre peau mortelle se laisse imprégner par ce qu'il y a d'éternel dans la peau des livres. Ils nous éloignent de la mort
C’est alors que se produisit cette brèche temporelle, ou cette distorsion de la perspective, ou je ne sais quoi qui provoquait en moi cette sensation de me distancer de la réalité qui m’entourait comme si j’en demeurais en marge
Le vampirisme, est un trouble qui associe la vision du sang ou son ingestion, que celui-ci soit de provenance humaine ou animale, à l’excitation sexuelle de l’individu. Il s’agit de ce qu’on nomme en psychiatrie la paraphilie, autrement dit, un comportement sexuel où la source de plaisir n’est pas la copulation, mais une autre activité qui vient s’y substituer. Et en particulier, les personnes affectées par le vampirisme ont l’habitude d’atteindre l’orgasme en mordant leur victime, habituellement dans le cou, afin de trancher l’artère carotide et d’en absorber le sang…
Les hommes ne supportent pas l’idée d’être assassinés ; en revanche, ils sont tous enthousiastes à l’idée de pouvoir devenir eux-mêmes des assassins. Tout le monde, sans exception : la race humaine n’est rien d’autre qu’une lignée, déjà ancienne et extrêmement nombreuse, d’assassins. Voilà quel est le problème de la liberté humaine : à peine un individu pense-t-il l’avoir atteinte, que la première chose qu’il fait est de se focaliser sur l’élimination de ses congénères.
S’il est quelque chose que je puisse affirmer en toute certitude, c’est que, de toutes les erreurs de l’histoire humaine, la plus stupide est celle qui conduit à entretenir des attentes. Non parce qu’au bout du compte tout dépend du hasard, comme le prétend la vox populi : car le hasard n’existe pas, tout comme n’existe pas l’ordre, ni les règles, ni la hiérarchie. L’espèce humaine est un accident réussi qui se produit au milieu du chaos. Il n’y a rien d’autre.
Le vampirisme est une maladie qui ne peut être ni répertoriée ni diagnostiquée avec précision. Certains auteurs classent les personnes atteintes de vampirisme dans le groupe des psychotiques ou des schizophrènes, mais d’autres soutiennent qu’il s’agit d’une pathologie spécifique et différenciée, apparentée à d’autres paraphilies comme le fétichisme, la nécrophilie, ou comme, vous l’avez suggéré vous-même, le sadisme.
Satisfaire sa soif est l’unique devoir du vampire et, afin de l’accomplir, il doit tout d’abord apprendre à repérer et à privilégier les proies faciles.
Faites en sorte que ma cruche ne soit jamais vide, à aucun moment, et je vous expliquerai comment je suis devenu ce pauvre boiteux que vous avez devant vous, et comment j’ai été, à cause de cet accident, mêlé à l’énigmatique histoire de Puppa et de Maria. A la votre !
C’est à travers le tourment que nous, les chrétiens, témoignons notre volonté d’être les serviteurs de Dieu, la fermeté de l’engagement qui nous lie à lui. Et cela aussi est une joie, la joie la plus grande et la plus difficile de toutes.
Des hommes qui tuent d’autres hommes, pour quelque profit, ou par simple plaisir de le faire : j’ai fréquemment vu cela et ne m’en lasse jamais. J’apprécie les lieux où règne la violence, car je peux y chasser plus à mon aise.