Citations de Sebastien de Castell (153)
" Je suis une femme, gamin. Tu n'en a sans doute jamais croisé vu le trou paumé où tu vis. Une femme, c'est un homme en plus malin et avec plus de couilles. "
- Furia Perfax
- Comment tu sais à quoi ressemblaient les Mahdek ? Ils sont tous morts bien avant ta naissance.
Il se tapota la tempe avec sa patte en déclarant :
- Les chacureuils ont une excellente mémoire tribale.
Je voulus faire une objection, mais je me rendis compte que j’étais en train de me lancer dans une polémique avec une créature qui, très probablement, saluait les membres de son espèce en leur reniflant le derrière.
- Assez parlé, grogna-t-il en courant vers l’entrée de la mine. Allons sauver l’Argosi et rendre ce monde meilleur en tuant quelques Jan’Tep.
- Allez, grogna-t-il en bondissant de mon épaule vers le sol en marbre, je vais choper l'un de ces deux chapeaux pourpres.
- Tu es un chacureuil, lui rappelai-je. Qu'est-ce-que tu ferais d'un chapeau ?
Il me lança un regard noir.
- Tu oses prétendre que j'ai pas une tête à chapeau ?
- Tu m'as rapporté les globes oculaires du mage ? lança-t-il.
- Non, il n'est pas mort.
- C'était pas la question.
Ce ne fut qu'après l'avoir entendue s'éloigner que les derniers morceaux de mon coeur se briserent, et là, je fonds en larmes comme un petit garçon, parce que même un homme à l'âme noire peut souffrir.
L'illusion la plus dangereuse, c'est quand les gens oublient qui vous êtes et se convainquent que vous valez quand même quelque chose. Oublient que vous êtes un peu borné et croient que vous pourriez finalement apprendre à bien vous tenir en société. Mais cela change dès qu'ils voient le sang sur vos mains.
De même que la lueur dans votre regard.
-Je suis prêt pour le duel, déclara-t-il.
Rakis se dressa sur ses pattes arrières et émit une série de grognements à l'intention d'Erras.
-Qu'est ce que tu fous ? Lui demandai-je.
-Je l'adoube comme guerrier. Il a un coeur de chacureuil.
-J'ai cru comprendre que ce jugement s'était perdu ?
-Je l'ai trouvé presque par hasard devant le bureau du magistrat. Sans doute le vent l'a-t-il fait voler par la fenêtre.
Pour se retrouver dehors, le jugement aurait dû glisser sous une porte fermée, parcourir un couloir, descendre un escalier, franchir deux portes grillagées puis passer par une fenêtre, fermée, bien sûr. Ou alors être volé par un chacureuil particulièrement doué pour crocheter les serrures.
- Seriez-vous en train de me menacer, femme ?
- Il y a sans doute bien longtemps que ça ne vous était pas arrivé, répliqua-t-elle.
... je vis enfin ce que Furia voulait que je voie.
Je me vis.
Je vis qui j’étais, et je vis l’homme que je voulais devenir.
Je compris à quel point cet homme était différent de mes amis, de ma famille, de mon peuple. Et là, je sus exactement ce que cet homme allait faire.
Quelque chose de très, très bête.
J'avais toujours détesté le nom que j'avais reçu, car je n'estimai pas le mériter. Le roi avait créé les Manteaux de gloire, il nous avait tout donné. Moi, je n'avais fait que trahir les attentes des autres quand ils avaient le plus besoin de moi.
- Ne t'en fait pas, me souffla Kest. Il aurait voulu que tu le dises, ajouta-t-il encore plus bas.
- Dis le, bon Dieu, cracha Brasti. C'est le moment ou jamais.
Je pris une profonde inspiration et m'avançai à mon tour.
- Je suis Falcio val Mond de Pertine. Et je suis le Coeur du roi.
_ Enfer, marmonna Kest à Brasti.
_ Qu'y a-t-il?
_ J'aurais préféré qu'il n'adresse pas un tel sourire à Falcio.
[Le sens de l'humour de Durral] fonctionnait toujours mieux sur lui que sur les autres.
— « Le savant », "Toucher le fond", p. 307
" Aucune magie de ce monde ne vaut le conscience d'un homme. "
- Kelen
[...] Voir Nephenia surgir de temps à autre pour bouleverser ma vie et me rappeler que je ne pourrai un jour vraiment aimer quelqu'un qu'à la condition de m'aimer moi-même d'abord.
𝑵'𝒐𝒖𝒃𝒍𝒊𝒆 𝒋𝒂𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒕𝒖 𝒆𝒔 𝒄𝒂𝒓 𝒕𝒐̂𝒕 𝒐𝒖 𝒕𝒂𝒓𝒅 𝒍𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒆, 𝒍𝒖𝒊, 𝒔'𝒆𝒏 𝒔𝒐𝒖𝒗𝒊𝒆𝒏𝒕.
La mort est l'ultime cadeau qu'on peut faire aux autres. Bien mourir, c'est dépenser la dernière goutte de cette merveille qu'est la vie pour laisser le monde en meilleur état qu'on ne l'a trouvé.
Ils avaient plein de petites habitudes comme ça : un sourire en coin pour se dire qu'ils s'aimaient, un hochement de tête subtil qui signifiait qu'ils étaient d'accord. Plus le signe était petit, plus ça avait de l'importance. Des clins d'œil. Des gestes de la main. Parfois un gloussement. C'est comme s'ils avaient inventé un lange qu'ils étaient les seuls à connaître.
Un jour j'avais questionné l'écuyer Vespan à ce sujet. Il m'avait répondu que c'était vraiment un langage secret. Que tous les amoureux possédaient le leur même si, au début, ils le maîtrisaient mal, mais qu'il n'y a avait pas plus grande joie que de passer une vie entière à le perfectionner.
Il pouvait me forcer à vivre comme un spectre et à perdre jour après jour mon lien avec les gens, car j'allais toujours d'un endroit à un autre, d'une vie à une autre. Mais pour chaque porte qu'il refermait sur moi, je fabriquais une nouvelle clef.